#CGT Capgemini

Un syndicat pour quoi faire ?

Vous avez peut être vu le document de la direction concernant le bilan des accords signés durant les 4 dernières années. Il s’agit, dans les faits,  d’un classement des “bonnes” et “mauvaises” organisations syndicales du seul point de vue de la direction. Sans doute une manière de vous aider à bien voter !

En premier lieu, ce classement reflète une vision subjective, partielle et orientée de l’activité syndicale. En effet l’utilité d’un syndicat ne se résume pas au nombre d’accords (et avenants) qu’il signe (ou pas). Si la direction avait choisi le parti pris de classifier les organisations syndicales en fonction de la défense des salarié·es ou de la présence à leurs côtés pour les aider, le résultat aurait été tout autre !

Mais examinons le parti pris de la direction.

Un nombre artificiellement gonflé

D’un point de vue purement quantitatif, on constate qu’il y a 38 accords (et avenants) en seulement 4 ans, soit à peu près 10 accords (ou avenants) par an. Sachant qu’un accord est souvent un document de plusieurs dizaines de pages nécessitant plusieurs mois de négociations, on se rend rapidement compte que le temps matériel pour négocier 10 accords par an ne suffit pas, la vérité est donc ailleurs.
À titre d’exemple, l’accord télétravail (signé par la CGT)  compte près de 30 pages et a nécessité environ 6 mois de négociation. Et la CGT l’a signé car il avait nécessité d’encadrer cette pratique qui a un impact direct sur notre travail. 
La clef du mystère réside dans l’amalgame que choisit de faire la direction entre accords et avenants. En effet, un avenant ne fait souvent qu’apporter des modifications mineures à un accord existant. Ces modifications n’ont pas toujours un intérêt majeur pour les salarié·es. Pour vraiment refléter  la réalité il aurait fallu dire qu’il y a eu 10 accords et 28 avenants, ce qui est très différent vous l’aurez compris.  D’autant qu’un syndicat ne peut signer un avenant concernant un accord qu’elle n’a pas signé. 

 Signer un accord oui mais pourquoi ?

Tout d’abord une précision : Négocier n’est pas signer ! 

D’un point de vue qualitatif, la CGT Capgemini met un point d’honneur à signer un accord uniquement s’il apporte un véritable progrès social pour les salarié·es et surtout s’il ne contient aucune  régression, ce qui est désormais autorisé depuis la loi travail de 2017. 

En ce qui concerne l’accord portant sur la participation et l’intéressement cela pourrait de prime abord être considéré comme favorable aux salarié·es, cependant :

  1. la participation relève d’une obligation légale d’une entreprise privée dès lors qu’elle réalise des bénéfices. Que l’accord soit signé ou pas, les salarié·es perçoivent la participation.
  2. Au final, seul l’intéressement relève de la négociation. Depuis des années l’intéressement chez Capgemini s’élève à une centaine d’euros BRUTS par an, soit environ 8€ BRUTS par mois. Cette somme est plafonnée de façon unilatérale par la direction à 5.5 % de la masse salariale (somme participation+intéressement). La CGT Capgemini tente depuis des années de faire pression pendant les négociations pour élever ce plafond, mais la direction nous répond invariablement que cela ne rentre pas dans le champ de la négociation. Circulez y a rien à voir !
  3.  La CGT Capgemini préfère  privilégier les augmentations de salaires plus pérennes et soumises à cotisations sociales, ce qui permet de financer la sécurité sociale, l’assurance chômage et bien sûr les caisses de retraite. Question de cohérence avec notre engagement à défendre le système de retraite. L”intéressement & la participation ne sont pas du salaire ! 

Vous comprendrez donc aisément pourquoi la CGT Capgemini n’a pas signé cet accord qui octroie généreusement 8€ BRUTS par mois aux salarié·es.

Néanmoins nous avons signé l’accord précédent car il a permis d’étendre le champ de ce dispositif à Capgemini ER&D et  CIS Infra oubliés depuis presque 20 ans.

La direction mobilise pour ses intérêts

Ce parti pris choisi par la direction ne vise donc qu’à influencer notre vote aux élections professionnelles en classant les bonnes et les mauvaises organisations syndicales. Capgemini sort clairement de sont obligation de neutralité, la question est pourquoi ?
La réponse semble évidente : la direction a tout intérêt à favoriser par sa communication des syndicats qui accompagnent sa stratégie de groupe. 
38 accords signés pour quel bilan ? Depuis 4 ans qu’est-ce qui a progressé à Capgemini :
    • La mise en place du télétravail est désormais encadrée 
    • L’intéressement est élargi à toutes les filiales du groupe 
    • L’accord sur l’égalité professionnelle apporte des jours enfants malades enfin payés. 

Des accords que la CGT a signé. Le reste, et en particulier l’accord sur les salaires, n’apporte rien et permet de cautionner un système qui ponctionne les bénéfices pour Blackrock, Amundi, le Crédit agricole et les dirigeants.

Dirigeants qui depuis cette année (et c’est encore un nouveauté offerte par E. Macron), ont le droit de voter même s’ils représentent la direction.  Ainsi c’est une centaine de nouveaux électeurs qui vont voter “comme il faut” pour préserver les intérêts de la direction. Les managers sont même invités à lire attentivement cette fameuse note.
Garderont ils leur libre arbitre ? Si le vote électronique est réellement sans risque de manipulation et garantit le secret du vote, alors les managers n’ont pas de crainte à avoir et peuvent voter CGT…

Pourquoi nous soutenir ?

On le voit donc, la direction use des  moyens dont elle dispose pour organiser une élection qui lui permettra pendant 4 ans de faire décrocher nos salaires par rapport au coût de la vie, et réduire les dépenses d’ordre social en faisant valoir que les salarié·es sont content·es puisque les syndicats signent des accords. 

Enfin, la CGT Capgemini est un syndicat démocratique qui soumet toutes ses décisions de signature ou non signature d’un accord d’entreprise ou d’un avenant à un vote de l’ensemble de ses syndiqué·es.

Pour conclure si vous voulez avoir votre mot à dire en ce qui concerne les accords Capgemini et faire progresser vos droits  : rejoignez la CGT Capgemini !

Et en tout état de cause : votez CGT Capgemini pour nous donner les moyens de continuer nos actions en faveur de tous·tes les salarié·es !

