Flash CSEE Capgemini APPLI avril 2021

LOCAUX FLEXOFFICE ETC.

s’il y a du gaspillage il est du côté des patrons comme ceux de Capgemini qui font construire des nouveaux bâtiments, alors que des centaines de milliers de mètres carrés de bureaux sont inoccupés.

Lors de cette réunion, la direction a présenté son projet sur les aménagements du site MCampus. Il s’agit d’un nouveau site Capgemini/Altran, situé à Meudon en région parisienne. La direction prévoit d’y installer plus de 1500 salarié·es qui devront donc changer de lieu de travail, et se partager un nombre de postes beaucoup plus réduit. Comme dans les régions de Toulouse, de Cherbourg, de Bordeaux et bien d’autres, la direction ferme des sites, en ouvre des nouveaux et restructure les espaces de  travail en systématisant le bureau partagé.

La direction considère les salarié·es comme des numéros qu’il suffit de répartir dans les différents espaces disponibles, après avoir déduit le nombre de personnes supposées en télétravail. On ne peut pas se contenter de cumuler le nombre de postes de travail avec les places disponibles dans les espaces « collaboratifs ». D’un CSE à un autre, d’une expertise à une autre, c’est le même problème qui est constaté.

Comment se partager les postes de travail et les différents lieux dits « collaboratifs », alors que nous avons des contraintes diverses en fonction des projets, des métiers, des méthodes de travail et aussi des besoins personnels de chacun·e ?

La réponse est que cela n’est pas gérable, ou alors, avec des conditions de travail forcément dégradées, simplement parce que notre organisation de travail ne nous permet pas de nous relayer dans l’occupation des espaces comme le feraient des travailleur·ses posté·es en 3*8 sur la même machine. Alors il faut arrêter avec les calculs qui n’ont pas de sens, il faut que chaque salarié·e puisse disposer d’un vrai poste de travail, quitte à ce que ce poste ne soit pas utilisé tous les jours, ni toute la journée.

Et qu’on ne nous parle pas de gaspillage de mètres carrés, car s’il y a du gaspillage il est du côté des patrons comme ceux de Capgemini qui font construire des nouveaux bâtiments, alors que, ne serait-ce qu’en région parisienne, des centaines de milliers de mètres carrés de bureaux sont inoccupés.

TÉLÉTRAVAILLER SANS PERDRE LA SANTÉ

la direction nous abreuve de conseils et nous explique les bienfaits du yoga

A l’heure actuelle si vous voulez avoir une chaise de bureau, il faut déjà avoir des maux de dos et avoir une attestation de votre médecin traitant disant que vous êtes malade mais attention ce n’est que pour tout le monde ! Voilà comment la direction de Capgemini prétend préserver la santé des salarié·es en faisant du curatif plutôt que du préventif.

Faudrait-il attendre d’avoir des problèmes de santé ? Voilà une drôle de manière de faire de la prévention. Le télétravail a été imposé par la crise sanitaire et les ordonnances gouvernementales, mais cela ne change rien aux obligations de l’employeur qui doit fournir les moyens et les équipements nécessaires pour travailler dans des bonnes conditions. Au lieu de cela, la direction nous abreuve de conseils et nous explique les bienfaits du yoga. C’est se moquer du monde !

L’autre problème qui reste entier est celui des indemnités prévues dans les accords de télétravail et auxquelles n’ont pas accès tous les salarié·es. Il faut faire une requête tous les mois et dans les délais, sinon on n’y a plus droit, même si on a télétravaillé tout le mois ! Quant à celles et ceux qui sont en inter-contrat, la direction les considère a priori non éligibles pour percevoir ces indemnités, comme si leur contrat de travail était suspendu et comme s’ils ne devaient pas se connecter et rester joignables, participer à des réunions, suivre les offres de mission etc. ! La position de la CGT est que tou·te·s les télétravailleurs·ses doivent bénéficier des indemnités de télétravail.

PAS TOUCHE À NOS CONGÉS

La direction de Capgemini fait tout le contraire, en exigeant des salarié·es de se soumettre à l’agenda du client

Les sociétés clientes de Capgemini ont leur propre organisation des temps de travail et peuvent décider de périodes de fermeture de site. Faut-il pour autant imposer les dates de congés à celles et ceux de nos collègues qui sont en mission, même quand ces dates ne leur conviennent pas ? En étant salarié·es de Capgemini elles/ils devraient pouvoir choisir, et pourquoi pas, profiter de ces périodes de « congés » de leur mission pour passer du temps dans leur entité, connaître leurs collègues Capgemini, suivre des formations, prendre connaissance de l’actualité de leur entreprise.

Capgemini a tout à fait les moyens pour cela, et c’est même son devoir de permettre aux salarié·es d’avoir ce temps de contact avec la société dont elles/ils sont salarié·es. La direction de Capgemini fait tout le contraire, en exigeant des salarié·es de se soumettre à l’agenda du client. En fait, quelle que soit la situation de chacun·e, nous devons toutes et tous avoir le droit de choisir. Et la crise sanitaire ne fait que rendre ce droit plus légitime et plus précieux. Quand cela devient plus compliqué de s’organiser pour revoir ses proches, pour se déplacer ou pour tout simplement se reposer et garder le moral, ce n’est pas le moment d’ajouter une contrainte supplémentaire.

Télécharger le tract

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *