#Flash

FLASH CSE INFRA février 2024

SOF : RIEN DE NOUVEAU !

Pour rappel, Capgemini perd au 30 avril 2024 la partie « run » du contrat SOF (Synergie-Orano- Framatome), qui impacte plus de 200 salarié·es réparti·es sur 12 sites. La partie « projet », qui concerne plus de 140 salarié·es, est toujours en cours de discussion. La CGT a obtenu que ce point soit systématiquement à l’ordre du jour des réunions ordinaires du CSE Infra. Elle se bat pour défendre les emplois et pour sauver le site de Cherbourg qui est menacé.

La direction affiche comme les fois précédentes la liste des clients sur lesquels pourraient être repositionné·es les salarié·es. Pas de gros contrat en vue, de la taille de SOF. Et puis c’est du prévisionnel, il n’y a rien de signé. Quant au centre de compétences N3, qui tarde à se mettre en place, il concernera peu de salarié·es.

La direction présente cette fois un taux de repositionnement par site. Les chiffres sont flatteurs : souvent au-delà de 50 %, voire même 100 %. En fait, ces chiffres ne veulent pas dire grand-chose. Ils intègrent des salarié·es qui travaillent toujours sur le contrat SOF : leur repositionnement est donc virtuel, rien ne dit que les postes envisagés aujourd’hui seront toujours disponibles lorsqu’iels seront en inter-mission. Ils comprennent aussi les salarié·es qui ont quitté l’entreprise, par exemple celles et ceux qui ont rejoint Atos, l’entreprise qui a gagné la partie « run » : ce n’est pas Capgemini qui les a « repositionné·es » !

La direction dégaine CASCAD

Une procédure destinée aux salarié·es en inter-mission. La CGT demande que le CSE soit consulté, étant donné que cela implique un changement des conditions de travail des salarié·es : la direction refuse, disant qu’il s’agit juste d’un changement de nom, CASCAD s’appelait auparavant GIM. Des salarié·es qui travaillent sur le contrat SOF subissent de la part de leur management des injonctions pour, en plus de leur journée de travail, suivre les activités CASCAD : la direction répond sans rire que c’est pour anticiper. Un·e élu·e CGT demande si CASCAD est obligatoire : là, pas de réponse de la direction. En tout cas, l’objectif de CASCAD ne semble pas être qu’un·e salarié·e en inter-mission retrouve rapidement une mission, mais plutôt de l’occuper en attendant, avec la ré-écriture de son CV, un examen d’anglais, les elearning obligatoires, la familiarisation avec des outils internes, etc.

ENFIN UN·E ÉLU·E CGT DANS UNE COMMISSION DU CSE

La CGT a présenté une candidature à la commission sociale. Le représentant CFDT explique qu’il y a en tout 6 candidatures pour 5 sièges et que donc il faut procéder à un vote, sous-entendu pour rayer le candidat de la CGT. Perdu, le règlement intérieur du CSE, que la majorité qui gère le CSE a voté lors de la précédente mandature, fixe à 7 membres la composition de cette commission : notre camarade a été  inalement élu grâce à cette « erreur » de la majorité du CSE.

Ce sera le seul représentant CGT dans une commission du CSE. Lors de la désignation de la dernière ommission, la commission éco-citoyenne, la majorité du CSE s’est rattrapée et a présenté 12 candidatures pour 12 sièges. Elle a donc tout raflé, au détriment de la CGT et de la CGC, qui avaient chacune présenté 2 candidatures.

TÉLÉTRAVAIL : il n’y a pas de petites économies pour la direction

La direction nous a envoyé le 1er février une communication sur le télétravail contenant une menace de flicage à peine voilée. La lecture du mail fait vite comprendre que les « dérives », qu’elle aurait parait-il constatées, portent moins sur le respect du temps de télétravail, plafonné dans l’accord d’entreprise à 70 % du temps de travail annuel hors prescription médicale, que sur ce qu’elle considère comme du « trop perçu » dans les indemnités de télétravail.

En CSE Infra, la direction donne dans l’allégorie pour en rester au niveau des généralités et dissuader les élu·es de remonter des cas concrets : c’est bien connu, les passagers d’un hélicoptère en vol ne peuvent pas voir les fourmis au sol. La direction veut-elle dire par là qu’elle considère que les salarié·es doivent bosser comme des fourmis pendant qu’elle prend du bon temps et admire le paysage ?

Il arrive aussi régulièrement que des managers demandent à leurs équipes de venir moins souvent sur site, par exemple seulement un jour par semaine, parce que le site est en travaux ou est saturé, les faisant ainsi dépasser le fameux plafond de 70 %

Pourtant, les cas particuliers de télétravail sont multiples. Un·e salarié·e peut faire 100 % de télétravail sur plusieurs mois, sans pour autant dépasser les 70 % sur l’année, mais iel ne pourra déclarer qu’au maximum 19 jours de télétravail par mois. Un·e salarié·e peut prendre une demi-journée en télétravail, ce qui donne droit à une indemnité journalière de télétravail : en temps annuel de télétravail, iel peut très bien être en dessous du plafond de 70 % et au-dessus en montant annuel d’indemnité. Il arrive aussi régulièrement que des managers demandent à leurs équipes de venir moins souvent sur site, par exemple seulement un jour par semaine, parce que le site est en travaux ou est saturé, les faisant ainsi dépasser le fameux plafond de 70 %.

Pour rappel, l’indemnité de télétravail n’est pas une prime, et à 3,25 euros par jour elle est loin de compenser les frais engagés par un·e salarié·e pour l’aménagement de son logement, l’éclairage, le chauffage, l’électricité, l’abonnement au haut débit, etc.

ACTIVITÉS SOCIALES ET CULTURELLES :

Les salarié·es vont devoir se serrer la ceinture

La majorité CFDT-CFTC-FO-UNSA qui gère le CSE Infra a déclaré, en faisant voter les règles et le budget 2024 des ASC (activités sociales et culturelles), qu’il fallait faire des économies. Elle l’a expliqué par une baisse importante de la subvention versée par l’entreprise, qui serait due à la baisse des effectifs. La baisse des effectifs est certes réelle mais, en tenant compte de l’arrivée de nos collègues venant d’Altran, elle est faible en 2023 par rapport à 2002. Le budget ASC en 2024 ne baisserait-il pas pour combler le déficit du budget ASC en 2023 ?

En tout cas, les économies sont bien là. Il n’y aura plus de « linéaires » (de locations dans des campings ou des résidences) proposés cet été. L’âge des enfants pour pouvoir bénéficier des subventions pour les activités périscolaires et les centres de loisirs est réduit de 6 à 12 ans, contre 3 à 12 ans auparavant. Les vols secs dont l’aller et le retour sont distants de moins de 7 jours, utilisés par exemple par nos collègues africains pour aller voir leur famille, ne seront plus subventionnés, etc.

Enfin non, les économies ce n’est pas pour tout le monde.

Par exemple, le CSE filera encore plus de fric, au moins 600.000 euros, à la multinationale Edenred, pour la gestion du site du CSE et pour la billetterie Meyclub.

