La première assemblée générale des salariés toulousains de Sogeti High Tech le 10 mars dernier avait été placée sous le signe de l’information et du rejet des pressions. La CGT a livré beaucoup d’infos, les salariés ont écouté attentivement et ont pu mettre pas mal de choses en perspective…
La seconde AG du 19 mars devait donc davantage leur donner la parole.
Comment ? Tout d’abord en écoutant leur réactions aux « réponses » de la direction qu’elle a donné en CE suite au courrier envoyé par l’assemblé générale du 10 mars, au nouveau DG de Sogeti High Tech : scepticisme, doute, incrédulité… Voilà ce qui est le plus ressorti.
En effet grâce au travail de synthèse des élus CGT du CE, ces derniers ont pu retranscrire les propos de la direction : si elle admet bien que des pressions sont inacceptables elle ne remet pas en cause les « directives » pour « régler les problèmes d’employabilité ». Elle concède des maladresses « isolées de communication » alors qu’il s’agit d’un système institutionnalisé. Pire même, elle ose mettre en garde la Coordination qui « met trop à l’index Sogeti High Tech dans les médias au profit de nos concurrents »…
Les salariés sont priés de souffrir en silence !
Mais ils ne sont pas dupes et l’analyse du communiqué de la direction – façon sketch de Coluche sur les journalistes – a été un grand moment de dénonciation de la désinformation patronale…
Des réponses ont été apportées aux interrogations, parfois basiques mais légitimes des salarié(e)s. La CGT a clairement exprimé ses positions fermes sur la mobilité ou encore le syndicalisme rassemblé. Et ce n’est pas l’autre syndicat, présent également, qui aura « éclipsé » l’action de le CGT Capgemini…
Enfin nous avons écouté les propositions d’actions qui conviennent aux salarié(e)s sur la base proposée par la CGT Capgemini. Ainsi, il a été décidé que chacun(e) enverra à l’inspection du travail un récit factuel des pressions qu’il ou elle subit ou que son ou sa collègue subit. Ensuite, faire une pétition pour cadrer les missions en mobilité (qui pourra être généralisée à toute l’entreprise). Un communiqué de presse sera préparé et signé par tou(te)s les salarié(e)s si les pressions continuent et s’il n’y a pas plus d’engagement de la direction. Les élu(e)s des autres organisations syndicales seront interpellé(e)s afin de leur poser la question de leur absence aux côtés de la CGT Capgemini et donc des salarié(e)s en souffrance.
Comme l’a dit le camarade de l’UL venu nous soutenir, il se crée quelque chose avec les salarié(e)s. Les salarié(e)s ont convenu de se retrouver pour une nouvelle AG afin de faire un point et finaliser les textes autour de la mi-avril.
Les Représentants Syndicaux aux CE se sont réunis, et les autres organisations syndicales acceptent enfin de rejoindre la CGT Capgemini. Oh bien entendu pas sur tout et sans trop qu’elles soient vues avec nous… mais nous nous approchons de l’intersyndicale réclamée par les salarié(e)s. C’est un message important qui va leur être envoyé…même si cela se limite pour le moment à une charte sur les missions en mobilité et même si les autres organisations syndicales ne veulent faire aucun lien avec notre coordination CGT Airbus et sous-traitants.
Nous surmonterons leur absence, comme nous le faisons depuis plus d’un an déjà.
Personne ne peut ignorer notre action… c’est une raison de plus pour la faire aboutir ! On restera vigilants à ne pas perdre de vue les objectifs des salarié(e)s :
- fin des pressions,
- encadrement de la mobilité
- sortir de cette crise artificielle d’une façon plus digne pour des salarié(e)s qui ont plus que contribué à la réussite des différents programmes Airbus ! ! !