#Formation

J’ai suivi la formation Capgemini sur la santé mentale pour que vous n’ayez pas à la faire

À propos

Publié le :
8 juillet 2025

formation obligatoire : démêler le vrai du faux

Les salarié·es de Cap ont reçu cette semaine un mail de la part de Capgemini nous indiquant ceci :

“Les modules de formation obligatoires sont un impératif pour la sécurité de tous. Ils couvrent des sujets cruciaux en lien avec les procédures et politiques de l’entreprise pour de meilleures pratiques professionnelles. Ils doivent être réalisés à l’entrée dans l’entreprise et renouvelés chaque année, sur le temps de travail.

Face à l’évolution de nos usages et l’augmentation des menaces en ligne, la cybersécurité est une exigence et nous avons tous un rôle à jouer. Se former est essentiel pour prévenir les risques et maintenir un environnement de travail sûr et efficace.

Dès ce jour, la non-réalisation des modules de cybersécurité obligatoires entrainera la désactivation de votre compte Capgemini.”

Mail reçu menaçant de suspension du compte si on ne fait pas les formations obligatoires.A la CGT, nous avons été profondément choqué·es de ce discours transmis par la direction du groupe.

Nous tenons donc à rappeler ce qui est obligatoire ou non, dans les formations. En effet, le droit du travail est très précis (Articles L6321-1 à L6321-12) : une formation est obligatoire à partir du moment où elle conditionne l’activité ou la fonction des salarié·es, et dans ce cadre, elle doit être effectuée sur le temps de travail (et garantit donc une rémunération pendant le suivi de la formation).

Chez Capgemini, la direction nous assigne tout un tas d’e-learning, certains étant obligatoires (comme ceux sur la cybersécurité par exemple), d’autres pas du tout : Capgemini appelle cela des formations “essentielles”.

Comme nous vous en informions lors de la négociation formation, elles n’étaient pas obligatoires jusqu’au dernier accord qui a mis en place une situation moinsdisante par rapport au code du travail : nous pourrions désormais être sanctionné·es si nous ne suivons pas les formations “mandatory” ou “essentielles”.

L’accord a malheureusement  été majoritairement signé par les organisations syndicales depuis cet article(mais pas par la CGT).

Meme : Top 4 des mesures de la direction de cap qui ont profité aux salarié·es en 2025… Suivi d'un tableau vide !On remerciera les signataires plus tard, mais on voit bien une fois de plus que la direction s’engouffre immédiatement dans la brèche : la répression disciplinaire est mise en place dès que possible pour utiliser contre les salarié·es des éléments à charge, et engager des procédures pouvant aller jusqu’au licenciement.

Toutefois, la direction se fourvoie si elle pense que nous allons rester les bras croisés à accepter les coups de bâton. Qui plus est, la sanction présentée dans ce mail cynique est illégale. En effet, l’employeur ayant l’obligation de fournir du travail,  Capgemini, en désactivant les comptes, serait coupable d’exécution déloyale du contrat de travail. Les sanctions pécuniaires sont prohibées par le code du travail et aucune sanction ne peut être prise sans un entretien disciplinaire préalable.
La CGT va saisir la direction des affaires sociales et les différentes instances représentatives du personnel pour signaler à la direction qu’elle s’inscrit dans l’illégalité et qu’elle créé un dangereux précédent. Il est inadmissible que le contexte social continue à se dégrader dans notre entreprise, nous qui vivons déjà dans un management par la peur et la menace permanente des sanctions disciplinaires.
Nous conseillons toutefois aux salarié·es de réaliser sur leur temps de travail tous les e-learnings qui leur sont affectés, pour éviter tout risque pour leur emploi.
Si vous êtes convoqué·es à un entretien préalable à sanction, nous vous conseillons vivement de nous contacter pour vous assister dans cette épreuve et construire ensemble une réponse au management.
Mail reçu menaçant de suspension du compte si on ne fait pas les formations obligatoires.

À propos

Publié le :
5 juin 2025

Accord formation

À propos

Publié le :
3 décembre 2024

Accord formation

Un nouvel accord sur la formation professionnelle est en cours de négociation. Comme à l’accoutumée, la direction fait lecture de son projet d’accord et les Organisations Syndicales n’ont pas vraiment de marge de manœuvre pour l’améliorer avec les revendications des salarié·es. (suite…)

Dessin humoristique de Baboose : "Tout votre apprentissage se résumera en 3 modules simples parfaitement adaptés au monde de l'entreprise… Et au tableau : 1/ Assis, 2/ debout, 3/ couché.

À propos

Publié le :
23 octobre 2024

A quoi sert le Crédit Impôt Recherche ?

Au moment où Sanofi abandonne la recherche sur son vaccin à ARN messager (que pourtant l’Etat français devait acheter), il paraît intéressant de faire un point sur la recherche en France et l’argent public associé.

L’échec de la financiarisation

Cet abandon est d’abord un aveu d’échec pour Sanofi et sa financiarisation.
Depuis des années Sanofi a sacrifié des milliers d’emplois  dans la recherche sur l’autel du profit à court terme.
Aujourd’hui cette multinationale est incapable de produire un vaccin.
Pourtant la production de vaccin est très lucrative et les contrats passés avec les états juteux.
C’est donc la preuve qu’une politique “court termiste” coûte finalement très cher.

L’aveu d’impuissance du gouvernement

Quant au gouvernement et à son ministre de l’économie qui osent encore parler de patriotisme économique au sujet d’une multinationale comme Sanofi, c’est un aveu d’impuissance.
Pire, il est évident que la politique de ce gouvernement (comme celle de ses prédécesseurs) est au service des grands groupes qui influent désormais directement sur l’action des états.
Combien d’argent public a reçu cette multinationale pour délocaliser, supprimer des emplois et rémunérer ses actionnaires ?
Est-ce là le rôle de la puissance publique ?