La CGT a comme l’an dernier pointé un certain nombre de restrictions. Ainsi, pour pouvoir bénéficier d’une subvention « vacances », « jeunes », ou « sport-art », nous devons avoir une ancienneté minimum de 7 mois. Pour pouvoir faire bénéficier notre conjoint·e des ASC de notre CSE, nous devons obligatoirement être marié·es ou pacsé·es et habiter à la même adresse. Nos bébés ne pourront pas en bénéficier dans leur première année. Les collègues retraité·es en sont complètement exclu·es.

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Image de miettes de pain : Ce ne sont pas des miettes, mais la proposition de Capgemini pour ton augmentation de salaire

À propos

Publié le :
13 mars 2024

Flash CSE Appli – Janvier 2024

A l’ouest rien de nouveau

Nouvelle Mandature – Nouvelles Résolutions – Nouvelles Conquêtes

Le mois de janvier a été consacré à la mise en place du CSE Appli, le CSE le plus important au sein du groupe Capgemini. Il se compose d’un CSE national, de 7 antennes régionales, de 25 antennes locales, de 11 salariées permanentes, de 9 salariées détachées, de 18 500 ayants droits, et d’un budget de 6 millions d’euros.

Un nouveau bureau a été élu pour gérer ce vaste CSE Appli, avec de nouvelles élues nommées dans diverses commissions (ASC,CSSCT, formation…). La CGT a décidé de s’impliquer pleinement dans cette nouvelle mandature en occupant des postes au sein du bureau du CSE (trésorière adjointe), du CSEC-Central (trésorière) et des différentes commissions.

Pendant la campagne, nous avons formulé des critiques envers l’ancienne mandature, et nous assumons pleinement ces propos :

– Un excédent de 6 millions d’euros en réserves alors que la moitié des salariées n’ont pas accès au CSE.

– Des conditions draconiennes pour les voyages, privant ainsi les nouvelles arrivantes de cette opportunité pendant 3 ans.

– 200 ayants-droits bénéficiant de subventions équivalentes à celles de 8 500 enfants du personnel en 2022.

– Des subventions pour les locations Air-Bnb, mais pas pour les hôtels…

Désormais, notre priorité pour les salariées sera de travailler en faveur de plus d’équité et d’égalité. Conscientes des difficultés financières en fin de mois et des demandes d’aide pour les vacances, nous nous engageons à mettre en place des subventions vacances ou des chèques vacances pour toutes, en attendant l’augmentation générale que nous réclamons depuis des années à la direction

NOUVEAU CSE, NOUVELLES RESOLUTIONS…

18 500 ET MOI…

Afin de vous aider à vous repérer dans l’organigramme de Capgemini TS, nous vous proposons cette présentation simplifiée. En résumé, nous avons quatre entités : Sogeti (4 500 salariées), FS (1500), Apps (10 000réparti·es dans 6 practices : ADM-BTS-DCXPER-C&CA-PBS), Insight & Data (1 000), et des services partagés (1 500).

Si vous avez toujours du mal à vous situer, n’hésitez pas à nous contacter.

TELETRAVAIL : JE T’AIME MOI NON PLUS…

Lors de la dernière commission de suivi, la direction n’a pas apprécié que les salariées dépassent le volume de télétravail autorisé, soit 70 % sur un mois (anualisé).

Plus précisément, ce n’est pas tant le nombre de jours de télétravail qui pose problème, mais le nombre de jours d’indemnités télétravail demandé. La direction a fait ses calculs. Cela représente près de 500 000 euros supplémentaires que la direction doit débourser cette année,et cela est inacceptable pour elle.

Selon, les dires de la direction, les salariées réfractaires seront contactées par la direction pour régulari ser leur situation, et si cela n’est pas fait, des retenues sur salaire pourraient être envisagées. Capgemini tient à ses salariées, mais l’amour a ses limites et ne doit pas être lié à une question d’argent.

GBL INSIGHT & DATA

La GBL Insight & Data est principalement constituée de personnes travaillant dans le domaine des datas. Créée en 2022 en regroupant des collaboratrices issues des différentes entités de Capgemini TS, elle
compte plus de 1 000 salariées réparties sur les sites de Paris, Lille, Rennes et Toulouse. En 2023, la direction a décidé de poursuivre cette restructuration en encourageant les salariées à rejoindre des communautés de
compétence.

En 2024, cette idée est maintenue, mais cette fois-ci, l’appartenance à une seule communauté de compétences deviendrait obligatoire. Selon la direction, cette décision vise à développer l’employabilité des salariées et à structurer les réponses aux appels d’offres par communauté plutôt que par région.

Les élues CGT soutiennent l’employabilité, mais nous craignons une hyperspécialisation des salariées. Qu’en est-il des employées qui apprécient la transversalité des projets ?

Et celles qui préfèrent conserver un profil généraliste ?

Que vont-elles devenir ?

SANS L’INCLUSION, IL Y A EXCLUSION

A la lecture de ce flash, vous avez peut-être été surprise ou dérangée par l’utilisation du féminin. C’est une inversion volontaire de notre part afin de réveiller les consciences, bousculer les mentalités et gagner
l’égalité entre les femmes et les hommes.

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À propos

Publié le :
7 février 2024

FLASH CSE ER&D – Janvier 2024

JOB DATING

Cette blague ! Pour sa première apparition au CSE, la directrice GBL Altran/ER&D  (à l’instar de la DRH du même périmètre), s’est adressée aux élues comme devant un jury d’embauche.
L’inversion des rôles était si remarquable que certaines OS se sont prises au jeu. MDR !

Avant cela, la déclaration liminaire de la CGT sur ce 25 janvier – journée contre le sexisme – a entraîné, une fois n’est pas coutume, une réaction d’adhésions quasi unanime.

Une adhésion qui s’acheva dès la remarque suivante qui portait sur la boulette de la direction (voir encart) à propos d’une enquête LGBT+ qui ne s’adressait qu’à un seul genre (Eh oui, le fossé reste malheureusement profond entreles paroles et les actes).

Comme pour se racheter la dirlo tint à préciser qu’elle était à l’origine des fameuses perles sur Talent, abordées dans notre déclaration, et qu’elle était bien placée pour savoir que tout n’est pas rose dans un monde d’homme où la pédagogie
permanente demeure indispensable

En résumé de cette présentation, c’est plus une success-story (initiée en Chine) qu’une biographie à la Zola que notre Cosette était venue dépeindre à l’audience. Pour la maestria avec laquelle fut menée cet exercice commerçant déjà bien rôdé, les élues, à défaut d’applaudissements, lui auraient presque attribué une petite augmentation de salaire.

Dommage, ce n’est pas dans l’air du temps puisque la dynamique de l’enveloppe égalité-pro va en s’amincissant tous les ans et démontre que chez ER&D, là où cette enveloppe est de très loin la plus faible, il y a moins de femmes rattrapées que d’hommes et en plus avec des montants inférieurs à ceux de leurs homologues. Pink washing ? Allez comprendre…

Quoiqu’il en soit, la venue des gouvernantes n’est généralement pas anodine, aussi quelques flous nous interrogent : La nouvelle organisation polycéphale dans notre GBL va-t-elle rester figée ?
Quels objectifs sur la feuille de route de notre nouvelle directrice ? Peut-être en saurons-nous un peu plus au mois de mars pour un autre passage programmé.