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Publié le :
23 octobre 2023

FLASH CSE Central – Mai 2023

Les projets immobiliers présentés par la direction en CSEC se suivent et malheureusement se ressemblent.
A chaque fois, la logique est la même : mise en place du flex-office, diminution drastique du nombre de m² de
bureau et du nombre de postes de travail, avec à la clé des gains énormes sur les coûts immobiliers. La
direction, sans surprise, sacrifie les conditions de travail des salarié·es et privilégie les profits de l’entreprise,
qu’elle redistribue ensuite à elle-même et aux actionnaires.

UN PROJET IMMOBILIER TRÈS RENTABLE À BORDEAUX

La direction veut fermer le site de Pessac et regrouper l’ensemble des salarié·es de l’agglomération bordelaise sur le site Capgemini de Mérignac. Le site de Mérignac se situe, comme aime le rappeler la direction, à 8’ en voiture de l’aéroport de Bordeaux. Comme nous l’anticipions dans le flash CGT du CSEC de janvier 2023, l’atterrissage à Mérignac s’annonce périlleux pour les salarié·es.

La réduction de la surface de bureau prévue par la direction est énorme : 36 %. La direction veut remplacer le site de Pessac, qui a une surface de l’ordre de 4580 m², par une extension sur le site de Mérignac de l’ordre de 1165m2. Cela permettra de substantielles économies sur les coûts immobiliers, de l’ordre de 1 million d’euros annuel.

La réduction du nombre de postes de travail sera encore plus élevée, de l’ordre de 44 % : hors Altran (qui occupe une petite partie du site de Mérignac), le nombre de postes de travail passerait de 914 à 517.

Pour les 892 salarié·es de l’UES Capgemini qui sont présent·es sur site, 1245 avec les collègues qui sont chez les clients, et qui peuvent de façon temporaire ou permanente venir sur site, cela représente environ 1 poste de travail pour 2, voire 1 pour 3 dans les
zones non sécurisées. Comme d’habitude, la direction répond sans rire qu’il n’y a pas de problèmes, les sites sont peu occupés, et qu’elle a même anticipé une croissance des effectifs de 5 % en 2024. Mais même en prenant les chiffres de la direction, qui
bizarrement s’arrêtent en janvier, alors qu’on observe une augmentation sur les derniers mois de l’année 2022, le taux de fréquentation monte certains jours à 50 % pour chaque site, ce qui signifie qu’il y aura une pénurie de postes de travail lors d’un pic.

La solution est simple. Il suffirait de louer un peu plus de m² sur le site de Mérignac que l’extension projetée, et c’est possible, puisqu’il y a le R+4 du bâtiment A et le R+1 du bâtiment B qui sont libres, ce qui représente environ 1500 m². Mais bien sûr, la location d’une surface supplémentaire amputerait un peu le gain réalisé sur les coûts immobiliers.

Les problèmes pour les salarié·es sur le site de Mérignac ne porteront pas seulement sur la recherche (désespérée ?) d’un poste de travail. Cela inclut aussi le manque de salles de réunion et de bubbles, le manque de places de parking, la faiblesse des
possibilités de restauration dans les environs immédiats (surtout depuis la fermeture du restaurant au rdc du bâtiment D), etc.

 

UN PROJET IMMOBILIER TRÈS RENTABLE À RENNES

La direction veut regrouper l’ensemble des salarié·es de l’agglomération Rennaise sur le site existant du Spiréa, en fermant les 4 autres sites : La Hublais, Cap Courrouze, Papyrus et Elios 4. L’idée peut paraître louable sur le papier : le Spiréa est de loin le plus grand site, il est relativement moderne, les sites sont pour la plupart distants les uns des autres, les salarié·es Sogeti sont éparpillé·es sur 3 sites, etc. Sauf que c’est sans compter avec la rapacité de la direction…

En plus d’augmenter le nombre de salarié·es sur le site du Spiréa, la direction veut en réduire la surface, en fermant le bâtiment A.

Le nombre de postes de travail sur le Spiréa passerait ainsi de 1141 à 854, soit une baisse de 25 %, alors que le nombre de salarié·es passerait de 1097 à 1484, soit une hausse de 35 %. De plus, il faut aussi tenir compte, d’une part des 235 salarié·es qui sont actuellement en clientèle mais qui peuvent revenir ponctuellement ou de façon permanente sur site, d’autre part de la croissance prévue de l’effectif qui sera présent sur site, 1636 salarié·es fin 2024, 1800 fin 2026.

Pour la direction, il n’y a pas de problème, elle va mettre en œuvre le flex-office sur le Spiréa. Elle prévoit même sur un certain nombre de projets un taux de flex-office de 0,3 (3 salarié·es pour un poste de travail !), le plus bas qu’elle ait jamais projeté pour un
aménagement de site. Rappelons que le télétravail est basé sur le volontariat et qu’imposer du télétravail à un·e salarié·e viole l’accord sur le télétravail en vigueur à Capgemini.

On s’en doutait, ce projet immobilier est très rentable : il permettra de réaliser une économie substantielle sur les coûts immobiliers, de l’ordre de 2,3 millions d’euros par an.

L’expertise estime qu’il manquera au moins 130 postes de travail début 2024, et de l’ordre de 250 fin 2026. Les solutions sont évidentes : il suffit de conserver le bâtiment A du Spiréa avec ses 217 postes de travail et/ou de garder le site de La Hublais qui a été pris par Capgemini en 2020 et qui compte 130 postes de travail. Mais cela amputerait un peu le gain réalisé sur les coûts immobiliers, ce à quoi se refuse la direction.

SOBRIÉTÉ ÉCONOMIQUE OU ENVIRONNEMENTALE ?

Nous avons toutes et tous reçu un mail de la direction avec l’injonction, par souci de sobriété économique et de sobriété environnementale, de réduire nos déplacements professionnels. Notamment, tout voyage non-facturable pour une mission client est proscrit, tout voyage en avion qui peut être fait par le train en moins de 4h est interdit. Cela peut paraître anecdotique, cette note ne concerne que peu de collègues. Mais la symbolique est intéressante : sont visés, d’une part les voyages non facturables auprès du client, donc ceux qui coûtent à Capgemini, d’autre part les voyages en avion, et on sait que l’avion coûte en général beaucoup plus cher que le train. Une illustration que, pour la direction, la réduction des coûts l’emporte largement sur la réduction de l’empreinte carbone.

