NAO – Chapitre 3
À propos
11 mars 2024
Après « la tendance baissière » de la première réunion arrive le temps du TASSEMENT !
Comme annoncé à la première réunion, le ton est donné, la tendance est à la baisse. Et la direction le confirme en affirmant : “ce que les salarié·es ont eu l’année précédente ne sera pas possible cette année.” Les raisons avancées : Le tassement !
Le tassement de l’embauche en 2023 et le tassement des résultats… Les résultats pour 2023 seront moins bons que ceux de 2022, le 1er trimestre 2024 sera “mauvais”, etc.
On nous expose un contexte morose, de crise, avec des résultats mauvais. Nous demandons d’attendre février 2024 pour connaître le montant du dividende. Nous verrons bien si le conseil d’administration a les mêmes craintes…
Pourtant les chiffres du CAC 40 n’ont jamais été aussi bons. Les dividendes augmentent et les actionnaires s’enrichissent…
Rappelons “la règle des tiers” pour le partage des profits : un tiers pour les actionnaires, un tiers pour le réinvestissement et un tiers pour les salarié·es. Dans le groupe monde Capgemini, 2 milliards 8 de bénéfices, 1/3 ça fait 900 millions environ – la
France c’est 1/6 du business donc pour la France on devrait avoir 150 Millions sur la table pour nos salaires en France.
La direction argue qu’elle redistribue 150 millions pour 2023 en mélangeant tout : Négociation sur les salaires, Enveloppe égalité pro, Techniques de management (variables, primes augmentations discrétionnaires), Promotion financées par le
client (augmentation du prix de vente), Participation et Intéressement (auto-financés par des seuils déclenchement liés à la productivité).
En conclusion, encore une fois, une présentation avantageuse qui laisse à penser que le groupe pratique la redistribution de bénéfices, alors qu’en réalité, ce sont des sommes qui permettent d’accroître les gains pour le groupe et les actionnaires, avec des plafonds pour s’assurer encore plus de profits !
Cette redistribution est donc injuste. Et toujours des miettes de miettes pour les salarié·es
Quelles que soient les revendications des organisations syndicales, la direction répond : NON !
La CGT, avec la majorité des syndicats, demande des augmentations générales. C’est un refus dogmatique de la part de notre direction. Elle ne veut que des augmentations individuelles et, en même temps, elle est prête à augmenter le fond
social pour les salarié·es en difficulté ! Mais ce n’est pas ce que nous demandons. Nous ne voulons pas de pitié, de générosité ou autre … Nous réclamons une juste redistribution des richesses créées par notre travail.
Et pour finir, le dernier argument trouvé par la direction à chaque syndicat : la boite va couler si on applique vos revendications, ou bien on va parler de choses plus dramatiques en termes d’emploi !
Gros chantage de la part de la direction, si on augmente les salaires, on devra licencier.
La négociation est inexistante. Enfin, la direction présente ses propositions (ou ses miettes) :
• Pour le SAT inférieur à 35K en fonction de l’ancienneté : 1 an = 2 % – 2 ans = 3 % – 4 ans et plus = 4 %
• Pour le SAT inférieur à 70K et non augmenté depuis 3 ans = 3 %, depuis 4 ans = 4 %
Donc, au total, une enveloppe de 3 millions au lieu de 9 millions (l’année dernière), soit 3 fois moins, et c’est tout !
Pour résumer, à un syndicat qui parle de mesures que la direction nous impose, Capgemini répond : “Ah mais pas du tout c’est négocié avec les
syndicats. C’est à prendre ou à laisser.” Tout est dit sur la négociation à Capgemini !
Une enveloppe avec des mesures pour 3 961 salarié·es augmenté·es sur 32 000 salarié·es !
Ça aurait pu être le jackpot de la semaine prochaine, mais non. Le CSE APPLI avec sa majorité CFTC-UNSA jouent les « Harpagons » en gardant précieusement ses lingots. Six millions d’euros c’est la petite cagnotte que le CSE APPLI a réussi à économiser au fil des ans ! C’est comme si nous avions un trésor que nous pouvions contempler mais sans le dépenser. (suite…)
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Avertissement : Tous les chiffres et extraits qui suivent sont ceux publiés par la direction. Les salarié·es du groupe les ont reçus par mail le 18 février dernier.