Cela dit, il y a une priorité affichée et elle est devenue récurrente : il faut que Capgemini torde le coup à cette ennemie bien ciblée qui sévit depuis trop longtemps dans notre belle société. Elle s’appelle l’attrition. Vous savez
ce sont tous ces départs de l’entreprise, ce turnover problématique, jadis assumé, qui aujourd’hui tourne au fiasco

Pour rappel : Capgemini a toujours privilégié le jeunisme dans l’entreprise parce que les jeunes sont aguerries aux nouvelles technologies, qu’elles n’ont pas encore de contraintes familiales ou qu’elles
ne sont pas encore tributaires d’investissements immobiliers. Pourtant, cette catégorie semble aujourd’hui nous fuir et, même si 50 % des alternantes hommes ou femmes sont embauchées au final, les RH
n’arrivent pas à compenser le déficit sur les ruptures de périodes d’essais et les démissions (attrition subie).

Alors pourquoi une telle attrition (26 % en 2023) ? Les élues s’époumonent à l’expliquer, les sondages réguliers de Speakon le confirment, même l’enquête du cabinet Stimulus n’avait pu le dissimuler : la 1ère raison des
départs chez Capgemini, c’est les salaires !

La réponse d’en haut est toujours la même : La reconnaissance ça ne passe pas que par la rémunération et pour le démontrer elles comptent très fort sur leur outil GetSuccess et adieu-vat ! Nous endiguerons le problème. Avec
ça, le risque c’est plutôt de juguler la motivation.

ETERNELLES PIGEONNES

Auparavant les résultats étaient moins bons que pour le reste du groupe et la direction disait que pour ça nous ne pouvions pas prétendre aux mêmes gratifications.
Aujourd’hui, après les excellents résultats ER&D il faut se contenter de rester alignées sur le groupe et puis bon, désolée mais, l’ingénierie ça paye pas ! La messe est dite, ER&D est appelée à demeurer le Low-cost de Capgemini. Mais bon sang, pourquoi les salariées quittent-elles la boite ?

La direction explique : « Notre projet c’est aussi de donner des meilleurs salaires, y’a pas de question là-dessus » … bla-bla… « Un bel effort a été fait l’année dernière et notamment pour les salaires les plus bas » …bla-bla… Bref,
on nous endort parce que derrière ces bons vœux, même l’année passée y’a eu enfumage et pour cette année ça s’annonce pire. C’en est désolant de voir un tel entêtement pour une idéologie du capital qui ne profite
toujours qu’aux mêmes. Jugez vous-même : Pour 2023 le chiffre d’affaires a grimpé de 10 %, la profitabilité (GOP) est montée de 10 à 14 %, on recrute à tour de bras, c’est l’euphorie sur les chiffres de la productivité, les actionnaires se gavent comme des truies mais pour les salariées c’est peanuts ! Même pas l’inflation ! Chez Cap quand on regarde sa paye, soit on stagne soit on s’affaiblit ! Et on nous dit qu’heureusement y’a GetSuccess ^^

R&I

Bilan : il y a eu près de 39000 heures d’intermission sur l’année (3127h / mois) Pas de panique ! 90 % de ces heures sont couvertes par le CIR (Crédit Impôts Recherche) Merci la politique de Macron et merci la contribuable qui
finance l’intercontrat chez Capgemini.
Pour autant, ER&D considère que la salariée en R&I est non facturée et donc, en mal de contrat. Comprenez que même si on vous présente la R&I comme une voie enrichissante, que même si vous produisez un excellent travail au sein du projet R&I, l’épée de Damoclès reste suspendue au-dessus de votre tête et vous devrez sortir au plus vite de cette voie de garage pour être refacturée à un client.

 

SANS L’INCLUSION, IL Y A EXCLUSION

A la lecture de ce flash, vous avez peut-être été surprise ou dérangée par l’utilisation du féminin. C’est une inversion volontaire de notre part afin de réveiller les consciences, bousculer les mentalités et gagner
l’égalité entre les femmes et les hommes.

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Publié le :
6 février 2024

FLASH CSE INFRA – Janvier 2024

BAISSE DES EFFECTIFS ET HAUSSE DU CHIFFRE D’AFFAIRES

La direction de Capgemini Infra prévoyait initialement 1300 recrutements sur l’année 2023. En cours d’année, elle a révisé son objectif à la baisse et il y a eu finalement environ 800 salariées recrutées.

Dans le même temps, 2023 a été une année record en terme de départs de salariées, même plus qu’en 2022, et nous en connaissons la principale raison : la politique salariale.
Résultat, sur l’année 2023, les effectifs Infra ont au total baissé. En tenant compte des mutations internes, notamment des collègues de Altran qui nous ont rejoint au 1er janvier 2023, cela fait même 442 salariées de moins,
soit 6,7 % de baisse du nombre de salariées !

Après avoir recruté à tout va en 2022, avec plus de 1400 recrutements, la direction a procédé à ce qu’elle appelle une politique de « maîtrise des effectifs » : en témoigne aussi l’augmentation des licenciements, +58 % en
2023 par rapport à 2022, des ruptures de période d’essai à l’initiative de l’employeuse, +64 %, des fins de CDD, +26 %…

Lors de la présentation des orientations stratégiques, en avril dernier, la direction de Capgemini Infra tablait sur une augmentation du chiffre d’affaires de 7,1 % sur l’année 2023.

Avec le ralentissement du marché qu’elle n’avait pas vu venir, elle avait révisé en juillet 2023 son objectif à 4 %. La hausse du chiffre d’affaires pour 2023 est finalement de l’ordre de 2 %. Cela reste positif, contrairement à
l’évolution des effectifs Infra en France.

La cybersécurité est présentée par la direction comme l’un des fleurons de  Capgemini et l’un des secteurs les plus dynamiques du marché qui va entraîner dans un cercle vertueux l’activité de l’entreprise.

Comme souvent, la com’ ne cadre pas avec la réalité : le chiffre d’affaires réalisé par Capgemini Infra en cybersécurité est en baisse de… 24 % en 2023 par rapport à 2022.

CETTE NOUVELLE MANDATURE EST MAL PARTIE

Le 1er CSE a été largement consacré à la mise en place et notamment à l’élection :

• du bureau, entre autres un·e secrétaire et un·e trésorier· e
• des représentantes au CSEC (CSE Central, au niveau de l’UES Capgemini)
• des membres de 8 commissions du CSE : notamment CSSCT ou Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail et ASC ou commission des Activités Sociales et Culturelles
• d’un·e référent·e HSAS (lutte contre le Harcèlement Sexuel et les Agissements Sexistes)

La CGT n’a pas présenté de candidature pour le bureau. Elle ne l’a pas fait non plus pour les 4 commissions ou, en tant qu’organisation syndicale représentative, elle bénéficie d’un·e
représentant·e syndical·e. Par contre, pour tout le reste, la CGT a présenté, par rapport au nombre de membres à désigner, un nombre de candidatures grosso modo proportionnel au score
qu’elle a réalisé au 1er tour des élections professionnelles de fin 2023 : ainsi par exemple, pour la commission ASC qui compte 25 membres, la CGT a présenté 3 candidatures.

