#Flash

FLASH CSE Appli mars 2025

ORIENTATIONS STRATEGIQUES 2025-2028

Lors de la réunion du CSE appli des 12 et 13 Mars, la stratégie du groupe pour les trois prochaines années a été présentée. Bien que cette consultation soit obligatoire, seul le terme “stratégique” semble être “stratégique”.

Pour mémoire, le CSE appli représente 18 000 salarié·es et 2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires répartis sur 4 entités et 30 sites en France :

  • APPS : 9500 salarié·es (SPS et MALS représentent près de la moitié du CA)
  • SOGETI : 4300 salarié·es
  • FS : 1750 salarié·es
  • I&D : 1200 salarié·es
  • Services partagés : 1250 salarié·es intervenant de manière transversale

En 2024, le CA a baissé de 3 % et les effectifs de 5 % (comme en 2023), soit une réduction de 10 % des effectifs en deux ans.

Pour 2025, une légère croissance est anticipée avec, au mieux, un maintien des effectifs.

Voici les prévisions par entité :

  • APPS Ambition 2028 : Dépasser les 2 milliards de CA (contre 1850 en 2024) et augmenter les effectifs de près de 10 %.
  • SOGETI Ambition 2028 : Augmenter le CA de 10 % et accroître le recrutement de 10 %. Une attention particulière est portée à la filière tests, en difficulté à cause de l’offshorisation. La direction dit être ouverte à des formations pour les salariés dans cette filière. Nous ne demandons qu’à y croire. Si vous êtes dans cette filière et poussés vers la sortie, n’hésitez pas à nous contacter.
  • I&D Ambition 2028 : Augmenter le CA de 13 % et les effectifs de 25 %.
  • FS Ambition 2028 : Atteindre 1 milliard de CA (contre 750 aujourd’hui) et intensifier le recrutement des grades A.
  • Services partagés Ambition 2028 : Augmenter l’offshorisation tout en maintenant les effectifs onshore.

Qu’en pensent les grands stratèges de Capgemini ? Excellente question mais la réponse est plus difficile.

Si nous étions un constructeur automobile, nous pourrions dire qu’il faudrait de nouveaux modèles. Si nous étions une entreprise de produits électroniques, nous pourrions proposer de nouveaux produits ou de nouvelles fonctionnalités. Enfin, si nous étions un grand acteur dans l’alimentaire, nous devrions lancer de nouveaux « plats ».

Hélas ou heureusement, nous ne sommes ni l’un ni l’autre. Nous sommes une ESN (SSII), aidant nos clients dans leur développement ou transformation.

En d’autre termes, pour atteindre ces objectifs, la réponse de la direction reste la même d’année en année : renforcer notre présence chez les clients, être proches des “collaborateurs” (pour tenter de les retenir), recruter de nouveaux talents, former sur les nouvelles technologies (c’est ce qu’on nous dit en réunion), développer l’IA…

En d’autres termes, être toujours prêt à répondre aux besoins des clients. Étonnant non ?

Meme : C'est quoi déjà la théorie du ruissellement ? D'abord, les 1% prennent tout l'argent. Et après ? C'est tout.

À propos

Publié le :
13 mai 2025

FLASH CSE Ingénierie mars 2025

STRATÉGIES DU FUTUR

Dessin humoristique de BabouseNous avons eu droit aux Orientations Stratégiques de l’entreprise par le biais d’une présentation de belles intentions genre : « on va s’améliorer là où on est pas bon et puis vu le contexte politique international, la défense il faut absolument y être ! L’écologie c’est vachement joli ! Et l’IA on n’y coupera pas… » Mais découvrons les cartes de madame Irma.

La baisse de croissance est conjoncturelle (euh !… c’est peut-être vrai pour Cap, mais pas pour la concurrence) Une affirmation qui, de fait, écarte d’autres thèses comme la diminution de la qualité des livrables quand on sait que les experts partent massivement pour être remplacés par des juniors.

On aura plus de clients ! Pour ça, contrairement aux stratégies passées, ERD va passer son carnet de client cible de Top20 à Top39 ce qui devrait entrainer plus de proximité géographique.

Rapprochement avec Invent. Les têtes pensantes lancent le plan Intelligent Industry qui va créer plus d’offshore, plus de prod, moins de process, bref, ça va transpirer le pognon !

Vers l’infini et au-delà ! Grâce à l’Environnementing durabeul. Vous trouvez ça débile comme nom ? C’est pas faux, on vient de l’inventer, mais quand les slides nous parlent de « Sustainabilité », on est dans le même registre. Enfin bon, dans le secteur de l’écologie, ERD compte se positionner auprès des acteurs des minerais rares (batteries), de l’hydrogène, du solaire mais aussi sur les process de dépollution, tels que CO2 ou efficacité énergétique chez les acteurs comme Total ou bien dans le nucléaire… Pour tous ces sujets, combien d’embauches prévues ? environ Zéro ! Comme d’hab, les promesses n’engagent que…

L’HOROSCOPE DES ACTIVITÉS

Secteur Airbus => 10 ans de commande => prévisions de croissance du chiffre d’affaire de +1,6 %

Secteur automobile => prévision de décroissance -2,5 % faute à la Chine 30 % moins chère

Secteur défense => les acteurs ont des carnets de commande pleins néanmoins prévision de -3 % du Chiffre d’Affaire.

Secteur transport => les TER devraient être remplacés par les TLI (trains légers innovants) +2 % (mais +20 % grâce à l’automatisation avec la RATP et la SNCF)

Secteur santé => ces capitalistes de Sanofi se décident à refaire de la Recherche (remember Covid) mais aussi l’IA à donf. Donc prévision de +1,2 % du CA.

Intelligence artificielle va croître fortement ainsi que le PLM par contre dans l’activité du process documentaire cela devrait fortement baisser le volume d’activité sur ce périmètre

Promotions : Grades A + B + E + F = constants, Grades C en hausse, Grades D en baisse. Et pour éviter la stagnation d’évolution ils ont créé les grades A1, A2, A3, B1, B2…etc. ça ne sert à rien c’est juste pour patienter en attendant une véritable augmentation du coefficient BETIC.

La DRH de la GBL, comme à chaque fois, insiste sur le fait que les salaires ne sont pas la principale cause des départs, d’ailleurs l’attrition diminue. C’est oublier un peu vite que naturellement, quand le marché se tend il y a moins de rotations…

Pour les priorités (objectifs) le logiciel (rôle, grade) est en anglais, les élu·es demandent que cette partie soit en Français, la RH dit que la langue officielle du groupe c’est l’anglais ^^ Ils ne sont pas très malins à la direction, ils n’ont même pas pensé à surfacturer aux clients le fait de leur fournir des prestataires qui parlent leur langue.

Dans un registre similaire, la direction a répondu aux élu·es : « Les salariés sont en attente de formations agiles et adaptables ce qui a conduit à une augmentation des formations en elearning » ! ! ! Bien sûr ! Ce seraient donc les salarié·es qui réclameraient des e-learning en lieu et place de formation physique. Vous savez quoi ? ! Quand on donne plus d’importance aux émotions et aux opinions qu’à la réalité des faits, ça s’appelle de la post-vérité et celle-ci s’invite dans les CSE.

VA FALLOIR BOSSER PLUS !

Mais derrière les belles intentions, entendez-vous crier la bête ? « ARVE ! ARVE ! ARVE* ! » C’est malheureusement le mot d’ordre à partir de maintenant pour augmenter les chiffres. A partir de 2025, alors qu’aucun effort de fidélisation des salarié·es n’est envisagé, la rentabilité se fera sur nos têtes. Cela signifie qu’il va y avoir une chasse organisée sur toutes les intermissions. C’est pourquoi certain·es retrouveront cette priorité dans leurs objectifs, comme si c’étaient les travailleur·ses qui maîtrisaient les affaires…

*ARVE : Tx d’activité hors vacances. C’est le maître mot de la direction dès aujourd’hui et pour l’avenir. Résumons : quitte à faire des extras il est impératif de respecter les deadlines des projets, mais après on viendra te reprocher de ne pas être restaffé.

Pile ils gagnent, Face tu perds, et toi quand c’est que tu gagnes ? Rejoins la CGT !

Dessin humoristique de Babouse

À propos

Publié le :

FLASH CSE Central mars 2025

(IN)ÉGALITÉ PRO

La direction s’auto-congratule : l’égalité salariale femme homme serait presque atteinte chez Capgemini, l’écart salarial moyen au niveau de l’UES serait inférieur à 1 %. Bon, ça dépend de comment est fait le calcul. L’expertise commandée par le CSEC montre que la direction bidouille les critères d’application de la méthode, dite des « comparatios », qui est utilisé pour déterminer les écarts de salaires. Résultat : il y a de moins en moins de salarié·es éligibles au rattrapage salarial et de moins en moins de salarié·es bénéficiaires.

Dessin humoristique de BabouseLa direction reconnaît que son objectif est purement financier, il ne faut pas dépasser l’enveloppe prévue : la suppression de l’inégalité salariale femme homme attendra ! Devant l’indignation des élu·es, elle rappelle que le montant de cette enveloppe (il est très bas, 0,04 % de la masse salariale !) est fixé par l’accord égalité pro. Quand la CGT pointe la responsabilité des organisations syndicales signataires de cet accord, la direction… prend leur défense. Même en prenant des critères d’application plus justes (des groupes de salarié·es plus grands, basés sur la codification de la convention collective et pas sur les grades Capgemini, des seuils d’écart moyen pondéré par groupe bien moins élevés, etc.), la méthode des comparatios exclue forcément des groupes, alors que rien ne permet de supposer que les femmes qui sont dans ces groupes ne sont pas sous-payé·es par rapport à leurs collègues hommes.

Il est urgent de changer de méthode, de passer à la méthode dite « nuages de points » : mais comme indiqué dans le flash CGT CSEC de janvier 2025, la majorité du CSEC n’en veut pas.

PROJETS IMMOBILIERS : CAP SUR LES ÉCONOMIES AU DÉTRIMENT DES SALARIÉ·ES

Après une période d’accalmie, la direction a annoncé de nouveaux projets immobiliers : Cherbourg et Nantes. La logique reste la même : fermeture de sites, flex-office sur les sites restants, diminution drastique du nombre de postes de travail, etc. Résultat : une réduction énorme des coûts immobiliers qui alimente les profits de l’entreprise que la direction distribue ensuite à elle-même et aux actionnaires, et une dégradation des conditions de travail des salarié·es.

CHERBOURG

Lorsqu’en 2014 Capgemini a racheté pour une bouchée de pain Euriware, filiale informatique d’Orano, il y avait plus de 500 salarié·es réparti·es sur 4 sites. Aujourd’hui, après la perte du contrat SOF, il ne reste plus que 330 salarié·es sur 2 sites. Mais 2 sites, c’est encore trop pour la direction qui veut fermer Digulleville et transférer ses 161 salarié·es sur Equeurdreville. Conséquences pour les salarié·es, une baisse de 35 % du nombre de postes de travail, un taux de flex-office qui va passer de 1 poste de travail pour 1 salarié·e à 2 postes de travail pour 3 salarié·es, qui va même descendre pour certaines équipes à moins d’un poste de travail pour 2 salarié·es.

A la clé, une réduction de 28 % des coûts immobiliers : qui dit mieux ? Nantes…

NANTES

Capgemini France (avec Altran) occupe actuellement 3 sites sur l’agglomération Nantaise et emploie 2700 salarié·es.

La direction veut fermer le site Trenet à St Herblain, réduire des 3/4 la surface du site Axéo, et regrouper la grande majorité des salarié·es sur le site de Berlingot. Conséquences pour les salarié·es, une baisse de 42 % de la surface de bureau, une baisse de 47 % du nombre de postes de travail, un taux de flex-office qui va passer de un peu moins de 1 poste de travail pour 1 salarié·e à 1 poste de travail pour 2 salarié·es et qui va même descendre pour beaucoup d’équipes à 2 postes de travail pour 5 salarié·es. A la clé, ce qui constitue l’objectif de la direction, une réduction de 48 % des coûts immobiliers : elle est pas belle la vie, pour les cadres dirigeants et les gros actionnaires de Capgemini ?

Dessin humoristique de Babouse

À propos

Publié le :
7 avril 2025

Flash CSE Central février 2025

(IN)ÉGALITÉ PRO

Dessin humoristique de BabouseLa direction s’auto-congratule : l’égalité salariale femme homme serait presque atteinte chez Capgemini, l’écart salarial moyen au niveau de l’UES serait inférieur à 1 %. Bon, ça dépend de comment est fait le calcul. L’expertise commandée par le CSEC montre que la direction bidouille les critères d’application de la méthode, dite des « comparatios », qui est utilisé pour déterminer les écarts de salaires.

Résultat : il y a de moins en moins de salarié·es éligibles au rattrapage salarial et de moins en moins de salarié·es bénéficiaires.

La direction reconnaît que son objectif est purement financier, il ne faut pas dépasser l’enveloppe prévue : la suppression de l’inégalité salariale femme homme attendra ! Devant l’indignation des élu·es, elle rappelle que le montant de cette enveloppe (il est très bas, 0,04 % de la masse salariale !) est fixé par l’accord égalité pro.

Quand la CGT pointe la responsabilité des organisations syndicales signataires de cet accord, la direction… prend leur défense. Même en prenant des critères d’application plus justes (des groupes de salarié·es plus grands, basés sur la codification de la convention collective et  pas sur les grades Capgemini, des seuils d’écart moyen pondéré par groupe bien moins élevés, etc.), la méthode des comparatios exclut forcément des groupes, alors que rien ne permet de supposer que les femmes qui sont dans ces groupes ne sont pas sous-payé·es par rapport à leurs collègues hommes.

PROJETS IMMOBILIERS : CAP SUR LES ÉCONOMIES AU DÉTRIMENT DES SALARIÉ·ES

Après une période d’accalmie, la direction a annoncé de nouveaux projets immobiliers : Cherbourg et Nantes. La logique reste la même : fermeture de sites, flex-office sur les sites restants, diminution drastique du nombre de postes de travail, etc. Résultat : une réduction énorme des coûts immobiliers qui alimente les profits de l’entreprise que la direction distribue ensuite à elle-même et aux actionnaires, et une dégradation des conditions de travail des salarié·es.

CHERBOURG

Lorsqu’en 2014 Capgemini a racheté pour une bouchée de pain Euriware, filiale informatique d’Orano, il y avait plus de 500 salarié·es réparti·es sur 4 sites. Aujourd’hui, après la perte du contrat SOF, il ne reste plus que 330 salarié·es sur 2 sites. Mais 2 sites, c’est encore trop pour la direction qui veut fermer Digulleville et transférer ses 161 salarié·es sur Equeurdreville. Conséquences pour les salarié·es, une baisse de 35 % du nombre de postes de travail, un taux de flex office qui va passer de 1 poste de travail pour 1 salarié·e à 2 postes de travail pour 3 salarié·es, qui va même descendre pour certaines équipes à moins d’un poste de travail pour 2 salarié·es.

A la clé, une réduction de 28 % des coûts immobiliers : qui dit mieux ? Nantes…

NANTES

Capgemini France (avec Altran) occupe actuellement 3 sites sur l’agglomération Nantaise et emploie 2700 salariéEs.

La direction veut fermer le site Trenet à St Herblain, réduire des 3/4 la surface du site Axéo, et regrouper la grande majorité des salarié·es sur le site de Berlingot. Conséquences pour les salarié·es, une baisse de 42 % de la surface de bureau, une baisse de 47 % du nombre de postes de travail, un taux de flex-office qui va passer de un peu moins de 1 poste de travail pour 1 salarié·e à 1 poste de travail pour 2 salarié·es et qui va même descendre pour beaucoup d’équipes à 2 postes de travail pour 5 salarié·es. A la clé, ce qui constitue l’objectif de la direction, une réduction de 48 % des coûts immobiliers : elle est pas belle la vie, pour les cadres dirigeants et les gros actionnaires de Capgemini ?

Dessin humoristique de Babouse

À propos

Publié le :
31 mars 2025

Flash CSE Ingénierie février 2025

RECLIQUONS

Concernant Replicon, la direction est contente du fonctionnement en janvier, il y a eu un meilleur taux de complétude que prévu. On demande quelques améliorations pour faciliter le remplissage ; cela va être remonté, mais comment cela se fait-il que ces points n’aient pas été soulevés et pris en compte pendant la période “pilote” faite pendant plusieurs mois coté APPLI ?…

Bonne nouvelle : pas de perte de RTT pour les contrats 39h prépayées tant que les pointages sont dans la fourchette [36h40 : 39h]. Mais encore heureux ! C’est une aberration de demander de faire nos pointages en avance : comment anticiper nos horaires de travail ? nous ne sommes pas devins ! En plus il n’y a pas la possibilité de reporter nos heures faites en supplément sur la semaine suivante.

Si on doit arriver tôt à cause de problèmes de stationnement et qu’on doit respecter les horaires collectifs de travail “pour des questions d’assurance” ( ?… c’est la règle), quid des heures supplémentaires effectuées ? Réponse de la direction : on va vérifier les places de parking ! Bref, ce n’était pas vraiment la question, mais c’est leur réponse ! Alors comment fait-on pour les heures supplémentaires effectuées ?

Réponse de la direction très dogmatique : Les heures supplémentaires doivent faire l’objet d’une autorisation préalable du management.

Conclusion : les heures supp effectuées (non accordées au préalable) ne devront pas être déclarées dans Replicon. Ce qui soulève 2 problèmes :

  • Replicon ne respecte pas l’obligation légale pour toute entreprise. C-à-d : la mesure du temps réellement travaillé (contrairement à un dispositif de style pointeuse)
  • Ne plus déclarer ses dépassements d’heures (afin de ne pas les payer) vient mettre en faute les salarié·es et l’employeur pour travail dissimulé.

Extrait – Art. L.8221-3 du code du travail :

Est réputé travail dissimulé par dissimulation d’activité, l’exercice à but lucratif d’une activité de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services ou l’accomplissement d’actes de commerce par toute personne qui, se soustrayant intentionnellement à ses obligations n’a pas procédé aux déclarations qui doivent être faites aux organismes de protection sociale ou à l’administration fiscale en vertu des dispositions légales en vigueur.

SALAIRES

Les EDR (Entretiens De Restitution) commenceront en mars. Pourquoi ? Mais certainement parce que la direction attend de pouvoir tout mélanger, Augmentations Individuelles et rattrapages éventuels suite aux NAO.

En plus, à ce jour, il n’y a aucune assurance pour dire que les augmentations individuelles seront rétroactives à janvier, c’est voire même une quasi-certitude que ce serait plutôt avril : pas de petits profits pour la direction, quelle honte !

CÔTÉ EFFECTIFS

Ils sont toujours en baisse chez ER&D, sans volonté affichée d’inverser la tendance de la part de la direction. En effet, moins 176 salarié·es entre janvier 2023 et janvier 2025, alors qu’une société de service doit toujours être en croissance d’effectif pour pouvoir répondre aux appels d’offre et durer dans le temps. Mais « Oups ! » n’oublions pas que la bourse préfère “Pognon tout de suite” à “Assurons l’avenir”

SITUATION ÉCONOMIQUE PLUTÔT

On a eu les résultats économiques officiels hier : en gros la rentabilité, la trésorerie et le résultat net stagnent malgré des effectifs et un CA en baisse. Les dividendes et rachat d’actions eux en revanche progressent de 7 %…

En 2024 il y a eu 2 gros impacts forts : coté Aéronautique beaucoup de projets mis en Standby, et coté Automobile c’est très difficile mais plutôt coté Altran. De façon générale, les Practices sont touchées de façons différentes. Le groupe va chercher la croissance (du chiffre d’affaires hein ? pas des effectifs), et reste vigilant pour que cela continue à s’améliorer.

La direction ajoute qu’à priori, chez Capgemini ER&D, le taux de déclenchement de l’intéressement serait atteint. Alors, de quoi se plaint on ? Peut-être de nos salaires qui stagnent ?… mais là, on n’en parle pas.

AIDE AU LOGEMENT

Nous rappelons aux salarié·es qu’en cas de difficultés de logement, il existe un dispositif pour aider à trouver des solutions, n’hésitez pas à contacter la Commission Aide au Logement du CSEE.

Dessin humoristique d'Allan Barte. Un manager parle à un salarié : "C'est presque une faveur que je te fais avec cette rupture conventionnelle. Alors n'en parle pas trop autour de toi. Et encore moins à des syndicalistes !

À propos

Publié le :
27 mars 2025

Flash CSE Appli février 2025

Bienvenue chez les Ch’tis : Capgemini Edition

Meme David et Victoria BeckhamAugmentations de salaire : un poisson d’avril ?

Les augmentations au mérite pour 2024 devraient être versées avec une rétroactivité au 1er avril. Ce n’est pas une blague, mais une stratégie pour économiser trois mois de salaire.

Les restitutions devraient commencer mi-mars pour se terminer à la mi-avril.

Un peu plus d’un tiers des salarié·es ont été augmenté·es en 2024. Combien seront-iels en 2025 : sûrement beaucoup mais beaucoup moins.

Capgemini continue de sacrifier ses employé·es sur l’autel de la rentabilité malgré une marge de 13,3 % en 2024.

Les promotions (changement de grade) devraient, quant à elles, être limitées à 15 % de l’effectif. En résumé, quand tout va bien, vous avez presque rien, et quand ca va un peu moins bien, vous n’avez rien. Depuis des années, la CGT milite pour des augmentations générales et cette année encore nous maintenons nos revendications.

Taux de subvention de référence : TSR

Vous êtes nombreuses et nombreux à nous avoir alerté sur la baisse du TSR avec la mise en place du nouveau CSE.

