#salaires

FLASH CSE DEMS FÉVRIER 2022

PROJET D’ÉVOLUTION DE L’ORGANISATION

Présentation par le Cabinet SYNDEX du rapport d’expertise concernant le projet d’évolution de l’organisation DEMS France.

Ce projet s’articule autour de 2 axes :

Regroupement des activités informatiques d’une part et d’ingénierie physique d’autre part.

Après réorganisation, on aura les BL :

• D&SE (Digital & Soft ware Engineering)
• DC (Digital Conti nuity)
• IO (Intelligent Operati on)
• SE (Soft ware Engineering)
• SPE (System and Physical Engineering)

Mise en oeuvre de la fonction Global Operations

Séparation des opérations et du pilotage.

Seront rattachés à cette fonction et changeront de hiérarchique :

• Les Engagement Managers certifié·es (EM1 minimum) qui font du pilotage de projet au forfait, et d’autres salarié·es, (74 salarié·es)
• Les autres EM resteront dans les BL
• Les salarié·es qui ont des activités de « qualité opérationnelle »
• Les salarié·es RH qui font du « Talent acquisition »
• Les salarié·es qui font du « Resource management » (gestion de l’IP ou Intercontrat)
• Les salarié·es qui seront transféré·es sont d’ores et déjà identifié·es, mais ne sont pas encore au courant.

Cette organisation correspond en tous points à celle d’ALTRAN et ce n’est bien sûr pas une coïncidence.

Le but de la direction est clairement exprimé :

• Faciliter le rapprochement opérationnel avec ALTRAN,
• Croître de 10 % à l’horizon 2024, • Atteindre une GOP (Bénéfice d’exploitation brut) de 14 % à ce même horizon alors qu’il était en 2019 à 10,2 % chez DEMS et 11,4 %
chez ALTRAN !
2021 : 4,6 pour DEMS (NC pour Altran)
2022 : (prévision) : 7,6 pour DEMS

La direction argue du fait que cette nouvelle organisation n’engendrera que peu de changement et que le gain de GOP sera obtenu par une « professionnalisation » accrue des salarié.es.
Outre le fait que cette   dernière remarque témoigne d’un mépris incroyable à l’égard des salarié·es concerné·es, à qui fera t’on croire qu’il suffit d’une modification d’organisation pour augmenter le bénéfice de presque 4 % en 2 ans ?
Aucune des modifications apportées n’aura de conséquences favorables sur le bien-être des salarié·es et sur l’amélioration des conditions de travail.
Une nouvelle fois, il s’agit d’un projet à but uniquement financier consistant à nous pressurer encore plus, au grand avantage des actionnaires !

RÉSULTATS DES CED : DES MIETTES POUR LES SALARIÉ·ES !

Pendant que les actionnaires continuent gentiment à se goinfrer, c’est toujours la « modération » chez les salarié·es !
Avec un dividende d’action annoncé à 2,40€ contre 1,95€ l’an dernier, c’est une hausse de 23 % dont vont bénéficier nos chers actionnaires.
Ce sont ainsi 369 millions d’Euros qui vont se déverser dans leurs poches pour l’année 2021 auxquels, pour faire bonne mesure, il faut ajouter 200 millions de rachats d’actions !
Côté salarié·es, ce n’est évidemment pas la même chanson. Malgré un résultat net de 1,157 milliard d’euros, en hausse de 21 %, 45 % des salarié·es ne sont pas augmenté·es !Pour les chanceux, ce sera en moyenne 1,67 % d’augmentation qui leur sera généreusement attribué.
La direction a le culot d’appeler cela des « augmentations » alors que dans le même temps, l’inflation a frôlé les 3 % (2,8 % pour 2021) ! !
La CGT n’aura de cesse de dénoncer cette situation proprement scandaleuse et d’exiger des augmentations générales à la hauteur de l’investissement des salarié·es et des revenus
colossaux engendrés par leur travail !

LES CHIFFRES DU MOIS

Malgré un effort certain de la direction pour recruter (85 entrées sur janvier), il reste toujours trop de sorti es : 62 encore … dont 36 démissions !
Nous avons beau tenter d’expliquer à la direction à chaque séance du CSE qu’un·e salarié·e, ça se recrute mais surtout … ça se garde, ils continuent à tenter d’expliquer cette fuite de
compétences par le « dynamisme du marché » ! Et bien non, chère direction, avec des conditions de travail toujours plus dégradées, avec des augmentations de salaires ridicules qui ne
compensent même pas l’inflation, avec un mépris toujours plus affiché, vous ne risquez pas de fidéliser les nouvelles recrues.
En ce qui concerne les indicateurs financiers, tout porte à croire qu’on est revenu à la situation d’avant COVID.

