#Flash

Flash CSE Ingénierie avril 2025

NI FAIT NI À FAIRE !

C’est le constat pour le projet de déménagement de Dompierre vers La Rochelle. La CGT Capgemini trouve que les élu·es du CSE ERD sont souvent trop conciliant·es avec les réformes de la direction. Ici, le CRES a présenté un projet de déménagement tellement lunaire et déconnant qu’il n’y avait plus grand monde à convaincre.

D’abord pallier l’urgence : la direction insiste pour obtenir le feu vert pour la rupture du bail le jour même ! Mais où est l’urgence puisque la date annuelle du bail est en octobre 2024 ( ! ! selon la doc). “C’est parce qu’on doit prévenir 6 mois avant” Mais bon sang, le projet ne date pas d’hier ! La CGT refuse de valider une fin de bail sans certitude d’avoir une réelle solution d’hébergement convenable pour les salarié·es.

Une présentation truffée d’erreurs : date du bail erronée, il est écrit plusieurs fois que le site actuel n’est ouvert que le mardi + le jeudi ce qui est juste faux, que le doc présenté estime un nombre de salarié·es à la louche puisqu’il n’y a pas de contrôle badgeage et même que des personnes venant régulièrement (commerciaux, personnes Altran et stagiaires) ne sont pas comptabilisées.

Gain : Divided by 6. Quand on regarde les chiffres donnés : Pour un prix divisé par 2, l’agence de 315 m² se réduit à 54 m²… soit six fois moins ! Mais nous sommes repris parce que le 2e chiffre ne tient pas compte des parties communes. Mais alors comment comparer et calculer si nous n’avons pas les bons chiffres ?

Tout est bon pour le pognon : Quant au prix, certes le budget passe de 91 K€/an à Dompierre contre 44 à La Rochelle. Mais tout ça pour quoi ? 3 bureaux qui se battent en duel et qui ne communiquent entre eux qu’en passant par l’extérieur. Un nombre de postes insuffisants et aucune possibilité d’extension même pour des casiers nécessaires. Ce n’est pas sérieux !

Passage au flex-office : Mais alors, sans bureau attribué nous doutons que la direction dans sa volonté d’interaction des salarié·es et de renforcement de l’esprit d’équipe obtienne de bons résultats. Pour cela il lui faudrait un minimum de cohérence.

Et normes : La représentante du CRES nous dit que les normes sont respectées. Mais de quelles normes parle-t-elle ? La NF X 35-102 prévoit un espace de 15 m² pour travailler dans un espace collectif (coworking, flex-office, open-space etc.) et nous démontrons que 21,8 m² divisés par 5 postes ça ne fait que 4,36 m²/pers. Sans tenir compte du fait que les salarié·es sont appelé·es à travailler sur plusieurs pc… Visiblement les micros de la salle du CSE ne refusent pas le pipeau.

Rectification : “euh !… en fait ce que nous respectons ce sont les normes de circulation et d’évacuation.” Comme ça c’est plus clair. L’espace pour les photocopieurs ou les extincteurs sont pris en compte ce qui n’est pas le cas pour les salarié·es… No comment !

Affichage : Par curiosité et puisqu’on parle d’espace, où seront les panneaux réglementaires réservés aux élu·es et à la direction ? “On n’y a pas encore réfléchi.” Eh bien, alors, quand est-il prévu que cette réflexion commence à être envisagée ?

Parking : Quel parking ? Il n’y aura pas de parking réservé, il suffit de se trouver une place à proximité, une place qui pourrait bien devenir payante à l’avenir. Borne électrique ? c’est mort ! Quant à l’accès, il est garanti facile par le CRES alors qu’il bouchonne régulièrement aux heures de pointe.

Et la confidentialité, on en parle ? réseau Capgemini indisponible obligeant à passer par un réseau non sécure. En gros, le respect des chartes et la protection des données : la direction s’en fout !

Les élu·es ont donc émis une motion valant avis du CSEE disant « craindre que cette solution soit une première étape vers la disparition du site de La Rochelle » et ont préconisé un abandon de ce projet.

LES NOUVEAUX OUTILS RH

PRPA

La CGT dénonce une recrudescence des procédures PRPA (Plan de Retour à la Performance Attendue) visant les populations se retrouvant en fin de mission. La direction conteste et dit, sans avoir les chiffres exacts, qu’il y en aurait peut-être 150 en cours. Pourquoi ? C’est une des conséquences de l’outil GetSuccess qui surveille étroitement les salarié·es et certes, quand les appréciations sont en dessous des attentes, les PRPA lancés peuvent aboutir à des EPL.

PXCELL

La CGT Capgemini a alerté, dans un mail détaillé, sur les situations critiques des assistantes ER&D qui ont toutes perdu leurs tâches RH au détriment de leur équivalentes chez Altran. La direction a répondu en séance qu’en fait l’enjeu c’est surtout de répondre à leurs interrogations. Désormais, les salarié·es poseront leur questions via un outil plutôt que l’assistante interlocutrice.

Dessin humoristique de Babouse. "Vous faites d'énormes bébéfices, ce n'est donc pas un licenciement économique ! Réponse du patron : Justement, je licencie pour faire d'encore plus gros bénéfices !