Rappel : Jusqu’en 2024, seule la moitié des salarié·es accédaient au CSE en raison de règles excluant les jeunes embauché·es : 6 mois d’ancienneté pour accéder aux activités nationales et régionales.

Ensuite ces mêmes salarié·es se voyaient attribuer d’office un malus de 3 ans pour réserver les voyages. En d’autres termes, il fallait attendre 3 ans pour pouvoir profiter d’un week-end ou d’un voyage sauf si ce dernier ne trouvait pas preneur. La réglementation a changé, supprimant la condition d’ancienneté, doublant ainsi les bénéficiaires.

A budget constant une modification du TSR s’imposait. Malheureusement, un mauvais paramétrage a nivelé le taux vers le bas, affectant plus des 3/4 des salarié·es.

Un correctif est prévu pour mars. Le taux moyen du TSR 2025 devrait être équivalent à celui de 2024, mais des variations individuelles restent inévitables. Pour toute question, contactez vos élu·es CGT.

Business ; un début d’année contrasté

FS : Bons résultats pour la banque et l’assurance, sauf pour le testing.

Apps : Vigilance sur l’automobile et l’aéronautique, les autres secteurs se maintiennent.

Sogeti : Amélioration partout en France sauf en Île-de-France.

I&D : Taux d’activité parmi les plus faibles de l’entreprise.

Le chiffre d’affaires connaît une légère décroissance en ce début d’année, mais avec la baisse des effectifs, cela n’est pas surprenant.

La direction ajuste les effectifs (baisse des recrutements, hausse des licenciements et des ruptures conventionnelles) pour maintenir artificiellement la marge. Ne restez pas isolé·e, contactez la CGT si vous êtes approché·e par la direction pour quitter l’entreprise. Chaque “départ forcé” est une bouffée d’oxygène pour leur sacro-sainte marge.

À propos

Publié le :
7 mars 2025

Flash CSE Ingénierie janvier 2025

LECTURE GESTICULÉE

Outre les nouvelles affaires, ce qui motive la direction dans les réunions de CSE, ce sont les nouveaux outils et les nouvelles réorg qui vont permettre de gagner un peu plus de pognon. Elle va tout faire pour convaincre que sa réforme est dans notre intérêt même si pour les salarié·es le choix reste « marche ou crève ». Concernant les autres sujets, nos dirigeants se montrent moins captivés. Chaque CSE a droit à son lot d’affaires courantes, de rubriques de faits divers et de bilans rendus obligatoires par la loi. Ces derniers font souvent office de lanterne rouge comme le bilan HSCT (Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail) de 2023 qui vient d’être soumis à l’avis des élu·es.

A cet effet, la commission en charge a produit son analyse et ses préconisations à l’attention des membres du CSEE et relève les points suivants :

  • manque d’info sur l’utilisation du budget
  • absence du nombre d’AT (Accident de Travail) avec arrêts de travail
  • hausse du nombre d’AT dans la population féminine
  • hausse des accidents de travail sur la catégorie hors accidents de trajet
  • hausse de la gravité des AT déduite par une augmentation des jours “perdus”
  • non-respect de la législation sur les
    actions du Papripact

Toutefois elle précise : « Le bilan HSCT 2023 est d’un bon niveau et donne globalement les informations nécessaires, les dépenses sont en très nette augmentation. Cependant les indicateurs montrent une dégradation progressive en matière de sécurité au travail aussi la commission CSSCT demande à la Direction de renforcer la communication sur les RPS. » Et de conclure : « Compte tenu de ces éléments, les membres de la CSSCT proposent au CSEE d’émettre un avis favorable » ! ! ! ?

Bref, on efface tous les points préoccupants, on continue comme ça… Une vraie dinguerie !

Avant le vote, la CGT Capgemini a insisté sur le fait que l’argumentaire présenté ne pouvait pas servir d’appui à un avis favorable. Malgré son appel à voter “CONTRE”, la CGT Capgemini est restée seule à ne pas cautionner la permissivité ambiante. C’est bien souvent que la CGT se sent seule à vouloir améliorer la vie des salarié·es. Résultat du vote :

Pour = 20 Contre = 4 (CGT) Abstention = 0

Enfin, rien n’est perdu, il n’est jamais trop tard. La CGT organise des assemblées  générales sur les gros sites Capgemini pour défendre nos augmentations. Toutes les organisations syndicales sans exception ainsi que toutes et tous les salarié·es seront bienvenues lors de ces interventions.

LE PAPRIPACT AU SECOURS DE SHERLOCK HOLMES

Image de Sherlock Holmes : La moyenne est haute, les notes sont bonnes. Mystery solved !Concernant le décès soudain d’un salarié ER&D en 2024, les circonstances ont fait que le retour d’enquête n’a pu s’appuyer que sur des hypothèses ; ce qui, reconnaissons le, est regrettable.

Le contexte particulier du ou de la salarié·e en télétravail loin de son site de rattachement, les éléments manquants, le mode de gestion en distanciel et les difficultés de réactivité notamment avec une partie très réduite de la cellule familiale peu encline à remuer sa douleur auprès des délégué·es de la CSSCT ont grandement compliqué la tâche. En résumé, face à une situation qui n’avait rien d’ « Elémentaire mon cher Watson », la CSSCT a dû orienter ses conclusions en s’appuyant sur le Papripact (fichier de prévention des risques professionnels). En l’occurrence, c’est la case où la situation correspondait le mieux et où le risque s’avérait être le plus élevé qui a été retenue. C’est donc basé sur une probabilité qui appelle à une meilleure hygiène de vie et préconisant la pratique du sport que s’est soldée cette enquête.