Sans surprise, un (et pas une !) secrétaire CFDT est élu. Le tout nouveau secrétaire du CSE s’empresse de déclarer qu’il sera le secrétaire de tou·tes les élues et qu’il travaillera avec tout le monde.

Du bullshit, comme le montre la suite dela réunion. La majorité CFDT-CFTC-FO-UNSA a raflé quasiment tous les sièges, en n’en laissant aucun à la CGT, et en réduisant la part de la CGC à
peau de chagrin. C’est même pire que dans la mandature précédente. Il y a 4 ans la CGT avait obtenu par exemple 2 sièges dans la commission Logement et aussi le mandat de référente HSAS.

L’élue CGT, qui a accompli ce mandat de référente HSAS avec un engagement et un sérieux reconnus de part et d’autre, se représente et est battue par la candidate CFDT.
Le Représentant Syndical CFDT dément catégoriquement que son organisation syndicale ait voulu exclure la CGT : ah bon, si cela aurait été le cas, la CGT aurait obtenue moins que 0 siège ?
Il fait la leçon, voyez-vous c’est la démocratie, et il n’y peut rien. C’est évidemment faux. Reprenons l’exemple de la commission ASC. La majorité CFDT-CFTC-FO-UNSA a décidé de présenter 25
candidatures pour 25 sièges. Comme elle a la majorité absolue au CSE, elle a fait élire, grâce au mode de scrutin, toutes ses candidatures. Mais elle aurait pu ne présenter que, mettons, 20
candidatures sur 25 sièges, ce qui aurait laissé la place à par exemple 2 élues CGT et 3 élues CGC. Elle ne l’a pas fait, c’est donc bien une décision délibérée de sa part d’exclure la CGT et la CGC.

Si la majorité du CSE a préparé la réunion en se répartissant les postes, elle ne s’est absolument pas préoccupée de son bon déroulement. Elle n’avait par exemple rien prévu en ce qui concerne
la désignation d’un·e secrétaire de séance, l’appel et le recensement des candidatures aux différents mandats, les modalités pratiques de vote (vote à main levée ou à bulletin secret, établissement
des bulletins de vote en cas de vote à bulletin secret, etc.). Résultat, une réunion qui devait se tenir sur une journée a duré en tout 2 jours et demi.

Comme lors de la dernière mandature, la majorité qui gère le CSE s’avère incapable de le faire fonctionner correctement.

SANS L’INCLUSION, IL Y A EXCLUSION

A la lecture de ce flash, vous avez peut-être été surprise ou dérangée par l’utilisation du féminin. C’est une inversion volontaire de notre part afin de réveiller les consciences, bousculer les mentalités et gagner
l’égalité entre les femmes et les hommes.

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FLASH CSE ER&D DECEMBRE 2023

Cher·es collègues, quand vous lirez ce Flash du CSE de décembre, celui-ci sera déjà bien loin. En effet, les élections professionnelles sont désormais passées, nous ayant amené à une redistribution des sièges dans les instances ; la période des fêtes de fin d’année est également passée, débouchant sur 2024 que l’on vous souhaite prospère et pleine de
vie.

Fin de partie

Ce CSE clôturait donc 4 années de mandature et à l’ODJ un avis devait être rendu sur la politique sociale, les conditions de travail et l’emploi en 2022.

Cette fois encore, devant une unanimité défavorable, la direction, fidèle au dialogue social qui l’anime, ne manquera pas de classer les remarques argumentées dans un truc qu’on appelle poubelle. Puis, elle a aussitôt enchaîné sur sa grande déception, malgré l’énergie mise en oeuvre, de ne pas recevoir plus d’avis favorables des élu·es à ses réformes. De n’avoir su convaincre, on croirait voir Harpagon en appeler à notre générosité .

n réponse, la plupart des OS ont semblé s’excuser de n’avoir pas signé plus d’accord… De son côté, répondant à l’expression majoritaire de ses syndiqué·es sur les accords proposés à signature par la direction, la CGT ne saurait être taxée d’idéologisme. Pour preuve, elle se désole aussi de son côté que l’objectif des propositions repose sur une augmentation des bénéfices de l’entreprise plutôt que sur l’intérêt de ses salarié·es. N’en doutons pas, si un accord est bon, les signatures suivront.

Nous pouvons citer les projets qui ont emporté notre adhésion, comme le télétravail, mais quand les conditions de travail se dégradent, comme c’est souvent le cas dans les regroupements de sites ou le déploiement de nouveaux outils plus contraignants, la CGT s’y oppose.

Pour rappel, quand un·e salarié·e se trouve dans une situation difficile, notre organisation syndicale n’hésite jamais à s’investir pour trouver une issue positive avec la direction. La CGT au travers de ses élu·es a pu utiliser ses prérogatives en lançant des droits d’alertes ainsi que des procédures de danger grave et imminent, pour des interventions contre du harcèlement ou diverses détresses mais aussi pour la santé et la sécurité des salarié·es.

Alors ça y est, les sièges ont été redistribués pour cette nouvelle mandature de 4 ans. Pour les 3 principales entités (ER&Dingénierie, CIS-infra, Appli) la CGT est représentative mais les 4 élu·es dont elle dispose dans chacun de ces CSE ne suffiront pas à eux et elles seul·es à obtenir un rapport de force…

GRISAILLE SUR LES ASC

l’optimisme n’est pas de mise dans les activités sociales et culturelles. En quelques années le bureau précédent s’est débarrassé des 3 employées du CSE délaissant leurs tâches aux membres du nouveau bureau. Inutile de dire que le temps et la volonté risquent de manquer pour organiser des projets dignes de ce nom. Comme elle le faisait, il y a quelques années à Capgemini, la CGT aurait tout mis en oeuvre pour permettre – par des subventions proportionnelles aux revenus – l’accès à des voyages pour tous·tes. Alors, que proposera le futur bureau avec le budget des ASC ? Pour le savoir … wait and see !

Ceci dit, ce qu’il faut regarder c’est l’avenir qui se dessine pour nous. Et quel est-il ? Quelle transformation nous attend ? Depuis la pandémie le télétravail a atteint ses limites. Les réseaux sociaux privés et professionnels s’entremêlent de plus en plus. Nos hiérarchies de plus en plus nombreuses peinent à se faire entendre. La révolution ChatGPT vient à la fois nous aider et nous concurrencer.

En attendant, plus nos années passent au sein de Capgemini et moins notre pouvoir d’achat s’améliore.

