Migrations estivales

Ces derniers temps lorsqu’on croise des salariés de certains plateaux, on ne leur demande plus « Comment ça va ? » mais, « Tu pars quand toi ? ». Et bien entendu ce n’est pas de vacances dont on parle, mais de démissions.

Les démissions sont un processus normal dans toute société, mais lorsqu’elles sont trop nombreuses cela révèle une situation anormale et devrait poser question. Sur certains plateaux le taux de turn-over commence à poser de réels soucis dans la mesure ou il y a de moins en moins de monde pour accompagner, former les nouveaux arrivants et tout particulièrement les salariés en POE.

D’après une étude du cabinet Randstad les trois premières raisons poussant à quitter une entreprise sont la rémunération (en première position), les perspectives d’évolution et le manque de reconnaissance. Assez bizarrement on ne retrouve pas l’absence de baby foot …

Dans ces moments il est toujours plus facile de pointer la responsabilité individuelle ou la fatalité (aussi appelée « loi du marché ») plutôt que de remettre en question l’organisation ou la politique. Ainsi plutôt que de questionner la politique salariale de Capgemini, c’est la responsabilité des managers opérationnels qui est parfois pointée pour expliquer (du moins en partie) le taux de turn-over. Ils n’auraient pas su retenir les salariés démissionnaires, comme s’ils pouvaient agir sur les principales causes de départ …

A défaut des « events funs », et autres « afterworks » sont régulièrement organisés, mais pense t-on sérieusement retenir les salariés de cette manière ?

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Publié le :
8 octobre 2019