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Publié le :
21 mai 2025

Flash CSE Infra avril 2025

CHIFFRE D’AFFAIRES : « FAITES VOS JEUX, RIEN NE VA PLUS »

Tableau du CA prévu et réalsiéA cette époque de l’année, il y a l’exercice rituel dit des « orientations stratégiques » : la direction communique sur les résultats économiques de l’année écoulée et fait des projections sur les années qui viennent. Sur Capgemini Infra, on constate une différence importante entre le chiffre d’affaires prévu et celui effectivement réalisé. A croire que la direction fait ses prédictions au doigt mouillé ou joue à la loterie. A noter toutefois qu’elle a été prudente pour 2025, tablant sur une stagnation du chiffre d’affaires. Pour 2028, tous les espoirs sont permis puisque la direction pronostique un chiffre d’affaires en hausse de… +14 % par rapport à celui de 2024.

BÉNÉFICES : JAMAIS ASSEZ POUR LA DIRECTION

GOP Prévu et réaliséPour la rentabilité, on observe un phénomène analogue au chiffre d’affaires. Sauf que là, la réalisation est systématiquement inférieure à la prévision et que les écarts sont de plus en plus grands. Le fameux taux de GOP* s’éloigne de plus en plus des 10 % espérés année après année. Est-ce une conséquence de cela, en tout cas la direction n’a pas voulu se mouiller pour 2025.La rentabilité baisse, plombée, de l’aveu même de la direction, par des gros problèmes de delivery sur certains grands comptes. Mais n’y voyez pas là un début d’autocritique de la direction dans sa gestion des affaires. A noter que, au-delà d’un discours plutôt catastrophiste de la direction, Capgemini Infra est toujours nettement bénéficiaire. Si on prend en compte le chiffre d’affaires dit « managé » (qui mesure mieux l’activité réelle de l’entité que le chiffre d’affaires total, puisque en sont déduites les refacturations avec les autres entités du groupe), le taux de GOP* s’élève à 7,9 % en 2023 et à 6,5 % en 2024. Certes pas assez pour déclencher de l’intéressement sur Infra, en application de l’accord d’entreprise sur l’intéressement signé par des organisations syndicales autres que la CGT.

* GOP = Taux de marge opérationnelle

CYBER-SÉCURITÉ : LA MÉTHODE COUÉ ?

Cyber sécurité prévu et réaliséDepuis plusieurs années, la direction claironne que la cybersécurité est un fleuron de Capgemini, que ça va dynamiser son chiffre d’affaires, rapporter de nouveaux contrats, etc. Comme souvent, la com ne cadre pas avec la réalité. Après l’explosion post-covid de l’année 2022, le chiffre d’affaires de la cybersécurité est en chute libre : -25 % entre 2024 et 2022, c’est sûrement ça que la direction appelle le « cyberboost » !

Alors que le marché de la cybersécurité connaît une croissance annuelle à 2 chiffres. Les effectifs suivent la même tendance. En 2022, la direction annonçait fièrement le regroupement de 800 expert·es en cybersécurité au sein de Capgemini Infra.

En 2024, la direction n’en compte plus que 600. Ce qui ne l’empêche pas de prédire un doublement de son chiffre d’affaires en cybersécurité d’ici à 2028. Mais pour cela il faudrait non seulement conserver les salarié·es de Capgemini et aussi beaucoup recruter. Et dans ce segment du marché du travail qui connaît de fortes tensions, cela passe par une politique salariale attractive : c’est raté, voir ci-après.

LE DIFFICILE ATTERRISSAGE D’ATR

Quel que soit l’acronyme utilisé pour les augmentations individuelles, hier CED, aujourd’hui ATR, la direction poursuit la même politique salariale.

Cette année, seulement 26 % des effectifs sont augmentés, avec une augmentation médiane de 3,5 %. L’an dernier, c’était, en tout, 45 % avec une augmentation médiane de 3,3 %. Il y a 2 ans, c’est 58 % avec une augmentation médiane de 5 %. Quant aux augmentations collectives, les propositions de la direction sont tellement minuscules…

Bref, avec une inflation cumulée sur ces 3 dernières années de 12,1 %, on peut en déduire, sans risque de se tromper, qu’une grande majorité de salarié·es de Capgemini Infra a subi une baisse importante de son pouvoir d’achat.

Seule une augmentation générale annuelle des salaires, revendiquée par la CGT, pourrait y remédier.

Dessin humoristique de babouse

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FLASH CSE Appli mars 2025

ORIENTATIONS STRATEGIQUES 2025-2028

Lors de la réunion du CSE appli des 12 et 13 Mars, la stratégie du groupe pour les trois prochaines années a été présentée. Bien que cette consultation soit obligatoire, seul le terme “stratégique” semble être “stratégique”.

Pour mémoire, le CSE appli représente 18 000 salarié·es et 2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires répartis sur 4 entités et 30 sites en France :

  • APPS : 9500 salarié·es (SPS et MALS représentent près de la moitié du CA)
  • SOGETI : 4300 salarié·es
  • FS : 1750 salarié·es
  • I&D : 1200 salarié·es
  • Services partagés : 1250 salarié·es intervenant de manière transversale

En 2024, le CA a baissé de 3 % et les effectifs de 5 % (comme en 2023), soit une réduction de 10 % des effectifs en deux ans.

Pour 2025, une légère croissance est anticipée avec, au mieux, un maintien des effectifs.

Voici les prévisions par entité :

  • APPS Ambition 2028 : Dépasser les 2 milliards de CA (contre 1850 en 2024) et augmenter les effectifs de près de 10 %.
  • SOGETI Ambition 2028 : Augmenter le CA de 10 % et accroître le recrutement de 10 %. Une attention particulière est portée à la filière tests, en difficulté à cause de l’offshorisation. La direction dit être ouverte à des formations pour les salariés dans cette filière. Nous ne demandons qu’à y croire. Si vous êtes dans cette filière et poussés vers la sortie, n’hésitez pas à nous contacter.
  • I&D Ambition 2028 : Augmenter le CA de 13 % et les effectifs de 25 %.
  • FS Ambition 2028 : Atteindre 1 milliard de CA (contre 750 aujourd’hui) et intensifier le recrutement des grades A.
  • Services partagés Ambition 2028 : Augmenter l’offshorisation tout en maintenant les effectifs onshore.