Enfin et pas des moindres : en 1895 Jean Jaurès déclarait que le capitalisme portait la guerre en lui. Son raisonnement s’il était juste restait inachevé puisqu’aujourd’hui l’appât du gain emmène doucement l’humanité vers sa chute. Mais réjouissons-nous, puisque celle-ci confie tous ses espoirs aux scientifiques, Capgemini devrait rester dans le game.

Warm wishes ? We won’t give up, comrades !

 

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Publié le :
8 janvier 2024

FLASH CSE INFRA DECEMBRE 2023

CGT : UN SIÉGE DE PLUS AU CSE INFRA

Les élections professionnelles de cet automne à Capgemini apporteront peu de changement au CSE Infra par rapport aux élections précédentes de 2019. La majorité autour de la CFDT sera peu ou prou reconduite. Elle va sûrement poursuivre sa politique de collaboration avec la direction au détriment des intérêts des salarié·es et continuer à dépenser le budget des Activités Sociales et Culturelles au profit des multinationales et au détriment du secteur de l’économie sociale et solidaire. Quant à la CGT, elle reste représentative et gagne même un·e élu·e titulaire. Vous aurez un appui de plus pour vous défendre, pour demander des comptes à la direction, pour lancer un droit d’alerte en cas de danger pour votre santé et votre sécurité.

« MERCI PATRON »

Pendant le 2e tour des élections professionnelles, se déroulait le dernier CSE de la mandature. En début de réunion, un élu FO a fait une longue et lyrique intervention pour féliciter les élu·es et la direction du travail accompli en commun au cours de ces 4 années : peut-être avait-il, lui, obtenu une grosse augmentation de salaire ! En fin de réunion, ce fut au tour du secrétaire CFDT du CSE de se fendre d’un remerciement appuyé à la direction, laquelle lui a rendu la pareille. Inutile de préciser que la CGT ne s’est pas associée à ces (auto)congratulations.

LA POLITIQUE ANTISOCIALE DE CAPGEMINI

Le CSE Infra est consulté en décembre 2023 sur la politique sociale de 2022. Dans la motion qu’elle a votée, la majorité du CSE ne porte même pas de jugement négatif sur la politique sociale menée par la direction. Pourtant, dans le rapport d’expertise, il y a de quoi se faire un avis.

Si 2022 a été une année faste pour le recrutement, près de 1200 arrivées de salarié·es en CDI, elle a été aussi une année historique pour les départs, plus de 1100 sorties de salarié·es, essentiellement des démissions. Le taux de démission est plus important pour les grades B et les salarié·es comptant quelques années d’expérience. Dans la cybersécurité, un « fleuron » d’Infra, le taux de démission s’envole même à 35 %.

Le rapport d’expertise conclut que ces démissions sont principalement dues à des raisons salariales : quelle surprise ! Il note aussi que le taux d’absentéisme pour maladie a nettement augmenté en 2022 par rapport à 2021. Cela touche plus particulièrement les femmes, les plus de 50 ans et les salarié·es de plus de 3 ans d’ancienneté : ne serait-ce pas là la traduction d’une dégradation de nos conditions de travail ?

Y A-T-IL UN PILOTE DANS L’AVION ?

En début d’année, la direction Capgemini Infra, dans la foulée des résultats « exceptionnels » de 2022, tablait sur une hausse de 7,1 % du chiffre d’affaires en 2023 et une hausse du taux de profitabilité jusqu’à atteindre les 2 chiffres. Si le 1er semestre, porté par 2 gros contrats signés en 2022, a connu une croissance confortable, avec une hausse de 5,8 % du chiffre d’affaires, les perspectives sur l’année s’annoncent moins reluisantes. La direction ne prévoit plus qu’une hausse du chiffre d’affaires d’environ 1,5 % et même, une petite baisse du taux de profitabilité.

La différence entre la hausse, prévue, de 7,1 % du chiffre d’affaires et la hausse réelle, de l’ordre de 1,5 %, est énorme : y-a-t-il un pilote dans l’avion ? Ah mais voilà, il y a eu un net ralentissement économique au 2e semestre, que la direction n’avait pas vu venir. Et l’atterrissage s’avère paraît-il compliqué pour Infra. Attachez vos ceintures : la direction va sûrement prétexter ces résultats moins bons que prévu pour restreindre encore plus les augmentations de salaires lors de la prochaine NAO.

HOLD-UP SUR LE BUDGET ASC 2024

Des élu·es CFDT se sont félicité·es d’avoir fait plein de dépenses sur les Activités Sociales et Culturelles (ASC), critiquant le CSE Appli, géré par la CFTC, qui a accumulé une énorme réserve. Si le rôle d’un CSE est de faire bénéficier les salarié·es du budget du CSE, il est aussi de gérer le budget, de maîtriser les dépenses. Or le bureau du CSE, CFDT, et son trésorier, ont laissé dériver les dépenses ASC en 2023. Pour combler ce déficit, ils ont décidé de ponctionner d’environ 400 ke le budget ASC de l’année prochaine. Or le budget 2024 sera géré par le nouveau CSE élu par les élections professionnelles de l’automne 2023 : cela ne s’apparente-t-il pas à un hold-up ?

Nous l’évoquions dans notre flash CGT CSE Infra d’octobre 2023, la majorité du CSE Infra a renouvelé pour un an et la bagatelle de 60k€ le contrat avec ProwebCE qui gère le site web du CSE Infra. Or ProwebCE est une filiale d’Edenred, une multinationale ultracapitaliste et ultra-rentable. Le secrétaire CFDT du CSE déclare que le prochain CSE n’ouvrira probablement pas les Activités Sociales et Culturelles pour les salarié·es avant mars ou avril 2024. Nous posons la question : pourquoi était-ce si urgent de remplir les poches d’Edenred ?

 

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Dessin humoristique d'Allan Barte : Titre : 'Ne pas abandonner les CSE de Capgemini au secteur marchand' Dessin d'un gros paquet d'argent donné à un prestataire qui se frotte les mains Cigare et sourire aux lèvres. "Occupez les comme vous voulez, ça m'est égal !"

À propos

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FLASH CSE INFRA NOVEMBRE 2023

RÉAMÉNAGEMENT DU SITE DE MONTBONNOT

DÉCLARATION DE LA CGT

Le site de Montbonnot Saint-Martin, proche de Grenoble, est emblématique de l’histoire de Capgemini. A la suite de la reprise des activités informatiques de Schneider en 2004, le bâtiment M2 de Montbonnot Saint Martin devient un site de Capgemini et Sogeti, occupant la totalité du bâtiment de 3 étages sur 2 ailes. Le bâtiment accueillait alors 400 salarié·es sur site, sans compter les salarié·es en clientèle. Avec des agencements en « marguerite » de 4 bureaux, la surface moyenne par poste de travail était d’environ 11 m2.

L’activité principale des occupants des bureaux collectifs étant fondée sur des communications par téléphone, il aurait été nécessaire, selon la norme AFNOR NF X35- 102, de prévoir au moins 15 m² par personne pour limiter les interférences entre locuteurs, ne s’agissant pas de communications entre les occupants eux-mêmes.

