#Flex-Office

FLASH CSE DEMS-INGIENERIE- Octobre 2021

TENTATIVE D’IMPOSER DES CONGÉS ENTRE NOEL ET NOUVEL AN : ATTEINTE À LA NÉGOCIATION COLLECTIVE

Déclaration de la CGT

« A plusieurs reprises, les élu·es CGT ont dénoncé les pratiques abusives de la direction de Capgemini Engineering (ex Capgemini DEMS) concernant l’imposition abusive de congés payés par la direction.

En avril dernier la CGT a encore signalé cette pratique (voir déclarations CGT précédentes).

En juillet dernier une entité de votre périmètre a encore usé de mensonges pour imposer 10 jours de congés supplémentaires durant la période estivale.

Malgré vos propos qui se voulaient rassurants, le mail ci-dessous démontre que les pratiques illégales continuent.

Non seulement vous ne pouvez pas imposer à des salarié·es de Capgemini Engineering des congés payés au prétexte de la fermeture de site client, mais le manager fait référence à un note de service qui n’a pas la valeur d’un texte de loi, accord d’entreprise, ou article du code du travail. Cette demande illégale est donc justifiée par un mensonge.

Le ton du mail envoyé par le manager ne laisse la place à aucune ambiguïté sur l’injonction qui est faite aux salarié·es : « nous vous informons que vous serez en congés payés du 24/12/21 au 31/12/21 inclus. »

Pire, le manager se permet même de mettre en copie la responsable des ressources humaines de son entité.

Vos services sont donc soit au courant soit à l’initiative de cette pratique illégale et la cautionnent.

Les dérives s’accumulent dans différentes entités de l’établissement dont vous avez la charge.

Monsieur le directeur des ressources humaines, quand ferez-vous enfin respecter les dispositions légales au sein de notre établissement ?

Encore une fois Capgemini Engineering se démarque par son déclassement du reste de l’UES Capgemini.

Que faudra-t-il pour que Capgemini Engineering ne soit plus une zone de non-droit ?

C’est pourquoi, la CGT Capgemini, vous enjoint :

  • De rappeler à l’ordre le manager à l’origine du mail illégal et la responsable des ressources humaines qui a validé cette initiative.
  • De communiquer vers les salarié·es pour annuler cette demande illégale, et ce, dans les plus brefs délais.
  • D’enfin arrêter de vous adonner à des pratiques illégales justifiées par des mensonges.
  • Nous rappelons que les jours de repos sont à la discrétion des salarié·es. Vous ne pouvez pas décider de leurs jours de repos pour elles·eux.

Je vous remercie de tenir informée la CGT Capgemini des suites qui seront données à cette alerte. »

CONSULTATION DU CSE AU PROJET DE RÉAMÉNAGEMENT ET DE PASSAGE EN FLEX OFFICE DU BÂTIMENT IVOIRE À LYON

A la suite du rapport du cabinet d’expertise, le CSE doit rendre un avis à la direction de DEMS. Les autres CSE de Capgemini sont également consultés.

Le CSE se dit incapable de fournir un avis motivé, (comme les autres CSE) car :

  • Le projet est immature (encore en cours de modification)
  • Les groupes de travail (ICRP) n’ont pas encore rendu leurs conclusions

La direction passe en force, et considère que, le processus de consultation étant arrivé à son terme (délais), notre refus de rendre un avis vaut avis négatif.

De toute façon, ils n’en ont que faire puisqu’ils ont résilié les baux des sites Altran, et qu’il va bien falloir mettre les salarié·es quelque part.

La direction pousse le cynisme jusqu’à justifier ce projet par une demande des salarié·es ! Pour « créer plus d’espace collaboratif » (des salles de réunion).

Malheureusement, même quand on donne un avis avec préconisations, la direction n’en tient pas compte. Par exemple à Toulouse, plusieurs mois après la fin de la consultation, « le compte n’y est pas »

Problèmes de sécurité non réglés (Chargés d’évacuation, PMR)

Bureaux blancs (plus petits et sans écran) malgré les recommandations de la médecine du travail et de la charte immobilière Capgemini

Espaces collaboratifs qui ne permettent pas le travail sur PC (sièges inadaptés)

Fortes nuisances sonores, alors que seulement 25 % des salarié·es sont présent·es sur site (Covid)

Tout cela pour davantage de salles de réunion…qui peut y croire ?