D’ailleurs, quand est posée en CSEC la question de quels sont les objectifs de l’entreprise en manière environnementale, la direction botte en touche.

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Publié le :
25 juillet 2023

Greve reconductible a partir du 7 mars

La bataille doit être gagnée

La direction a choisi de priver les salarié·es d’une augmentation générale des salaires, et use de la méthode Coué en gardant l’espoir que les salarié·es du groupe n’utilisent pas leur moyen de pression qui consiste à arrêter le travail ; se mettre en grève.  Comment peut-on avoir 0€ d’augmentation avec un EDP satisfaisant et une inflation des produits alimentaires de 14 % ? C’est pourtant l’accord NAO, qu’ont signé trois syndicats de Capgemini “Sinon, on aurait rien eu !” disent-ils. Faux : En l’absence d’accord majoritaire, la direction avait quand même appliqué sa proposition l’année dernière. De plus, en ne signant pas, en restant dans l’union syndicale et en appelant à lutter, jusqu’à la grève, on met la direction en difficulté et on gagne. Un salaire plus bas c’est aussi une retraite plus faible. Ne faisons pas la même erreur dans la lutte pour les retraites et les droits defemmes !

Engageons nous dans la lutte pour les droits des femmes et la défense des retraites.

La grève est puissante

Chaque journée de grève est une journée de facturation perdue pour Capgemini, soit entre 3,5 à 4 fois le salaire net. Pour chaque salarié·e c’est un investissement de 80 % d’un ou un demi jour de salaire net (impôts déduits) pour deux ans de retraite en plus. C’est donc un impact fort sur les dirigeants, les actionnaires et l’Etat.
Facturé ou pas facturé, tout travail qui n’est pas réalisé impacte directement la production, la marge et contraint l’employeur à entendre les revendications des salarié·es.

Faire grève, c’est facile 

Il suffit d’arrêter de (télé)travailler et d’envoyer un message à son responsable

La retraite à 60 ans !

Le seul progrès qui vaille c’est le progrès social. La seule croissance qui vaille, c’est celle du bien être.
Pourquoi travailler plus si c’est pour être malade ? Si c’est pour être encore plus stressé·e ? Si c’est pour produire et polluer plus ? Si c’est pour manger mal faute de temps ? Si c’est pour avoir moins de temps pour nos proches ? Si c’est pour gagner moins ?

Les femmes (sous)mises à l’index !

Avec le projet de retraite à 64 ans qui pénalise encore plus les femmes, cette année aucune femme ni aucun homme ne devrait travailler la journée du 8 mars. L’index égalité F/H n’a eu aucun effet sur les écarts de salaires et de conditions de travail. Cet index a servi à protéger les entreprises contre les recours juridiques pour discrimination. Et le gouvernement veut remettre ça avec l’index senior ! Et pourquoi pas un index “femme seniore” ?

Et 7 et 8 et 9 mars… et on continue pour gagner.

Les fortes mobilisations depuis le début de l’année n’ont pas suffi. Lobstination du gouvernement Macron est grande. Mais l’utilisation du 47.1 pour la retraite à 64 ans est la preuve de sa faiblesse. Si on annonce par avance qu’on s’arrête après 1 jour ou deux, ce sera inutile. Pour gagner, on doit se mobiliser jusqu’au retrait de ce projet et continuer pour gagner l’égalité femme/homme et la retraite à 60 ans.
A partir du 7 mars, on bloque tout pour se faire entendre !

Rendez-vous :

Le 8 mars, plusieurs actions sont prévues sur des sites Capgemini, notamment à Toulouse, Nantes, Aix et Issy les Moulineaux.
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Publié le :
4 mars 2023

Salaires 2022 – Nos augmentations oubliées

L’action de l’intersyndicale continue, pour un juste partage des bénéfices et le maintien de notre pouvoir d’achat en cette période de forte inflation !

Une augmentation générale annuelle pour TOUTES et TOUS de 2.500 €

La direction de Capgemini n’en démord pas, des augmentations individuelles « au mérite », mais pas d’augmentation collective pour un partage équitable des bénéfices, ni  pour maintenir le pouvoir d’achat de toutes et tous les salarié·es en cette période de très forte inflation !

Vendredi 17 juin, la direction a invité une nouvelle fois les organisations syndicales représentatives pour présenter un nouvel accord salaire, avec un relèvement des plafonds pour le rattrapage, dont pourraient bénéficier les salariés concernés (salaires inférieurs à 60K€), ce qui finalement se traduirait par seulement 164 K€ distribués en plus, pour arriver à un total de 2,3 M€. Pour rappel, en 2021, Capgemini a réalisé un bénéfice record en France de 240 M€.

Cette nouvelle proposition de rattrapage prendrait en compte les augmentations individuelles de ce début d’année. Un tour de passe-passe qui ferait que la mesure ne concernerait plus que 3 468 salarié·es sur les 28 000 de l’UES Capgemini, soit 1 071 de moins que la version précédente !

CFDT, CGT, FO, Lien-UNSA, Solidaires, USAPIE appellent à une GRÈVE le jeudi 23 juin

Rassemblement à Issy-Les-Moulineaux – 147 Quai du Président Roosevelt à partir de 11h00

C’est dans l’union que les salarié·es seront plus fort·es.

La grève est un droit pour toutes et tous les salarié·es. Pour se mettre en grève, suivez le guide

 

 

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Publié le :
22 juin 2022

Droit à la déconnexion

Silence, ça tourne !

La négociation groupe sur le droit à la déconnexion est en cours. Malheureusement côté scénario la direction a déjà tué l’intrigue.
Allez, on vous spoile …

Plantons le décor :

Alors qu’il y a moins de 10 ans la porosité entre travail et vie privée était quasi nulle, aujourd’hui l’arrivée du télétravail a précipité les choses. Cependant dans le champ de la Loi Travail, une séquence prévoit d’instaurer des mesures sur le droit à la déconnexion. La direction a pris le rôle du scénariste martelant son leitmotiv :
« Les salarié·es sont acteurs actrices de leur déconnexion »
Tu parles d’un suspens ! Le cadrage est hyper restreint. On ne peut pas laisser dérouler cette interprétation.
Alors, la CGT propose quelques plans rapprochés : Les salarié·es sont en surcharge, en surmenage, relancé·es par des mails, harcelé·es par des demandes, en dépassement d’horaires…etc
Quelles sont leurs alternatives, comment dire Stop ?

