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Salaires : quelles conséquences après la décision unilatérale de la direction ?

La direction annonce qu’elle appliquera unilatéralement les mesures qu’elle a proposées dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires (NAO).

De concert, un syndicat, en profite pour se faire un coup de pub, vantant les “résultats concrets” qu’ils auraient obtenus.
Qu’en est-il réellement ?

Voici les 4 enseignements principaux 

Des mesures que la direction avait prévu de mettre en place

La CGT l’a dit dès le début de la négociation : ces mesures ne sont pas un cadeau de la direction. Elle a prévu de les mettre en place de toute façon. Pourquoi ?

Uniformisation avec Altran

  • L’augmentation de la valeur des Tickets Restaurant et des IKs correspond à une uniformisation avec Altran. Leurs tickets restos et leur IKs sont plus élevés que les nôtres, on voit mal la direction les baisser pour les mettre à notre niveau. 
  • Les (minimes) revalorisations du travail de nuit et des primes d’astreintes sont déjà prévues par les accords qui concernent ces sujets.

Des mesures de rétention

  • L’ enveloppe de rattrapage pour celles et ceux qui n’ont pas eu d’augmentation depuis 3 ans (et non 2 comme on peut l’entendre à tort, le texte dit · “comparaison du SAT au 31 décembre 2019 et au 30 avril 2022“, cela veut donc dire que la dernière augmentation remonte à l’année 2019, cela fait donc 3 ans) est une mesure de rétention qui existe depuis des années.
  • C’est même pire que les années précédentes car normalement, la période sans augmentation aurait dû être : “comparaison du SAT au 31 décembre 2019 et au 31 décembre 2021“. En élargissant l’intervalle au 30 avril 2022, sont exclu·es de fait toutes celles et ceux qui ont bénéficié du saupoudrage des Entretiens De Restitution cette année. 
  • La mesure phare selon la direction réduit ainsi le nombre de salarié·es concerné·es de 4 539 à 3 468 (sur 28 000 salarié·es), soit un bon millier de salarié·es en moins  ! Pour savoir si vous êtes concerné·e par cette mesure, cliquer ici.
  • Il en est de même pour l’enveloppe “égalité pro” : depuis qu’elle est ouverte aux hommes, elle sert à rattraper des salarié·es qui voudraient partir et dont le groupe a encore besoin. 
  • C’est astucieux : cela permet à la direction de faire de la rétention sur le budget social et permettre aux syndicats signataires de se faire de la publicité à bon compte. 
  • Problème : les deux tiers de cette enveloppe sont donnés aux hommes et donc seulement un tiers aux femmes, cela contribue donc à aggraver l’écart de salaires entre les femmes et les hommes. Cela n’a pas l’air de déranger tout ce beau monde !
La CGT l’affirme depuis des années : en signant pour des mesures que de toute façon la direction a prévu de mettre en place, les syndicats accompagnent la régression sociale et légitiment le pillage des richesses que nous produisons à destination des actionnaires.
Nous avons la preuve aujourd’hui que la direction avait prévu de mettre en œuvre les mesures qu’elle a proposées lors de la négociation.

L’échec de la direction

La direction s’est toujours réfugiée derrière la signature des syndicats pour affirmer que les salarié·es sont satisfait·es de la politique salariale du groupe (Voir cette déclaration de Paul Hermelin lors d’une AG d’actionnaires).
Aujourd’hui cela n’est plus possible. Par cette décision, elle ne peut plus dire : les syndicats signent les accords donc les salarié·es sont satisfait·es.
Au contraire, nous pouvons dire aujourd’hui que : 
Les syndicats majoritaires n’ayant pas signé la proposition d’accord, cela veut dire que les salarié·es sont mécontent·es de la politique salariale du groupe.
Cela explique sûrement la décision de ne pas recourir à un référendum d’entreprise.
Malgré les consignes qui sont données aux managers, un résultat négatif serait bien mal venu.
La direction ne peut courir ce risque et décide d’appliquer les mesures qu’elle a de toute façon prévu de mettre en œuvre. 
Voilà pourquoi elle essaye de se réfugier derrière un mur de précautions (mais qui évite soigneusement de citer les profits records)  :
eu égard :
  • au contexte spécifique, différent de celui des années précédentes, avec un taux d’inflation en forte progression lié au contexte international qui reste incertain,  
  • à la volonté de la Direction de maintenir le pouvoir d’achat des salariés ayant les rémunérations les moins élevées,
la Direction a décidé d’appliquer, à titre exceptionnel et de manière unilatérale, l’ensemble des mesures contenues dans cet accord“. 
Ce faisant, elle avoue sa crainte de voir la négociation et la mobilisation continuer.

