Mieux vaut être en bonne santé et … riche

Quand des problèmes de santé nous obligent à arrêter le travail pour une période plus ou moins longue, nous pouvons bénéficier du maintien de salaire. 
En réalité, il s’agit des indemnités journalières payées par la sécurité sociale que Capgemini perçoit directement avant de les compléter et de les verser comme salaire mensuel. 
Dans le cas de longue maladie, c’est le régime de prévoyance, une assurance à laquelle nous cotisons tous les mois, qui prend le relais pour compenser ou limiter la perte de salaire. Là encore, c’est Capgemini via le service paie qui verse le salaire et qui récupère les indemnités de prévoyance auprès d’Axa. 

Ce qui devait être un avantage peut se transformer en cauchemar.

Que se passe-t-il, si à cause d’un problème de procédure, la sécurité sociale n’accorde pas les indemnités journalières ? Dans ce cas, le/la salarié∙e devrait pouvoir faire le nécessaire auprès de sa caisse d’assurance maladie afin de faire valoir ses droits. Encore faut-il qu’il/elle ait eu connaissance du problème, et de préférence au plus tôt et non après plusieurs mois …
C’est pourtant ce qui est arrivé à plusieurs de nos collègues : ayant effectué les démarches comme il leur avait été demandé et recevant leur salaire normalement, ils étaient en droit de penser que tout était en règle. Mais un jour, au bout de plusieurs mois, parfois après plus d’un an, le service paie leur apprend qu’il y avait une erreur. Et… Capgemini leur demande de rembourser tout ce qui leur a été versé comme compensation (indemnités journalières + complément de salaire). Sur plusieurs mois cela peut représenter plusieurs milliers d’euros.
Par exemple si on est en mi-temps thérapeutique depuis un an, on devrait payer dans ce cas, l’équivalent de 6 mois de salaire ! Et les responsables de Ressources Humaines se permettent de réclamer de telles sommes en se faisant passer pour des gentils, compréhensifs, en proposant un échelonnement de la « dette ». Selon eux, comme « c’est la faute de la sécu », on n’a qu’à demander un recours à sa caisse d’assurance maladie. 

Après un an ! Merci pour le conseil ! C’est honteux et révoltant !

  • Il n’est pas normal que l’on soit informé∙e aussi tardivement.
  • Il n’est pas normal que le service paie soit débordé au point de mettre plusieurs mois avant d’alerter en cas de problème.
  • Enfin, il n’est pas normal qu’il soit aussi difficile voire impossible pour un∙e salarié∙e de contacter une personne du service paie pour obtenir des informations sur son dossier et pouvoir ainsi anticiper.
Les salarié∙es n’ont pas à rembourser une prétendue « dette » alors qu’iels ne sont pas responsables d’une organisation qui dysfonctionne ! Il/elle peut refuser. Même quand il lui est proposé une saisie sur salaire avec un échelonnement soi-disant pour l’arranger, il/elle peut le refuser. Capgemini n’a pas le droit de faire des saisies sans son accord ou sans passer par une procédure en justice. De plus, une somme minimale, calculée selon un barème et en fonction du nombre des personnes à charges, doit obligatoirement être laissée.
Notre paie ce n’est pas de l’argent de poche, nous en avons besoin pour vivre. Et une diminution de cette paie peut mettre en péril l’équilibre budgétaire et précariser un salarié et sa famille. Nous ne devons pas l’accepter.
Si vous avez ou avez eu ce problème, n’hésitez pas à contacter vos élu∙es CGT !

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