#égalité F/H

Journée de lutte contre les violences faites aux femmes

On s’organise pour mettre fin aux violences sexistes et sexuelles au travail

Quels sont mes droits ?

L’employeur est responsable de la santé et de la sécurité de ses employé·es… y compris en matière de violences sexistes et sexuelles ! Concrètement, les salarié·es doivent pouvoir travailler dans de bonnes conditions et en sécurité et l’employeur doit prendre des mesures précises qui comprennent :

  • des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail ;
  • des actions d’information et de formation ;
  • la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.

L’employeur a une obligation particulière en matière de violences sexistes et sexuelles.

Dans le privé comme dans le public, les textes sont très clairs : il doit prendre toutes dispositions nécessaires en vue de prévenir les faits de harcèlement sexuel, d’y mettre un terme et de les sanctionner. Dans le privé, il a 2 mois pour agir une fois au courant des faits. Si l’une des deux obligations – prévention et intervention – n’est pas respectée, vous pouvez saisir la justice civile pour demander réparation (auprès des prud’hommes pour le privé et du tribunal administratif pour le public).

Pas besoin d’aller porter plainte pour que l’employeur agisse.

Il est obligé de lancer une enquête et de sanctionner, même quand il n’y a pas de plainte et y compris si la plainte a été classée sans suite. De même, si une plainte est déposée, l’employeur ne peut pas se cacher derrière la décision de justice ou attendre que la justice ait tranché : il est tenu d’agir.

Affiche 25 novembre 2025

Pour prévenir les violences et y mettre fin, on la joue collectif !

Il y a plusieurs enjeux : d’abord ne pas laisser la victime seule – ce qui fait la force d’une affaire de violence sexiste ou sexuelle c’est la parole des femmes et réciproquement, le courage de sa parole qui dit les violences subies, permet de solidariser le collectif de travail. L’autre enjeu, c’est que c’est une question politique de lutter contre les violences dans la société et au travail. Nous ne sommes pas dans des histoires isolées, mais dans un phénomène social d’ampleur, donc l’enjeu c’est de faire débat avec les collègues sur cette question pour faire grandir l’intolérance aux violences.

Les collectifs savent se mobiliser lorsqu’il s’agit de salaires ou de conditions de travail, alors on fait pareil. On peut commencer par afficher sur les panneaux les affiches CGT, on peut distribuer les violentomètres… Et surtout on parle et on croit.

Je suis victime ou témoin de violence, comment je fais ?

Dites-vous bien que ce n’est pas lié à vous, c’est malheureusement le lot de beaucoup de femmes. Les violences sexistes et sexuelles concernent toutes les femmes au travail comme dans la vie, qu’elles soient cadres ou ouvrières, jeunes ou pas, pauvres ou riches…

Surtout, ne restez pas seul·e. Contactez votre syndicat CGT. Ensemble, vous établirez la meilleure stratégie pour faire cesser les violences, mettre l’employeur devant ses responsabilités, obtenir protection et réparation et que l’auteur·rice soit sanctionné·e. Toutes les actions menées seront faîtes avec votre accord.

Il est important de saisir l’employeur pour vous protéger et faire cesser les violences.

Aujourd’hui encore :

  • 9 % des viols ou tentatives de viols ont lieu au travail ;
  • 30 % des salariées ont déjà été harcelées ou agressées sexuellement sur leur lieu de travail ;
  • 70 % de ces victimes déclarent n’en avoir jamais parlé à leur employeur ;
  • 40 % estiment qu’après avoir parlé, la situation s’est réglée en leur défaveur, par une mobilité forcée ou un licenciement.
  • 272 400 victimes de violences par leur partenaire ou ex-partenaire.
  • 3 femmes / jour victimes de féminicides ou de tentative de féminicide.

Avec la CGT, on revendique :

  • L’obligation annuelle d’une campagne de sensibilisation sur les violences sexistes et sexuelles auprès de l’ensemble des salarié·es sur leur temps et lieu de travail.
  • Le respect de l’obligation de l’employeur pour avoir un plan de prévention sur les violences sexistes et sexuelles et un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) genré.
  • L’obligation de mise en place de dispositifs de prévention spécifiques pour les travailleuses et travailleurs les plus vulnérables et notamment les jeunes, les précaires, les apprenties, les personnes LGBTQIA+, les travailleuses de nuit ou en milieu non mixte…
  • Des droits pour protéger les victimes de violences conjugales : abrogation des jours de carence en cas d’arrêt maladie, interdiction de licenciement, droit à absences rémunérées pour faire ses démarches, droit à la mobilité géographique et fonctionnelle.
  • Des droits pour que les victimes de violences sexistes et sexuelles travaillant dans des entreprises sans représentant·e du personnel puissent être défendues et accompagnées par un syndicat face à leur employeur.
  • L’obligation de négociation d’un chapitre sur les violences sexistes et sexuelles au travail dans les accords égalités.