A quoi sert le Crédit Impôt Recherche ?

Le CIR garantit les marges du groupe

Ces milliards injectés au bénéfice d’intérêts privés font aujourd’hui cruellement défaut à la recherche publique qui survit dans la précarité et le manque de moyens chronique.
Capgemini participe à ce système.
Depuis des années, le groupe bénéficie de dizaines de millions d’euros d’argent public à travers le CIR.
  • 2017 : 21,52M€
  • 2018 : 22, 67M€  
  • 2019 : 23,53M€  
  • 2020 : pas encore communiqué 
Pour quel résultat ?
Ne nous voilons pas la face : cet argent sert à amortir les “pertes” liées à l’inter-mission.
Les salarié·es en inter-mission sont affecté·es sur des projets “CIR” le temps de retourner sur des contrats facturables.
Or le groupe a besoin d’un certain volant de salarié·es en inter-mission disponibles pour être affecté·es sur des futurs contrats.
Finalement, cet argent public ne sert donc qu’à garantir les marges du groupe.
Capgemini, qui a déménagé son siège social aux Pays-Bas il y a quelques années, utilise cet argent public à des fins uniquement financières. Cela n’est ni plus ni moins qu’une subvention publique allouée à des intérêts privés.
C’est inacceptable !

Le CIR nuit à l’investissement sur le potentiel humain du groupe

Ce temps devrait plutôt être utilisé à former les collègues et à se préparer à obtenir de nouveaux marchés. 
En un mot, à investir sur le potentiel humain du groupe.
Au lieu de cela, les salarié·es sont pressé·es sur des projets sans valeur ajoutée qui ne leur apportent rien.
Le CIR est donc un frein à la progression des salarié·es qui restent cloisonné·es dans des garderies financées par l’État.

Il est temps de dire stop !

La CGT Capgemini dénonce depuis des années ce détournement d’argent public.
Nous maintenons qu’un groupe qui fait des milliards de bénéfices n’a pas besoin d’argent public.
Cet argent serait plus utile dans la recherche publique.
Nous confirmons que l’inter-mission doit être un moment de formation et de valorisation des compétences.
Refusons cette hypocrisie !
Les salarié·es sont doublement perdant·es, d’une part en tant que salarié·es du groupe et d’autre part en tant que contribuables.
On voit aujourd’hui tous les dégâts que cause ce système….

Les revendications de la CGT Capgemini en matière de formation : 

La CGT Capgemini réaffirme toute l’importance qu’elle accorde à la formation professionnelle.. 
Elle est nécessaire pour se cultiver, pour se réaliser, acquérir des compétences et permettre une évolution professionnelle dans l’entreprise.
En résumé : pour élever ses qualifications, les faire reconnaitre et rémunérer à leur juste valeur.
 
C’est pour cela que CGT Capgemini revendique des droits élargis débouchant sur l’évolution régulière des qualifications et de leur reconnaissance basé sur :
  • Un droit à la formation continue accessible à tou·te·s sur le temps de travail et rémunéré comme tel.
  • Un droit à une progressivité de carrière liant qualification initiale, ancienneté, acquisition de nouvelles qualifications et évolution de salaire.

Aussi nous revendiquons : 

  • que 10 % des heures travaillées collectivement soient consacrées à la formation ;
  • Le maintien de l’entretien professionnel pour toutes et tous, tous les ans ou à chaque reprise d’activité. Il doit permettre de définir le projet de formation du ou de la salariée et en assurer un suivi pluriannuel ;
  • Une harmonisation des pratiques et des outils dans toutes les entreprises de l’UES :
    •               Transmission au RRH des demandes de formation avec une obligation d’un retour motivé dans les 30 jours. Le défaut de réponse dans le délai vaut acceptation.
    •               Il ne peut y avoir qu’un seul refus ou report qui doit être motivé et notifié par écrit à la-au salarié·e.
    •               A défaut d’un entretien professionnel annuel, ajout de rubriques spécifiques dans les formulaires CED/EDP concernant l’expression de la-du salarié·e sur ses besoins de formation et permettant le suivi pluriannuel des demandes, refus et formations suivies. Éléments à transmettre aux différents CSEE au travers des commissions formation lors des campagnes de restitutions.
  • Restreindre le E-learning, privilégier les formations en présentiel  qui favorisent les échanges.
  • Maintien de la CFP, véritable acquis  social de l’UES Capgemini :
    • Avec une réévaluation du budget à 2 % de la masse salariale
    • Formations sur le temps de travail et rémunérées comme telles, quel que soit le type de formation
    • Un catalogue de formations ouvert permettant tous types de formations personnelles sans liens avec les besoins de l’entreprise.
    • Retour des formations hors catalogue.
    • Aucun lien avec le CPF
    • Pas de contrepartie financière demandée aux salarié.e.s pour les formations CFP.
    • Report du budget non utilisé sur les années suivantes.
    • Pas de cloisonnement des budgets quel que soit le type de formation ou domaine de formation
  •   CPF
    • Ne peut être utilisé qu’à la demande formulée par le ou la salarié-e. 
    • Abondement systématique lorsque le coût de la formation est supérieur au montant inscrit sur le compte du ou de la salarié·e. 
    • Formations sur le temps de travail et rémunérées comme telles, quel que soit le type de formation
    • Prise en charge de l’ensemble des frais et frais annexes liés à la formation lorsque le ou la salarié.e mobilise son compte pendant et hors temps de travail.
 
persons hand with yellow and black paint

À propos

Publié le :
28 octobre 2021