Le désaveu de la CFTC et de la CFE-CGC

Un des freins au progrès social dans notre groupe vient d’être levé : combien de fois avons-nous entendu les syndicats signataires dire : Nous savons que les mesures sont insuffisantes mais çc‘est toujours mieux que rien… ?
Dans le mail envoyé le 29 juin la CFTC le dit à nouveau : les salarié·es leur diraient qu’ils sont content·es que “la CFTC leur permette d’obtenir quelque chose de substantiel plutôt que rien.
Ainsi, depuis des années, des syndicats ont accompagné les différents reculs en essayant d’influer à la marge sur certaines dispositions.
C’est cette logique qui a empêché le progrès social et des augmentations de salaire à travers de véritables négociations dans notre groupe depuis des années.
Aujourd’hui, par la décision de la direction d’appliquer ses propositions, c’est cette excuse qui tombe :
Les syndicats n’ont pas à se sentir obligés de signer et cautionner les accords proposés par la direction puisque de toute façon elle a prévu de mettre en œuvre ses propositions.
Pire les deux syndicats qui ont demandé un référendum, comme la loi le permet, se sont vus infliger un camouflet puisque par la décision de la direction cette demande devient caduque. 
Il ne reste donc plus qu’à sauver la face au travers d’un mail envoyé à tout·es les salarié·es (et celui-ci n’a pas connu de problème de censure).

La première victoire de la mobilisation

Par la décision de la direction, se termine le simulacre de négociation que constitue cette négociation annuelle obligatoire.
La direction pensait sûrement s’en sortir avec un saupoudrage lors des Entretiens De Restitution (EDR) couplé à un accord salarial qui reprend juste des mesures entrant dans le cadre de sa stratégie d’entreprise, avec la bénédiction des syndicats qui signent n’importe quoi
Il n’en sera rien !
C’est donc une victoire pour la mobilisation des salarié·es et des syndicats de l’intersyndicale, qui ont su instiller cette unité en toutes circonstances.
C’était un préalable.
Aujourd’hui la véritable négociation peut commencer : à partir d’une contestation que la direction ne peut plus ignorer et sur la base de notre revendication : une augmentation générale des salaires  de 2 500 euros annuels. 

Désormais il est possible d’obtenir du concret mais à une condition : la mobilisation doit continuer.

À propos

Publié le :
7 juillet 2022

Aux origines de la colère

Depuis presque 4 mois désormais un conflit est en cours chez Capgemini autour des augmentations de salaires. Ce conflit prend la forme d‘actions de grève dites “perlées” tous les Jeudis puis un jeudi sur deux depuis avril.

Si l’on veut comprendre les origines de ce conflit il faut ajouter au contexte national de forte inflation des raisons purement interne au groupe Capgemini.

Des conditions de travail dégradées….

Les années passent et Capgemini mène une politique de chasse aux coûts qui a de nombreuses conséquences néfastes pour les salarié.es :

–         Des salaires toujours plus bas entrainant un turnover important, une perte de compétences et une charge accrue pour les salarié.es

–          Réduction des effectifs qui accentue encore la charge de travail, tout particulièrement pour les équipes soumises à des astreintes.

–          Recrutement axé principalement sur des profils juniors : stagiaires, alternant·es, reconversion professionnelle ou débutant·es fraîchement sorti·es de l’école

–          Mise en concurrence des centres de services français avec l’Inde, la Pologne, la Roumanie…

Pour exemple, en 2020 et 2021 sur Pessac les représentants du personnel CGT ont dénombré près d’une quinzaine d’arrêts maladie pour épuisement professionnel : sur une population d’environ 200 salarié·es, c’est loin d’être négligeable.

