#éthique

Flash CSE APPLI – Avril 2023

MA PART DU GATEAU…

Le CSE Appli est le plus important comité social et économique (CSE) au sein du groupe Capgemini. Il est responsable de la gestion d’environ 20 000 employés, avec un budget d’environ 6 000 000 d’euros dédié aux activités sociales et culturelles. Ces six millions d’euros sont versés par la direction du groupe Capgemini, proportionnellement au salaire de chaque employé·e.

Chaque salarié·e contribue au budget du CSE en “versant” 0,725 % de sa masse salariale via la direction. Cela équivaut en moyenne à un peu plus de 300 euros par salarié·e.

Le CSE Appli (CFTC et UNSA) a décidé de répartir ce budget, principalement, en trois catégories de dépenses :

  • Activités nationales (55 %) : cela représente 165euros par salarié·e.
  • Activités régionales (25 %) : cela représente 75 euros par salarié·e.
  • Activités locales (15 %) : cela représente 45 euros par salarié·e.
  • Frais de gestion et administration du site (5 %) : cela représente 15 euros par salarié·e.

 

Les deux premières catégories (activités nationales et régionales) excluent les nouveaux arrivants pendant les 6 premiers mois et également tous les salariés qui ont été « transférés » tels que les 3 000 salariés Altran transférés en 2022. De plus, ces mêmes salarié·es ne sont pas prioritaires pour les voyages pendant une période de 3 ans, au cas où le voyage aurait du succès. En résumé, les salarié·es transféré·es et les nouveaux arrivants renoncent sans le savoir à 85 % du budget alloué aux activités sociales et culturelles. Et si vous appliquez un turn-over de 20 % ça représente une économie ou une opportunité de plus d’1ME soit près de 20 % du budget à se répartir entre quelques-uns aux détriments de beaucoup.

Étonnant non ?

Cela peut sembler incroyable, mais en relisant attentivement les modalités d’inscription dans les règles du CSE, on se rend compte que tout est bien stipulé sur le site. Le CSE Appli octroiera des places à ces nouveaux arrivants et les salarié·es transféré·es uniquement s’il reste des invendus… Et pour ceux qui ont plus de trois ans d’ancienneté, ils ne sont pas mieux lotis. Quelques places subventionnées sont disponibles pour permettre à certaines personnes de partir, au détriment des autres. Il y a d’un côté ceux qui prennent l’avion et de l’autre ceux qui regardent l’avion décoller (ceux- ci étant les plus nombreux).

Vous connaissez tous le slogan “Je travaille, tu travailles et ils profitent”. Les syndicats sont les premiers à s’insurger et à réclamer une meilleure répartition des richesses. En revanche, dès qu’on leur attribue un budget, la CFTC et l’UNSA reproduisent le schéma de la direction qu’ils contestent pendant les réunions.

CSE Appli : le CSE de tous au profit de quelques-uns…

Merci à la CFTC et à l’UNSA.

Votre retour d’expérience concernant le CSE Appli est essentiel. Nous sommes déterminé·es, à la CGT, à instaurer un CSE qui garantira une équité pour l’ensemble des salarié·es et qui ne favorisera pas seulement quelques-un·es. Votre contribution est donc primordiale pour provoquer des changements significatifs. Partagez avec nous vos expériences, vos suggestions et vos préoccupations afin que nous puissions mieux répartir le gâteau.

Et vous quelle part du gâteau avez-vous touché ?

Budget CSE

À propos

Publié le :
24 mai 2023

Article paru dans le journal Le Monde : Capgemini répond par l’omerta

Le we du 2 et 3 juillet dernier, le journal Le Monde a publié une série d’articles sur le rôle trouble de Capgemini dans la sphère du pouvoir, son intrusion dans les services de l’état et en particulier son rôle majeur dans la destruction des services publics. Un des articles prend l’exemple de l’hôpital de Tours.