Revisionnons les Flashbacks de notre messagerie :
Avez-vous répondu au mail ?
Le CV est-il rempli ?
Les pointages sont-ils à jour ?
La réponse au client a-t-elle été envoyée ?
Avez-vous participé à l’enquête de satisfaction ?
Quelle activité vous propose la Happiness Team ?
Avez-vous lu les dernières recommandations de votre établissement ?
De quelles manières peut-on intégrer une personne en situation de handicap dans l’équipe ?
Saviez-vous qui co-dirige votre entité ?
Connaissez-vous les derniers chiffres de votre activité ?
Allez-vous vous connecter à la prochaine réunion ?

Et n’oubliez pas de vous déconnecter.
Ah Non pas cette dernière ! ! Rien ne sera mis en place pour vous le rappeler ….

Alors pensez à vous déconnecter et pour le reste…
N’oubliez pas de répondre aux sollicitations !

La direction reste apathique et contraint les élu·es à faire de la figuration en réitérant :
« c’est simple, la solution est dans les mains des salarié·es. Il leurs suffit de lire les bonnes pratiques et de suivre une sensibilisation en modules de e-learning ! »
« Les salarié·es sont autonomes et libres de se déconnecter » et voilà c’est tout… C’est magique !
Partant de ce principe démagogique, la direction se dédouane ainsi de ses responsabilités.

Pas d’outils de mesure du temps de travail , car ce n’est pas le sujet !
Pas d’outils de mesure de la charge de travail, car ce n’est pas le sujet !
Pas d’accord sur les temps de déplacement, car ce n’est pas le sujet !
Rien, pas même un petit warning, une pop-up rappelant à la vigilance sur le temps de repos ou rappelant la plage de déconnexion ou autre…

HORS-SUJET !

A l’image de Scapin, la direction joue les fourbes puisqu’il est convenu que toute récompense ,notation favorable ou augmentation salariale, ne peut faire suite qu’à un surpassement d’objectif ou à un franchissement de sa « zone de confort », poussant ainsi le·la salarié·e à dépasser des limites, en outre-passant parfois le code du travail, le code de la route…etc.
L’unique responsable est le·la salarié·e. Donc toute prévention est inutile, il suffit d’être raisonnable !

La direction ne nous responsabilise pas,
elle nous culpabilise.

Fin du court-métrage. The end ! Générique ! Quel cinéma !

STOP ! STOP !  STOP ! STOP ! STOP !  STOP ! STOP ! STOP !  STOP !
Engagement ZéRO ! ça c’est de la négo ! La direction doit revoir son synopsis !
C’est pourquoi la CGT revendique :

  1. L’employeur, garant de l’organisation du travail et de la santé des salarié·es doit mettre en œuvre un droit à la déconnexion, sans faire basculer sa responsabilité sur les salarié·es en invoquant un devoir de déconnexion.Par définition, les salarié·es demeurent en situation de subordination par rapport à l’employeur. En aucun cas il ne doit s’agir de rendre les salarié·es responsables, à la place de son employeur, de son impossibilité de se déconnecter, que ce soit à cause de sa charge de travail et/ou d’une organisation du travail défaillante par exemple, situations sur lesquelles les salarié·es n’ont pas de prise en tant que subordonné·es.
  2. Le/la manager ne doit pas contacter le/la salarié·e en dehors de ses heures habituelles de travail ; c’est de la responsabilité du manager de connaitre ses horaires.Les salarié·es sont réputé·es avoir un droit à la déconnexion en dehors de leurs heures habituelles de travail définies avec le manager. Le respect de ces heures garantit le respect de la vie privée du/de la salarié·e.
  3. La direction doit mettre en place, au retour de congés (maladie, congés payés, …), un temps durant lequel le/la salarié.e est libéré.e, pour pouvoir se mettre à jour des changements intervenus durant son absence. Cela de façon à éviter que les salarié.e.s ne se sentent obligé·es de recommencer à travailler durant leurs congés, ou surchargés à leur retour.
  4. Les ressources du système d’information, définies par la Charte informatique annexée au règlement intérieur de l’entreprise, ne doivent pas, en principe, être utilisées en dehors des heures habituelles de travail. Leur utilisation ne peut pas être imposée aux salarié·es sauf astreintes dûment formalisées et organisées par le management, ou impératifs exceptionnels d’activité.
  5. Concernant plus particulièrement l’usage de la messagerie électronique professionnelle, le/la salarié·e n’est jamais tenu·e de prendre connaissance des courriels qui lui sont adressés ou d’y répondre en dehors de ses heures habituelles de travail. Il en est de même des appels ou messages téléphoniques professionnels reçus pendant les temps de repos ou de congé ; en aucun cas on ne peut lui en tenir rigueur. Les appels sur le téléphone personnel sont à proscrire sauf accord express du/de la salarié·e. Les managers se doivent d’être exemplaires et ne sollicitent par leurs équipiers pendant leurs temps de repos.
  6. Skype, Teams et autres outils de communication ne doivent pas avoir de connexion automatique activée par défaut.
  7. Les managers doivent avoir dans leurs mails, en signature par exemple, un message du type « Si vous recevez ce courriel pendant vos temps non travaillés, il ne requiert ni prise de connaissance ni réponse immédiate de votre part ».
  8. Les managers et les RH doivent obligatoirement être formé·es sur le droit à la déconnexion et sur les leviers à utiliser pour réduire et optimiser le nombre de mails envoyés.
  9. La direction doit donner le droit à tous/toutes les salarié·es ayant un travail autonome nécessitant de la concentration, d’être non joignable durant un temps de travail déterminé (sauf urgence ou astreinte).
  10. L’entreprise doit respecter l’obligation d’un décompte horaire.
  11. Le temps de travail des salarié·es, y compris les cadres au forfait, doit être maîtrisé de telle sorte que leur durée quotidienne maximale soit limitée à 10 h.
  12. L’entreprise doit assurer l’obligation de respecter les durées maximales de travail journalières et hebdomadaires, avec la mise en place d’un système d’alerte en cas de dépassement.
  13. La direction doit mettre en place un système de suivi collectif de la charge de travail, avec des critères objectifs, servant de base aux entretiens individuels.
  14. Le nombre de jours maximum travaillés doit être baissé à 200 jours par an, sans dérogation possible.
  15. Un bilan annuel du temps de travail de l’ensemble des salarié.e.s, par catégorie socioprofessionnelle et secteur (y compris les salariés au forfait) doit être présenté au CSE. Cette évaluation peut par exemple être intégrée au bilan social.
  16. Le temps de transport doit être comptabilisé comme du temps de travail (70 % des cadres disent travailler pendant leurs trajets).
  17. La direction doit compenser la sujétion que représente le déplacement et le découchage, par du temps de repos équivalent et/ou une rémunération.