SITUATION COVID

Compte-tenu de l’amélioration de la situation sanitaire, les élu·es CGT réclament avec insistance le retour aux réunions physiques.

Télécharger le tract

 

Lire aussi...

Un “accord” sur les salaires inacceptable…

Après une “négociation” indigne d’un groupe comme Capgemini, la direction propose finalement des mesures unilatérales. Quand on se revendique un syndicat de salarié·es, qui ambitionne de défendre les intérêts des salarié·es, il est légitime de se demander ce qu’elles apportent . D’autant que dans le même temps l’assemblée générale des actionnaires distribue aux dirigeants et actionnaires le fruit de nos efforts et sacrifices imposés en 2020. Ils peuvent avoir le sourire…

Un accord impossible à signer…

La crise pour justifier une baisse supplémentaire

Les mesures proposées unilatéralement ne sont pas des augmentations de salaires mais uniquement du rattrapage. Ce sont les mêmes que les années précédentes (Pour les salarié·es n’ayant pas eu d’augmentation depuis 3 ans, augmentation de 350 € ou 600 € brut selon le SAT).

Cette année ce sera même moins car la direction pousse l’humiliation jusqu’à imposer une diminution de 25 % (pas de rétroactivité à janvier mais uniquement à partir d’avril). La direction gratte donc un quart des miettes qu’elle consent à lâcher au prétexte de “la crise”. Or précisément la CGT a démontré que la direction ment quand elle affirme que la France est la seule zone au monde du groupe qui est touchée par le Covid (lien vers l’article : la crise selon Capgemini).

Rien que cela est inacceptable.

Des mesurettes insuffisantes

Quant aux autres mesures, c’est du même niveau :
  • Le budget de 600 000 € pour l’égalité pro est identique aux années précédentes. Il correspond à moins de 0,05 % de la masse salariale et sans que cela permette d’atteindre l’égalité pro (lien vers article Egalité Pro)
  • Passage à 500 euros par an et par salarié·e pour les IK vélos (à mettre en regard des IK voiture c’est ridicule)
  • Augmentations infinitésimales des montants des astreintes
  • Le summum c’est le transfert en chèque papier de la carte restaurant. Cette décision unilatérale de la direction n’a rien dun cadeau, ni même d’une avancée car les tickets ont une date limite contrairement au solde de la carte, qui est reconduit automatiquement sur l’année suivante. C‘est une mesure qui de toute façon était prévue car les salarié·es participent financièrement à ces tickets restaurant. Cela n’a rien à faire dans cet accord car ce n’est pas du salaire !
Au total une enveloppe de moins de 2 M€. C’est ridiculement faible. En résumé, ces mesures sont encore plus dérisoires que les années précédentes au prétexte de la crise alors que les résultats pour 2020 ont été très bons grâce aux efforts des salarié·es.

…et pourtant signé par tous les syndicats sauf la CGT !

Des syndicats silencieux lors de la négociation

Pourtant cet accord a été signé par tous les syndicats (par ceux en place et même par les derniers arrivés qui se disaient pourtant être différents lors des élections). Étrange ?

Ces mêmes syndicats qui n’ont pas dit un mot pour soutenir la CGT (sauf pour dire que la CGT monopolise la parole) lorsque la CGT a démontré que la direction mentait sur la situation économique en France.

Aucun soutien par le moindre syndicat lorsque la CGT a essayé d’obtenir de la direction le montant officiel des bénéfices réalisés en France. C’est quand même le minimum pour une négociation qui s’intitule : partage de la valeur ajoutée ! La direction a une armée de commissaires aux comptes , de juristes. Elle est capable de fournir un document complet au niveau du groupe en vue de l’assemblée générale des actionnaires. Elle est pourtant incapable de fournir ce chiffre…

Étonnant…

Et pour cause, avec une marge opérationnelle de 1,8 milliards €, en sachant que la France c’est plus de 20 % du chiffre d’affaires (chiffres officiels direction), on peut estimer que ce montant serait entre 300 et 400 M€. Les 2 tous petits millions détaillés plus haut ne pèsent pas lourd.

Tout au long des discussions sur ce sujet les autres syndicats n’ont pas dit le moindre mot, émis la moindre indignation ou ne serait-ce qu’un simple étonnement…

C’est incompréhensible quand on a la volonté de défendre les intérêts des salarié·es.  Visiblement certains syndicats y ont renoncé.

Des syndicats qui signent quand même

Il ne nous appartient pas d’expliquer les raisons qui motivent la signature d’un accord dans ces conditions.