Fin 2017, la direction décide de se séparer d’une aile complète du bâtiment. Elle réaménage l’espace restant en rangeant en rang d’oignons les postes de travail et en diminuant la surface moyenne par poste de travail, ce qui lui permet de créer 12 postes de travail supplémentaires au 2e étage et 20 postes de travail supplémentaires au 3e étage. Au final, il ne reste plus que 204 postes de travail pour 264 salarié·es Infra sur site.

Le 21 février 2019, l’inspection du travail de Grenoble signale que « compte tenu des contraintes spécifiques de votre activité, la surface du plan de travail s’avère insuffisante », et alerte sur le bruit et l’environnement de travail. Ceci a permis d’obtenir (provisoirement) quelques aménagements. En septembre 2023, la direction décide de se séparer d’un étage, supprimant ainsi une centaine de postes de travail, et de mettre en place officiellement le flex office sur l’espace restant.

Les salarié·es se plaignent d’un projet mené à la va-vite sans prise en compte de leur travail, des délais trop courts pour vider les armoires destinées à être supprimées. De lus, du matériel CGT entreposé dans une de ces armoires, fermée à clef, a fait l’objet d’un nettoyage intempestif.

Ce projet immobilier n’a pas fait l’objet d’une consultation du CSE. L’ICRP ne pouvant pas se substituer au CSE, la CGT demande qu’une information en vue d’une consultation soit déroulée en CSE Infra. La CGT demande aussi que son matériel lui soit restitué et qu’une armoire soit mise à disposition comme cela a toujours été le cas.

SOF QUI PEUT (SUITE)

Courrier de la Cherbourg à Capgemini.
"Monsieur le Directeur Général, Nous avons réecmment été interpelmlés par des représentants syndicaux CGT de Capgemini, qui nous ont fait part de leurs craintes quant à l'avenir du site de Cherbourg-en-Cotentin, et de leurs inquiétudes quant aux perspectives professionnelles des salariés de ce site, à compter de mi-2024
En effet, le plan de charge du site cherbourgeois tient pour partie qu contrat d'infogérance du système informatique SOF (SInergie, Orano, Framatome), hérité de l'époque du rachat d'Euriwarepar Capgemini. Alors que Capgemini vient de perdre ce contrat, les salariés etleurs représentants s'interrogent légitimement sur leur avenir.
Aussi, nous faisant le relais de ces interrogations, nous vous sollicitons afin de connaître la stratégie de votre groupe en faveur du maintien de l'activité sur le site de Cherbourg-en-Cotentin, à la suite de cette perte importante d'activité.
Vous remerciant par avance oiur les éléments réponse que vous saurez nous apporter, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Directeur Général, nos sincères salutations.
Signé : La Députée, Anna PIC, le Maire Benoît ARRIVE, le sénateur Sébastien FAGNEN. "

Pour rappel, la perte de la partie « run » du contrat SOF (Sinergie-Orano-Framatome) impacte plus de 300 salarié·es Capgemini sur différents sites en France et hypothèque l’avenir du site de Cherbourg. La CGT a obtenu que ce point soit systématiquement à l’ordre du jour des réunions du CSE. A ce CSE de novembre, la direction n’a rien de nouveau concrètement à nous annoncer. A part le fait qu’un contrat avec un client de Cherbourg, sur lequel la direction envisageait de repositionner des salarié·es travaillant actuellement sur le contrat SOF, est tombé à l’eau.

Dans le flash CSE d’octobre, nous évoquions un courrier envoyée au PDG de Capgemini par le maire, la députée, et le sénateur de Cherbourg, pour demander le maintien de l’activité sur le site cherbourgeois.

La direction Infra a indiqué que le PDG de Capgemini a fait une réponse mais refuse de la communiquer aux représentants du personnel.

Voici déjà le courrier envoyé, en attendant la réponse !
Nous la reproduisons ci-contre avec leur autorisation.

Courrier de la Cherbourg à Capgemini. "Monsieur le Directeur Général, Nous avons réecmment été interpelmlés par des représentants syndicaux CGT de Capgemini, qui nous ont fait part de leurs craintes quant à l'avenir du site de Cherbourg-en-Cotentin, et de leurs inquiétudes quant aux perspectives professionnelles des salariés de ce site, à compter de mi-2024 En effet, le plan de charge du site cherbourgeois tient pour partie qu contrat d'infogérance du système informatique SOF (SInergie, Orano, Framatome), hérité de l'époque du rachat d'Euriwarepar Capgemini. Alors que Capgemini vient de perdre ce contrat, les salariés etleurs représentants s'interrogent légitimement sur leur avenir. Aussi, nous faisant le relais de ces interrogations, nous vous sollicitons afin de connaître la stratégie de votre groupe en faveur du maintien de l'activité sur le site de Cherbourg-en-Cotentin, à la suite de cette perte importante d'activité. Vous remerciant par avance oiur les éléments réponse que vous saurez nous apporter, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Directeur Général, nos sincères salutations. Signé : La Députée, Anna PIC, le Maire Benoît ARRIVE, le sénateur Sébastien FAGNEN. "

À propos

Publié le :
30 novembre 2023

Nouveau scandale au CSE Appli

Dans notre dernier flash, nous avons dénoncé la gestion du CSE Appli. Le bureau, composé exclusivement d’élu·es CFTC et UNSA, a choisi de laisser 6 millions d’euros « en réserve » dans les comptes du CSE Appli.

Nos collègues de la CFTC et d’UNSA ne savent pas comment répartir cet argent entre les salarié·es. Auraient-ils des oursins dans les poches ? Cette situation ubuesque pénalise toustes les salarié·es, surtout en ces temps de crise où les fins de mois sont très difficiles.

Comment demander à la direction d’augmenter le budget des ASC, alors que l’équipe en place n’est pas capable de le dépenser ?

40 euros par enfant contre 1200 euros par salarié·e bénéficiaire

La direction verse un peu plus de 300 euros par salarié·e au CSE et plus de la moitié de nos collègues n’ont pas accès au CSE. Où va cet argent ? Comment le CSE Appli (CFTC UNSA) en est-il arrivé à une telle aberration ?

  • D’une part, en imposant des conditions draconiennes pour partir en voyages, privant ainsi les nouveaux arrivants de voyages pendant 3 ans (voir les modalités d’inscription dans les règles du CSE). https://www.csecapgemini-appli.fr/Contenu/listercontenu?id=214
  • D’autre part, en accordant des subventions démentielles à quelques salarié·es chanceux qui font des voyages lointains tels que le Japon, la Laponie, etc.

Ainsi, un peu plus de 200 personnes ayant participé à ces deux voyages en 2022 ont reçu autant de subventions que les 8 500 enfants du personnel du CSE Appli en 2022, soit 40 euros par enfant contre 1200 euros par salarié·e bénéficiaire, pour chacun des deux voyages.

Cherchez l’erreur ?

Ces mêmes élus CFTC et UNSA, qui pour certain·es, parlent d’augmentation générale pendant les NAO, mais sont les premiers à exclure la moitié des salarié·es des subventions du CSE. N’y voyez surtout aucun lien… Ça n’a rien à voir.

