Prosodie : Un PSE déguisé ? La Direction dans le viseur de l’Inspection du Travail …

Nous le savons déjà depuis plusieurs années, nous ne parlons plus dans le groupe Capgemini de PSE (plan de sauvegarde de l’emploi)… et pourtant ….

Combien d’entités se sont vues « vidées de leur pulpe » comme on dit par le biais de « départs volontaires » monnayés par la direction ?. Eh oui un PSE ça coûte cher aux patrons, donc moins on en fait et mieux on se porte ! Mais, mais attention l’inspectrice du travail qui est venue faire quelques visites à la demande des Délégués du Personnel, du CHSCT et CE suite à quelques « malfaçons » en a tiré dans un courrier adressé à la direction, des conclusions qui nous paraissent comme inquiétantes et c’est le moins que nous puissions en dire !

Oui, oui vous avez bien entendu notre direction veut faire disparaitre toute une équipe de helpdesk de 17 personnes voire 24 sur le court terme ! Et tout ça sans PSE, c’est-à-dire sans se conformer à la loi…

L’inspectrice du travail ne mâche donc pas ses mots et explique qu’il va falloir se mettre en conformité via le texte ci-dessous :

« Comme je vous l’ai signifié, il apparait que la législation relative aux licenciements économiques collectifs (et donc celle des PSE a vocation à être appliquée pour cette réorganisation. »

Elle met aussi en évidence le fait que la délocalisation vers la Pologne de ce savoir faire ne remet en aucun cas en question les compétences ni le mérite des salariés ! Le comble c’est que la direction a réussi, toute seule, à se faire un « croche pattes » en évoquant « la négociation de ruptures conventionnelles » afin que l’équipe disparaisse sans aucun bruit… Prise à son propre piège, ce qui
n’arrange pas ses petites affaires ! !

Pour continuer le bal des « bonnes nouvelles », l’inspectrice du travail met en exergue le système d’évaluation mis en place sur notre société et déjà dénoncé par l’inspection du travail dans un courrier du 5 février 2015 dans lequel il était noté le caractère particulièrement pathogène de ce système. Plusieurs symptômes de mal-être, sentiments d’incompréhension et d’iniquité face au classement en « low » lors de la restitution. Les élus ont bien déclaré que cela générait une inquiétude et une souffrance qui ont des conséquences importantes sur leur santé !

Eh oui, avant c’était mieux , avant notre arrivée dans le groupe Capgemini nous avions toujours un petit mot gentil à la fin de l’année pour nous remercier de nos bons et loyaux services ! Bon ben va falloir nous y faire ce temps là est bel et bien révolu ! C’en est fini de la petite bulle de « bien être » il faut uniformiser, rentrer dans le moule hop hop hop, nous ne voulons voir qu’une tête, même si c’est néfaste pour notre santé tant pis !

Nous à la CGT, nous ne sommes pas d’accord avec ce système d’évaluation et le disons haut et fort chaque année, ce système d’objectifs parfois totalement inatteignables ne fait que desservir les salariés, qui de surcroît, ne seront que très rarement récompensés malgré leurs efforts.

Et ça continue de plus belle , plusieurs alertes ont été lancées par les DP pour des cas de suspicion de harcèlement, racisme, moqueries. Le CHSCT a dénoncé des cas de faits de harcèlement moral, des droits d’alerte DP pour une tentative de suicide en lien avec les conditions de travail (convocation à un entretien préalable) qui a entraîné une grève spontanée des collègues. Et la liste est malheureusement très longue.
Que se passe t’il ?

 Le « petit village gaulois » qui était plutôt épargné jusque là deviendrait indésirable ?

Ah oui n’oublions pas que bientôt nous allons faire l’objet d’une fusion juridique au sein de Capgemini
TS et que notre cœur de métier n’y aura pas sa place…
 Du coup on nous fait peur pour essayer de nous faire partir sans bruit… sans bruit. Eh bien nous allons voir ça !

Pour finir sachez que l’inspectrice du travail met en évidence le fait que supprimer une astreinte rémunérée à un salarié modifie son contrat de travail, sachant que cet élément de salaire représente 30 % environ de celui-ci.

Il est donc hors la loi de supprimer une astreinte sans le consentement du salarié.

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Publié le :
23 juillet 2018