La CGT Capgemini a toujours dénoncé cette collaboration du groupe à des politiques néfastes à l’intérêt général et cette collusion avec la macronie. 
D’autant que Capgemini, toujours prompt à récupérer de l’argent public, ne déclare pas correctement ses revenus et pratique l’évasion fiscale.
Le groupe a ainsi fait l’objet d’un redressement fiscal, mais atténué (un cadeau fiscal sûrement lié à ses bons et loyaux services).
Si Capgemini veut aider l’état, que le groupe commence déjà par payer correctement ses impôts et qu’il arrête de spolier l’argent public alors que le groupe affiche des bénéfices records.  
Ce qui nous interpelle c’est la réponse de Capgemini. Ou plus exactement l’absence de réponse, et l’omerta que le groupe instaure.

La direction refuse de s’expliquer

Les articles sont sur le site du monde : 
A la fin de chaque article, il est écrit que : “Contactée, l’entreprise n’a pas souhaité répondre.”.
Le groupe a donc eu l’occasion de s’expliquer et d’apporter des éléments contradictoires.
Il est certain que ces articles montrent un visage du groupe qui n’est pas vraiment celui que la communication du groupe voudrait afficher.
Plutôt que d’assumer et faire face, la direction fait l’autruche.
Elle impose l’omerta pour éviter des répliques dans d’autres journaux.
Ainsi, La direction envoie un mail à tous·tes les salarié·es du groupe le lundi qui suit à 8 h en écrivant que : “Les articles du Monde font une présentation particulièrement biaisée de nos activités et comportent de nombreuses erreurs factuelles.”
Bien entendu il n’y a pas plus de détails sur ces supposées nombreuses erreurs.
Il est vrai que le journal le monde est connu pour son manque de sérieux et son absence de rigueur journalistique.
D’autant que le Canard Enchaîné reprend quelques jours plus tard les mêmes informations.
Et ce n’est là que l’extrait d’un mail sans précédent et proprement hallucinant. Cette communication est digne de la propagande soviétique. 

Un mail de Marcomm le lundi à 8h00

Ce mail pour éclairer ? Pour rétablir la vérité pour corriger les “nombreuses erreurs factuelles” ?
Non. Un mail pour imposer le silence à tout le monde et produire une communication en phase avec l’éthique que le groupe voudrait afficher.
le Groupe étudie l’ensemble des actions à sa disposition.“.
Comprendre : “on fait l’autruche et on attend que ça  se tasse. En attendant on va formater une meilleure réponse pour l’image du groupe qu’il faudra relayer”.
Nous avions pu, dans ce cadre, échanger librement et répondre en toute transparence aux questions de la Commission. “.
Lire : ” On pensait pourtant les avoir bien baladés”.
Et nous avions notamment partagé les modalités de collaboration et d’éthique que nous mettons en œuvre dans les relations avec nos clients“.
Comprendre : “nous avons donné une bonne image pour continuer notre business tranquillement”.
Tous les marchés publics auxquels nous participons sont attribués à la suite d’appels d’offres, conformément à la réglementation. Nous respectons scrupuleusement ces règles, les règles garantissant l’absence de conflits d’intérêts et, le cas échéant, les protocoles de sécurité que nos clients nous imposent.”.
Lire : “c’est pas notre faute si la macronie nous choisit et de toute façon on ne dira rien sur nos relations”.
Le contenu de nos missions et les montants que nous facturons à chacun de nos clients sont couverts par des clauses strictes de confidentialité.“. Comprendre : “on ne dira rien non plus sur le pognon de dingue qu’on empoche”.
Si vous êtes interrogés par des clients ou des tiers, merci de contacter votre manager qui assurera le relais auprès des personnes mandatées pour communiquer.“.
Lire : “surtout ne dites pas la vérité des dessous de Capgemini, laissez-faire les managers qu’on va formater”.
Si vous êtes sollicités par un journaliste, merci de contacter le service de presse“.
Comprendre : “hou la la ! gros danger pour notre image, il ne faudrait pas que d’autres journaux confirment ce que révèle Le Monde”. 