… pendant ce temps Capgemini annonce des bénéfices historiques en 2021 : plus de 1,1 Milliards d’euros.

… et une reconnaissance en berne

Hormis les mails vantant notre engagement et nous remerciant pour notre professionnalisme tout spécialement pendant la période de pandémie, aucune action concrète ne vient matérialiser cette reconnaissance.

Un nombre conséquent de salarié.es n’ont pas été augmenté.es depuis des années ou se retrouvent confronté·es à des difficultés de logement et de fin de mois.

Le professionnalisme et l’engagement tant vantés par la direction restent donc lettres mortes.

… pendant ce temps Capgemini augmente les dividendes des actionnaires de 23 % en 2021.

Premières fumerolles

Traditionnellement les périodes d’entretien de performance sont souvent génératrices de frustration et de colère, mais l’année 2022 a été un cru exceptionnel. Les représentants CGT ont accompagné un nombre inédit de salarié·es dans leur démarche de contestation des conclusions de l’entretien.

La direction de Capgemini s’est dans la plupart des cas contentée de clôturer le recours par un refus sans pour autant apporter de justifications.

Cela relève d’un profond mépris pour tous ces salarié·es qui ressentaient que leur travail n’avait pas reçu une juste reconnaissance.

… pendant ce temps les 3 principaux dirigeants de Capgemini se partagent un pactole de 8,7 Millions d’euros.

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres

Dans un contexte de bénéfices record en 2021, la proposition d’accord NAO n’apporte pas une réelle reconnaissance du travail des salarié·es qui a permis un tel niveau de profit.

La CGT Capgemini a appelé dès le 17 Mars à une journée de grève à la faveur d’une journée nationale et interprofessionnelle de manifestation. Sur le site Capgemini de Pessac cette journée s’est matérialisée par un rassemblement de salarié·es grévistes.

Le mouvement s’est alors transformé en intersyndicale regroupant la majorité des syndicats du groupe.

Jusqu’à présent la direction de Capgemini a fait la sourde oreille ou s’est contentée de faire des propositions qui relevaient de la provocation. La première proposition se contente d’une « augmentation » de 7,7€ bruts par rapport à l’accord présenté en NAO. Quant à la proposition la plus récente si elle triple cette amélioration (25€ brut/mois), elle ne touche pas à l’enveloppe globale. “Résultat : plus de 1000 salarié·es sont exclus de l’augmentation NAO”.

Pourtant Capgemini avait déclaré fin Avril à la presse “être attentif à avoir un dialogue social de qualité et vouloir porter une attention particulière pour les bas salaires” … 7,7€ brut/mois ! belle attention !

Accord final au rabais

L’accord NAO a finalement été signé par deux OS non majoritaires, ce qui est insuffisant pour qu’il s’applique (pour le peu qu’il contenait). Ces dernières voulaient déclencher un référendum des salarié·es, mais la direction a préféré appliquer unilatéralement ses mesurettes… C’est bien la preuve que la “négociation” n’en était pas une, mais bien un simulacre, et que la direction avait de toute façon tout décidé en amont.

Devant autant de mépris il n’y a pas d’autres solutions que de reprendre et d’intensifier la mobilisation à la rentrée !

La mobilisation continuera jusqu’à ce que nous obtenions satisfaction sur notre revendication : des  augmentations générales !

Le dernier appel à la grève de l’intersyndicale

Mobilisation devant Capgemini Pessac

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Salaires 2022 – Nos augmentations oubliées

L’action de l’intersyndicale continue, pour un juste partage des bénéfices et le maintien de notre pouvoir d’achat en cette période de forte inflation !

Une augmentation générale annuelle pour TOUTES et TOUS de 2.500 €

La direction de Capgemini n’en démord pas, des augmentations individuelles « au mérite », mais pas d’augmentation collective pour un partage équitable des bénéfices, ni  pour maintenir le pouvoir d’achat de toutes et tous les salarié·es en cette période de très forte inflation !

Vendredi 17 juin, la direction a invité une nouvelle fois les organisations syndicales représentatives pour présenter un nouvel accord salaire, avec un relèvement des plafonds pour le rattrapage, dont pourraient bénéficier les salariés concernés (salaires inférieurs à 60K€), ce qui finalement se traduirait par seulement 164 K€ distribués en plus, pour arriver à un total de 2,3 M€. Pour rappel, en 2021, Capgemini a réalisé un bénéfice record en France de 240 M€.

Cette nouvelle proposition de rattrapage prendrait en compte les augmentations individuelles de ce début d’année. Un tour de passe-passe qui ferait que la mesure ne concernerait plus que 3 468 salarié·es sur les 28 000 de l’UES Capgemini, soit 1 071 de moins que la version précédente !

CFDT, CGT, FO, Lien-UNSA, Solidaires, USAPIE appellent à une GRÈVE le jeudi 23 juin

Rassemblement à Issy-Les-Moulineaux – 147 Quai du Président Roosevelt à partir de 11h00

C’est dans l’union que les salarié·es seront plus fort·es.

La grève est un droit pour toutes et tous les salarié·es. Pour se mettre en grève, suivez le guide

 

 

white and purple happy birthday card

À propos

Publié le :
22 juin 2022

POUR DES AUGMENTATIONS GÉNÉRALES

AUGMENTEZ NOS SALAIRES, PAS LES ACTIONNAIRES !

(suite…)

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Publié le :
30 mai 2022
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Négociation salariale 2022 : Les propositions de la direction ne sont pas à la hauteur

La direction a fait ses premières propositions dans le cadre de la négociations sur les salaires.

Une enveloppe de négociation de moins de 3 millions d’euros sur 240 millions de bénéfices réalisés en France en 2021 soit 1,25 %  !

Quelle générosité pour nous récompenser de tous nos efforts !

Des propositions qui ne sont pas à la hauteur des résultats historiques

La direction reste sur ses mesures habituelles, à peine réévaluées par rapport à l’an dernier (année supposée de crise) :

  • Pas d’augmentation collective mais de simples rattrapages pour celles et ceux qui n’ont pas été augmenté·es depuis 3 ans.
  • Un réalignement des tickets restaurants avec Altran à 9,05 euros, qui plus est, en deux ans.
  • Une enveloppe insuffisante pour l’égalité professionnelle supposée être utilisée pour supprimer les écarts de salaire entre les femmes et les hommes mais que la direction utilise pour “rattraper” les collègues sur le départ.

C’est tout pour la négociation. Le reste ce sont des mesures unilatérales.

Une politique salariale en trompe l’œil…

Les autres mesures n’entrent pas dans le champ de la négociation, ne sont pas pérennes , favorisent les plus hauts salaires et servent à mettre les salarié·es en concurrence :

  • Primes (2 fois le budget de la négociation)
  • Participation (10 fois le budget de la négociation), non soumis à cotisations.

Quant aux EDR (Entretiens De Restitution), c’est la preuve que les augmentations proposées ne sont pas au mérite : 1,67 % en moyenne pour Dems (ER&D), 2 % pour Infra alors qu’en moyenne sur le groupe c’est 3,5 %. Les salarié·es de Dems (ER&D) et infra seraient moins méritant·es que les autres ?

Non, ces valeurs sont liées au modèle économique du groupe Capgemini sur chaque entité.

Ce sont des choix de la direction et pourtant ce sont les salarié·es qui les payent !

… Insuffisante pour compenser l’inflation

Ces mesures ne récompensent pas les efforts des salarié·es et ne compensent pas non plus l’inflation qui augmente : 1,6 % en 2021 et 4,5 % en mars 2022. Sans parler de l’explosion des cours de l’énergie : carburant pour se rendre sur site et chauffage pour chauffer nos habitations en télétravail.

Nous perdons du pouvoir d’achat. Les 240 millions de bénéfices que nous avons réalisés peuvent largement compenser ces hausses. Mais la direction ne veut rien entendre. Méritons-nous d’être ainsi sanctionnés ?

Comment changer la donne ?