Mais surtout où est l’humain ?

BILAN FORMATION 2020

Comme les années précédentes, on a beaucoup de chiffres mais pas de données qualitatives (« Qualité et Efficacité des formations ») : est-ce que les formations sont utiles ? Comment les mettre en perspective des Orientations stratégiques ? Le nombre de jours de formation est en hausse, ainsi que le pourcentage de salarié·es formé·es, probablement grâce à la virtualisation des formations et surtout parce que le nombre de jours de formation inclut les formations réalisées pendant les périodes de chômage parti el pour l’année 2020.

Et le coût est en forte baisse puisque les formations sont essentiellement en virtuel.

Donc tout « bénef » pour Cap, les chiffres sont bons. Mais pour les salarié·es ?

EN BREF

Effectifs

Très gros niveau de recrutement en septembre, mais parmi eux beaucoup d’alternant·es : objectif atteint !

Retour à un turn-over élevé, effectif en croissance : la sorti e de crise (quelle crise ?) semble se dessiner.

Mal être dans certains projets

Quelques projets, notamment à Toulouse,
voient les équipes en difficulté car en sous-effectif : refus de congés cet été, surcharge de travail et manque de visibilité. La direction tente de nous rassurer en prétextant des reports d’échéance négociés avec le client et des renforcements d’équipes grâce au fort taux de recrutement. Restons vigilants … affaire à suivre !

Activité

  • Le chiffre d’affaire retrouve le niveau de 2019
  • L’intercontrat a retrouvé ses niveaux d’avant crise
  • Le taux d’affectation des salarié·es hors vacances (ARVE) tutoie son niveau d’avant crise

 

 

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À propos

Publié le :
24 novembre 2021

FLASH CSE INFRA Octobre 2021

PAU : FERMETURE D’UN SITE ET DÉGRADATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL

Nous avions évoqué dans notre flash de juin dernier le projet de la direction de fermer le site Infra de Pau Lilas et de transférer ses salarié·es sur le site Appli voisin de Pau Newton. Nous avions alors alerté sur la grave dégradation des conditions de travail que ce projet immobilier pourrait entraîner pour les salarié·es Appli et Infra, en absence d’anticipation (pour rester poli) de la part de la direction. Mais est-ce utile de préciser que la résiliation du bail de Pau Lilas va permettre à Capgemini de réaliser une économie non négligeable ?

69 postes pour 112 résidents ? Pour la direction, ça va tenir !

Le rapport d’expertise renforce largement nos craintes initiales. Comme prévu, le nombre de places de stationnement sera notoirement insuffisant, l’espace de restauration trop limité. Il y a de plus des réelles problématiques en terme de circulation de l’air, d’inconfort acoustique ou lumineux.

Comme sur beaucoup d’autres aménagement immobiliers, la direction prépare la double peine pour les salarié·es : le sous dimensionnement du nombre de postes de travail (dit « flex-office ») et la sur-densification de l’espace de travail. Ainsi, la direction prévoit d’attribuer 69 postes de travail aux 112 salarié·es résident·es (54 Infra et 58 Appli, hors la cinquantaine de salarié·es rattaché·es qui peuvent revenir ponctuellement sur site), et elle affirme sans rire : ça va tenir.

Elle va réduire la surface moyenne par poste de travail à moins de 4,6m2, ce qui est très en dessous de la norme AFNOR préconisée par l’INRS (10 m²) et même de la recommandation contenue dans la charte immobilière de Capgemini (7 m²). A noter que le bureau du chef d’établissement fait… 12 m².

Notice de sécurité ? pourquoi faire ?

Le cabinet d’expertise a demandé à la direction de Capgemini la notice de sécurité, un document officiel que doit transmettre le bailleur au locataire. La direction de Capgemini, qui est locataire (d’un étage) du bâtiment Newton depuis 2015, dit qu’elle ne l’a pas. Dans ce document figure notamment le capacitaire incendie de l’immeuble, étage par étage, c’est-à-dire le nombre maximum de personnes qui peuvent être présentes, afin de respecter la réglementation incendie. Or la direction a décidé d’augmenter le nombre de postes de travail, sans donc se préoccuper de savoir si ce capacitaire incendie était atteint, sur son étage ou sur l’immeuble.

PROJET DE RÉORGANISATION GLOBALE D’ INFRA : VIGILANCE !