Qu’en pensent les grands stratèges de Capgemini ? Excellente question mais la réponse est plus difficile.

Si nous étions un constructeur automobile, nous pourrions dire qu’il faudrait de nouveaux modèles. Si nous étions une entreprise de produits électroniques, nous pourrions proposer de nouveaux produits ou de nouvelles fonctionnalités. Enfin, si nous étions un grand acteur dans l’alimentaire, nous devrions lancer de nouveaux « plats ».

Hélas ou heureusement, nous ne sommes ni l’un ni l’autre. Nous sommes une ESN (SSII), aidant nos clients dans leur développement ou transformation.

En d’autre termes, pour atteindre ces objectifs, la réponse de la direction reste la même d’année en année : renforcer notre présence chez les clients, être proches des “collaborateurs” (pour tenter de les retenir), recruter de nouveaux talents, former sur les nouvelles technologies (c’est ce qu’on nous dit en réunion), développer l’IA…

En d’autres termes, être toujours prêt à répondre aux besoins des clients. Étonnant non ?

Meme : C'est quoi déjà la théorie du ruissellement ? D'abord, les 1% prennent tout l'argent. Et après ? C'est tout.

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Publié le :
13 mai 2025

FLASH CSE Ingénierie mars 2025

STRATÉGIES DU FUTUR

Dessin humoristique de BabouseNous avons eu droit aux Orientations Stratégiques de l’entreprise par le biais d’une présentation de belles intentions genre : « on va s’améliorer là où on est pas bon et puis vu le contexte politique international, la défense il faut absolument y être ! L’écologie c’est vachement joli ! Et l’IA on n’y coupera pas… » Mais découvrons les cartes de madame Irma.

La baisse de croissance est conjoncturelle (euh !… c’est peut-être vrai pour Cap, mais pas pour la concurrence) Une affirmation qui, de fait, écarte d’autres thèses comme la diminution de la qualité des livrables quand on sait que les experts partent massivement pour être remplacés par des juniors.

On aura plus de clients ! Pour ça, contrairement aux stratégies passées, ERD va passer son carnet de client cible de Top20 à Top39 ce qui devrait entrainer plus de proximité géographique.

Rapprochement avec Invent. Les têtes pensantes lancent le plan Intelligent Industry qui va créer plus d’offshore, plus de prod, moins de process, bref, ça va transpirer le pognon !

Vers l’infini et au-delà ! Grâce à l’Environnementing durabeul. Vous trouvez ça débile comme nom ? C’est pas faux, on vient de l’inventer, mais quand les slides nous parlent de « Sustainabilité », on est dans le même registre. Enfin bon, dans le secteur de l’écologie, ERD compte se positionner auprès des acteurs des minerais rares (batteries), de l’hydrogène, du solaire mais aussi sur les process de dépollution, tels que CO2 ou efficacité énergétique chez les acteurs comme Total ou bien dans le nucléaire… Pour tous ces sujets, combien d’embauches prévues ? environ Zéro ! Comme d’hab, les promesses n’engagent que…

L’HOROSCOPE DES ACTIVITÉS

Secteur Airbus => 10 ans de commande => prévisions de croissance du chiffre d’affaire de +1,6 %

Secteur automobile => prévision de décroissance -2,5 % faute à la Chine 30 % moins chère

Secteur défense => les acteurs ont des carnets de commande pleins néanmoins prévision de -3 % du Chiffre d’Affaire.

Secteur transport => les TER devraient être remplacés par les TLI (trains légers innovants) +2 % (mais +20 % grâce à l’automatisation avec la RATP et la SNCF)

Secteur santé => ces capitalistes de Sanofi se décident à refaire de la Recherche (remember Covid) mais aussi l’IA à donf. Donc prévision de +1,2 % du CA.

Intelligence artificielle va croître fortement ainsi que le PLM par contre dans l’activité du process documentaire cela devrait fortement baisser le volume d’activité sur ce périmètre

Promotions : Grades A + B + E + F = constants, Grades C en hausse, Grades D en baisse. Et pour éviter la stagnation d’évolution ils ont créé les grades A1, A2, A3, B1, B2…etc. ça ne sert à rien c’est juste pour patienter en attendant une véritable augmentation du coefficient BETIC.

La DRH de la GBL, comme à chaque fois, insiste sur le fait que les salaires ne sont pas la principale cause des départs, d’ailleurs l’attrition diminue. C’est oublier un peu vite que naturellement, quand le marché se tend il y a moins de rotations…

Pour les priorités (objectifs) le logiciel (rôle, grade) est en anglais, les élu·es demandent que cette partie soit en Français, la RH dit que la langue officielle du groupe c’est l’anglais ^^ Ils ne sont pas très malins à la direction, ils n’ont même pas pensé à surfacturer aux clients le fait de leur fournir des prestataires qui parlent leur langue.

Dans un registre similaire, la direction a répondu aux élu·es : « Les salariés sont en attente de formations agiles et adaptables ce qui a conduit à une augmentation des formations en elearning » ! ! ! Bien sûr ! Ce seraient donc les salarié·es qui réclameraient des e-learning en lieu et place de formation physique. Vous savez quoi ? ! Quand on donne plus d’importance aux émotions et aux opinions qu’à la réalité des faits, ça s’appelle de la post-vérité et celle-ci s’invite dans les CSE.