Salut Giorgio

Image d'un retraité heureux. "Salut Giorgio"Le président du CSEE Georges Dorgal a quitté les infâmes syndicalistes de l’instance. En effet, la retraite l’a appelé après quelques mots d’adieux résumés ici.

Dans l’ensemble il s’est dit heureux de ses échanges avec les élu·es qui se sont toujours passés dans un respect mutuel et ne doute pas que cela perdurera dans les mêmes conditions avec le nouveau président Christophe Vidal. Il ajoute être globalement content de l’expérience malgré certains désaccords comme notamment les orientations stratégiques.

Effectivement, pour lui, elles ont été injustement malmenées puisque contrairement à une époque où Sogeti Hi-Tech / DEMS était sur la sellette, aujourd’hui ER&D a parfaitement sa place au sein du groupe, elle a très bien intégré l’orga One-Capgemini appuyée par ses résultats…

Ben oui, ER&D capte le Crédit-Impôt-Recherche de l’état, comme pour toute bonne entité du groupe, ER&D réduit le nombre de salarié·es, ER&D fixe des GOP inouïes qui viennent rogner sur la part des salarié·es qu’on va ensuite augmenter au minimum. Franchement, on est d’accord, la direction a joué son rôle.

Alors, salut Georges mais ne part pas avec la caisse !

 

Image de Sherlock Holmes : La moyenne est haute, les notes sont bonnes. Mystery solved !

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Publié le :
4 mars 2025

Flash CSE Infra janvier 2025

EFFECTIFS : LA DÉCROISSANCE, C’EST TENDANCE ?

Dessin humoristique de Babouse. "Vous faites d'énormes bébéfices, ce n'est donc pas un licenciement économique ! Réponse du patron : Justement, je licencie pour faire d'encore plus gros bénéfices !Les effectifs de Capgemini Infra en France baissent de façon quasi continue, mois après mois, depuis décembre 2022. En 2023, cette baisse avait été masquée par l’arrivée de salarié·es venant d’autres entités du groupe. En 2024, il n’y a quasiment pas eu de mutations et la baisse des effectifs a été de près de 500 salarié·es, soit 8,5 % des effectifs. Sur 2 ans, hors mutations, la baisse est énorme : 950 salarié·es soit -15,8 % !Et pour 2025 ? La direction espère une croissance des effectifs mais refuse de donner un objectif chiffré…

Cette baisse considérable du nombre de salarié·es s’explique principalement par la faiblesse des recrutements et l’ampleur des démissions. Comme on le voit dans le tableau ci-contre, le nombre de recrutements a beaucoup baissé en 2024, il est du même ordre qu’en 2020, année peu faste pour les recrutements à cause du Covid. Si les démissions régressent, elles demeurent à un niveau élevé et sont même en 2024 supérieures aux recrutements. A noter aussi un bond des ruptures conventionnelles (RC) en 2024, ainsi qu’une hausse des fin de CDD qui sont passés de 75 en 2020 à 105 en 2024.

Sinon… Le taux de féminisation progresse de 18,9 % en 2020 à 21,6 % en 2024, mais force est de constater qu’il reste modeste. La proportion d’ETAM dans les effectifs est passée de près de 20 % en 2019 à moins de 10 % en 2024 : il serait peut-être temps de les passer cadres, avec une augmentation de salaire qui leur garantisse au minimum le maintien de leur pouvoir d’achat.

La direction se félicite d’un « taux d’attrition » faible, inférieur à la concurrence. La réalité est moins flatteuse. En additionnant le nombre de démissions, de licenciements, de ruptures de période d’essai, de RC (ruptures conventionnelles), de départs en retraites, de fin de CDD, on arrive à un taux (par rapport à l’effectif  total) de 18,7 % en 2024.

SOF : LA DIRECTION VEUT SON HAPPY END !

La direction se gargarise d’un taux de repositionnement qui « avoisine les 100 % », pour les salarié·es touché·es par la perte du contrat SOF. Comme nous l’avions déjà dénoncé dans des flashs précédents, c’est manifestement mensonger. Des élu·es pointent que des salarié·es ont été « oublié·es » ici ou là dans le décompte de la direction. De plus, la direction n’intègre pas la baisse des effectifs sur la partie « projet » du contrat après son renouvellement : d’après les chiffres fournis par la direction, il y en avait 129 salarié·es en mars 2024, il n’y en a plus que 66 en janvier 2025. Et puis la direction compte parmi les « repositionné·es », les salarié·es qui ont quitté l’entreprise : cela représente au moins 63 salarié·es.

TANT QU’IL RESTERA UN·E SALARIÉ·E SOF EN INTERMISSION, LA CGT CONSIDÉRERA QUE LA QUESTION SOF N’EST PAS RÉGLÉE.

D’après les chiffres fournis par la direction, il reste au minimum 18 salarié·es en inter-mission. Tant qu’il restera un·e salarié·es SOF en inter-mission, la CGT considérera que la question SOF n’est pas réglée. De plus, parfois le repositionnement pose problème. La CGT est vigilante sur la qualité et la pérennité du « repositionnement » professionnel, un « prépositionnement » virtuel sur un contrat, voire une « immersion » dans un contrat ou une affectation à un projet interne, ne respectent pas ces critères.

La politique de la direction, c’est : il faut à tout prix repositionner les salarié·es même si le contrat n’est pas ficelé. C’est bon pour les stats et tant pis pour les salarié·es !