Sous couvert du projet de regroupement dans Infra des activités cybersécurité, la direction de Capgemini fait passer, avec la complicité de la majorité du CSE, un second projet qui, contrairement à l’intitulé du point de l’ordre du jour, n’est absolument pas une « conséquence organisationnelle » du premier. En effet, il existe déjà une entité cybersécurité dans la practice P&C (Project and Consulting) d’ Infra.

Ce second projet consiste en une réorganisation globale et complète du périmètre Infra : la practice LMS (Local Managed Services) sera supprimée et répartie, à 20 % dans la practice P&C et à 80 % dans une nouvelle practice baptisée MS (Managed Services), la practice GMS (Global Managed Services) sera basculée dans MS, cette nouvelle practice MS qui regroupera 70 % des salarié·es d’Infra sera redécoupée en 3 grandes régions, l’entité Prosodie disparaîtra…

Tout cela imposé d’en haut par la hiérarchie

L’objectif de la direction est de coller au plus près à l’évolution du marché pour engranger encore plus de bénéfices. Mais pour les salarié·es, la pilule risque d’être amère. Cela devrait entraîner un chamboulement dans les conditions de travail : changement de practice, changement d’entité, changement de manager, évolution des missions, etc. Tout cela imposé d’en haut par la hiérarchie et avec une information souvent insuffisante ou incompréhensible. Bref, n’hésitez pas à vous rapprocher de vos représentant·es CGT.

CYBERSÉCURITÉ : UN TRAIN DE RETARD ?

La direction de Capgemini a décidé de regrouper l’ensemble de ses activités de cybersécurité au sein du périmètre Infra. Après une cinquantaine de salarié·es Dems en avril, ce sera au tour de 550 salarié·es d’Appli de rejoindre Infra fi n 2021. Si la création d’un grand pôle de cybersécurité peut sembler positive, cela n’épuise pas le sujet : il existe en effet, entre les différentes équipes, des différences importantes en terme de culture d’entreprise, de référentiel métier, de salaires, etc. Et il y a fort à craindre que la direction mène ce chantier d’homogénéisation avec sa brutalité habituelle.

La direction de Capgemini se gargarise de la constitution d’une entité « puissante et inspirante » qui va permettre à l’entreprise d’être un « acteur majeur » sur ce marché de la cybersécurité. C’est loin d’être gagné. La concurrence est bien en place, et Capgemini n’occupe que le 3e rang, au niveau mondial ou au niveau national, loin derrière le premier, respectivement IBM et Orange. De plus, pour simplement conserver ses parts sur un marché qui augmente de plus de 10 % par an, Capgemini devra limiter le turnover, former et recruter de nouveaux·velles consultant·es : or cela passe nécessairement par une augmentation des salaires, ce qui, comme on le sait, n’est pas dans les habitudes de la maison.

À propos

Publié le :

Lyon-Ivoire, réaménagement du grand n’importe quoi

La direction veut fermer rapidement les 3 sites lyonnais d’Altran et regrouper tou·te·s les salarié·es sur le site Capgemini d’Ivoire, de quoi réaliser de substantielles économies sur les coûts immobiliers… Même si la direction ose justifier ce projet par une demande des salarié·es : Pour « créer plus d’espace collaboratif » (des salles de réunion). Si l’objectif est clair, la direction mène son projet avec une impréparation effarante et une improvisation permanente.

UN PROJET MENÉ DE FAÇON DÉPLORABLE

Ainsi, son analyse de l’existant s’est avérée erronée : la direction avait par exemple « oublié » de comptabiliser plusieurs équipes Capgemini travaillant sur Ivoire, plus de 80 salarié·es, environ 10 % de l’effectif : un détail sans doute ! En quelques semaines, elle a modifié plusieurs fois son plan d’aménagement : les représentant·es des salarié·es disposent-ils à ce jour de la version définitive ? Précisément quelle équipe va dans quel secteur de quel étage, avec combien de postes de travail, quels équipements collectifs, etc ? Et puis la direction n’a toujours pas confirmé combien, sur les 260 salarié·es travaillant actuellement sur les 3 sites Altran, seront transféré·es sur Ivoire, et à quelle échéance…

Bref, cela en dit long sur le sérieux et le professionnalisme dont la direction fait preuve, alors qu’elle l’exige en permanence de nous. Cela démontre également son mépris des salarié·es qui ne sont bon·nes qu’à générer des profits. Car une chose est sûre, malgré tous les efforts fait par le groupe de travail constitué par les représentants locaux des salarié·es, l’aménagement du site Ivoire mené à tâtons par la direction conduira à une énorme dégradation des conditions de travail.

