CSE APPLI : LES AVENTURES DE PINOCCHIO EN SICILE

Dans un tract, affiché sur certains sites Capgemini (Rennes par exemple), et dans un mail diffusé à l’ensemble des salariés du périmètre, la CFTC nous informait que « la CFDT et ses soutiens » (incluant la CGT d’après elleux) étaient responsables, nous citons, « d’une première décision sinistre, délibérée ou par incompétence : supprimer purement et simplement les vacances d’été pour plus de 450 salarié·es ! »

Droit de réponse

Nous souhaitons vous proposer une vision différente de ce qui a été asséné comme étant la réalité. Nous tenons à découdre le tissu de mensonges diffusé que nous contestons vivement. Notre priorité est avant tout les droits des salarié·es et nous souhaitons construire un futur plus agréable pour vous tous·tes, mais les accusations portées sont trop graves pour rester sans réponse de notre part.

Voici la déclaration que nous avons adressé au CSE du 13 mars 2024, retranscrite ici avec quelques modifications :

  • À la CGT, nous sommes indépendants dans nos choix de votes. Nous n’avons pas besoin de “soutenir” la CFDT pour prendre la décision que nous savons être la bonne pour les salarié·es. Nous savons que les salarié·es ne sont pas dupes.
  • Cette décision a été prise à bulletin secret. Comment alors peut-on savoir qui a voté quoi ? Pourquoi mentir aux salarié·es sur la base de suppositions ?
  • Il est également oublié sciemment de préciser deux éléments pourtant critiques dans ce vote du CSE : le budget alloué à ce voyage est ruineux : initialement estimé à 400 000 €, il a été réévalué à plus de 500 000 € (500 000 € à la charge du CSE et plus de 400 000 € à la charge des participant·es, et cela ne tient pas compte du pré-acheminement depuis les villes de départ qui aurait été lui aussi à la charge du CSE) par la Commission des Marchés. Il n’est pas dans les attributions de la Commission de modifier un budget voté par le CSE pour un voyage. C’est donc en toute logique qu’un nouveau vote du CSE a eu lieu pour valider ce nouveau budget, qui correspond à près de 10 % du budget de fonctionnement total de l’instance pour l’année 2024 (grosso modo 6 000 K€). 3ème mensonge, et celui-ci est de taille.
  • En complément, les organisations syndicales aux commandes de ce nouveau CSE se sont expliquée en rappelant que la Commission des Marchés s’est réunie en urgence sur le sujet et qu’il y avait des doutes sur le bien-fondé de leur décision (pas de mise en concurrence des fournisseurs, budget non respecté, absence de clarté des offres proposées, absence de remises, …). Ces doutes apparaissent dans le compte-rendu de la Commission des Marchés qui a été diffusé en CSE le 27/02/2024 et que nous tenons à votre disposition.
  • Ces 3ème et 4ème mensonges sont d’autant plus  graves quand on met en parallèle ce chiffre de 10 % du budget concerné et celui du nombre de salarié·es concerné·es : on nous annonce 446 salarié·es, qui représentent un tout petit peu plus de 2 % des effectifs du périmètre appli.

Sauf que si l’on réfléchit un peu plus loin que ces chiffres, on se rend bien vite compte que 446 c’est plutôt le nombre d’ayants-droits.

Par un autre biais, la CFTC nous indique que ce sont des familles avec enfants qui profitent de ces voyages … Comptons environ 150 salarié·es pour rester raisonnables et nous tombons sur un pourcentage de 0,8 % de salarié·es.

Un reste à charge exhorbitant excluant de fait les plus bas salaires

Autre omission, le reste à charge pour chaque salarié·e ou ayant-droit. Il est très élevé, malgré le demi-million d’euros que le CSE aurait investi dans ce voyage. Il exclut de fait les salarié·es les moins bien payés du groupe qui ne peuvent prétendre à leur part du gâteau. On leur fait miroiter un voyage qui ne leur a jamais été proposé sans évoquer ce genre de détails important. Dans le contexte inflationniste continuel, avec un refus de la direction d’écouter les revendications des OS lors des NAO, ce genre de mensonge par omission est scandaleux.

Nos revendications pour les ASC

À la CGT, nous revendiquons de vraies mesures pour que tous·tes les salarié·es puissent bénéficier des activités sociales et culturelles (ASC). C’est historiquement un sujet pour lequel nous ne devrions pas avoir de choix à faire ne pouvant être proposé qu’à moins de 1 % des salarié·es, ou pis encore, bannir les moins aisé·es des travailleuses et travailleurs de notre entreprise.

Nous revendiquons par exemple la mise en place de vraies mesures concrètes en ce sens : mise en place des chèques vacances, avec adhésion à l’ANCAV-SC par exemple, pour une vraie démarche équitable.

Nous comprenons l’amertume de la perte de la majorité du CSE ainsi que le retour à la dure réalité des envies de plus d’équité de la part des salarié·es, qui s’expriment massivement lorsqu’on prend le temps de les écouter en se rendant sur les différents sites du périmètre : est-ce que cela vaut autant de mensonges pour 0,8 % des effectifs ?

Et est-ce que ça vaut la peine de faire miroiter ce voyage alors que la proposition de la direction pour la NAO ne permettrait même pas à une majorité de salarié·es de l’envisager ? Alors certes, cette année, pas de Sicile. Mais la nouvelle équipe en place au CSE, dans laquelle s’investit la CGT, propose des voyages plus accessibles et plus éco-responsables. Nous voulons faire changer les choses et refusons de continuer à nous inscrire dans une politique obsolète et au prix de la destruction de l’environnement.

man in red hat holding brown wooden cross figurine

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À propos

Publié le :
3 avril 2024