On ne peut qu’inviter les salarié·es à les questionner sur ces sujets….et s’en rappeler lors de prochaines élections. C’est sans doute pour éviter cette discussion que des syndicats demandent un accord triennal. Cela évite de justifier l’injustifiable tous les ans.

Tant que les “négociations” se passeront ainsi, les salaires n’augmenteront pas et les conditions de travail ne s’amélioreront pas…pourtant l’argent ne manque pas dans le groupe…

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À propos

Publié le :
20 mai 2021

NAO Salaires

Une négo…à peine commencée et déjà clôturée…

Exigeons un meilleur partage des richesses.
De l’argent il y en a  !

Ca y est, la Sentence Annuelle Obligatoire concernant les salaires est d’ores et déjà prononcée et irrévocable. La négociation, selon Capgemini, est une négo où la direction décide de façon unilatérale.

Quel mépris des travailleuses et travailleurs ! Quel mépris des négociatrices et négociateurs !
Comment faut-il réagir :
Quand la direction se présente comme ouverte au dialogue et qu’elle impose un texte sans tenir compte de nos revendications ?
Quand elle trouve dogmatique que la CGT appelle et interpelle pour une répartition plus juste des bénéfices ?
Pour la direction, leurs préceptes sont limpides comme des axiomes ou des évidences et tout bonnement indispensables pour éviter le courroux du dieu libéralisme.
Voici en échantillon quelques traces de la dernière réunion de NAO : 

Tout d’abord, 3 mois de GEL DES SALAIRES pour raison sanitaire !

La direction ose nous dire que c’est de la décence de ne pas demander d’augmentation quand c’est la crise en France ! 
Pourtant la CGT a démontré à l’aide des propres chiffres de la direction, que la crise a profité au groupe, y compris en France.
Avec ces propos, le groupe Capgemini nous impose sa stratégie financière, tout en faisant appel à notre moralité. C’est un mélange difficile à comprendre quand on sait que les administrateurs du groupe se sont augmentés de 33 %…  Les actionnaires s’augmentent chaque année et nous les salarié·es nous devrions ne rien demander au nom de la décence ! !
La leçon de morale seraitelle seulement pour les salarié·es ?
Puis la mascarade de négociation arrive à son paroxysme quand certaines organisations syndicales, « les-prêtes-à-signer »,  qui n’ont pas dit un mot pour soutenir la CGT lorsque nous avons démontré que la direction mentait sur la situation économique en France (sauf pour dire que la CGT monopolise la parole), ces mêmes organisations syndicales discutent sur des mesurettes que la direction impose comme par exemple la transformation d’une partie de la carte restaurant en tickets restaurant ! Cette rematérialisation d’une partie du crédit de la carte TR serait un cadeau de la direction. 
Cette dernière ne propose rien de plus, même pas de transformer les TR en argent, même pas d’assouplir les règles des 38€ par jour… Quel intérêt d’une telle proposition ? 

Et c’est à titre exceptionnel et dans sa grande bonté que vous aurez le droit à des tickets papiers.

La direction ne veut rien entendre, ni sur les augmentations des salaires, ni sur l’augmentation des TR. Et si le groupe fonctionne et rapporte aux actionnaires c’est grâce à sa bonne gestion nous dit son représentant en ajoutant « on ne va pas se mentir, les résultats sont bons ! ». Mais enfin qui facture ? Qui fait entrer le cash si ce n’est nous les salarié·es du groupe ? 
Au bout de 4 réunions, la direction refuse toujours de donner le chiffre des bénéfices réalisés en France en 2020. Dommage pour une négociation dont l’intitulé est “partage de la valeur ajoutée”…. Cela démontre le ridicule de cette situation. Ces résultats doivent être excellents sans quoi la direction les aurait déjà fournis. 
Bref les décisions unilatérales de la direction ne font pas d’elles une négociation.
La CGT rappelle sa revendication : des augmentations salariales au même titre que les augmentations des dividendes ou des administrateurs. Nous ne voyons pas l’intérêt de ces mesurettes de rattrapages alors que la richesse que nous créons par notre travail est confisquée au profit des dirigeants et actionnaires. Ce n’est pas aux salarié·e·s de payer la stratégie de l’entreprise ! C’est bien pour cela que nous demandons des réelles négociations salariales.
C’est pourquoi l’unique réponse à cette mascarade de négociation NAO-salariale,  ne peut être qu’une non-signature de cet accord par l’ensemble des organisations syndicales...enfin quand on prétend défendre les intérêts des salarié·e·s.

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À propos

Publié le :
6 mai 2021
Documents joints :

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes : ma petite multinationale ne connaît pas la crise…

Quelles perspectives pour Capgemini ?