PASSAGE EN FORCE DE LA DIRECTION

Ainsi les élu·es sont dans l’incapacité de fournir un avis motivé, car :

  • Le projet est immature (encore en cours de modification)
  • Les groupes de travail (ICRP) n’ont pas encore rendu leurs conclusions

La direction passe en force, et considère que, le processus de consultation étant arrivé à son terme (délais), notre refus de rendre un avis vaut avis négatif.

Il ne reste donc plus que la mobilisation des salarié·es pour faire infléchir un projet.

La CGT sera toujours aux côtés des salarié·es qui n’acceptent pas cette situation.

Car cet aménagement en flexi bureau va rendre pénible le travail à Ivoire…mais n’est-ce pas là un moyen de favoriser l’isolement des salarié·es chez elles/eux ?

… LE TRAVAIL À IVOIRE SERA UN ENFER !

Ainsi, le nombre de postes de travail est clairement insuffisant : 760 pour plus d’un millier de salarié·es, avec des taux de flex-office qui peuvent descendre dans beaucoup d’équipes jusqu’à 60 % (10 salarié·es pour 6 postes de travail !). Le site, qui était déjà quasiment plein avant l’épisode du covid, sera saturé dès le départ. Les salarié·es seront hyper entassé·es : la surface moyenne par poste de travail sera inférieure à… 4 m², triste record battu. Comme si la direction s’était fixée un défi , abaisser le plus possible la surface moyenne par poste de travail sur les sites nouvellement aménagés.

Ce seront les managers qui devront gérer la situation, sans moyen ni temps supplémentaire accordé…La direction promet qu’elle leur fournira un outil qui résoudra tout ! Les retours des aménagements récents ne laissent pas planer le doute :

Malheureusement, même quand les élu·es donnent un avis avec préconisations, la direction n’en tient pas compte. Par exemple à Toulouse, plusieurs mois après la fin de la consultation, « le compte n’y est pas »

  • Problèmes de sécurité non réglés (Chargés d’évacuation, PMR)
  • Bureaux blancs (plus petits et sans écran) malgré les recommandations de la médecine du travail et de la charte immobilière Capgemini
  • Espaces collaboratifs qui ne permettent pas le travail sur PC (sièges inadaptés)
  • Fortes Nuisances sonores, alors que seulement 25 % des salarié·es sont présent·es sur site (Covid)

Tout cela pour davantage de salles de réunion…qui peut y croire ?

Mais surtout où est l’humain ?

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FLASH CSE DEMS-INGIENERIE Septembre 2021

Un CSE de rentrée. L’occasion pour la CGT de faire remonter à la direction des sujets qui préoccupent les salarié·es, sujets auxquels la direction répond par la langue de bois ou le mépris.

PRÉSENTATION DE L’ORGANISATION DE LA R&I CAPGEMINI DEMS

Vous l’avez sans doute remarqué, l’intercontrat n’existe plus chez Capgemini. L’inter mission serait plus adaptée puisque nous effectuons des missions ! Ces périodes « non vendues » entre deux projets, font pourtant partie intégrante du modèle économique des ESN (ex- SSII), permettaient aux salarié·es de se former ou tout simplement de « souffler » un peu après des périodes de fins de projets, souvent très chargées en termes de travail et de stress. Place maintenant à la R&D (Recherche & Développement), récemment rebaptisée R&I (Recherche & Innovation). La CGT s’est plusieurs fois exprimée sur cette foutaise consistant à transformer en « chercheur » tout·e salarié·e non vendu·e au client. Ce tour de passepasse étant naturellement l’occasion de récupérer aux frais des contribuables, le fameux Crédit Impôt Recherche (CIR) qui a fini, en France, par représenter plus du double du budget du CNRS ! Cette démarche était d’ailleurs cyniquement revendiquée par le Directeur Général qui reconnaissait sans honte que si le CIR n’existait pas, on ne ferait pas de R&I chez Capgemini !