Cartes des mobilisations du 22 novembre :

Carte réalisée par Grève féministe :

Carte réalisée par Nous Toutes :

www.egalite-professionnelle.cgt.fr

Affiche pour le 25 novrembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes.

À propos

Publié le :
19 novembre 2025

Négociation égalité pro

L’ÉGALITÉ SALARIALE CHEZ CAP ?

Pieds d'enfant dans des chaussures d'homme : "Moi, quand je serais grande, j'aurais un salaire d'homme !"Rappel de la loi : “Tout employeur est tenu d’assurer, pour un même travail ou un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes : ce principe interdit toute discrimination de salaire fondée sur le sexe.”

L’égalité commence par l’égalité salariale : “Même travail, même salaire”.

Depuis plus de 50 ans cette phrase a été écrite et déclamée sur tous les tons, et jamais cette égalité n’a été atteinte.

Cette phrase pourtant simple semble très compliquée à réaliser dans notre entreprise. Chez Capgemini, les comptes sont loin d’être bons. La direction trouve toujours le moyen de fuir la réalité par des calculs savants et des concepts extravagants. Nous demandons que la méthode du nuage de points par métier et coefficient de notre convention collective soit appliquée.

Simple et efficace pour se positionner, pour trouver où chaque salariée se situe et remettre son salaire au niveau (par rapport aux collègues) de ses homologues masculins qui gagnent parfois encore jusqu’à 300 euros de plus par mois.

L’affichage d’une réelle volonté d’égalité de la part de la direction serait déjà de proposer une enveloppe au-dessus des 0,04 % de la masse salariale distribuée au compte-goutte chaque année.

Depuis 2006, l’obligation de négocier un accord égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, astreint nos directions successives de palier avec des mesurettes incapables de régler cette injustice. Le problème de cette obligation est que la contrainte non respectée n’est pas associée à une sanction à la hauteur du préjudice. Nos dirigeants sont donc dans le discours : “on veut bien, la preuve on négocie, mais on ne peut point, la preuve les écarts continuent ” !

IL FAUT RECONNAITRE QUE CETTE NÉGOCIATION EST ATYPIQUE, OUVERTE DEPUIS SEPTEMBRE 2024, SOIT DEPUIS 7 MOIS , AVEC 10 RÉUNIONS, 3 AVENANTS DE PROROGATION DE L’ACCORD EXISTANT ET CELA SANS JAMAIS PARLER DU SUJET PRINCIPAL : L’ÉGALITÉ SALARIALE !

ALORS, 18 ANS APRÈS LA PREMIÈRE OBLIGATION DE NÉGOCIER, OÙ EN SOMMES-NOUS ?

Nous en sommes à la dixième réunion de négociations sur l’égalité professionnelle, et le sujet principal n’a toujours pas été abordé. La question de l’égalité salariale ne sera traitée qu’en avril… La direction nous assure que ce point sera rapidement réglé, allant même jusqu’à nous provoquer en affirmant que 1 % de rattrapage sera le maximum à faire. Pourquoi négocier si tout est déjà décidé ?

En attendant, nous avons discuté de divers sujets, dont le bien-être des femmes. Comme mentionné au début des négociations, nous refusons de parler de bien-être et préférons aborder la santé des femmes et l’organisation du travail.

La bataille sémantique reflète la bataille des idées. Pourquoi ne pas parler de bien-être au travail ?

Parler de bien-être c’est aborder le problème au niveau individuel, c’est subjectif. Dans une négociation d’entreprise, nous devons être collectifs et parler au nom de toutes et tous les salarié·es. Personne n’est à l’abri de problèmes de santé. La direction évoque des pathologies graves comme l’endométriose ou le cancer du sein, mais ne veut pas parler de santé. Elle refuse de parler des différentes périodes hormonales et ce que cela implique dans l’organisation du travail. Elle reste superficielle sur le sujet, n’utilisant pas les mots justes ni les définitions appropriées.

Depuis le début des négociations, la direction est dans le déni. Elle souhaite un accord qui s’adapte à l’entreprise ! Par ce biais elle inverse les situations car nous sommes bien d’accord que c’est à l’entreprise de s’adapter à l’humain et aux diverses situations.