Nous en avons un bel exemple :

Ah, un nouveau contrat pour Cherbourg, a priori une bonne nouvelle …Sauf que la direction n’a pas anticipé et a envoyé des salarié·es au casse-pipe. Et seulement 3 semaines après le démarrage, c’est le désastre, surcharge de travail et des salarié·es en grande souffrance. La direction, qui rappelons le, est responsable de l’organisation du travail, est en train d’en revoir en catastrophe les modalités : delivery au client, amplitude des horaires, planning des astreintes, etc. Difficile de ne pas tirer sur l’ambulance…

REPLICON : QUAND LA DIRECTION NOUS PREND POUR DES C… !

Replicon, nouvel outil (groupe) de déclaration du temps de travail, qui remplace Teweb, MyRhoom, etc., a été déployé sur Infra le 20 janvier dernier. Suite aux nombreuses remontées des salarié·es et aux multiples problèmes rencontrés, les élu·es, toutes étiquettes syndicales, ont demandé à la direction une présentation et un état d’avancement du projet. Celle-ci a botté en touche, en renvoyant au CSEC, qui a été consulté à ce sujet… à l’été dernier.

Et notre DRH a déclaré que Replicon était un outil « intuitif et convivial » : bref, un mélange de mauvaise foi et de mépris envers les salarié·es.

Dessin humoristique de Babouse. "Vous faites d'énormes bébéfices, ce n'est donc pas un licenciement économique ! Réponse du patron : Justement, je licencie pour faire d'encore plus gros bénéfices !

À propos

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Flash CSE Appli janvier 2025

Vers l’infini, mais pas au-delà…

La première réunion du CSE appli, qui s’est tenue le 23 janvier, a permis de faire un bilan de l’année 2024 et de se projeter sur 2025. En termes de chiffres d’affaires, l’année 2024 se termine par une diminution de 3 % par rapport à 2023. Compte tenu de la conjoncture, c’est beaucoup moins catastrophique que ce que nous annonçait la direction pour justifier les non augmentations, entre autres). Il s’agit ici du périmètre CSE Appli (18 000 salarié·es) à ne pas confondre avec le groupe Capgemini France (45 000 salarié·es) ou Capgemini World.

Concernant l’emploi, les chiffres sont beaucoup moins bons :

  • Recul des effectifs de 5 % par rapport à 2023
  • Hausse des licenciements de 20 %
  • Hausse des ruptures conventionnelles de 30 %. Pour la première fois, nous dépassons le seuil de 300 ruptures conventionnelles sur une année.

Et si on regarde l’évolution par périmètre :

  • FS et Apps ont vu leurs effectifs diminuer
  • Stabilité pour Sogeti et I&D

Les salarié·es ont encore une fois été la variable d’ajustement. N’hésitez pas à nous remonter tous les comportements déplacés, notamment lors des réunions intercontrat (KickOFF et Web event). L’intercontrat n’est pas une honte, il fait partie de la vie d’une SSII ou ESN. Surtout, ne culpabilisez pas si vous êtes dans cette situation !

Et pour 2025, la direction vise 5 % de croissance !

Les évadés

Après une année de travaux et de réunions, la mise en place du nouveau CSE prendra forme dans quelques semaines.

Nous partions de loin :

  • Près de 10 000 salarié·e·s sur 18 000 ne se connectaient jamais au CSE, alors que chaque salarié·e contribue à hauteur de 350 euros au budget du CSE
  • Des milliers d’euros de subvention pour certain·es sala-rié·es (1 % des salarié·es consommaient 10 % du budget avec un record de 10 000 euros de subvention pour un·e salarié·e)
  • Une offre très inégalitaire en fonction des régions

Nous aurions pu continuer sur la même lancée, mais nous avons décidé de partager plus équitablement le budget. En résumé, les grandes lignes ont été reprises (vacances, subventions, week-ends) en y ajoutant des chèques vacances, l’écoresponsabilité et la mise en place d’une billetterie dématérialisée pour tout le monde. Enfin, dernière nouveauté, il n’y a plus de critères d’ancienneté pour bénéficier des offres du CSE !

Cette « règle » était en effet illégale, car les ASC du CSE doivent être pour toust·es les salarié·es.

The Truman Show

La plupart des salarié·es Capgemini disposent dans leur contrat de travail d’une clause de mobilité : « Compte tenu de la nature même de notre métier de prestataire informatique [de services et de conseil] et de l’implantation nationale, voire internationale d’un grand nombre de nos client·es, il est expressément convenu entre les parties que vous pourrez être amené·e à effectuer des déplacements de durée variable (quelques jours à quelques mois) dans toute région ou pays dans lesquels l’activité de la Société s’exercera ».

Dans un échange entre la direction et l’inspection du travail, la direction a reconnu que cette clause était abusive (CF syntec article 11.6) et voici son interprétation : « Concernant la clause dite de “mobilité mission”, il ne s’agit pas d’une clause telle que celle visée par les dispositions citées de la convention collective qui visent le changement de lieu de travail. Cette clause vise à interpeller nos salarié·es, notamment consultant·es, qu’eu égard à la nature de leurs fonctions, iels peuvent être appelé·es à se déplacer en mission. Il s’agit donc d’une mobilité inhérente à la fonction permettant des déplacements temporaires pour se rendre sur le lieu de réalisation de leur prestation de travail en mission chez un·e client·e. »

À l’avenir, ne vous laissez pas impressionner lorsque votre supérieur·e vous pousse à déménager : contactez la CGT !

Dessin humoristique de babouse : un employé dit au patron "D'accord avec vous : il faut que ça change ! … A commencer par vos projets de changements !!!"