De bien belles intentions

De la présentation, bourrée de franglais comme d’habitude, nous retiendrons ceci :

  • Volonté de restreindre le nombre de projets en passant de 40 (Juillet 2020) à 16 (Septembre 2021) avec un effectif de 200 « contributeurs ».
  • « Faire monter en compétence les salarié·es concerné·es sur des technologies nouvelles ou des domaines différents » (sans toutefois mettre le moindre euro).
  • S’assurer d’une production cohérente afin de « développer de nouveaux assets innovants » (sic).
  • Adapter les projets « en fonction du marché et des tendances technologiques ».

De bien belles intentions qui se heurtent toutefois au fait que l’équipe permanente n’excédera pas 10 personnes et que le reste se fera, comme maintenant, en faisant appel aux personnes disponibles (parfois seulement quelques jours). D’autre part, les salarié·es n’auront plus la possibilité de choisir leur projet en fonction de leur intérêt personnel. De quoi contribuer à les démotiver encore plus.

La direction balaie l’ensemble des objections

Un élu CGT a résumé le constat effectué auprès des salarié·es :

  • Liens de travail difficiles ou impossibles à tisser du fait de l’éloignement géographique des intervenants,
    sensation d’isolement,
  • Difficultés à s’investir dans un projet dont on ne connait pas la durée, parfois seulement quelques jours,
  • Apprentissage « sur le tas », pour un résultat parfois jugé de qualité médiocre
  • Inadéquation entre le profil du ou de la salarié·e avec la mission.

La direction balaie l’ensemble de ces objections et a même le culot de nous reprocher de ne remonter que les avis négatifs !

La direction aura beau tenter de nous faire croire qu’il s’agit d’une véritable activité permettant un épanouissement et une montée en compétences des salarié·es concerné·es, la CGT continuera à considérer cette « Recherche » pour ce qu’elle est réellement : une vulgaire pompe à fric pour assurer ses marges entre deux missions !

POINT SUR LA SITUATION LIÉE AU CONTEXTE DU CORONAVIRUS

La situation semble s’arranger avec 22 et 21 cas de COVID signalés en juillet août et seulement 4 en septembre.

La pratique reste très majoritairement le télétravail avec un taux d’occupation moyen des sites estimé à 20 % par la direction. Une situation qu’il faut relativiser car elle ne semble pas identique partout. Les élu·es CGT signalent le cas du 147 où l’entassement des salarié·es devant les ascenseurs ne permet pas le respect des gestes barrières. La direction signale qu’aucun·e salarié·e n’est concerné·e par l’imposition du Passe Sanitaire. La question reste cependant posée pour les déplacements en train ou avion, qui le nécessiteront.

En cas d’absence de passe rendant impossible une mission, la direction affirme qu’elle trouvera des solutions. Elle exclut le licenciement … mais pas la rupture du contrat de travail !

De même, pour les déplacements professionnels, elle n’envisage pas de rembourser les frais de tests PCR lorsque ceux-ci vont devenir payants ! Cela identifierait une personne non vaccinée et donc violerait le secret médical.

PRÉSENTATION DU DISPOSITIF D’ALERTE ET D’ÉCOUTE SUR LE HARCÈLEMENT SEXUEL ET LES AGISSEMENTS SEXISTES

Un dispositif d’alerte est présenté par la direction. Il est basé sur un « dispositif d’écoute » et une « procédure d’alerte »

Le dispositif d’écoute, géré par le Cabinet Eleas, est un numéro vert où le correspondant est censé « écouter et orienter vers les bons interlocuteurs chez Capgemini ». Ces interlocuteurs sont le DRH, 2 référents HSAS (CSEE et direction) assistés du/de la référent·e HSAS (Harcèlement sexuel, Agissements Sexistes) de l’UES ainsi que du responsable éthique France.

A première vue, on ne peut que se féliciter qu’un tel dispositif soit organisé au sein de Capgemini. Il a cependant un gros défaut : il existe déjà ! Tout·e élu·e a la possibilité de lancer une alerte pour « Danger grave et imminent ». Cette alerte entraîne automatiquement le lancement d’une enquête. L’élu·e concerné·e dispose d’un temps de délégation illimité pour traiter le problème et accompagner la ou le salarié·e dans ses démarches, y compris le lancement d’une procédure judiciaire. Alors pourquoi réinventer l’eau chaude ? L’ensemble des élu·es n’est-il pas considéré comme de « bons » interlocuteurs ? Le nouveau dispositif de la direction lui permet de mener l’enquête à sa guise en fonction de ses intérêts et non en fonction de ceux des victimes de tels agissements. Une nouvelle fois, ces pratiques démontrent le mépris ordinaire de la direction envers les représentant·es des salarié·es.