VA FALLOIR BOSSER PLUS !

Mais derrière les belles intentions, entendez-vous crier la bête ? « ARVE ! ARVE ! ARVE* ! » C’est malheureusement le mot d’ordre à partir de maintenant pour augmenter les chiffres. A partir de 2025, alors qu’aucun effort de fidélisation des salarié·es n’est envisagé, la rentabilité se fera sur nos têtes. Cela signifie qu’il va y avoir une chasse organisée sur toutes les intermissions. C’est pourquoi certain·es retrouveront cette priorité dans leurs objectifs, comme si c’étaient les travailleur·ses qui maîtrisaient les affaires…

*ARVE : Tx d’activité hors vacances. C’est le maître mot de la direction dès aujourd’hui et pour l’avenir. Résumons : quitte à faire des extras il est impératif de respecter les deadlines des projets, mais après on viendra te reprocher de ne pas être restaffé.

Pile ils gagnent, Face tu perds, et toi quand c’est que tu gagnes ? Rejoins la CGT !

Dessin humoristique de Babouse

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FLASH CSE Central mars 2025

(IN)ÉGALITÉ PRO

La direction s’auto-congratule : l’égalité salariale femme homme serait presque atteinte chez Capgemini, l’écart salarial moyen au niveau de l’UES serait inférieur à 1 %. Bon, ça dépend de comment est fait le calcul. L’expertise commandée par le CSEC montre que la direction bidouille les critères d’application de la méthode, dite des « comparatios », qui est utilisé pour déterminer les écarts de salaires. Résultat : il y a de moins en moins de salarié·es éligibles au rattrapage salarial et de moins en moins de salarié·es bénéficiaires.

Dessin humoristique de BabouseLa direction reconnaît que son objectif est purement financier, il ne faut pas dépasser l’enveloppe prévue : la suppression de l’inégalité salariale femme homme attendra ! Devant l’indignation des élu·es, elle rappelle que le montant de cette enveloppe (il est très bas, 0,04 % de la masse salariale !) est fixé par l’accord égalité pro. Quand la CGT pointe la responsabilité des organisations syndicales signataires de cet accord, la direction… prend leur défense. Même en prenant des critères d’application plus justes (des groupes de salarié·es plus grands, basés sur la codification de la convention collective et pas sur les grades Capgemini, des seuils d’écart moyen pondéré par groupe bien moins élevés, etc.), la méthode des comparatios exclue forcément des groupes, alors que rien ne permet de supposer que les femmes qui sont dans ces groupes ne sont pas sous-payé·es par rapport à leurs collègues hommes.

Il est urgent de changer de méthode, de passer à la méthode dite « nuages de points » : mais comme indiqué dans le flash CGT CSEC de janvier 2025, la majorité du CSEC n’en veut pas.

PROJETS IMMOBILIERS : CAP SUR LES ÉCONOMIES AU DÉTRIMENT DES SALARIÉ·ES

Après une période d’accalmie, la direction a annoncé de nouveaux projets immobiliers : Cherbourg et Nantes. La logique reste la même : fermeture de sites, flex-office sur les sites restants, diminution drastique du nombre de postes de travail, etc. Résultat : une réduction énorme des coûts immobiliers qui alimente les profits de l’entreprise que la direction distribue ensuite à elle-même et aux actionnaires, et une dégradation des conditions de travail des salarié·es.

CHERBOURG

Lorsqu’en 2014 Capgemini a racheté pour une bouchée de pain Euriware, filiale informatique d’Orano, il y avait plus de 500 salarié·es réparti·es sur 4 sites. Aujourd’hui, après la perte du contrat SOF, il ne reste plus que 330 salarié·es sur 2 sites. Mais 2 sites, c’est encore trop pour la direction qui veut fermer Digulleville et transférer ses 161 salarié·es sur Equeurdreville. Conséquences pour les salarié·es, une baisse de 35 % du nombre de postes de travail, un taux de flex-office qui va passer de 1 poste de travail pour 1 salarié·e à 2 postes de travail pour 3 salarié·es, qui va même descendre pour certaines équipes à moins d’un poste de travail pour 2 salarié·es.

A la clé, une réduction de 28 % des coûts immobiliers : qui dit mieux ? Nantes…

NANTES

Capgemini France (avec Altran) occupe actuellement 3 sites sur l’agglomération Nantaise et emploie 2700 salarié·es.

La direction veut fermer le site Trenet à St Herblain, réduire des 3/4 la surface du site Axéo, et regrouper la grande majorité des salarié·es sur le site de Berlingot. Conséquences pour les salarié·es, une baisse de 42 % de la surface de bureau, une baisse de 47 % du nombre de postes de travail, un taux de flex-office qui va passer de un peu moins de 1 poste de travail pour 1 salarié·e à 1 poste de travail pour 2 salarié·es et qui va même descendre pour beaucoup d’équipes à 2 postes de travail pour 5 salarié·es. A la clé, ce qui constitue l’objectif de la direction, une réduction de 48 % des coûts immobiliers : elle est pas belle la vie, pour les cadres dirigeants et les gros actionnaires de Capgemini ?