Et la direction n’a qu’à bien se tenir.

 

Image mail d'invitation UGC

Que dire, enfin, des cadeaux que reçoit le bureau des fournisseurs ? Comme dit le proverbe, on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même… Ici il s’agit de places de cinéma mais qu’en est-il des voyagistes ?

 

Quid du·de la référent·e (accompagnateur ou accompagnatrice) lors des voyages ? Se voit-iel appliquer les mêmes règles que les autres salarié·es ou échappe t’iel aux points malus car référent·e ? Comment est-iel choisi ?

Le CSE Appli manque beaucoup de transparence pour rester courtois. Quelques explications s’imposent : pour les accompagnateurs ou accompagnatrices (appelés donc référent·es) ils paieront le prix normal du voyage avec la subvention, normal rien à dire, mais iels ne marqueront pas les points de pénalités pour les prochains voyages pour services rendus (contact avec les voyagistes, les hôtels, etc …). De fait, iels sont avantagé·es, voire presque prioritaires.

Le fait de ne pas comptabiliser ce voyage lors de sa prochaine réservation, le référent aura toujours assez de points pour faire le voyage suivant. Ces référent·es ne sont pas des simples salarié·es, mais souvent des élu·es CFTC et UNSA. Iels voyagent donc plus souvent au détriment des salarié·es – le mot scandale est faible … Quand un·e élu·e participe à un voyage, c’est normal qu’iel soit mobilisé·es pour l’organisation du voyage, c’est le sens de l’engagement syndical.

Avec ce système, on voit toujours les mêmes sur les voyages (nos cher·es élu·es cftcunsa …), et jamais on ne proposera à un·e salarié·e lambda d’être référent·e. Le CSE Appli se défend en disant que s’ils ne font pas cela, ils ne trouveront pas de salarié·es volontaires (mais sans le proposer en toute transparence en expliquant ce micmac à tou·te·s).

Cette gestion calamiteuse du CSE Appli a été sanctionnée par les salarié·es Appli lors du premier tour des élections professionnelles. Le bureau du CSE Appli composé d’élu·es CFTC et UNSA a perdu la majorité. Tout est donc à construire pour le plus grand bonheur des salarié·es !

La CGT souhaite y apporter sa contribution en mettant en place une répartition équitable du budget (chèques vacances, subventions voyages, chèques cadeaux, dotations de rentrée scolaire, billetterie dématérialisée subventionnée à hauteur de 50 %, subventions sportives pour les salarié·es, subventions sportives pour les enfants…) en tenant compte des revenus de chacun·e.

Chaque salarié·e « reverse » un peu plus de 300 euros au CSE. Nous pensons que chaque salarié·e a droit à sa part de bonheur !

Du 7 aux 13 décembre, pour un CSE Appli équitable, je vote CGT.

Boîte de vote

À propos

Publié le :
27 novembre 2023

Flash CSE Infra octobre 2023

EFFECTIFS INFRA : “LA STABILISATION DE LA BAISSE”

La direction a annoncé en fanfare un grand plan de recrutement pour cette rentrée. On allait voir ce qu’on allait voir. La montagne a accouché d’une souris : en septembre, si le nombre de salarié·es arrivé·es est effectivement le plus élevé depuis janvier, le nombre de salarié·es parti·es (notamment les démissions) est aussi le plus élevé depuis janvier. Résultat : zéro. Depuis le début de l’année, cela fait 53 collègues de plus (moins de 1 % de l’effectif total). En enlevant les mutations internes, le nombre total de salarié·es Infra a carrément diminué de 367 (6 %).

La direction est beaucoup plus préoccupée par le ralentissement de la croissance observé au 2e semestre : elle prévoit une augmentation du chiffre d’affaires de seulement 1,5 à 2 % sur l’année 2023. Pas étonnant avec des effectifs en berne, malgré un TACE (taux d’activité congés exclus) plutôt élevé à 81,2 %. La direction a même avoué que, sur la région IdF, elle loupait des contrats par manque de salarié·es disponibles.

SOF QUI PEUT (SUITE)

Dans le flash CGT CSE Infra du mois dernier, nous parlions de la perte de la partie « run » du contrat SOF (Sinergie-Orano- Framatome). Pour rappel, 200 salarié·es Capgemini, sans compter les sous-traitants, sont impacté·es et le site de Cherbourg voit son avenir menacé. La CGT a envoyé une lettre ouverte à Aiman Ezzat, PDG de Capgemini, pour l’alerter sur la situation. Elle a aussi rencontré le maire de Cherbourg qui s’est engagé à écrire un courrier aux PDG de Capgemini et de SOF.

Lors du CSE extraordinaire que la CGT avait demandé, nous avions obtenu que ce point soit systématiquement mis à l’ordre du jour des réunions ordinaires du CSE. A ce CSE d’octobre, la direction nous a présenté une nouvelle version de son tableau des effectifs qui sont affectés au contrat SOF (la partie « run » qui est perdue et la partie « projet » qui est encore en discussion avec le client). Le tableau de septembre donnait un total de 337 salarié·es réparti·es sur 13 sites, avec la précision que ces 337 salarié·es n’étaient pas affecté·es à 100 % sur ce contrat.

Le tableau d’octobre donne un total de 338 ETP (Équivalent Plein Temps). A un·e élu·e CGT qui a relevé la différence, la direction a répondu sans rire qu’il y a un surcroît d’activité sur le contrat :

les collègues qui travaillent pour SOF seront sûrement enchanté·es de l’apprendre.

A la CGT, nous avons une autre explication :

La direction ne sait tout simplement pas précisément le nombre de salarié·es qui travaillent sur le contrat SOF, ce qu’elle sait compter, c’est les sous, car c’est ce qui l’intéresse, quant aux salarié·es, c’est pour elle seulement une variable d’ajustement.

EN PERIODE ELECTORALE, TOUS LES MOYENS SONT BONS POUR CERTAINES ORGANISATIONS SYNDICALES

Par exemple, le représentant CFDT de Capgemini a tenu à « remercier le bureau du CSE Infra pour sa gestion financière et éthique sur la mandature qui s’achève et qui a reçu quitus de l’administration en cette année 2023 : ZERO observation de l’URSSAF qui vaut un 20 sur 20 ! ». Est-ce utile de préciser que le bureau du CSE Infra est CFDT ?

C’est une fake news : l’URSAFF ne donne pas de quitus à un CSE. La direction le confirme. Ce qui s’est réellement passé : l’URSAFF a effectué un contrôle des comptes de l’entreprise Capgemini TS, et donc aussi par conséquence des comptes des CSE, et a ensuite adressé une lettre d’observations dans laquelle il n’y a rien sur le CSE Infra. Si l’URSAFF, lors d’un contrôle de routine, n’a rien trouvé à dire sur les comptes du CSE Infra, cela  ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas de
problèmes.