En présence d’un fait de harcèlement ou d’agissements sexistes, la CGT ne vous donne qu’un conseil : plutôt que de vous confier à un anonyme d‘un centre d’appel, contactez vos élu·es CGT du CSEE, vos représentant·es de proximité ou vos Délégué·es Syndicaux. Elle/ils sauront agir et l’ont fait plusieurs fois avec succès !

ACTIVITÉS SOCIALES

Pourquoi il n’y aura pas de fêtes annuelles cette année …

Les élu·es CGT militent pour une reprise des activités collectives du CSEE, la situation épidémique s’étant considérablement améliorée. Bien entendu, ces activités ne peuvent reprendre que dans un strict respect des précautions sanitaires notamment des gestes barrières. Ce n’est pas le cas des membres du bureau du CSE (CFDT et FO) , qui ont jusqu’ici refusé toutes les propositions d’activité.

Il faut dire, que ces syndicats ont toujours été contre les activités collectives et, il faut bien se rendre à l’évidence, il est quand même beaucoup plus facile d’envoyer des chèques cadeaux que d’organiser une fête de fin d’année !

Il en va de même pour la fête annuelle de Lyon où DEMS pouvait participer à celle organisée en commun avec toutes les autres entités du groupe Capgemini. Là encore et sans concertation, le bureau du CSE a catégoriquement refusé cette participation ! Il va avoir du mal à expliquer aux salarié·es privé·es de cette fête que ce qui peut être organisé sans risque pour les participants des autres entités présenterait un danger quelconque pour celles et ceux de DEMS !

À propos

Publié le :
28 octobre 2021

Flash CSE DEMS-INGIENERIE Juillet 2021

Deux CSE extraordinaires en juillet, l’un consacré au feuilleton des déménagements, aménagements et un autre dédié à la présentation de la situation économique et financière, qui a fait l’objet d’une consultation lors de la séance ordinaire

Aménagement et passage en Flex-Office du bâtiment Ivoire à Lyon

L’art d’entasser de plus en plus de monde dans de moins en moins d’espace !

Le bâtiment Ivoire, occupé en totalité par Capgemini, comprend actuellement 817 postes de travail pour 772 salarié·es qualifié·es de « résidents » (autrement dit présent·es en permanence sur le site) et 1310 salarié·es rattaché·es (personnel en clientèle mais pouvant toutefois se rendre ponctuellement sur le site).

Le but du projet d’aménagement est de réduire le nombre de postes à 772 … tout en accueillant les salarié·es d’Altran soit 260 personnes

supplémentaires !

On arrivera ainsi à 772 postes de travail pour 1032 « résidents » et 1868 salarié·es rattaché·es ! ! Ce n’est pas encore de l’élevage en batterie mais on y vient petit à petit !

Les salarié·es déjà présent·es sur site relèvent déjà des détails surprenants sur les plans élaborés par nos crânes d’œuf :

  • Des baies de tests indispensables ont disparu des plans du futur bâtiment (sans doute un détail assez futile pour nos savants aménageurs)
  • Les armoires contenant des archives ont disparu (mais bon, à quoi peuvent servir des archives à l’heure du sacrosaint « tout numérique »)
  • Des bureaux prévus en 140 cm (160 cm actuellement) : ne permettant pas d’installer 2 postes informatiques avec leurs écrans (configuration minimale pour beaucoup de salarié·es).

Encore une fois, la direction ne semble pas être préoccupée par ces « détails » et continue à s’enferrer dans sa stratégie du « flex-office » dans le seul but de gagner encore plus sur le dos des salarié·es. De toutes façons, pour celles et ceux qui n’en pourront plus de se chercher une place tous les matins, qui ne supporteront plus de chercher leur casier tous les jours (1032 « résidents » auront le leur !), il leur restera le télétravail ! On se demande d’ailleurs si l’objectif de tous ces projets n’est finalement pas de dégoûter suffisamment les salarié·es pour qu’ils restent chez eux.

N’oublions surtout pas que lorsque toute l’infrastructure et l’organisation seront mises en place et rodées pour que chacune et chacun puissent travailler de chez soi, il sera extrêmement facile de délocaliser la production vers des pays où le « chez soi » coûte encore moins cher !