L’omerta imposée par la direction de Capgemini

On comprend donc à la lecture de ce mail que l’affaire est prise très au sérieux.
Elle compromet l’image policée que veut donner le groupe. 
La réponse de la direction est donc claire : l’omerta plutôt que la transparence.
La pensée unique plutôt que le pluralisme.
La novlangue plutôt que le débat d’idées. 
Avec tous les outils de flicage et de délation en interne que le groupe Capgemini a mis en place, nous sommes dans une sorte de mix entre “le meilleur des mondes” et “1984“.

Les conclusions de la commission d’enquête Sénatoriale sont accablantes

Mais revenons à la relation entre le groupe et le pouvoir macronien. 
N’en déplaise au country board France qui a signé cette communication, les articles du Monde et les conclusions du rapport de la Commission d’enquête Sénatoriale sont accablants pour le groupe et sa façon de procéder.
Ils en disent long sur la connivence avec le pouvoir.
Les préconisations ne laissent pas la place au doute :
À tel point même que devant l’inaction du gouvernement – et pour cause – cette même commission a écrit à la première ministre pour lui enjoindre de légiférer : 

Une mission d’information parlementaire pour faire la lumière

Autant dire qu’avec un parlement où la macronie ne règne plus en maître, il y a de fortes chances que la vérité sur les dessous de ces prestations éclate au grand jour.
La démocratie en sortira sans doute renforcée.
Il y aura désormais probablement davantage d’éthique dans l’intervention des cabinets de conseil comme Capgemini (la vraie, pas la virtuelle qui sévit au sein du groupe). 
Il faudra plus que de la novlangue et l’omerta pour que la firme continue ses petites affaires avec le pouvoir macronien…

À propos

Publié le :
29 juillet 2022

Capgemini le profiteur du modèle social français

Le discours dominant n’hésite pas à fustiger les profiteurs du système pour justifier les reculs sociaux imposés aux salarié·es. C’est en particulier le cas concernant l’assurance chômage.  Il ne dit rien en revanche des multinationales telles que Capgemini qui parasitent et profitent du système. Et à une autre échelle que celle des individus.

Pour résumer : 

Prestations dans des conditions douteuses auprès de l’État Français

Les articles du Monde et la commission d’enquête sénatoriale mettent en évidence des prestations financées par de l’argent public.
Dans des conditions douteuses
et pour des résultats inégaux. 
Ainsi, selon le rapport de la commission d’enquête sénatoriale, Capgemini aurait bénéficié entre 2018 et 2021 de quelques 7,6 millions d’euros de contrats divers et variés.

Malgré des résultats historiques, Capgemini empoche des aides publiques

De plus, Capgemini, malgré ses résultats historiques depuis des années, récupère de l’argent public pour garantir ses marges.
Les derniers chiffres que nous a fournis la direction : 25 Millions d’euros au titre du CIR.
Sans oublier les réductions de cotisations, le chômage partiel malgré ses 600 Millions d’euros de bénéfices. etc..

Capgemini met en place de l’évasion fiscale et délocalise

Le groupe s’est fait reprendre par le fisc car sa déclaration comportait des éléments d’évasion fiscale. De sorte que Capgemini a fait l’objet d’un redressement initial de 17,3 millions d’euros. Il a finalement été réduit à 3,9 millions d’euros soit un joli cadeau de 13,4 millions d’euros.
Pas sûr que le fisc fasse preuve de la même mansuétude lorsqu’il s’agit de particuliers…
Par ailleurs, on se demande encore comment une filiale comme ER&D peut ne pas avoir d’impôt sur les sociétés à acquitter alors qu’elle est le principal vecteur de l’intégration d’Altran ! En outre la direction annonce délocaliser encore et toujours plus

Capgemini profite du système social et des infrastructures

Enfin n’oublions pas que Capgemini profite largement du système social et des dispositifs mis en place par l’état pour avoir de la main d’œuvre pas chère : 
  •     Système de financement des POE
  •     Recours massif à la formation par alternance
  •     Arrêts maladies payés par la sécu quand le système a poussé les collègues au burn-out  
Capgemini profite également des infrastructures nationales et notamment les infrastructures numériques qui permettent un recours massif au télétravail. 