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Publié le :
19 avril 2022
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MARGES CAPGEMINI HISTORIQUES POUR NAO AU RABAIS

LES RÉSULTATS 2021 DE CAPGEMINI SONT HISTORIQUES …MÊME AIMAN EZZAT LE DIT !

+ 25 % DE MARGE OPÉRATIONNELLE
+ 21 % DE RÉSULTAT NET AVEC PLUS D’UN MILLIARD DE BÉNÉFICE NET (1,157 MILLIARD)

(suite…)

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FLASH CSE DEMS-INGIENERIE- Octobre 2021

TENTATIVE D’IMPOSER DES CONGÉS ENTRE NOEL ET NOUVEL AN : ATTEINTE À LA NÉGOCIATION COLLECTIVE

Déclaration de la CGT

« A plusieurs reprises, les élu·es CGT ont dénoncé les pratiques abusives de la direction de Capgemini Engineering (ex Capgemini DEMS) concernant l’imposition abusive de congés payés par la direction.

En avril dernier la CGT a encore signalé cette pratique (voir déclarations CGT précédentes).

En juillet dernier une entité de votre périmètre a encore usé de mensonges pour imposer 10 jours de congés supplémentaires durant la période estivale.

Malgré vos propos qui se voulaient rassurants, le mail ci-dessous démontre que les pratiques illégales continuent.

Non seulement vous ne pouvez pas imposer à des salarié·es de Capgemini Engineering des congés payés au prétexte de la fermeture de site client, mais le manager fait référence à un note de service qui n’a pas la valeur d’un texte de loi, accord d’entreprise, ou article du code du travail. Cette demande illégale est donc justifiée par un mensonge.

Le ton du mail envoyé par le manager ne laisse la place à aucune ambiguïté sur l’injonction qui est faite aux salarié·es : « nous vous informons que vous serez en congés payés du 24/12/21 au 31/12/21 inclus. »

Pire, le manager se permet même de mettre en copie la responsable des ressources humaines de son entité.

Vos services sont donc soit au courant soit à l’initiative de cette pratique illégale et la cautionnent.

Les dérives s’accumulent dans différentes entités de l’établissement dont vous avez la charge.

Monsieur le directeur des ressources humaines, quand ferez-vous enfin respecter les dispositions légales au sein de notre établissement ?

Encore une fois Capgemini Engineering se démarque par son déclassement du reste de l’UES Capgemini.

Que faudra-t-il pour que Capgemini Engineering ne soit plus une zone de non-droit ?

C’est pourquoi, la CGT Capgemini, vous enjoint :

  • De rappeler à l’ordre le manager à l’origine du mail illégal et la responsable des ressources humaines qui a validé cette initiative.
  • De communiquer vers les salarié·es pour annuler cette demande illégale, et ce, dans les plus brefs délais.
  • D’enfin arrêter de vous adonner à des pratiques illégales justifiées par des mensonges.
  • Nous rappelons que les jours de repos sont à la discrétion des salarié·es. Vous ne pouvez pas décider de leurs jours de repos pour elles·eux.

Je vous remercie de tenir informée la CGT Capgemini des suites qui seront données à cette alerte. »

CONSULTATION DU CSE AU PROJET DE RÉAMÉNAGEMENT ET DE PASSAGE EN FLEX OFFICE DU BÂTIMENT IVOIRE À LYON

A la suite du rapport du cabinet d’expertise, le CSE doit rendre un avis à la direction de DEMS. Les autres CSE de Capgemini sont également consultés.

Le CSE se dit incapable de fournir un avis motivé, (comme les autres CSE) car :

  • Le projet est immature (encore en cours de modification)
  • Les groupes de travail (ICRP) n’ont pas encore rendu leurs conclusions

La direction passe en force, et considère que, le processus de consultation étant arrivé à son terme (délais), notre refus de rendre un avis vaut avis négatif.

De toute façon, ils n’en ont que faire puisqu’ils ont résilié les baux des sites Altran, et qu’il va bien falloir mettre les salarié·es quelque part.

La direction pousse le cynisme jusqu’à justifier ce projet par une demande des salarié·es ! Pour « créer plus d’espace collaboratif » (des salles de réunion).

Malheureusement, même quand on donne un avis avec préconisations, la direction n’en tient pas compte. Par exemple à Toulouse, plusieurs mois après la fin de la consultation, « le compte n’y est pas »

Problèmes de sécurité non réglés (Chargés d’évacuation, PMR)

Bureaux blancs (plus petits et sans écran) malgré les recommandations de la médecine du travail et de la charte immobilière Capgemini

Espaces collaboratifs qui ne permettent pas le travail sur PC (sièges inadaptés)

Fortes nuisances sonores, alors que seulement 25 % des salarié·es sont présent·es sur site (Covid)

Tout cela pour davantage de salles de réunion…qui peut y croire ?

Mais surtout où est l’humain ?

BILAN FORMATION 2020

Comme les années précédentes, on a beaucoup de chiffres mais pas de données qualitatives (« Qualité et Efficacité des formations ») : est-ce que les formations sont utiles ? Comment les mettre en perspective des Orientations stratégiques ? Le nombre de jours de formation est en hausse, ainsi que le pourcentage de salarié·es formé·es, probablement grâce à la virtualisation des formations et surtout parce que le nombre de jours de formation inclut les formations réalisées pendant les périodes de chômage parti el pour l’année 2020.

Et le coût est en forte baisse puisque les formations sont essentiellement en virtuel.

Donc tout « bénef » pour Cap, les chiffres sont bons. Mais pour les salarié·es ?

EN BREF

Effectifs

Très gros niveau de recrutement en septembre, mais parmi eux beaucoup d’alternant·es : objectif atteint !

Retour à un turn-over élevé, effectif en croissance : la sorti e de crise (quelle crise ?) semble se dessiner.

