FLASH CSEC – JANVIER 2022

LE DÉPEÇAGE D’ALTRAN (SUITE)

Dans notre flash CGT CSEC de septembre 2021, nous avions parlé du projet de la direction de transférer près de 3000 salarié·es d’Altran Technologies vers Capgemini TS (Appli). Nous avons maintenant un peu plus de détails. Il s’agit en fait de 2 secteurs d’Altran, l’un basé en
Île de France, FPS et 770 salarié·es, vers la MU FS, l’autre s’étendant sur 18 sites au niveau national, IT et 2050 salarié·es, vers la BU Sogeti . Ils
devraient être transférés avec leurs fonctions supports au 1er avril 2022 via une cession d’actifs entre les 2 sociétés.

Pourquoi faire cette découpe partielle d’Altran maintenant, sans attendre l’intégration dans une même UES d’Altran et de Capgemini
qui est prévue pour 2023 ? La direction explique qu’il s’agit de favoriser la synergie commerciale et le rapprochement opérationnel. Mais
elle l’a mis en place après le rachat d’Altran, avec ce qu’ils appellent « le common management ». D’ailleurs la direction précise bien que ces
secteurs d’Altran seront intégrés tels quels dans Capgemini en gardant leur structure organisationnelle et que seulement dans un 2ème temps, dont l’échéance n’est pas fixée, il y aura une « optimisation organisationnelle ».

Une cession partielle d’actifs entre 2 sociétés suppose l’existence d’une « entité économique autonome » au sein de la société source. Or s’il
existait apparemment une structure FPS dans Altran Technologies, il n’en était pas de même pour IT. La direction de Capgemini a fait son
marché dans Altran cet été et a découpé la parti e IT qu’elle voulait transférer.

Officiellement le critère retenu pour décider de quels projets, voire quel·le·s salarié·es, seraient ou non transféré·es, est l’activité dominante, IT ou non. En réalité ce n’est pas le cas, et le CSEC d’Altran en donne pas mal d’exemples : des équipes ayant une activité toute autre sont concernées alors que des équipes ne faisant que de l’IT ne le sont pas.

La direction ne veut pas communiquer la liste des salarié·es Altran qu’elle a positionné·es pour ce transfert vers Capgemini. Elle refuse aussi la constitution, avec des représentant·es de salarié·es, d’une commission de recours qui aurait pour mission d’examiner les demandes de salarié·es qui
contesteraient leur maintien dans Altran ou leur transfert vers Capgemini, ou leur futur positionnement dans le référentiel métier Sogeti .

Le dépeçage d’Altran continue : la direction de Capgemini veut transférer un bout d’Altran Lab dans Capgemini Consulting. Après avoir transféré les secteurs les plus rentables d’Altran, que compte-t-elle faire du reste et sous quelle forme veut-elle l’intégrer à Capgemini Dems ? Nous n’avons toujours pas de réponse de la part de la direction et nous partageons l’inquiétude exprimée par le CSEC d’Altran à ce sujet.

Une charte informatique lourde de dangers pour les salarié·es

La direction a présenté une nouvelle version de sa « charte d’utilisation des Systèmes d’Information et Protection des Données ». Cela ne va pas dans le bon sens. La direction s’attaque aux droits et aux libertés des salarié·es et de leurs représentant·es.

Par exemple, la direction veut interdire aux salarié·es de stocker sur des supports externes des informations ou des documents concernant Capgemini ou ses clients, ou de les envoyer vers des boites mails privées. Elle veut aussi interdire aux salarié·es de publier toute information             relative aux activités de Capgemini et de ses clients, ou toute information à propos de personnes liées directement ou indirectement à l’activité professionnelle.

Le CSEC a adopté une motion unanime considérant qu’en l’état, cette charte ne pouvait constituer une annexe au règlement intérieur de Capgemini et ne pouvait être opposable aux salarié·es. A suivre…

 

 

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