Situation économique en 2020

Au niveau du groupe Capgemini, nos directions ont l’air contentes d’elles. Malgré une dette abyssale (Altran a été acheté 5,4 Milliard d’Euros uniquement financés par de la dette) qui se traduit par 110 M€ de paiements d’intérêts pour 2020, la situation économique est jugée satisfaisante avec des perspectives de chiffres d’affaires et de marges qualifiées de favorables. L’achat d’Altran est parait-il très bien perçu par les « marchés financiers ». Connaissant l’immense sagesse de ces derniers, les élu.es CGT ne sont pas forcément rassurés par cette soi-disant bonne nouvelle.

Côté DEMS, c’est moins brillant : le chiffre d’Affaires a baissé de 10 %, le résultat net représente une perte de 10 M€, quant aux effectifs, la chute continue avec une perte de 135 salarié.es en 2020 soit -4,5 % de l’effectif total. La direction justifie ce piètre résultat par la crise sanitaire, ce qui est partiellement vrai. Elle oublie toutefois de préciser qu’elle a largement bénéficié de l’argent public, notamment par le biais du chômage partiel et du Crédit Impôt Recherche.

Les salarié·es, malgré leurs efforts, ne verront pas la moindre compensation sur leur bulletin de salaire.

A propos du CIR (Crédit Impôt Recherche)

Ce sujet suscite toujours quelques vives discussions entre la direction et les élu.es et représentants CGT. En effet, il est impossible d’obtenir la moindre information sur ces soi-disant projets de « Recherche ». Certains finissent par représenter des charges de plusieurs années-hommes sans que la direction ne soit capable de nous fournir le moindre chiffre concernant l’avancement ou les résultats obtenus, même partiels. Bref, le flou total. Nous savons très bien que la recherche véritable n’est pas le but de la direction mais que ce CIR est simplement devenu un moyen facile de rentabiliser les périodes d’intercontrats, pourtant déjà intégrées dans le modèle économique des SSII. Au fil des années, ce CIR est devenu un vrai cadeau aux entreprises les plus importantes, ou plutôt à leurs actionnaires et ceci sans contrepartie véritable et sans la moindre obligation de rendre des comptes à l’état. Il était globalement de 3 274 M€ en 2013 pour augmenter tous les ans jusqu’à atteindre plus de 6 500 M€ en 2020 ! Pendant que les actionnaires s’empiffrent grâce à cette manne, les vrais chercheurs connaissent les pénuries et la précarité. Rappelons que le budget 2021 octroyé au CNRS est de 2 744 M€ soit moins de la moitié de ce scandaleux crédit d’impôt !

Consultation sur la situation économique

Pour toutes ces raisons, les élu·es CGT ont exprimé un avis défavorable à cette consultation.

Leur représentant a lu la déclaration suivante :

Les élu.es CGT constatent une baisse de 10 % du CA en 2020 et un résultat net négatif de 10M€ malgré l’apport de 12M€ de Crédit Impôt Recherche et 3 mois de chômage partiel.

La situation économique est la conséquence de la stratégie de la Direction :

Le groupe « saigne » DEMS avec plusieurs millions d’Euros remontés chaque année au niveau du groupe. Les activités les plus rentables sont transférées dans les autres entités dès qu’elles sont matures de sorte que notre entité reste trop dépendante d’un client principal.

Ce modèle économique repose sur des prestations à bas prix, sur un niveau élevé de subventions publiques et sur une exploitation élevée des salarié·es.

Les salarié.es DEMS ont fourni beaucoup d’efforts en 2020 pour maintenir l’activité : congés imposés, cross-staffing, télétravail, formations durant le chômage partiel, etc…

Malgré tous ces efforts, il n’y a eu aucune reconnaissance de la part de la Direction. Le salaire brut n’a augmenté que de 0,1 % tandis que les « coûts » de personnels ont baissé de 1,1 %. Seuls 40 % des salarié·es ont été augmenté·es, alors que tou·te·s ont participé au maintien à flot de l’entreprise.

Nous demandons une augmentation substantielle pour tou·te·s les salarié·es, juste retour des efforts consentis.

La CGT Capgemini ne peut cautionner cette situation et en conséquence propose un avis négatif.

Concernant les élu·es des autres Organisations Syndicales, ils et elles déplorent que les salarié·es soient encore oublié·es… ce qui ne les empêche pas de voter favorablement !