À propos

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Flash CSE Central Janvier 2025

ET UN TOUR DE VIS SUR LE RÈGLEMENT INTÉRIEUR DE L’UES CAPGEMINI !

La direction a ajouté des restrictions pour les salarié·es et des pouvoirs supplémentaires pour la direction, dans le règlement intérieur qui est déjà long comme le bras.
Une nouvelle obsession de la direction semble être les casiers, caissons et vestiaires, individuels ou collectifs. Ainsi, sous couvert d’« hygiène et de sécurité au travail », il est interdit aux salarié·es d’y stocker des denrées périssables (même pour une courte durée ?) et des matières dangereuses (c’est quoi précisément une matière dangereuse dans la consommation courante ?) et la direction s’attribue le droit de les ouvrir à tout moment, hors de la présence des salarié·es qui les utilisent. La direction ferait mieux de se préoccuper de fournir des casiers ou de caissons en quantité suffisante, il en manque sur certains sites. Une autre obsession de la direction semble être le badge professionnel. Chaque salarié·e a l’obligation de le porter « en permanence et de manière visible » dans les locaux de l’entreprise et aussi de le retirer à l’extérieur. Gageons que la hiérarchie va donner l’exemple. De plus, il est interdit d’entrer à plusieurs avec un seul badge : alors si un chef vous demande de le faire passer dans un « portillon non gardienné », parce qu’il a oublié son badge, surtout refusez…
Sur la vidéoprotection, la direction se fait un malin plaisir de rappeler « la consultation cadre » par laquelle le CSEC, malgré l’opposition de la CGT, avait renoncé à son droit d’être consulté sur le déploiement de tout nouveau dispositif de vidéoprotection sur un site Capgemini.
Enfin, rappelons que l’article 18 sur « la neutralité » (sic), qui interdit aux salarié·es « le port visible de signes politiques, philosophiques ou religieux distinctifs et de manifester ses convictions politiques, philosophiques ou religieuses », constitue une violation manifeste de la liberté d’expression des salarié·es sur leur lieu de travail.

ET UN TOUR DE VIS SUR LA CHARTE INFORMATIQUE DE L’UES CAPGEMINI !

Dessin humoristique de BabouseQuelques exemples. L’article « sécurisation de l’espace de travail » stipule que un·e salarié·e « est responsable de la sécurisation de son espace de travail physique et virtuel, individuel et collectif » : donc y compris l’espace de travail collectif ? Dans l’article « accès au système d’information et au réseau », il est interdit à un·e salarié·e de se connecter à un réseau client avec un pc fourni par Capgemini : comment dans ces conditions les salarié·es en clientèle peuvent ils, pendant leurs heures de travail, remplir les multiples tâches administratives imposées par Capgemini ? Les articles « Messagerie professionnelle et utilisation d’internet » et « Utilisation des réseaux sociaux et des sites/espaces ouverts » sont assortis d’un tas d’interdictions supplémentaires : rappelons que chaque salarié·e a la possibilité d’en avoir une utilisation personnelle sur son lieu de travail et dispose d’un droit à la liberté d’expression au travail.
Au fil des modifications successives de la « charte d’utilisation du système d’information et de protection des données », la direction reporte de plus en plus sur les salarié·es ses propres responsabilités en matière de sécurisation des données de l’entreprise et de ses clients. De plus, elle fait peser sur les salarié·es de plus en plus de devoirs et d’obligations tout en ne leur fournissant pas les moyens, en termes de formation ou d’équipement. Si vous avez des questions ou des soucis,
n’hésitez pas à contacter vos représentant·es CGT.

LES RPS PIXELISÉS ?

Dessin humoristique de BabouseDans les flashs CGT CSEC des mois derniers, nous avions évoqué les différentes briques de la grosse réorg globale et mondiale baptisée Pxcell : dans le désordre, « getsuccess », « people manager », « taxonomie », « unified grades », « professionnal communities », « replicon », réorg des services RH, etc. Sous couvert de standardisation et de normalisation à l’échelle du groupe, ces projets sont déployés à marche forcée en ce début d’année, tout en n’étant pas finalisés, et pas adaptés à l’environnement d’un pays comme la France. De plus ils constituent un chamboulement complet des conditions de travail pour l’ensemble des salarié·es, notamment un changement d’équipe, de manager, d’interlocuteur (en premier lieu un robot, en second lieu un support offshore) et présentent une menace grave de RPS (risques psycho-sociaux). Même la direction semble appréhender des RPS. Et elle a une solution, faire appel à un cabinet extérieur, Oasys, dirigé par une certaine Myriam El Khomri. Oui, il s’agit bien de l’ancienne ministre du travail de Hollande, chargée d’appliquer la fameuse loi travail de 2016, laquelle a constitué une grave régression sociale et fait descendre dans la rue des centaines de milliers de salarié·es. On est mal barré·es !

LE CSEC SE PRONONCE CONTRE L’ÉGALITÉ PRO !

Le CSEC avait engagé une expertise pour déterminer quelle serait la meilleure méthode pour identifier les écarts de salaires entre femmes et hommes. Nous l’expliquions dans le flash CGT CSEC d’octobre 2024, la méthode utilisée jusqu’ici, dite des « comparatios » est une usine à gaz et comporte beaucoup de trous dans la raquette. Résultat, la majorité UNSA-CFDT-CFTC-FO du CSEC a choisi, avec le soutien de la direction, de continuer avec la méthode des « comparatios », au lieu d’opter pour la méthode dite des « nuages de points » qui est beaucoup plus performante : sans commentaires !

Dessin humoristique de Babouse

À propos

Publié le :
26 février 2025