Grève le 16 février

Grève pour nos retraites et nos salaires

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Emmanuel Macron a décidé de passer en force sa réforme des retraites contre l’avis de l’ensemble des organisations syndicales et d’une large majorité de la population.
Au lieu de répondre au défi énergétique, sanitaire et environnemental, le Gouvernement prend la grave responsabilité de plonger le pays dans un conflit social de grande ampleur.

Pourquoi cette réforme ?

Notamment pour contraindre les cadres et les professions techniciennes et intermédiaires à se tourner vers l’épargne retraite dans l’espoir de maintenir leur niveau de vie. Ce serait un cadeau en or pour les banques et les assurances mais un grave recul pour les salarié·es qui n’auraient aucune garantie de récupérer leur mise !

Trop c’est trop

Il s’agit de la 8e réforme en 30 ans qui organise la baisse des droits à retraite.
Dans le même temps les dividendes ont explosé et les grandes entreprises payent toujours moins d’impôts et de cotisations sociales.
En 2020, nous avons forcé le gouvernement à enterrer son projet de retraite à points.
Nous pouvons à nouveau faire changer la donne par notre mobilisation. Notre pays n’a jamais été aussi riche.
Ce que nous voulons, c’est  travailler moins et mieux, pas le contraire !

Tout le monde perdant…  

Aujourd’hui, les cadres partent à 63 ans en moyenne. Avec ce projet, les salarié·es devraient travailler beaucoup plus longtemps. Pourtant, l’espérance de vie en bonne santé stagne à 65 ans en moyenne. 
  • L’âge d’ouverture des droits serait augmenté de 3 mois chaque année dès la génération 1961. Il ne serait plus possible de partir avant 64 ans pour celles et ceux nés après 1968
  • Il faudrait avoir cotisé 43 annuités pour toutes celles et ceux né·es à partir de 1965
  • Les départs anticipés pour pénibilité, carrières longues ou régimes spéciaux seraient reportés de deux ans Une réforme injuste qui va précipiter la baisse des pensions
Seules 35 % des personnes de plus de 60 ans sont en emploi. Reporter l’âge de départ n’augmenterait pas l’emploi des seniors mais accélèrerait la chute du niveau des pensions déjà  sévèrement amputé par les précédentes réformes.
Pour un cadre du privé, sa pension totale représentait
  • 72 % du salaire de fin de carrière il y a 40 ans
  • contre 67 % aujourd’hui,
  • et 51 % dans 40 ans
(Source : AGIRC-ARRCO).
Vous accepteriez que, demain, votre fiche de paie soit amputée d’un tiers ? ! C’est ce que le gouvernement veut faire avec nos retraites.

Et si on parlait enfin financement ?

Le Gouvernement veut imposer sa réforme violente et injuste pour résoudre un déficit qui s’élèverait à 12 milliards à horizon 2030…
Pourtant, il a refusé d’examiner les nombreuses propositions des organisations syndicales qui permettent non seulement de remettre les comptes à l’équilibre mais, surtout, de financer la retraite à 60 ans avec au minimum 75 % du dernier salaire :
  • Mobiliser les 157 milliards d’euros annuels d’aides publiques aux entreprises
  • Mettre à contribution les revenus financiers des entreprises.(En 2022 les actionnaires des entreprises du Cac 40 ont touché 80 milliards d’euros, un sommet jamais atteint)
  • Élargir l’assiette des cotisations et y intégrer les primes des fonctionnaires, l’intéressement et la participation
  • Mettre fin aux 28 % d’écart de salaire entre les femmes et les hommes rapporterait 6,5 milliards par an dans les caisses
  • Augmenter les cotisations d’un point rapporterait près de 15 milliards d’eurosAugmenter les salaires, pas l’âge de la retraite !
Des augmentations générales des salaires amèneraient davantage de cotisations sociales pour financer les retraites et garantirait de meilleures pensions pour toutes et tous.
Alors que l’inflation atteint des records, gouvernement et patronat gèlent pourtant les salaires et nous excluent des augmentations générales en nous renvoyant à des primes ponctuelles.
Ainsi, en 2022, les salaires des cadres et professions intermédiaires ont baissé de 3,6 % en euros constants !
Pour garantir la juste rémunération de notre travail et de nos qualifications, la CGT revendique :
  • L’indexation des salaires sur les prix et le rétablissement de l’échelle mobile des salaires
  • La mise en place de sanction pour les entreprises qui discriminent les femmes
  • La revalorisation des métiers féminisés et la reconnaissance des qualifications
L’ensemble des organisations syndicales appelle à se mobiliser contre cette réforme violente et injuste. Le 7 février, chaque action, chaque manifestation, chaque heure de grève comptera pour l’avenir. Plus nous serons nombreuses et nombreux, plus vite le gouvernement sera contraint de retirer sa réforme !

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Publié le :
3 février 2023
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