Dessin humoristique de Babouse

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Publié le :
7 avril 2025

Flash CSE Central février 2025

(IN)ÉGALITÉ PRO

Dessin humoristique de BabouseLa direction s’auto-congratule : l’égalité salariale femme homme serait presque atteinte chez Capgemini, l’écart salarial moyen au niveau de l’UES serait inférieur à 1 %. Bon, ça dépend de comment est fait le calcul. L’expertise commandée par le CSEC montre que la direction bidouille les critères d’application de la méthode, dite des « comparatios », qui est utilisé pour déterminer les écarts de salaires.

Résultat : il y a de moins en moins de salarié·es éligibles au rattrapage salarial et de moins en moins de salarié·es bénéficiaires.

La direction reconnaît que son objectif est purement financier, il ne faut pas dépasser l’enveloppe prévue : la suppression de l’inégalité salariale femme homme attendra ! Devant l’indignation des élu·es, elle rappelle que le montant de cette enveloppe (il est très bas, 0,04 % de la masse salariale !) est fixé par l’accord égalité pro.

Quand la CGT pointe la responsabilité des organisations syndicales signataires de cet accord, la direction… prend leur défense. Même en prenant des critères d’application plus justes (des groupes de salarié·es plus grands, basés sur la codification de la convention collective et  pas sur les grades Capgemini, des seuils d’écart moyen pondéré par groupe bien moins élevés, etc.), la méthode des comparatios exclut forcément des groupes, alors que rien ne permet de supposer que les femmes qui sont dans ces groupes ne sont pas sous-payé·es par rapport à leurs collègues hommes.

PROJETS IMMOBILIERS : CAP SUR LES ÉCONOMIES AU DÉTRIMENT DES SALARIÉ·ES

Après une période d’accalmie, la direction a annoncé de nouveaux projets immobiliers : Cherbourg et Nantes. La logique reste la même : fermeture de sites, flex-office sur les sites restants, diminution drastique du nombre de postes de travail, etc. Résultat : une réduction énorme des coûts immobiliers qui alimente les profits de l’entreprise que la direction distribue ensuite à elle-même et aux actionnaires, et une dégradation des conditions de travail des salarié·es.

CHERBOURG

Lorsqu’en 2014 Capgemini a racheté pour une bouchée de pain Euriware, filiale informatique d’Orano, il y avait plus de 500 salarié·es réparti·es sur 4 sites. Aujourd’hui, après la perte du contrat SOF, il ne reste plus que 330 salarié·es sur 2 sites. Mais 2 sites, c’est encore trop pour la direction qui veut fermer Digulleville et transférer ses 161 salarié·es sur Equeurdreville. Conséquences pour les salarié·es, une baisse de 35 % du nombre de postes de travail, un taux de flex office qui va passer de 1 poste de travail pour 1 salarié·e à 2 postes de travail pour 3 salarié·es, qui va même descendre pour certaines équipes à moins d’un poste de travail pour 2 salarié·es.

A la clé, une réduction de 28 % des coûts immobiliers : qui dit mieux ? Nantes…

NANTES

Capgemini France (avec Altran) occupe actuellement 3 sites sur l’agglomération Nantaise et emploie 2700 salariéEs.

La direction veut fermer le site Trenet à St Herblain, réduire des 3/4 la surface du site Axéo, et regrouper la grande majorité des salarié·es sur le site de Berlingot. Conséquences pour les salarié·es, une baisse de 42 % de la surface de bureau, une baisse de 47 % du nombre de postes de travail, un taux de flex-office qui va passer de un peu moins de 1 poste de travail pour 1 salarié·e à 1 poste de travail pour 2 salarié·es et qui va même descendre pour beaucoup d’équipes à 2 postes de travail pour 5 salarié·es. A la clé, ce qui constitue l’objectif de la direction, une réduction de 48 % des coûts immobiliers : elle est pas belle la vie, pour les cadres dirigeants et les gros actionnaires de Capgemini ?

Dessin humoristique de Babouse

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Publié le :
31 mars 2025

Flash CSE Ingénierie février 2025

RECLIQUONS

Concernant Replicon, la direction est contente du fonctionnement en janvier, il y a eu un meilleur taux de complétude que prévu. On demande quelques améliorations pour faciliter le remplissage ; cela va être remonté, mais comment cela se fait-il que ces points n’aient pas été soulevés et pris en compte pendant la période “pilote” faite pendant plusieurs mois coté APPLI ?…

Bonne nouvelle : pas de perte de RTT pour les contrats 39h prépayées tant que les pointages sont dans la fourchette [36h40 : 39h]. Mais encore heureux ! C’est une aberration de demander de faire nos pointages en avance : comment anticiper nos horaires de travail ? nous ne sommes pas devins ! En plus il n’y a pas la possibilité de reporter nos heures faites en supplément sur la semaine suivante.

Si on doit arriver tôt à cause de problèmes de stationnement et qu’on doit respecter les horaires collectifs de travail “pour des questions d’assurance” ( ?… c’est la règle), quid des heures supplémentaires effectuées ? Réponse de la direction : on va vérifier les places de parking ! Bref, ce n’était pas vraiment la question, mais c’est leur réponse ! Alors comment fait-on pour les heures supplémentaires effectuées ?

Réponse de la direction très dogmatique : Les heures supplémentaires doivent faire l’objet d’une autorisation préalable du management.

Conclusion : les heures supp effectuées (non accordées au préalable) ne devront pas être déclarées dans Replicon. Ce qui soulève 2 problèmes :

  • Replicon ne respecte pas l’obligation légale pour toute entreprise. C-à-d : la mesure du temps réellement travaillé (contrairement à un dispositif de style pointeuse)
  • Ne plus déclarer ses dépassements d’heures (afin de ne pas les payer) vient mettre en faute les salarié·es et l’employeur pour travail dissimulé.