Si vous pensez être capable d’obtenir à coup sûr une augmentation individuelle, bravo !
Dans les autres cas, n’oubliez jamais que l’union fait la force, cela s’est toujours vérifié.
La direction joue sur « la peur d’être mal vu·es » des salarié·es qui n’osent pas participer à des actions collectives. Mais la peur n’est jamais bonne conseillère.
Et la direction a besoin de nous pour facturer. Elle part à la chasse de la moindre journée non facturée, considérée comme une perte de production. Elle a besoin de nous !
La direction fait tout pour nous individualiser et nous mettre en concurrence. C’est pour cela qu’elle met en place des outils tels que « Perform » (pour se faire noter par nos pairs) et tout un processus de performance « individuelle » dont on voit bien qu’il n’est pas lié au mérite.

Pour nous faire plier l’échine et nous empêcher de revendiquer des augmentations généreuses et une reconnaissance de notre travail que pourtant nous méritons. Tous les feux sont au vert pour obtenir une augmentation.

En moyenne chez Capgemini un·e salarié·e a fait gagner 87 500 euros par an à l’entreprise.

Il est normal d’être récompensé de nos efforts et de l’exprimer ensemble ! C’est surtout plus efficace.
Dans d’autres très grands groupes, où les négociations sur les salaires ont laissé des miettes aux salarié·es comme chez Capgemini, les salarié·es ont exprimé leur mécontentement et se sont mobilisé·es.
Grâce à cette action initiée par la CGT, les négociations ont été rouvertes le jour même avec les organisations syndicales.

LA CGT CAPGEMINI REVENDIQUE UNE AUGMENTATION GÉNÉRALE DES SALAIRES POUR TOUTES ET TOUS SANS DISTINCTION

LES REVENDICATIONS CGT SONT DONNÉES : POUR L’AUGMENTATION DES SALAIRES, PERSONNE NE PEUT Y ARRIVER SEUL·E

MAIS UNI·ES NOUS SERONS TOUJOURS PLUS FORT·ES

POUR ÉTAYER NOS REVENDICATIONS,  PARTICIPEZ À NOTRE ENQUÊTE EN LIGNE

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À propos

Publié le :
11 avril 2022
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MARGES CAPGEMINI HISTORIQUES POUR NAO AU RABAIS

LES RÉSULTATS 2021 DE CAPGEMINI SONT HISTORIQUES …MÊME AIMAN EZZAT LE DIT !

+ 25 % DE MARGE OPÉRATIONNELLE
+ 21 % DE RÉSULTAT NET AVEC PLUS D’UN MILLIARD DE BÉNÉFICE NET (1,157 MILLIARD)

(suite…)

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FLASH CSE DEMS FÉVRIER 2022

PROJET D’ÉVOLUTION DE L’ORGANISATION

Présentation par le Cabinet SYNDEX du rapport d’expertise concernant le projet d’évolution de l’organisation DEMS France.

Ce projet s’articule autour de 2 axes :

Regroupement des activités informatiques d’une part et d’ingénierie physique d’autre part.

Après réorganisation, on aura les BL :

• D&SE (Digital & Soft ware Engineering)
• DC (Digital Conti nuity)
• IO (Intelligent Operati on)
• SE (Soft ware Engineering)
• SPE (System and Physical Engineering)

Mise en oeuvre de la fonction Global Operations

Séparation des opérations et du pilotage.

Seront rattachés à cette fonction et changeront de hiérarchique :

• Les Engagement Managers certifié·es (EM1 minimum) qui font du pilotage de projet au forfait, et d’autres salarié·es, (74 salarié·es)
• Les autres EM resteront dans les BL
• Les salarié·es qui ont des activités de « qualité opérationnelle »
• Les salarié·es RH qui font du « Talent acquisition »
• Les salarié·es qui font du « Resource management » (gestion de l’IP ou Intercontrat)
• Les salarié·es qui seront transféré·es sont d’ores et déjà identifié·es, mais ne sont pas encore au courant.

Cette organisation correspond en tous points à celle d’ALTRAN et ce n’est bien sûr pas une coïncidence.