Mal être dans certains projets

Quelques projets, notamment à Toulouse,
voient les équipes en difficulté car en sous-effectif : refus de congés cet été, surcharge de travail et manque de visibilité. La direction tente de nous rassurer en prétextant des reports d’échéance négociés avec le client et des renforcements d’équipes grâce au fort taux de recrutement. Restons vigilants … affaire à suivre !

Activité

  • Le chiffre d’affaire retrouve le niveau de 2019
  • L’intercontrat a retrouvé ses niveaux d’avant crise
  • Le taux d’affectation des salarié·es hors vacances (ARVE) tutoie son niveau d’avant crise

 

 

three green pine tree miniature near gray concrete wall

À propos

Publié le :
24 novembre 2021

FLASH CSEC Octobre 2021

RÉAMÉNAGEMENT DE LYON IVOIRE : DU GRAND N’IMPORTE QUOI !

La direction veut fermer rapidement les 3 sites lyonnais d’Altran et regrouper tous les salarié·es sur le site Capgemini d’Ivoire, de quoi réaliser de substantielles économies sur les coûts immobiliers. Si l’objectif est clair, la direction mène son projet avec une impréparation effarante et
une improvisation permanente.

Ainsi, son analyse de l’existant s’est avérée erronée : la direction avait par exemple « oublié » de comptabiliser plusieurs équipes Capgemini travaillant sur Ivoire, plus de 80 salarié·es, environ 10 % de l’effectif : un détail sans doute !

En quelques semaines, elle a modifié plusieurs fois son plan d’aménagement : les représentant·es des salarié·es disposent-ils à ce jour de la version définitive ? Précisément quelle équipe va dans quel secteur de quel étage, avec combien de postes de travail, quels équipements collectifs, etc. ?Et puis la direction n’a toujours pas confirmé combien, sur les 260 salarié·es travaillant actuellement sur les 3 sites Altran, seront transféré·es sur Ivoire, et à quelle échéance…

Bref, cela en dit long sur le sérieux et le professionnalisme dont la direction fait preuve, alors qu’elle l’exige en permanence de nous. Cela en dit aussi long sur son mépris des salarié·es qui ne sont bon·nes qu’à générer des profits. Car une chose est sûre, malgré tous les efforts faits par le groupe de travail constitué par les représentant·es locaux des salarié·es, l’aménagement du site Ivoire mené à tâtons par la direction conduira à une dégradation énorme des conditions de travail.

Ainsi, le nombre de postes de travail est clairement insuffisant : 760 pour plus d’un millier de salarié·es, avec des taux de flex-office qui peuvent
descendre dans beaucoup d’équipes jusqu’à 60 % (10 salarié·es pour 6 postes de travail !).

Le site, qui était déjà quasiment plein avant l’épisode du covid, sera saturé dès le départ. Les salarié·es seront hyper-entassé·es : la surface moyenne par poste de travail sera inférieure à… 4 m², record battu. Comme si la direction s’était fixé un défi , abaisser le plus possible la surface moyenne par poste de travail sur les sites nouvellement aménagés.

BLEU : NOUS N’EN VERRONS PAS LA COULEUR

Plus de 4 mois après son annonce dans les media, la direction présente aux représentant·es des salarié·es la société Bleu. Il s’agit d’un CSP (Cloud Service Provider), créé avec Orange et possiblement d’autres entreprises, afin de mutualiser les investissements importants requis sur un marché qui augmente de 30 % par an. Bleu a le label étatique SecNum qui permet de passer des contrats avec les administrations publiques, les collectivités locales, les entreprises françaises stratégiques, etc. Pourtant, Bleu utilise exclusivement les logiciels de Microsoft : l’État français accorde facilement sa confiance pour son « cloud de confiance ».

Mais bon, Capgemini jure la main sur le cœur que les données qui y seront traitées ne sont pas concernées par les législations
extraterritoriales et ne seront pas transférées aux États-Unis.
La direction de Capgemini insiste sur le caractère hautement confidentiel de Bleu. De toute façon, Bleu ne faisant pas parti e de l’UES, la direction refuse de
nous fournir le moindre élément sur le capital de cette nouvelle société, son nombre de salarié·es, son chiffre d’affaire prévu, etc.

CAMPUS CYBER : QU’EST-CE QUE CE MACHIN ?

Campus Cyber se veut officiellement un grand campus de la cybersécurité regroupant, dans une tour de La Défense en banlieue parisienne et dans le cadre d’un partenariat public-privé, les principaux acteurs du marché français de la cybersécurité, dont Orange, Atos, Sopra Steria, etc. En réalité, c’est un coup de pub que veut s’offrir le président Macron dans le domaine des nouvelles technologies, avec de l’argent public, puisque l’État en possède
49 % du capital.

En effet, quel est l’intérêt pour les pouvoirs publics de sponsoriser des grandes entreprises privées sur un marché de la cybersécurité qui connaît une croissance à 2 chiffres et qui est de plus hyper rentable ? Capgemini, dont la proximité avec la présidence de la république est connue, a
évidemment sauté sur cette opportunité, en terme commercial et en terme d’image. Cela ne lui a pas coûté cher, puisque Capgemini y dispose d’un étage entier, en ayant investi moins de 3 % du capital.

Capgemini veut y transférer ses 300 salarié·es en cybersécurité d’IdF. Cela aura au moins l’avantage de soulager les sites du 147 ou du M Campus,
qui seront saturés au sortir de la période sanitaire que nous connaissons…

Mais, comme pour tout projet immobilier de Capgemini, il y a des problèmes, auxquels seront confronté·es les salarié·es : l’accès et la sécurité des locaux, la confidentialité dans un lieu où vont cohabiter des entreprises concurrentes, le lieu officiel de rattachement des salarié·es, etc. Et bien sûr le flexoffice, qui débouchera rapidement sur une saturation des locaux si la croissance deseffectifs, qui est indispensable dans un secteur en pleine expansion, a bien lieu : les collègues de l’entité cybersécurité d’Appli, qui sont actuellement à O’Mallet pourraient, après quelques mois passés à Campus Cyber, revenir à O’Mallet !

FLASH CSE INFRA Octobre 2021

PAU : FERMETURE D’UN SITE ET DÉGRADATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL

Nous avions évoqué dans notre flash de juin dernier le projet de la direction de fermer le site Infra de Pau Lilas et de transférer ses salarié·es sur le site Appli voisin de Pau Newton. Nous avions alors alerté sur la grave dégradation des conditions de travail que ce projet immobilier pourrait entraîner pour les salarié·es Appli et Infra, en absence d’anticipation (pour rester poli) de la part de la direction. Mais est-ce utile de préciser que la résiliation du bail de Pau Lilas va permettre à Capgemini de réaliser une économie non négligeable ?