Le CSEE rend donc un avis positif par 15 voix contre 9 (CGT)

Situation Covid

Les élu·es CGT ont questionné la direction sur les impacts prévisibles du « Passe sanitaire » qui entrera prochainement en vigueur. Deux points nous paraissent de la plus haute importance. Quelle sera la réaction de la direction si, en l’absence de passe sanitaire, un·e salarié·e ne peut se rendre chez un client, soit parce que celui-ci exige ce passe, soit tout simplement parce que cette mission nécessite un voyage en train ou avion ? Des sanctions seront-elles prises ?

La direction se retranche derrière le fait que la loi n’est pas passée … pour ne répondre à aucune question. Nous remettrons donc ce sujet sur la table à la prochaine séance de septembre.

Télécharger le tract

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Flash CSEE Capgemini DEMS-Ingenierie mai 2021

Un « petit » CSE en mai en préparation de celui de juin

Orientations stratégiques

L’intégration d’ALTRAN n’est pratiquement pas évoquée

2020 aura plutôt été une bonne année pour DEMS en dépit de la crise sanitaire. L’année commencée avec 750 intercontrats en début de crise s’est terminée avec 350 et un Chiffre d’Affaire qui n’a baissé que de 10 %. DEMS n’a pas eu recours à des dispositifs de réductions d’effectifs (Plan social) mais, à coup de gel des embauches, de licenciements et de ruptures conventionnelles, elle aura tout de même fait baisser les effectifs de 135 salarié·es (Ce qui représente tout de même 4,5 % de l’effectif !).

Pour 2021 ; il est prévu une légère hausse du Chiffre d’Affaire (+2 %) et des effectifs stables.

Côté formations, les salarié·es se serreront une nouvelle fois la ceinture : -18 % sur le budget dont -25 % sur les coûts annexes liés aux déplacements. 2 leviers pour cela : le distanciel sera privilégié et une pression financière sera exercée sur les fournisseurs. On doit bien en conclure qu’il y aura inévitablement une dégradation du niveau de formation des salarié·es. Des formations au rabais, un nombre de jours ridiculement bas pour une entreprise technologique (1.8 jour de formation par salarié, 60 % des effectifs formés) voilà ce qu’envisage la direction pour se préparer aux « challenges » du futur !

La stratégie à court terme nous fait entrevoir un monde merveilleux avec une forte croissance et une pléthore d’opportunités toutes plus séduisantes les unes que les autres. « mobility », « networks & computer », « healthcare », « applied AI » vont être au cœur des futurs projets R&I. La direction y voit un investissement sur l’avenir. Pour notre part, nous y voyons surtout un moyen de rentabiliser les intercontrats avec l’argent de l’état en récupérant du Crédit Impôt Recherche. Chacun sa vision.

L’intégration d’ALTRAN n’est pratiquement pas évoquée si ce n’est pour affirmer qu’elle nous permettra d’adresser des marchés toujours plus gros.

Effectifs

Avril a été marqué par le départ des salarié·es de la cybersécurité industrielle vers CIS (53 sorties).

L’effectif global se retrouve au niveau de 2018 avec un nombre de démissions qui reste à un niveau bas, comparé aux années pré-covid. Le turn-over dépasse son niveau de 2020, sans retrouver ses niveaux pré-covid. La vague de licenciements initiée en août 2020 semble se terminer (30 licenciements sur les 9 derniers mois, 3 sur les 3 derniers mois)

Le nombre de ruptures conventionnelles reste élevé (44 sur les 8 derniers mois)

Le recours à l’offshore continue de progresser.

Aménagements du M Campus à Meudon

Le principe du Flex-Office ne permettra aucun choix…

Nous ne revenons que brièvement sur cette « information/consultation » qui est la copie conforme du projet Eisenhower de Toulouse. La direction a beau tenter de nous enfumer en nous présentant des plans d’aménagement, des tableaux de chiffres et des jolies simulations, ces projets ne se limitent qu’à une chose : économiser toujours plus au détriment des conditions de travail des salarié·es !

Le principe du Flex-Office (plus de 700 postes de travail supprimés) ne permettra aucun choix pour eux pour décider entre présentiel ou du télétravail, celui-ci sera ipso facto imposé aux salarié·es et c’est inacceptable ! Il semble heureusement que d’autres Organisations Syndicales partagent notre point de vue. Que fera la direction des avis négatifs émis par le CSE ? S’asseoir dessus sans doute, comme à son habitude …

 

 

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Publié le :
9 juillet 2021