Au moment où débutent les négociations annuelles sur les salaires, et même si la direction et les autres syndicats ne jugent pas utile de connaitre précisément la situation économique du groupe (voir notre article), nous avons voulu regarder comment « le marché » juge la situation de Capgemini puisque la direction ne jure que par « le marché » :

 

Cours des actions Capgemini et divers donneurs d’ordres en 2020

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que Capgemini offre visiblement de meilleures perspectives que ses donneurs d’ordres.

Malgré une chute du cours boursier au lendemain de la crise sanitaire, le cours de l’action Capgemini est en hausse, et a rattrapé sa valeur d’avant le covid-19. Certaines entreprises du CAC 40 n’ont pas eu la même chance.

Ce fameux « marché » a donc confiance en la situation économique du groupe et son avenir ?

Le cours a progressé de 3 % durant cette année de “crise”, de 38 % en trois ans, de 98 % en cinq ans et 338 % en 10 ans…

Comment la direction peut-elle parler de crise pour justifier une stagnation des salaires ?

Ce que disent les communiqués de presse de la direction du groupe :

Le groupe présente de très bons résultats et une bonne visibilité avec un carnet de commandes supérieur au chiffre d’affaires annuel ;

  • Une marge opérationnelle qui atteint 12,4 % en 2020, alors qu’elle était de 12,3 % en 2019 et de 12,1 % en 2018.
  • Il se permet même une génération élevée de cash-flow (d’où une situation financière solide). Et retour aux actionnaires sous forme de rachat d’actions et d’un taux de distribution de 35 %.
    En effet, Capgemini a toujours versé des dividendes et n’a pas abandonné ses opérations de rachat d’actions et ce même en période de crise. Jugez plutôt…

Capgemini parmi les champions du CAC 40 du retour aux actionnaires.

En effet les chiffres officiels sont connus : En 2020, le groupe a versé un total : Dividendes + rachats d’actions pour un montant de 748 M€ se plaçant ainsi à la 14ème place du CAC 40. Ainsi donc, 87 % des 856 M€ de bénéfices créés en 2019 ont été versés aux actionnaires en 2020.

Pour mémoire, en 2019 le groupe était 31ème  avec un total de 416 M€. 2020 a donc connu une augmentation de 80 % du montant donné aux actionnaires par rapport à 2019.

Vous avez dit crise ?

Quel est le salaire de nos “dirigeants” ?

Combien gagnent Paul Hermelin et son dauphin ?

Paul Hermelin Aiman Ezzat
2019 Jusqu’en Mai 2020 Après Mai 2020
Salaire Fixe annuel 1 452 000 936 000 1 000 000
Actions octroyées 4 839 246 3 376 054 Pas encore communiqué
Salaire Variable/annuel 1 311 780 650 000 1 000 000
Salaire variable pluriannuel 380 776 Pas encore communique
Total en Euros 7 603 026 5 343 756

Source : Données indiquées dans « Documents d’enregistrement Universel 2019 » (documents direction)

La reforme des retraites selon Paul Hermelin…

La retraite chapeau de Paul Hermelin est de 901 000 euros annuels (environ 25 ans de salaire annuel moyen à Capgemini), plaçant notre ancien PDG au 4ème rang des top 10 des retraites chapeaux promis par le cac 40, juste derrière Danone, L’Oréal et Axa.

Il aura une retraite paisible et très confortable, nous n’avons aucun souci à nous faire pour lui.

Son successeur Aiman Ezzat ne bénéficiera pas (encore) de ce privilège, par contre il touchera une belle indemnité suite au changement de ses fonctions :

  • Une augmentation de 26 % de sa rémunération annuelle brute (salaire fixe + variable)
  • Une indemnité plafonnée à 2 ans de salaires (fixe + variable) au titre de la cessation de son mandat de directeur délégué. (voté en 2018)

Nos deux dirigeants ont communiqué largement sur l’abandon de 25 % de leur salaire brut global en mars dernier. Ils peuvent se vanter d’une telle générosité devant les médias… vu ce qu’on leur a octroyé en mai. Au final cela représente moins de 700 000 euros pour notre ancien PDG et moins de 400 000 euros pour Aiman Ezzat, une somme assez dérisoire par rapport aux montants de leurs rémunérations annuelles.

Vous avez dit crise ?

Et vous, de combien votre salaire va augmenter en cette période de “crise” ?

Laissez-nous vos commentaires et réactions sur ce partage des richesses produites….

 

Voir aussi :

Tout augmente, sauf nos salaires  !

 

person wearing suit reading business newspaper

À propos

Publié le :
23 janvier 2021