69 postes pour 112 résidents ? Pour la direction, ça va tenir !

Le rapport d’expertise renforce largement nos craintes initiales. Comme prévu, le nombre de places de stationnement sera notoirement insuffisant, l’espace de restauration trop limité. Il y a de plus des réelles problématiques en terme de circulation de l’air, d’inconfort acoustique ou lumineux.

Comme sur beaucoup d’autres aménagement immobiliers, la direction prépare la double peine pour les salarié·es : le sous dimensionnement du nombre de postes de travail (dit « flex-office ») et la sur-densification de l’espace de travail. Ainsi, la direction prévoit d’attribuer 69 postes de travail aux 112 salarié·es résident·es (54 Infra et 58 Appli, hors la cinquantaine de salarié·es rattaché·es qui peuvent revenir ponctuellement sur site), et elle affirme sans rire : ça va tenir.

Elle va réduire la surface moyenne par poste de travail à moins de 4,6m2, ce qui est très en dessous de la norme AFNOR préconisée par l’INRS (10 m²) et même de la recommandation contenue dans la charte immobilière de Capgemini (7 m²). A noter que le bureau du chef d’établissement fait… 12 m².

Notice de sécurité ? pourquoi faire ?

Le cabinet d’expertise a demandé à la direction de Capgemini la notice de sécurité, un document officiel que doit transmettre le bailleur au locataire. La direction de Capgemini, qui est locataire (d’un étage) du bâtiment Newton depuis 2015, dit qu’elle ne l’a pas. Dans ce document figure notamment le capacitaire incendie de l’immeuble, étage par étage, c’est-à-dire le nombre maximum de personnes qui peuvent être présentes, afin de respecter la réglementation incendie. Or la direction a décidé d’augmenter le nombre de postes de travail, sans donc se préoccuper de savoir si ce capacitaire incendie était atteint, sur son étage ou sur l’immeuble.

PROJET DE RÉORGANISATION GLOBALE D’ INFRA : VIGILANCE !

Sous couvert du projet de regroupement dans Infra des activités cybersécurité, la direction de Capgemini fait passer, avec la complicité de la majorité du CSE, un second projet qui, contrairement à l’intitulé du point de l’ordre du jour, n’est absolument pas une « conséquence organisationnelle » du premier. En effet, il existe déjà une entité cybersécurité dans la practice P&C (Project and Consulting) d’ Infra.

Ce second projet consiste en une réorganisation globale et complète du périmètre Infra : la practice LMS (Local Managed Services) sera supprimée et répartie, à 20 % dans la practice P&C et à 80 % dans une nouvelle practice baptisée MS (Managed Services), la practice GMS (Global Managed Services) sera basculée dans MS, cette nouvelle practice MS qui regroupera 70 % des salarié·es d’Infra sera redécoupée en 3 grandes régions, l’entité Prosodie disparaîtra…

Tout cela imposé d’en haut par la hiérarchie

L’objectif de la direction est de coller au plus près à l’évolution du marché pour engranger encore plus de bénéfices. Mais pour les salarié·es, la pilule risque d’être amère. Cela devrait entraîner un chamboulement dans les conditions de travail : changement de practice, changement d’entité, changement de manager, évolution des missions, etc. Tout cela imposé d’en haut par la hiérarchie et avec une information souvent insuffisante ou incompréhensible. Bref, n’hésitez pas à vous rapprocher de vos représentant·es CGT.

CYBERSÉCURITÉ : UN TRAIN DE RETARD ?

La direction de Capgemini a décidé de regrouper l’ensemble de ses activités de cybersécurité au sein du périmètre Infra. Après une cinquantaine de salarié·es Dems en avril, ce sera au tour de 550 salarié·es d’Appli de rejoindre Infra fi n 2021. Si la création d’un grand pôle de cybersécurité peut sembler positive, cela n’épuise pas le sujet : il existe en effet, entre les différentes équipes, des différences importantes en terme de culture d’entreprise, de référentiel métier, de salaires, etc. Et il y a fort à craindre que la direction mène ce chantier d’homogénéisation avec sa brutalité habituelle.

La direction de Capgemini se gargarise de la constitution d’une entité « puissante et inspirante » qui va permettre à l’entreprise d’être un « acteur majeur » sur ce marché de la cybersécurité. C’est loin d’être gagné. La concurrence est bien en place, et Capgemini n’occupe que le 3e rang, au niveau mondial ou au niveau national, loin derrière le premier, respectivement IBM et Orange. De plus, pour simplement conserver ses parts sur un marché qui augmente de plus de 10 % par an, Capgemini devra limiter le turnover, former et recruter de nouveaux·velles consultant·es : or cela passe nécessairement par une augmentation des salaires, ce qui, comme on le sait, n’est pas dans les habitudes de la maison.

À propos

Publié le :

Flash CSE DEMS-INGIENERIE Juillet 2021

Deux CSE extraordinaires en juillet, l’un consacré au feuilleton des déménagements, aménagements et un autre dédié à la présentation de la situation économique et financière, qui a fait l’objet d’une consultation lors de la séance ordinaire

Aménagement et passage en Flex-Office du bâtiment Ivoire à Lyon

L’art d’entasser de plus en plus de monde dans de moins en moins d’espace !

Le bâtiment Ivoire, occupé en totalité par Capgemini, comprend actuellement 817 postes de travail pour 772 salarié·es qualifié·es de « résidents » (autrement dit présent·es en permanence sur le site) et 1310 salarié·es rattaché·es (personnel en clientèle mais pouvant toutefois se rendre ponctuellement sur le site).

Le but du projet d’aménagement est de réduire le nombre de postes à 772 … tout en accueillant les salarié·es d’Altran soit 260 personnes

supplémentaires !

On arrivera ainsi à 772 postes de travail pour 1032 « résidents » et 1868 salarié·es rattaché·es ! ! Ce n’est pas encore de l’élevage en batterie mais on y vient petit à petit !