Le but de la direction est clairement exprimé :

• Faciliter le rapprochement opérationnel avec ALTRAN,
• Croître de 10 % à l’horizon 2024, • Atteindre une GOP (Bénéfice d’exploitation brut) de 14 % à ce même horizon alors qu’il était en 2019 à 10,2 % chez DEMS et 11,4 %
chez ALTRAN !
2021 : 4,6 pour DEMS (NC pour Altran)
2022 : (prévision) : 7,6 pour DEMS

La direction argue du fait que cette nouvelle organisation n’engendrera que peu de changement et que le gain de GOP sera obtenu par une « professionnalisation » accrue des salarié.es.
Outre le fait que cette   dernière remarque témoigne d’un mépris incroyable à l’égard des salarié·es concerné·es, à qui fera t’on croire qu’il suffit d’une modification d’organisation pour augmenter le bénéfice de presque 4 % en 2 ans ?
Aucune des modifications apportées n’aura de conséquences favorables sur le bien-être des salarié·es et sur l’amélioration des conditions de travail.
Une nouvelle fois, il s’agit d’un projet à but uniquement financier consistant à nous pressurer encore plus, au grand avantage des actionnaires !

RÉSULTATS DES CED : DES MIETTES POUR LES SALARIÉ·ES !

Pendant que les actionnaires continuent gentiment à se goinfrer, c’est toujours la « modération » chez les salarié·es !
Avec un dividende d’action annoncé à 2,40€ contre 1,95€ l’an dernier, c’est une hausse de 23 % dont vont bénéficier nos chers actionnaires.
Ce sont ainsi 369 millions d’Euros qui vont se déverser dans leurs poches pour l’année 2021 auxquels, pour faire bonne mesure, il faut ajouter 200 millions de rachats d’actions !
Côté salarié·es, ce n’est évidemment pas la même chanson. Malgré un résultat net de 1,157 milliard d’euros, en hausse de 21 %, 45 % des salarié·es ne sont pas augmenté·es !Pour les chanceux, ce sera en moyenne 1,67 % d’augmentation qui leur sera généreusement attribué.
La direction a le culot d’appeler cela des « augmentations » alors que dans le même temps, l’inflation a frôlé les 3 % (2,8 % pour 2021) ! !
La CGT n’aura de cesse de dénoncer cette situation proprement scandaleuse et d’exiger des augmentations générales à la hauteur de l’investissement des salarié·es et des revenus
colossaux engendrés par leur travail !

LES CHIFFRES DU MOIS

Malgré un effort certain de la direction pour recruter (85 entrées sur janvier), il reste toujours trop de sorti es : 62 encore … dont 36 démissions !
Nous avons beau tenter d’expliquer à la direction à chaque séance du CSE qu’un·e salarié·e, ça se recrute mais surtout … ça se garde, ils continuent à tenter d’expliquer cette fuite de
compétences par le « dynamisme du marché » ! Et bien non, chère direction, avec des conditions de travail toujours plus dégradées, avec des augmentations de salaires ridicules qui ne
compensent même pas l’inflation, avec un mépris toujours plus affiché, vous ne risquez pas de fidéliser les nouvelles recrues.
En ce qui concerne les indicateurs financiers, tout porte à croire qu’on est revenu à la situation d’avant COVID.

SITUATION COVID

Compte-tenu de l’amélioration de la situation sanitaire, les élu·es CGT réclament avec insistance le retour aux réunions physiques.

Télécharger le tract

 

Un “accord” sur les salaires inacceptable…

Après une “négociation” indigne d’un groupe comme Capgemini, la direction propose finalement des mesures unilatérales. Quand on se revendique un syndicat de salarié·es, qui ambitionne de défendre les intérêts des salarié·es, il est légitime de se demander ce qu’elles apportent . D’autant que dans le même temps l’assemblée générale des actionnaires distribue aux dirigeants et actionnaires le fruit de nos efforts et sacrifices imposés en 2020. Ils peuvent avoir le sourire…

Un accord impossible à signer…

La crise pour justifier une baisse supplémentaire

Les mesures proposées unilatéralement ne sont pas des augmentations de salaires mais uniquement du rattrapage. Ce sont les mêmes que les années précédentes (Pour les salarié·es n’ayant pas eu d’augmentation depuis 3 ans, augmentation de 350 € ou 600 € brut selon le SAT).

