FLASH CSE ER & D OCTOBRE 2022

Le 17 octobre notre chairman Aiman Ezzat s’est adressé à nous au sujet d’Ethics in Motion et la célébration d’une décennie de reconnaissance. Cependant, puisque l’on parle de reconnaissance, ce qui nous préoccupe davantage que la décennie passée c’est la fin du mois en cours. « Let’s talk values », ce qui n’exclut pas un peu de poudre de Perlinpinpin, pour preuve nos CSEE…

TOUR DE PASSE-PASSE

Dans d’autres CSEE, la direction admet que le premier motif de départ chez Capgemini c’est les salaires. Chez ER&D, là où les salaires sont les plus bas, le discours est tout autre : Malgré l’attrition galopante (pourtant contenue par des facilités comme le TT), la direction rappelle que selon leur analyse, les salaires ne sont pas bas et que ce n’est pas le problème. Pour démonstration, sur la demande d’augmentation des salaires, la direction retoque et répond en trois mots : « ESOP, Intéressement et Participation ». Traduction pour les badauds : 1) je m’intéresse comme je peux, 2) je participe à peine, 3) et Zop !
Disparues les augmentations ! Chapeau l’artiste !

PRESTIDIGITATION

On continue avec l’intermission. Chez Capgemini on aime les projets. Les projets ça rapporte, ça occupe, ça fait grossir l’entreprise, ça instruit l’entreprise mais quand y’en a plus : ça fait du salarié en intercontrat et ça, ça coûte ! Enfin, ça coûtait parce qu’aujourd’hui plutôt que d’être formé sur des technos porteuses ou qui intéressent le salarié, il doit être productif en R&I (Research and Innovation) et cela même pour des projets qui ne verront jamais le jour. Ainsi, la direction l’annonce fièrement : « 95 à 97 % des intercontrats sont affectés en R&I » Et hop ! Disparue l’intermission ! !

MAGIE COMPTABLE

L’intérêt pour la R&I repose sur le fait qu’elle est financée par le « Crédits d’Impôts pour la Recherche » que le gouvernement accorde. La direction le dit :
« Grâce au CIR nos chiffres apportent des résultats annuels positifs ce qui n’était pas le cas auparavant où chez ER&D nous étions déficitaires » Mais une
fois de plus, c’est le·la salarié·e qui se fait détrousser par des fripouilles. Jugez vous-même : Dans le calcul de la participation, tout ce que rapporte le CIR n’est
pas comptabilisé ! ! ? Au final, l’enveloppe de la participation s’en retrouve grandement allégée pour ER&D. Cette injustice n’a rien à voir avec la magie, c’est juste une
escroquerie. Et hop ! Disparue la fructueuse participation ! ! !

BRAVO L’ARTISTE !

Et si on abordait la réouverture de la NAO salariale comme pratiqué dans d’autres sociétés ? Réponse direction : « Nous n’avons pas de date à communiquer sur le sujet. Le groupe y travaille mais nous n’avons pas d’éléments à donner. On n’a jamais été aussi près de vous donner une réponse. Soyez convaincu·es que dès qu’on a quelque chose on vous le communiquera. » Et hop ! Disparu le dialogue social ! ! ! !

Alors comme nous l’a proposé M. Ezzat “We are guided by our values. Let’s talk values” :

Honnêteté – Soyons honnêtes vous n’aurez rien.
Audace – Soyez audacieux, apprenez à être pauvres.
Confiance – Ayez confi ance, croyez-nous, cela va bien se passer.
Liberté – Reconnaissez-le, vous êtes libres de vous plaindre.
Plaisir – Votre travail, et vos résultats font plaisir à nos actionnaires.
Modestie – Exemple : mon salaire est modeste
Esprit d’équipe – Nous sommes une équipe : vous travaillez, nous on
prend les bénéfices.

WORLDISATION DES OUTILS RH

Le but est d’utiliser les mêmes outils avec Altran – leurs outils sont sur une organisation différente ce qui pose des pb de compatibilité. Avec Global Pixel (transformation des RH), 4 domaines sont identifiés notamment local ou world. Si les algorithmes aux manœuvres sont mondialisés, comment espérer des réponses plus personnalisées ? Et puis, la CNIL est en France, pas dans le cloud. Quelle assurance de nos profils et nos données personnelles dans cette mondialisation ? Cela pose des questions de confidentialité. Réponse : « le projet n’est pas lancé, mais la visibilité serait très cadrée. Que cela se fasse à l’étranger ou pas, la gestion des droits et compétences serait soumise à autorisations et les rendrait inaccessible à un américain ou un indien. Quoi qu’il en soit, ça parait difficile de répondre directement tant que le choix de l’outil n’est pas finalisé. » Et pourtant voilà, dans son éventail de « réponses toutes faites », la direction nous a déjà fourni la sienne. Décidément ils
sont trop forts !

“DÉSEFFECTIFS”

Voici les propos de la direction : « Pour cette fin d’année, les départs sont prévus en baisse. Le flat observé est passé à une tendance à l’amélioration. L’objectif fixé peut toujours être atteint. » Eh bien, la méthode Coué semble être à l’ordre du jour car au mois de septembre 2022, le nombre de démissions a atteint un record historique. Avec 87 démissions enregistrées sur ce seul mois il enterre celui de 2018 qui plafonnait à 57. C’est assez affolant pour une entité qui compte moins de 3 000 salarié·es. Alors faut-il qu’ils soient déconnectés, dans les sphères de notre entreprise, pour croire un seul instant que de multiplier les nouveaux entrants suffira à compenser la maîtrise des éléments chevronnés qui ont fini par claquer la porte faute de reconnaissance pécuniaire ? D’ailleurs, lorsque la confirmation d’un turnover à 30 % est
demandée, la direction préfère parler de l’attrition. Pensez donc, ce taux est moins élevé seulement 20 % ! Sauf que les spécialistes s’accordent à dire qu’au-dessus de 15 % d’attrition une société doit se préoccuper de ce taux élevé. Des chiffres faibles attestent d’une situation sociale saine alors qu’élevés cela traduit un malaise social à résoudre. Si pour la direction c’est « Je vais bien, tout va bien… » pour la CGT le message est tout autre : il est temps de stopper l’hémorragie des démissions, de ne pas mettre en difficulté ceux qui restent et de remettre sur le tapis les négociations salariales qui n’ont pas abouti en début d’année !

RIGIDE-OFFICE

Suite à l’obtention du contrat Core-Operate, Capgemini veut passer le site Aeropôle en Flexoffice. Les projets sont 100 % Airbus et la direction fournit un planning
des réservations des salles ou plutôt des étages dans le cas présent. Concernant l’accueil des salarié·es qui voudraient venir sur site, la direction affirme qu’il y aura toujours de la place au regard du taux d’occupation actuel (52 %). Par contre, si les EM planifient les jours de présence, il y a atteinte à l’esprit de l’accord sur le télétravail en imposant chaque semaine le présentiel au salarié·e. A cela la direction nous livre sa politique : « nous essayons d’inciter les salarié·es à venir sur site ».
Eh oui, le télétravail ça fait faire des économies, ça permet d’embaucher plus facilement mais pour les projets ou tout ce qui requiert un esprit d’équipe c’est pas la panacée…

JINGLE BELLS

Les Activités Sociales et Culturelles ne sont pas du ressort de la direction, elles sont gérées par des élus et lors du CSEE d’octobre, l’attribution d’un chèque cadeau de 100€/salarié·e + 40€/enfant a été adoptée en séance (unanimité sauf 1 contre).

 

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Publié le :
8 novembre 2022
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