Les salarié·es déjà présent·es sur site relèvent déjà des détails surprenants sur les plans élaborés par nos crânes d’œuf :

  • Des baies de tests indispensables ont disparu des plans du futur bâtiment (sans doute un détail assez futile pour nos savants aménageurs)
  • Les armoires contenant des archives ont disparu (mais bon, à quoi peuvent servir des archives à l’heure du sacrosaint « tout numérique »)
  • Des bureaux prévus en 140 cm (160 cm actuellement) : ne permettant pas d’installer 2 postes informatiques avec leurs écrans (configuration minimale pour beaucoup de salarié·es).

Encore une fois, la direction ne semble pas être préoccupée par ces « détails » et continue à s’enferrer dans sa stratégie du « flex-office » dans le seul but de gagner encore plus sur le dos des salarié·es. De toutes façons, pour celles et ceux qui n’en pourront plus de se chercher une place tous les matins, qui ne supporteront plus de chercher leur casier tous les jours (1032 « résidents » auront le leur !), il leur restera le télétravail ! On se demande d’ailleurs si l’objectif de tous ces projets n’est finalement pas de dégoûter suffisamment les salarié·es pour qu’ils restent chez eux.

N’oublions surtout pas que lorsque toute l’infrastructure et l’organisation seront mises en place et rodées pour que chacune et chacun puissent travailler de chez soi, il sera extrêmement facile de délocaliser la production vers des pays où le « chez soi » coûte encore moins cher !

Situation économique en 2020

Au niveau du groupe Capgemini, nos directions ont l’air contentes d’elles. Malgré une dette abyssale (Altran a été acheté 5,4 Milliard d’Euros uniquement financés par de la dette) qui se traduit par 110 M€ de paiements d’intérêts pour 2020, la situation économique est jugée satisfaisante avec des perspectives de chiffres d’affaires et de marges qualifiées de favorables. L’achat d’Altran est parait-il très bien perçu par les « marchés financiers ». Connaissant l’immense sagesse de ces derniers, les élu.es CGT ne sont pas forcément rassurés par cette soi-disant bonne nouvelle.

Côté DEMS, c’est moins brillant : le chiffre d’Affaires a baissé de 10 %, le résultat net représente une perte de 10 M€, quant aux effectifs, la chute continue avec une perte de 135 salarié.es en 2020 soit -4,5 % de l’effectif total. La direction justifie ce piètre résultat par la crise sanitaire, ce qui est partiellement vrai. Elle oublie toutefois de préciser qu’elle a largement bénéficié de l’argent public, notamment par le biais du chômage partiel et du Crédit Impôt Recherche.

Les salarié·es, malgré leurs efforts, ne verront pas la moindre compensation sur leur bulletin de salaire.

A propos du CIR (Crédit Impôt Recherche)

Ce sujet suscite toujours quelques vives discussions entre la direction et les élu.es et représentants CGT. En effet, il est impossible d’obtenir la moindre information sur ces soi-disant projets de « Recherche ». Certains finissent par représenter des charges de plusieurs années-hommes sans que la direction ne soit capable de nous fournir le moindre chiffre concernant l’avancement ou les résultats obtenus, même partiels. Bref, le flou total. Nous savons très bien que la recherche véritable n’est pas le but de la direction mais que ce CIR est simplement devenu un moyen facile de rentabiliser les périodes d’intercontrats, pourtant déjà intégrées dans le modèle économique des SSII. Au fil des années, ce CIR est devenu un vrai cadeau aux entreprises les plus importantes, ou plutôt à leurs actionnaires et ceci sans contrepartie véritable et sans la moindre obligation de rendre des comptes à l’état. Il était globalement de 3 274 M€ en 2013 pour augmenter tous les ans jusqu’à atteindre plus de 6 500 M€ en 2020 ! Pendant que les actionnaires s’empiffrent grâce à cette manne, les vrais chercheurs connaissent les pénuries et la précarité. Rappelons que le budget 2021 octroyé au CNRS est de 2 744 M€ soit moins de la moitié de ce scandaleux crédit d’impôt !

Consultation sur la situation économique

Pour toutes ces raisons, les élu·es CGT ont exprimé un avis défavorable à cette consultation.

Leur représentant a lu la déclaration suivante :

Les élu.es CGT constatent une baisse de 10 % du CA en 2020 et un résultat net négatif de 10M€ malgré l’apport de 12M€ de Crédit Impôt Recherche et 3 mois de chômage partiel.

La situation économique est la conséquence de la stratégie de la Direction :

Le groupe « saigne » DEMS avec plusieurs millions d’Euros remontés chaque année au niveau du groupe. Les activités les plus rentables sont transférées dans les autres entités dès qu’elles sont matures de sorte que notre entité reste trop dépendante d’un client principal.

Ce modèle économique repose sur des prestations à bas prix, sur un niveau élevé de subventions publiques et sur une exploitation élevée des salarié·es.

Les salarié.es DEMS ont fourni beaucoup d’efforts en 2020 pour maintenir l’activité : congés imposés, cross-staffing, télétravail, formations durant le chômage partiel, etc…

Malgré tous ces efforts, il n’y a eu aucune reconnaissance de la part de la Direction. Le salaire brut n’a augmenté que de 0,1 % tandis que les « coûts » de personnels ont baissé de 1,1 %. Seuls 40 % des salarié·es ont été augmenté·es, alors que tou·te·s ont participé au maintien à flot de l’entreprise.

Nous demandons une augmentation substantielle pour tou·te·s les salarié·es, juste retour des efforts consentis.

La CGT Capgemini ne peut cautionner cette situation et en conséquence propose un avis négatif.

Concernant les élu·es des autres Organisations Syndicales, ils et elles déplorent que les salarié·es soient encore oublié·es… ce qui ne les empêche pas de voter favorablement !

Le CSEE rend donc un avis positif par 15 voix contre 9 (CGT)

Situation Covid

Les élu·es CGT ont questionné la direction sur les impacts prévisibles du « Passe sanitaire » qui entrera prochainement en vigueur. Deux points nous paraissent de la plus haute importance. Quelle sera la réaction de la direction si, en l’absence de passe sanitaire, un·e salarié·e ne peut se rendre chez un client, soit parce que celui-ci exige ce passe, soit tout simplement parce que cette mission nécessite un voyage en train ou avion ? Des sanctions seront-elles prises ?

La direction se retranche derrière le fait que la loi n’est pas passée … pour ne répondre à aucune question. Nous remettrons donc ce sujet sur la table à la prochaine séance de septembre.

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