Cette année ce sera même moins car la direction pousse l’humiliation jusqu’à imposer une diminution de 25 % (pas de rétroactivité à janvier mais uniquement à partir d’avril). La direction gratte donc un quart des miettes qu’elle consent à lâcher au prétexte de “la crise”. Or précisément la CGT a démontré que la direction ment quand elle affirme que la France est la seule zone au monde du groupe qui est touchée par le Covid (lien vers l’article : la crise selon Capgemini).

Rien que cela est inacceptable.

Des mesurettes insuffisantes

Quant aux autres mesures, c’est du même niveau :
  • Le budget de 600 000 € pour l’égalité pro est identique aux années précédentes. Il correspond à moins de 0,05 % de la masse salariale et sans que cela permette d’atteindre l’égalité pro (lien vers article Egalité Pro)
  • Passage à 500 euros par an et par salarié·e pour les IK vélos (à mettre en regard des IK voiture c’est ridicule)
  • Augmentations infinitésimales des montants des astreintes
  • Le summum c’est le transfert en chèque papier de la carte restaurant. Cette décision unilatérale de la direction n’a rien dun cadeau, ni même d’une avancée car les tickets ont une date limite contrairement au solde de la carte, qui est reconduit automatiquement sur l’année suivante. C‘est une mesure qui de toute façon était prévue car les salarié·es participent financièrement à ces tickets restaurant. Cela n’a rien à faire dans cet accord car ce n’est pas du salaire !
Au total une enveloppe de moins de 2 M€. C’est ridiculement faible. En résumé, ces mesures sont encore plus dérisoires que les années précédentes au prétexte de la crise alors que les résultats pour 2020 ont été très bons grâce aux efforts des salarié·es.

…et pourtant signé par tous les syndicats sauf la CGT !

Des syndicats silencieux lors de la négociation

Pourtant cet accord a été signé par tous les syndicats (par ceux en place et même par les derniers arrivés qui se disaient pourtant être différents lors des élections). Étrange ?

Ces mêmes syndicats qui n’ont pas dit un mot pour soutenir la CGT (sauf pour dire que la CGT monopolise la parole) lorsque la CGT a démontré que la direction mentait sur la situation économique en France.

Aucun soutien par le moindre syndicat lorsque la CGT a essayé d’obtenir de la direction le montant officiel des bénéfices réalisés en France. C’est quand même le minimum pour une négociation qui s’intitule : partage de la valeur ajoutée ! La direction a une armée de commissaires aux comptes , de juristes. Elle est capable de fournir un document complet au niveau du groupe en vue de l’assemblée générale des actionnaires. Elle est pourtant incapable de fournir ce chiffre…

Étonnant…

Et pour cause, avec une marge opérationnelle de 1,8 milliards €, en sachant que la France c’est plus de 20 % du chiffre d’affaires (chiffres officiels direction), on peut estimer que ce montant serait entre 300 et 400 M€. Les 2 tous petits millions détaillés plus haut ne pèsent pas lourd.

Tout au long des discussions sur ce sujet les autres syndicats n’ont pas dit le moindre mot, émis la moindre indignation ou ne serait-ce qu’un simple étonnement…

C’est incompréhensible quand on a la volonté de défendre les intérêts des salarié·es.  Visiblement certains syndicats y ont renoncé.

Des syndicats qui signent quand même

Il ne nous appartient pas d’expliquer les raisons qui motivent la signature d’un accord dans ces conditions.

On ne peut qu’inviter les salarié·es à les questionner sur ces sujets….et s’en rappeler lors de prochaines élections. C’est sans doute pour éviter cette discussion que des syndicats demandent un accord triennal. Cela évite de justifier l’injustifiable tous les ans.

Tant que les “négociations” se passeront ainsi, les salaires n’augmenteront pas et les conditions de travail ne s’amélioreront pas…pourtant l’argent ne manque pas dans le groupe…

angry face illustration

À propos

Publié le :
20 mai 2021

NAO Salaires

Une négo…à peine commencée et déjà clôturée…

Exigeons un meilleur partage des richesses.
De l’argent il y en a  !