La direction va jusqu’à proposer que les femmes souffrant d’endométriose se déclarent en situation de handicap, en même temps cela l’aiderait à atteindre le taux des 6 % imposé aux entreprises…

Pour revenir à l’accord proposé, la direction concède des petites avancées 2 jours par ci , 3 jours par là mais reste sur ses refus quand il s’agit des jours “enfant malade” par enfant (et non par salarié·e) ou des 80 % vacances scolaires. Plusieurs points de blocage s’ajoutent aux points déjà cités comme les 5 jours supplémentaires offerts aux réservistes, en plus des 30 jours déjà existants dans la convention signée avec le ministère. Une fois de plus la générosité du CBS (Country Board Social) varie selon ses intérêts…

Enfin comme pour tous les accords, Capgemini propose une commission de suivi qui ne pourra être composée que des membres signataires. Nous dénonçons ce chantage à la signature. Pourquoi une organisation qui a négocié et qui ne signerait pas, ne pourrait-elle pas participer à la commission de suivi ?

Nous attendons avec impatience la négociation sur le rattrapage et le calcul des écarts. La CGT reste vigilante et à l’écoute des problématiques d’égalité professionnelle. Le plafond de verre, les carrières bloquées ou interrompues sont une réalité que les femmes vivent et qu’il faut absolument intégrer dans l’évolution des salaires.

En 2025, nous ne pourrons pas accepter un accord qui ne garantit pas une réelle égalité salariale.

Pieds d'enfant dans des chaussures d'homme : "Moi, quand je serais grande, j'aurais un salaire d'homme !"

À propos

Publié le :
7 avril 2025

Quizz égalité Femmes-Hommes

Le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes, c’est dépassé ? 

Testez vos connaissances pour savoir si vous sous-estimez vraiment l’ampleur de la lutte pour l’égalité !
Spoiler : ça pourrait bien vous surprendre !

À propos

Publié le :
25 février 2025

Négociation égalité pro

À propos

Publié le :
15 octobre 2024

La faute aux hormones…

Au retour de congé de maternité, il apparaît que trop de femmes chez Capgemini subissent des pressions, pouvant aller jusqu’à oublier l’entretien de retour de congé de maternité ou transformer cet entretien obligatoire en “entretien disciplinaire” ou en une discussion informelle imposant quelques directives non tracées.
Les salariées concernées pâtiraient de différentes pressions, du style une mission à plus de 2 heures du domicile, la promotion promise reportée ou une mise en place d’un PRPA (Plan de Retour de la Performance Attendue)…
Ce qui nous est remonté ressemble fort à une “chasse aux sorcières”.

Bref, la situation pour certaines femmes est compliquée voire dramatique, pour la seule et unique raison : la maternité !
Serions nous en cours de régression sur nos droits et nos acquis ?

Pour rappel, la grossesse, l’accouchement et le retour de maternité sont sanctuarisés par la loi mais cela ne semble pas gêner certaines personnes de l’encadrement chez Capgemini.
Et la loi est très claire à ce sujet, article L1225-4 du code du travail : “Aucun employeur ne peut rompre le contrat de travail d’une salariée lorsqu’elle est en état de grossesse… ainsi que pendant les 10 semaines suivant l’expiration de ses congés pris pour la maternité.”
La loi a prévu qu’à l’issue du congé maternité, la salariée est réintégrée dans son précédent emploi ou un emploi similaire.
Cette évidence est confirmée par la Cour de cassation qui prévoit que “c’est à l’employeur de fournir du travail au salarié qui se tient à sa disposition.”
La protection existe donc , nous devons exiger l’application de nos droits et renforcer nos acquis.

Les hormones ne peuvent en aucun cas être un prétexte de changement, de poste, de comportement de la hiérarchie ou de mise à l’écart… Une salariée ne devient pas “incompétente” en quelques mois d’absence !
Capgemini doit trouver des missions aux femmes en retour de congés de maternité en adéquation avec leur poste précédent.
La discordance, entre Capgemini qui met sous pression ou menace de licencier les jeunes mamans , avec le gouvernement Macron qui lui réclame “le réarmement démographique de la France”, est révélatrice de notre époque ! Ça suffit !
La procréation n’est ni un argument politique, ni une maladie, ni une variable d’ajustement…

“Foutez donc la paix à nos utérus !”

Si durant l’entretien à votre retour de maternité vous constatez que le sujet n’est PAS le retour de maternité ou n’est pas bienveillant, interrompez l’entretien pour demander à vous faire assister. C’est votre droit !
Si des missions complètement inadaptées vous sont imposées ou que vous êtes convoquées à un entretien préalable à licenciement ou à sanction, ne vous laissez pas faire !

Contactez nous, contactez la CGT Capgemini.
Et quelle que soit la situation, ne restez pas isolée !

À propos

Publié le :
29 août 2024