Les 10 raisons pour lesquelles la CGT a signé l’accord télétravail (et celles qui nous ont fait hésiter)

La CGT Capgemini a préparé la négociation à partir des 1172 réponses à notre enquête sur le télétravail de décembre 2020.
C’est grâce à ces réponses que nous avons pu élaborer nos revendications.

Nous tenons à vous remercier d’avoir été nombreuses et nombreux à avoir pris le temps d’y répondre.

Les points positifs de l’accord :

  1.  * En premier lieu, cet accord a au moins le mérite de cadrer le télétravail. Après plus d’un an, on ne pouvait plus rester en mode dégradé.
  2.  * Aucune obligation de faire du télétravail si on ne le souhaite pas, ni d’en augmenter le volume sans notre consentement.
  3.  * Le télétravail sera accessible à tou·te·s les salarié·es, y compris les intercontrats, les alternant·es et les stagiaires sans minimum d’ancienneté.
  4.  * Les indemnités télétravail seront proportionnelles au volume effectivement réalisé.
  5.  Les indemnités télétravail ne seront pas plafonnées.
  6.  * Le télétravail exceptionnel généralisé (mesure pandémie par exemple) sera dédommagé au même niveau et sans plafond, avec ou sans avenant.
  7.  * Les femmes enceintes auront droit au télétravail, si elles le souhaitent, et le droit de changer de mission si le télétravail n’est pas autorisé sur leur mission.
  8.  L’organisation des jours télétravaillés sera choisie par les salarié·es le mois précédent du moins en théorie puisque soumis à validation du manager.
  9.  Les salarié·es définissent eux-mêmes le volume de télétravail qu’ils veulent réaliser, et peuvent moduler ce volume sur l’année à leur convenance, tant que la moyenne sur la mission/année  reste dans la fourchette de 20 % à 70 % (et jusqu’à 100 % si préconisation de la médecine du travail, pour les salarié·es handicapé·es notamment).
  10.  * Les commissions de recours et de conciliation seront locales et non nationales : ces commissions découleront directement des ICRP.

(*) Avancées spécifiquement obtenues sur les revendications CGT

Ce qui nous a fait hésiter…

Ce que nous considérons comme des points à améliorer

  • Le montant quotidien de l’indemnité : elle n’est que de 3.25€/j alors que nous revendiquions 5€ par jour (ce qui correspond à l’indemnité actuelle de 20€ pour 1 jour par semaine). Les salarié·es ne faisant qu’un jour de télétravail par semaine auront 7 € en moins.

Ce qui a fait pencher la balance et accepter cette concession est qu’en contrepartie, les indemnités ne sont pas plafonnées, et qu’un·e salarié·e sera donc gagnant·e par rapport à l’accord précédent à partir du 11ème jour télétravaillé.

Un·e salarié·e qui serait perdant·e dans les mêmes conditions aurait également le droit d’augmenter son volume de télétravail.

Toutefois ne nous y trompons pas, les indemnités sont très largement couvertes par les économies réalisées sur les m² et les énergies à l’ère du flex-office !

  • Le matériel fourni pour le télétravail est à nos yeux trop succinct : seuls un écran et un siège sont pris en charge. Tout matériel complémentaire devra être demandé, soumis à approbation et déduit du projet de la/du salarié·e.

Toutefois, si la/le salarié·e arrête le télétravail, quelle qu’en soit la raison, il conservera le matériel.

  • La souplesse fonctionne dans les deux sens, et un·e salarié·e qui change de mission n’aura pas forcément droit au télétravail, malgré son avenant : le volume maximum télétravaillé sera fonction de la mission (pouvant aller jusqu’à 0 %).
  • La complexité des procédures et la multiplication des outils pour la commande de matériel, la déclaration des jours télétravaillés, et le cas échéant des frais de repas par exemple.

Ces points ne nous conviennent toujours pas, mais nous comptons bien revenir dessus lors du réexamen de l’accord prévu d’ici un an.

Télétravail et fléxi bureau

Enfin et surtout, le télétravail étant bien souvent couplé à du flexi bureau, en pratique la situation risque fort d’être très complexe à gérer pour les managers.
La tentation sera alors forte d’imposer les jours de télétravail aux équipes, privant les salarié·es de la liberté de choix des jours télétravaillés.
La CGT Capgemini sera très vigilante face à ce risque.
Si tel est le cas ou si vous êtes en télétravail et que vous voyez que votre charge de travail est toujours plus importante, malgré vos alertes auprès de votre hiérarchie, n’hésitez pas à nous contacter.
Vous pouvez compter sur les élu·es CGT présent·es dans les commissions de suivi et conciliation pour vous aider.
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3 réactions

  1. Bonjour,

    Actuellement et depuis pas mal de temps maintenant, je suis en télétravail car imposé par le client, quelques fois permanent quelques fois certains jours par semaine suivant l’évolution de la crise Covid.

    Que se passe-t-il si je ne signe pas cet avenant ?
    Cordialement,
    Francis PAUL.

    1. Les anciens avenants tombent automatiquement le 1er décembre. Il est toujours possible d’aller sur un site capgemini si le client impose du teletravail. Neanmoins, et la CGT insiste sur ce point, le télétravail est désormais au libre choix des salarié·es. les jours télétravaillés sont aussi au choix des salarié·es en tenant compte des contraintes projet s’il y en a.
      Ca n’est surtout pas le projet ou le client qui choisit les jours télétravaillés !

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Publié le :
1 octobre 2021