Extrait – Art. L.8221-3 du code du travail :

Est réputé travail dissimulé par dissimulation d’activité, l’exercice à but lucratif d’une activité de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services ou l’accomplissement d’actes de commerce par toute personne qui, se soustrayant intentionnellement à ses obligations n’a pas procédé aux déclarations qui doivent être faites aux organismes de protection sociale ou à l’administration fiscale en vertu des dispositions légales en vigueur.

SALAIRES

Les EDR (Entretiens De Restitution) commenceront en mars. Pourquoi ? Mais certainement parce que la direction attend de pouvoir tout mélanger, Augmentations Individuelles et rattrapages éventuels suite aux NAO.

En plus, à ce jour, il n’y a aucune assurance pour dire que les augmentations individuelles seront rétroactives à janvier, c’est voire même une quasi-certitude que ce serait plutôt avril : pas de petits profits pour la direction, quelle honte !

CÔTÉ EFFECTIFS

Ils sont toujours en baisse chez ER&D, sans volonté affichée d’inverser la tendance de la part de la direction. En effet, moins 176 salarié·es entre janvier 2023 et janvier 2025, alors qu’une société de service doit toujours être en croissance d’effectif pour pouvoir répondre aux appels d’offre et durer dans le temps. Mais « Oups ! » n’oublions pas que la bourse préfère “Pognon tout de suite” à “Assurons l’avenir”

SITUATION ÉCONOMIQUE PLUTÔT

On a eu les résultats économiques officiels hier : en gros la rentabilité, la trésorerie et le résultat net stagnent malgré des effectifs et un CA en baisse. Les dividendes et rachat d’actions eux en revanche progressent de 7 %…

En 2024 il y a eu 2 gros impacts forts : coté Aéronautique beaucoup de projets mis en Standby, et coté Automobile c’est très difficile mais plutôt coté Altran. De façon générale, les Practices sont touchées de façons différentes. Le groupe va chercher la croissance (du chiffre d’affaires hein ? pas des effectifs), et reste vigilant pour que cela continue à s’améliorer.

La direction ajoute qu’à priori, chez Capgemini ER&D, le taux de déclenchement de l’intéressement serait atteint. Alors, de quoi se plaint on ? Peut-être de nos salaires qui stagnent ?… mais là, on n’en parle pas.

AIDE AU LOGEMENT

Nous rappelons aux salarié·es qu’en cas de difficultés de logement, il existe un dispositif pour aider à trouver des solutions, n’hésitez pas à contacter la Commission Aide au Logement du CSEE.

Dessin humoristique d'Allan Barte. Un manager parle à un salarié : "C'est presque une faveur que je te fais avec cette rupture conventionnelle. Alors n'en parle pas trop autour de toi. Et encore moins à des syndicalistes !

À propos

Publié le :
27 mars 2025

Flash CSE Appli février 2025

Bienvenue chez les Ch’tis : Capgemini Edition

Meme David et Victoria BeckhamAugmentations de salaire : un poisson d’avril ?

Les augmentations au mérite pour 2024 devraient être versées avec une rétroactivité au 1er avril. Ce n’est pas une blague, mais une stratégie pour économiser trois mois de salaire.

Les restitutions devraient commencer mi-mars pour se terminer à la mi-avril.

Un peu plus d’un tiers des salarié·es ont été augmenté·es en 2024. Combien seront-iels en 2025 : sûrement beaucoup mais beaucoup moins.

Capgemini continue de sacrifier ses employé·es sur l’autel de la rentabilité malgré une marge de 13,3 % en 2024.

Les promotions (changement de grade) devraient, quant à elles, être limitées à 15 % de l’effectif. En résumé, quand tout va bien, vous avez presque rien, et quand ca va un peu moins bien, vous n’avez rien. Depuis des années, la CGT milite pour des augmentations générales et cette année encore nous maintenons nos revendications.

Taux de subvention de référence : TSR

Vous êtes nombreuses et nombreux à nous avoir alerté sur la baisse du TSR avec la mise en place du nouveau CSE.

Rappel : Jusqu’en 2024, seule la moitié des salarié·es accédaient au CSE en raison de règles excluant les jeunes embauché·es : 6 mois d’ancienneté pour accéder aux activités nationales et régionales.

Ensuite ces mêmes salarié·es se voyaient attribuer d’office un malus de 3 ans pour réserver les voyages. En d’autres termes, il fallait attendre 3 ans pour pouvoir profiter d’un week-end ou d’un voyage sauf si ce dernier ne trouvait pas preneur. La réglementation a changé, supprimant la condition d’ancienneté, doublant ainsi les bénéficiaires.

A budget constant une modification du TSR s’imposait. Malheureusement, un mauvais paramétrage a nivelé le taux vers le bas, affectant plus des 3/4 des salarié·es.

Un correctif est prévu pour mars. Le taux moyen du TSR 2025 devrait être équivalent à celui de 2024, mais des variations individuelles restent inévitables. Pour toute question, contactez vos élu·es CGT.

Business ; un début d’année contrasté

FS : Bons résultats pour la banque et l’assurance, sauf pour le testing.

Apps : Vigilance sur l’automobile et l’aéronautique, les autres secteurs se maintiennent.

Sogeti : Amélioration partout en France sauf en Île-de-France.

I&D : Taux d’activité parmi les plus faibles de l’entreprise.

Le chiffre d’affaires connaît une légère décroissance en ce début d’année, mais avec la baisse des effectifs, cela n’est pas surprenant.