LE VRAI BILAN DES COMPTES DU CSE INFRA

Nous l’avons dénoncé à plusieurs reprises, la majorité CFDT-CFTC-FO… qui gère le CSE Infra engraisse les multinationales. Ainsi sur la mandature, près de 300 ke sont allés dans les poches de ProwebCE pour frais de logiciel et au minimum 500 k€ sont allés dans les poches de Meyclub pour la billetterie, sans compter les voyages et les séjours commandés avec Meyclub sur le site du CSE pour lesquels nous n’avons pas le montant. Pour rappel, ProwebCE et Meyclub sont des filiales de la multinationale Edenred, cotée au CAC40, présente dans 45 pays, qui affiche des profits énormes, un résultat net de 386 millions d’euros en 2022 (ce qui représente 19 % de son chiffres d’affaires, en comparaison Capgemini c’est… 7 %). Alors si, comme la CGT, vous ne voulez pas gaver les multinationales et que vous préférez l’économie sociale et solidaire, souvenez-vous en lors des prochaines élections professionnelles.

LA MAJORITE DE L’ACTUEL CSE DEPENSE LE BUDGET DU PROCHAIN CSE

Le contrat liant le CSE Infra à ProwebCE expire en février 2024, soit donc après les élections professionnelles de fin d’année. La majorité du CSE Infra a quand même décidé de prolonger ce contrat sur un an pour près de 60ke. Le futur CSE aura ainsi les pieds et poings liés avec ProwebCE et ne pourra pas changer de fournisseur avant un an.

Le bureau du CSE Infra, dont le représentant CFDT vantait la bonne gestion et l’éthique, a laissé filer les dépenses des ASC (Activités Sociales et Culturelles).

Le trésorier prévoit un déficit de l’ordre de 300 ke pour l’année 2023. En prenant en compte la trésorerie et le retour de chèques déjeuner non consommés par les salarié·es en 2022, il manquera dans les caisses environ 170 ke à la fin de l’année. La majorité du CSE voudrait par un tour de passe-passe comptable amputer de cette somme le budget 2024.

Les élu·es CFDT-CFTC-FO… actuels du CSE veulent ainsi dépenser environ 230 ke du budget 2024, alors que cela devrait être la prérogative du futur CSE issu des élections professionnelles de fin d’année. Pour eux, les élections professionnelles seraient-elles une simple formalité ? Ou bien considèrent-t-ils le CSE Infra comme leur propriété ? A nous toutes et tous de leur démontrer le contraire à partir du 9 novembre…

 

 

Dessin humoristique de Kurt : Des postes menacés après la perte du contrat SOF. Un patron parle à un salarié : Vous aimez le rugby ? tant mieux, vous êtes viré.

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Publié le :
17 novembre 2023

Flash CSE ER&D octobre 2023

NO QUIT

C’est avéré, sur divers sites, certains collèges ont eu de grandes difficultés à pouvoir quitter définitivement Capgemini. La direction nous explique que sans parler de clause de non concurrence – puisque dans ce cas, cela impliquerait une mention monnayée dans le contrat de travail – il existe, dans les contrats commerciaux avec certains clients, des accords de non débauchage.

Elle ajoute que sans ce genre de frein les clients viendraient faire leur marché chez nous. Que cela existe, pourquoi pas, mais ce problème ne doit pas concerner un salairé ayant démarché de lui-même des employeurs potentiels.

Ainsi, un manager aurait rétorqué qu’il fallait attendre qu’un·e remplacçant·e soit formé·e . Résultat, plusieurs mois après, rien !

Le management a juste noyé le poisson. Pour la CGT, c’est inacceptable.

EXTENSIBLE-LEARNING

E-learnings : de l’avis général, ceux-ci réclament beaucoup trop de temps. Le Représentant Syndical CFDT demande si le salarié peut pointer ce temps sur l’affaire ! La belle idée… Le coût réel du e-learning serait supporté par le projet, cela continuerait d’amputer le temps du salarié pour l’avancement des projets, les pointages sur le code formation disparaitraient.

Bref ! La direction se frotte les mains d’une telle requête.

ABUSING

Get Celebrating est un nouvel outil Cap au niveau mondial. En France, son intérêt est – via un feedback positif – de saluer ou de remercier un collègue pour un moment sympathique qu’il lui aurait procuré. Quelle est la récompense ? Rien !

La direction justifie qu’avec l’URSSAF en France, qui combat le don d’avantages en nature ce n’est pas possible, ce qui n’est pas le cas à l’étranger. Encore un bel outil mais pas pour nous, ou alors juste pour se distraire…

PAUVRE BILAN

  • Concernant le bilan HSCT 2022, la CGT a estimé que l’avis de la CSSCT étati incomplet et que les modifications demandées par les membres CGT participant à cette commission n’ont pas été retenues.
  • Elle relève également que le problème de l’accidentologie de trajets estqu’il se compare aux années Covid. Avoir 2019 aurait été plus pertinent.
  • Par ailleurs, ce bilan est plutôt vide d’informations et la CGT aurait aimé que sur le chapitre des “modifications intervenues et ayant des conséquences sur les conditions de travail et la sécurité des salariés” au moins un minimum de préconisations soient faites.
  • Enfin, les projets portant sur les coditions de travail comme le flex-office (qui n’a pas les faveurs de notre organisation syndicale) ont entraîné un vote défavorable de notre part. Il n’empêche que les autres OS se sont données quitus et ont, de concert approuvé ce bilan.

Dessin humoristique d'Allan Barte. Quelqu'un distribue le chèque vacance. A un salarié délibaraire tout heureux, et le même à un salarié avec une famille nombreuse, t l'air moins joyeux.ACTIVITES SOCIALES ET CULTURELLES

En séance du CSEE d’octobre, le bureau des ASC a demandé validation pour une formule de redistribtion de chêques cadeau pour solder le budget (soit l’équivalent de 400 000 € des 914 000 € de l’enveloppe annuelle).

A ce sujet, nous pensons qu’il est important de repréciser les choses : Les propositions de voyages organisés ou autres escapades ont été classées sans suite. Il n’y a pas eu d’utilisation du budget alloué, il y a eu opposition à une extension de celui-ci et au final, une diminution de ce budget a été actée.

Comme si cela n’était pas suffisant, les élu·es ont modifié le calcul du Quotient Familial en y ajoutant des plafonds ayant pour conséquence de doner un peu plus aux plus gros salaires et moins aux bas salaires.

Depuis toujours, la CGT prône une participation optimum de toutes et tous les salarié·es ainsi que de leur famille aux activités sociales et cultureles, et cela en fonction de leurs moyens.

L’enveloppe pour nos activités ne doit pas être engloutie par des prestataires marchands travaillant pour les champion de la bourse. Il est primordial d’y mettre un terme, ce budget nous appartient. Et si la CGT, grâce à vos voix aux prochaines élections en obtenaient le contrôle, elle s’engage d’ores et déjà à agir dasn ce sens.

Dessin humoristique d'Allan Barte : Titre : 'Ne pas abandonner les CSE de Capgemini au secteur marchand' Dessin d'un gros paquet d'argent donné à un prestataire qui se frotte les mains Cigare et sourire aux lèvres. "Occupez les comme vous voulez, ça m'est égal !"

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