Une cupidité institutionnalisée et sans limite

Tout cela pour l’avidité et la cupidité de ses dirigeants et actionnaires qui mettent tout en œuvre pour accumuler des millions…
Quitte a s’asseoir sur les principes.
Et le groupe ose encore parler d’éthique !
    
Avec un dossier aussi chargé, cela fait longtemps que n’importe quel·le salarié·e aurait perdu ses droits !
Cette même direction qui refuse de rendre aux salarié·es la part qui leur revient de la richesse qu‘elles et ils produisent.
La direction a exactement le même comportement vis-à-vis de l’État. Elle prend mais ne donne rien en retour.
Quelle cupidité !
Il est plus que temps que le cas de Capgemini soit étudié de près et que le groupe adopte un comportement plus vertueux.

À propos

Publié le :

Le redressement fiscal de la honte !

Capgemini, ce champion de la récupération d’argent public, ne déclare pas correctement ses revenus. La direction a tenté de faire de l’évasion fiscale.  C’est en effet ce que révèle un article du journal Libération paru le 1er avril dernier.

Non content d’être prise la main dans le sac, la direction a négocié avec l’État une remise des trois-quarts du redressement fiscal.

Ce n’est pas suffisant pour Cap qui ne veut rien payer.
Quand on sait tout l’argent public dont bénéficie le groupe…
Où est l’éthique ?

Un redressement pour tentative d’évasion fiscale

Le groupe a en effet tenté de pratiquer de l’évasion fiscale vers le Luxembourg mais a finalement été repris par le fisc.
Capgemini a fait l’objet d’un redressement initial de 17,3 millions d’euros.
Néanmoins, le groupe, de par son influence auprès des services de l’État, est monté au créneau et la facture a miraculeusement fondu de 13,4 millions pour s’établir à 3,9 millions d’euros.

Le groupe conteste ce redressement

L’article indique que, “Sollicité, le groupe Capgemini ne souhaite pas s’exprimer, se contentant d’assurer qu’il paie ses impôts en France et que les discussions continuent avec la direction générale des finances publiques (DGFIP).
Le groupe va donc faire jouer toute son influence pour faire sauter ce qu’il reste du redressement.
Plutôt que de communiquer la direction pratique une fois de plus la politique de l’autruche .
Cela en dit long sur l’avidité du groupe : il enfreint les règles, se fait prendre, bénéficie d’une sérieuse ristourne mais cela ne suffit pas. Il ne veut rien payer du tout !
Imaginez un·e automobiliste pris·e en excès de vitesse, qui finalement a son amende réduite mais qui décide d’aller discuter avec les ministres pour faire tout annuler. Qui pourrait accepter cela ?
C’est pourtant ce que fait le groupe Capgemini.
Ce même groupe qui nous rabâche son “éthique” à longueur de communications et de e-learning.

Des comportements honteux qui décrédibilisent la direction

La CGT Capgemini dénonce ces agissements qui font honte à ceux qui les pratiquent.
Ce même groupe qui profite largement du système pourrait avoir au moins la dignité de déclarer correctement ses revenus sans chercher à pratiquer de l’évasion fiscale et payer ce qu’il doit sans sourciller. 
Pour parler d’éthique, sans doute faut-il commencer par avoir soi-même un minimum de morale. 
La direction de Capgemini ferait bien de passer et mettre en pratique, elle aussi, les e-learnings obligatoires qu’elle nous impose !
Cette même direction,  qui refuse de rendre aux salarié·es la part qui leur revient de la richesse qu‘elles et ils produisent, a exactement le même comportement vis-à-vis de l’État.
Oui, il est temps que toute la lumière soit faite sur ces agissements… Et qu’il y soit mis un terme définitif !

À propos

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