Ca y est, la Sentence Annuelle Obligatoire concernant les salaires est d’ores et déjà prononcée et irrévocable. La négociation, selon Capgemini, est une négo où la direction décide de façon unilatérale.

Quel mépris des travailleuses et travailleurs ! Quel mépris des négociatrices et négociateurs !
Comment faut-il réagir :
Quand la direction se présente comme ouverte au dialogue et qu’elle impose un texte sans tenir compte de nos revendications ?
Quand elle trouve dogmatique que la CGT appelle et interpelle pour une répartition plus juste des bénéfices ?
Pour la direction, leurs préceptes sont limpides comme des axiomes ou des évidences et tout bonnement indispensables pour éviter le courroux du dieu libéralisme.
Voici en échantillon quelques traces de la dernière réunion de NAO : 

Tout d’abord, 3 mois de GEL DES SALAIRES pour raison sanitaire !

La direction ose nous dire que c’est de la décence de ne pas demander d’augmentation quand c’est la crise en France ! 
Pourtant la CGT a démontré à l’aide des propres chiffres de la direction, que la crise a profité au groupe, y compris en France.
Avec ces propos, le groupe Capgemini nous impose sa stratégie financière, tout en faisant appel à notre moralité. C’est un mélange difficile à comprendre quand on sait que les administrateurs du groupe se sont augmentés de 33 %…  Les actionnaires s’augmentent chaque année et nous les salarié·es nous devrions ne rien demander au nom de la décence ! !
La leçon de morale seraitelle seulement pour les salarié·es ?
Puis la mascarade de négociation arrive à son paroxysme quand certaines organisations syndicales, « les-prêtes-à-signer »,  qui n’ont pas dit un mot pour soutenir la CGT lorsque nous avons démontré que la direction mentait sur la situation économique en France (sauf pour dire que la CGT monopolise la parole), ces mêmes organisations syndicales discutent sur des mesurettes que la direction impose comme par exemple la transformation d’une partie de la carte restaurant en tickets restaurant ! Cette rematérialisation d’une partie du crédit de la carte TR serait un cadeau de la direction. 
Cette dernière ne propose rien de plus, même pas de transformer les TR en argent, même pas d’assouplir les règles des 38€ par jour… Quel intérêt d’une telle proposition ? 

Et c’est à titre exceptionnel et dans sa grande bonté que vous aurez le droit à des tickets papiers.

La direction ne veut rien entendre, ni sur les augmentations des salaires, ni sur l’augmentation des TR. Et si le groupe fonctionne et rapporte aux actionnaires c’est grâce à sa bonne gestion nous dit son représentant en ajoutant « on ne va pas se mentir, les résultats sont bons ! ». Mais enfin qui facture ? Qui fait entrer le cash si ce n’est nous les salarié·es du groupe ? 
Au bout de 4 réunions, la direction refuse toujours de donner le chiffre des bénéfices réalisés en France en 2020. Dommage pour une négociation dont l’intitulé est “partage de la valeur ajoutée”…. Cela démontre le ridicule de cette situation. Ces résultats doivent être excellents sans quoi la direction les aurait déjà fournis. 
Bref les décisions unilatérales de la direction ne font pas d’elles une négociation.
La CGT rappelle sa revendication : des augmentations salariales au même titre que les augmentations des dividendes ou des administrateurs. Nous ne voyons pas l’intérêt de ces mesurettes de rattrapages alors que la richesse que nous créons par notre travail est confisquée au profit des dirigeants et actionnaires. Ce n’est pas aux salarié·e·s de payer la stratégie de l’entreprise ! C’est bien pour cela que nous demandons des réelles négociations salariales.
C’est pourquoi l’unique réponse à cette mascarade de négociation NAO-salariale,  ne peut être qu’une non-signature de cet accord par l’ensemble des organisations syndicales...enfin quand on prétend défendre les intérêts des salarié·e·s.

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Publié le :
6 mai 2021
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