La direction veut fermer rapidement les 3 sites lyonnais d’Altran et regrouper tou·te·s les salarié·es sur le site Capgemini d’Ivoire, de quoi réaliser de substantielles économies sur les coûts immobiliers… Même si la direction ose justifier ce projet par une demande des salarié·es : Pour « créer plus d’espace collaboratif » (des salles de réunion). Si l’objectif est clair, la direction mène son projet avec une impréparation effarante et une improvisation permanente.
UN PROJET MENÉ DE FAÇON DÉPLORABLE
Ainsi, son analyse de l’existant s’est avérée erronée : la direction avait par exemple « oublié » de comptabiliser plusieurs équipes Capgemini travaillant sur Ivoire, plus de 80 salarié·es, environ 10 % de l’effectif : un détail sans doute ! En quelques semaines, elle a modifié plusieurs fois son plan d’aménagement : les représentant·es des salarié·es disposent-ils à ce jour de la version définitive ? Précisément quelle équipe va dans quel secteur de quel étage, avec combien de postes de travail, quels équipements collectifs, etc ? Et puis la direction n’a toujours pas confirmé combien, sur les 260 salarié·es travaillant actuellement sur les 3 sites Altran, seront transféré·es sur Ivoire, et à quelle échéance…
Bref, cela en dit long sur le sérieux et le professionnalisme dont la direction fait preuve, alors qu’elle l’exige en permanence de nous. Cela démontre également son mépris des salarié·es qui ne sont bon·nes qu’à générer des profits. Car une chose est sûre, malgré tous les efforts fait par le groupe de travail constitué par les représentants locaux des salarié·es, l’aménagement du site Ivoire mené à tâtons par la direction conduira à une énorme dégradation des conditions de travail.
PASSAGE EN FORCE DE LA DIRECTION
Ainsi les élu·es sont dans l’incapacité de fournir un avis motivé, car :
- Le projet est immature (encore en cours de modification)
- Les groupes de travail (ICRP) n’ont pas encore rendu leurs conclusions
La direction passe en force, et considère que, le processus de consultation étant arrivé à son terme (délais), notre refus de rendre un avis vaut avis négatif.
Il ne reste donc plus que la mobilisation des salarié·es pour faire infléchir un projet.
La CGT sera toujours aux côtés des salarié·es qui n’acceptent pas cette situation.
Car cet aménagement en flexi bureau va rendre pénible le travail à Ivoire…mais n’est-ce pas là un moyen de favoriser l’isolement des salarié·es chez elles/eux ?
… LE TRAVAIL À IVOIRE SERA UN ENFER !
Ainsi, le nombre de postes de travail est clairement insuffisant : 760 pour plus d’un millier de salarié·es, avec des taux de flex-office qui peuvent descendre dans beaucoup d’équipes jusqu’à 60 % (10 salarié·es pour 6 postes de travail !). Le site, qui était déjà quasiment plein avant l’épisode du covid, sera saturé dès le départ. Les salarié·es seront hyper entassé·es : la surface moyenne par poste de travail sera inférieure à… 4 m², triste record battu. Comme si la direction s’était fixée un défi , abaisser le plus possible la surface moyenne par poste de travail sur les sites nouvellement aménagés.
Ce seront les managers qui devront gérer la situation, sans moyen ni temps supplémentaire accordé…La direction promet qu’elle leur fournira un outil qui résoudra tout ! Les retours des aménagements récents ne laissent pas planer le doute :
Malheureusement, même quand les élu·es donnent un avis avec préconisations, la direction n’en tient pas compte. Par exemple à Toulouse, plusieurs mois après la fin de la consultation, « le compte n’y est pas »
- Problèmes de sécurité non réglés (Chargés d’évacuation, PMR)
- Bureaux blancs (plus petits et sans écran) malgré les recommandations de la médecine du travail et de la charte immobilière Capgemini
- Espaces collaboratifs qui ne permettent pas le travail sur PC (sièges inadaptés)
- Fortes Nuisances sonores, alors que seulement 25 % des salarié·es sont présent·es sur site (Covid)
Tout cela pour davantage de salles de réunion…qui peut y croire ?
Mais surtout où est l’humain ?