La direction ajuste les effectifs (baisse des recrutements, hausse des licenciements et des ruptures conventionnelles) pour maintenir artificiellement la marge. Ne restez pas isolé·e, contactez la CGT si vous êtes approché·e par la direction pour quitter l’entreprise. Chaque “départ forcé” est une bouffée d’oxygène pour leur sacro-sainte marge.

À propos

Publié le :
7 mars 2025

Flash CSE Ingénierie janvier 2025

LECTURE GESTICULÉE

Outre les nouvelles affaires, ce qui motive la direction dans les réunions de CSE, ce sont les nouveaux outils et les nouvelles réorg qui vont permettre de gagner un peu plus de pognon. Elle va tout faire pour convaincre que sa réforme est dans notre intérêt même si pour les salarié·es le choix reste « marche ou crève ». Concernant les autres sujets, nos dirigeants se montrent moins captivés. Chaque CSE a droit à son lot d’affaires courantes, de rubriques de faits divers et de bilans rendus obligatoires par la loi. Ces derniers font souvent office de lanterne rouge comme le bilan HSCT (Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail) de 2023 qui vient d’être soumis à l’avis des élu·es.

A cet effet, la commission en charge a produit son analyse et ses préconisations à l’attention des membres du CSEE et relève les points suivants :

  • manque d’info sur l’utilisation du budget
  • absence du nombre d’AT (Accident de Travail) avec arrêts de travail
  • hausse du nombre d’AT dans la population féminine
  • hausse des accidents de travail sur la catégorie hors accidents de trajet
  • hausse de la gravité des AT déduite par une augmentation des jours “perdus”
  • non-respect de la législation sur les
    actions du Papripact

Toutefois elle précise : « Le bilan HSCT 2023 est d’un bon niveau et donne globalement les informations nécessaires, les dépenses sont en très nette augmentation. Cependant les indicateurs montrent une dégradation progressive en matière de sécurité au travail aussi la commission CSSCT demande à la Direction de renforcer la communication sur les RPS. » Et de conclure : « Compte tenu de ces éléments, les membres de la CSSCT proposent au CSEE d’émettre un avis favorable » ! ! ! ?

Bref, on efface tous les points préoccupants, on continue comme ça… Une vraie dinguerie !

Avant le vote, la CGT Capgemini a insisté sur le fait que l’argumentaire présenté ne pouvait pas servir d’appui à un avis favorable. Malgré son appel à voter “CONTRE”, la CGT Capgemini est restée seule à ne pas cautionner la permissivité ambiante. C’est bien souvent que la CGT se sent seule à vouloir améliorer la vie des salarié·es. Résultat du vote :

Pour = 20 Contre = 4 (CGT) Abstention = 0

Enfin, rien n’est perdu, il n’est jamais trop tard. La CGT organise des assemblées  générales sur les gros sites Capgemini pour défendre nos augmentations. Toutes les organisations syndicales sans exception ainsi que toutes et tous les salarié·es seront bienvenues lors de ces interventions.

LE PAPRIPACT AU SECOURS DE SHERLOCK HOLMES

Image de Sherlock Holmes : La moyenne est haute, les notes sont bonnes. Mystery solved !Concernant le décès soudain d’un salarié ER&D en 2024, les circonstances ont fait que le retour d’enquête n’a pu s’appuyer que sur des hypothèses ; ce qui, reconnaissons le, est regrettable.

Le contexte particulier du ou de la salarié·e en télétravail loin de son site de rattachement, les éléments manquants, le mode de gestion en distanciel et les difficultés de réactivité notamment avec une partie très réduite de la cellule familiale peu encline à remuer sa douleur auprès des délégué·es de la CSSCT ont grandement compliqué la tâche. En résumé, face à une situation qui n’avait rien d’ « Elémentaire mon cher Watson », la CSSCT a dû orienter ses conclusions en s’appuyant sur le Papripact (fichier de prévention des risques professionnels). En l’occurrence, c’est la case où la situation correspondait le mieux et où le risque s’avérait être le plus élevé qui a été retenue. C’est donc basé sur une probabilité qui appelle à une meilleure hygiène de vie et préconisant la pratique du sport que s’est soldée cette enquête.

Salut Giorgio

Image d'un retraité heureux. "Salut Giorgio"Le président du CSEE Georges Dorgal a quitté les infâmes syndicalistes de l’instance. En effet, la retraite l’a appelé après quelques mots d’adieux résumés ici.

Dans l’ensemble il s’est dit heureux de ses échanges avec les élu·es qui se sont toujours passés dans un respect mutuel et ne doute pas que cela perdurera dans les mêmes conditions avec le nouveau président Christophe Vidal. Il ajoute être globalement content de l’expérience malgré certains désaccords comme notamment les orientations stratégiques.

Effectivement, pour lui, elles ont été injustement malmenées puisque contrairement à une époque où Sogeti Hi-Tech / DEMS était sur la sellette, aujourd’hui ER&D a parfaitement sa place au sein du groupe, elle a très bien intégré l’orga One-Capgemini appuyée par ses résultats…

Ben oui, ER&D capte le Crédit-Impôt-Recherche de l’état, comme pour toute bonne entité du groupe, ER&D réduit le nombre de salarié·es, ER&D fixe des GOP inouïes qui viennent rogner sur la part des salarié·es qu’on va ensuite augmenter au minimum. Franchement, on est d’accord, la direction a joué son rôle.

Alors, salut Georges mais ne part pas avec la caisse !

 

Image de Sherlock Holmes : La moyenne est haute, les notes sont bonnes. Mystery solved !

À propos

Publié le :
4 mars 2025

Flash CSE Infra janvier 2025

EFFECTIFS : LA DÉCROISSANCE, C’EST TENDANCE ?

Dessin humoristique de Babouse. "Vous faites d'énormes bébéfices, ce n'est donc pas un licenciement économique ! Réponse du patron : Justement, je licencie pour faire d'encore plus gros bénéfices !Les effectifs de Capgemini Infra en France baissent de façon quasi continue, mois après mois, depuis décembre 2022. En 2023, cette baisse avait été masquée par l’arrivée de salarié·es venant d’autres entités du groupe. En 2024, il n’y a quasiment pas eu de mutations et la baisse des effectifs a été de près de 500 salarié·es, soit 8,5 % des effectifs. Sur 2 ans, hors mutations, la baisse est énorme : 950 salarié·es soit -15,8 % !Et pour 2025 ? La direction espère une croissance des effectifs mais refuse de donner un objectif chiffré…

Cette baisse considérable du nombre de salarié·es s’explique principalement par la faiblesse des recrutements et l’ampleur des démissions. Comme on le voit dans le tableau ci-contre, le nombre de recrutements a beaucoup baissé en 2024, il est du même ordre qu’en 2020, année peu faste pour les recrutements à cause du Covid. Si les démissions régressent, elles demeurent à un niveau élevé et sont même en 2024 supérieures aux recrutements. A noter aussi un bond des ruptures conventionnelles (RC) en 2024, ainsi qu’une hausse des fin de CDD qui sont passés de 75 en 2020 à 105 en 2024.

Sinon… Le taux de féminisation progresse de 18,9 % en 2020 à 21,6 % en 2024, mais force est de constater qu’il reste modeste. La proportion d’ETAM dans les effectifs est passée de près de 20 % en 2019 à moins de 10 % en 2024 : il serait peut-être temps de les passer cadres, avec une augmentation de salaire qui leur garantisse au minimum le maintien de leur pouvoir d’achat.

La direction se félicite d’un « taux d’attrition » faible, inférieur à la concurrence. La réalité est moins flatteuse. En additionnant le nombre de démissions, de licenciements, de ruptures de période d’essai, de RC (ruptures conventionnelles), de départs en retraites, de fin de CDD, on arrive à un taux (par rapport à l’effectif  total) de 18,7 % en 2024.

SOF : LA DIRECTION VEUT SON HAPPY END !

La direction se gargarise d’un taux de repositionnement qui « avoisine les 100 % », pour les salarié·es touché·es par la perte du contrat SOF. Comme nous l’avions déjà dénoncé dans des flashs précédents, c’est manifestement mensonger. Des élu·es pointent que des salarié·es ont été « oublié·es » ici ou là dans le décompte de la direction. De plus, la direction n’intègre pas la baisse des effectifs sur la partie « projet » du contrat après son renouvellement : d’après les chiffres fournis par la direction, il y en avait 129 salarié·es en mars 2024, il n’y en a plus que 66 en janvier 2025. Et puis la direction compte parmi les « repositionné·es », les salarié·es qui ont quitté l’entreprise : cela représente au moins 63 salarié·es.

TANT QU’IL RESTERA UN·E SALARIÉ·E SOF EN INTERMISSION, LA CGT CONSIDÉRERA QUE LA QUESTION SOF N’EST PAS RÉGLÉE.

D’après les chiffres fournis par la direction, il reste au minimum 18 salarié·es en inter-mission. Tant qu’il restera un·e salarié·es SOF en inter-mission, la CGT considérera que la question SOF n’est pas réglée. De plus, parfois le repositionnement pose problème. La CGT est vigilante sur la qualité et la pérennité du « repositionnement » professionnel, un « prépositionnement » virtuel sur un contrat, voire une « immersion » dans un contrat ou une affectation à un projet interne, ne respectent pas ces critères.

La politique de la direction, c’est : il faut à tout prix repositionner les salarié·es même si le contrat n’est pas ficelé. C’est bon pour les stats et tant pis pour les salarié·es !

Nous en avons un bel exemple :

Ah, un nouveau contrat pour Cherbourg, a priori une bonne nouvelle …Sauf que la direction n’a pas anticipé et a envoyé des salarié·es au casse-pipe. Et seulement 3 semaines après le démarrage, c’est le désastre, surcharge de travail et des salarié·es en grande souffrance. La direction, qui rappelons le, est responsable de l’organisation du travail, est en train d’en revoir en catastrophe les modalités : delivery au client, amplitude des horaires, planning des astreintes, etc. Difficile de ne pas tirer sur l’ambulance…

REPLICON : QUAND LA DIRECTION NOUS PREND POUR DES C… !

Replicon, nouvel outil (groupe) de déclaration du temps de travail, qui remplace Teweb, MyRhoom, etc., a été déployé sur Infra le 20 janvier dernier. Suite aux nombreuses remontées des salarié·es et aux multiples problèmes rencontrés, les élu·es, toutes étiquettes syndicales, ont demandé à la direction une présentation et un état d’avancement du projet. Celle-ci a botté en touche, en renvoyant au CSEC, qui a été consulté à ce sujet… à l’été dernier.

Et notre DRH a déclaré que Replicon était un outil « intuitif et convivial » : bref, un mélange de mauvaise foi et de mépris envers les salarié·es.

Dessin humoristique de Babouse. "Vous faites d'énormes bébéfices, ce n'est donc pas un licenciement économique ! Réponse du patron : Justement, je licencie pour faire d'encore plus gros bénéfices !

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