UN POUR TOUS …
Et surtout tous pour un.
Le budget des ASC pour les six premiers mois de 2024 a été voté en juin 2023. À la fin de 2023, des élections ont eu lieu et une nouvelle majorité a été élue. L’une des demandes des salarié·es était un CSE plus équitable avec des règles de gestion plus simples.
Certain·es élu·es insistent pour que les changements soient effectués en 2025. Il nous a donc été proposé de voter pour des vacances cet été : 446 places en Sicile pour 18 500 salarié·es, soit un coût total de 900 000 euros.
Après subvention cela reviendrait à un coût de 500 000 euros, auquel il faut ajouter les coûts d’acheminement (soit un budget total estimé pour le CSE de près de 1 000 000 euros). Si on suppose que les salarié·es voyagent en couple ou en famille, cela ne concernerait plus que 150 salarié·es.
En d’autres termes, près de 10 % du budget serait dépensé pour 0,8 % des salarié·es. Et si nous voulions faire partir 18 500 salarié·es dans les mêmes conditions, ils nous faudrait 12 années de budget.
Heureusement pour des questions d’équité, le CSE a refusé, mais les débats ont été très houleux. Il est grand temps que le CSE aide tou·te·s les salarié·es. Les chèques vacances pourraient être une solution ?
En quelques points les avantages des chèques vacances :
- valables 2 ans en plus de son année d’émission,
- utilisables pour régler les péages, mais également les courses alimentaires par exemple,
- au niveau fiscal, les chèques-vacances sont exonérés d’impôt sur les revenus dans la limite d’un Smic mensuel en chèques bancaires
- a plupart des restaurants les acceptent Hôtels, campings, maisons d’hôtes ou logements insolites, ils sont acceptés dans beaucoup d’hébergements partout en France
SOLDES CP
En septembre 2023, la Cour de cassation a modifié les règles concernant les congés payés pour les salarié·es en arrêt maladie afin de les aligner sur les normes européennes. En résumé, les salarié·es en arrêt maladie peuvent désormais acquérir leurs congés payés, quelle que soit la cause de leur absence. Comme les droits à congés sont rétroactifs, les salarié·es peuvent récupérer des droits antérieurs. N’hésitez pas à vous rapprocher de la CGT pour faire valoir vos droits même si la direction Capgemini fait le mort.
S’agit-il d’un impact de cette décision ? Des salarié·es nous ont alerté que désormais, les congés d’ancienneté sont proratisés à la durée du travail et non plus à l’ancienneté.
Pour mémoire, les congés payés d’ancienneté suivent la même règle que les congés payés hormis la période d’acquisition et d’utilisation. D’ailleurs déjà en 2016, la justice a interdit à Capgemini de les proratiser. Comme on dit qui ne tente rien…
CAMBACERIX
C’est comme un déjà-vu.
Cette fois-ci, c’est à Montpellier que cela se déroulerait. Le groupe Capgemini possède deux sites : l’un pour Altran (Liner) et l’autre pour Capgemini (Concorde). Ces deux bâtiments couvrent une superficie de plus de 4 000 mètres carrés et peuvent accueillir 400 postes de travail.
Selon les dires de la direction, ces deux sites sont sous-occupés. La direction aurait donc opté pour un nouvel emplacement : l’immeuble Cambacérès, situé au pied de la Gare TGV Montpellier Sud. Plus moderne, plus esthétique et plus facile d’accès (une fois que les travaux du tramway seront terminés), mais avec moitié moins de postes de travail, de surface et de places de parking.
Comment faire tenir tout ce monde dans un immeuble moitié plus petit ? OfficePass. Il s’agit du système de réservation de Capgemini. Aucune réservation, aucun poste de travail, et c’est la même chose si aucune place n’est disponible. Au passage, la direction réalisera une économie de 500 000 euros par an, mais cela reste secondaire.
Pour économiser encore davantage, à quand les horaires en trois équipes (3*8) ?
CENT SOUS
Nous en avons parlé lors du dernier flash.
Certain·es salarié·es ont déclaré trop de jours de télétravail. Cela concerne plus d’un tiers des salarié·es du groupe.
Des retenues sur salaires seront donc effectuées courant mai. La direction nous apprécie, mais pas sans compter.
Ce qui est comique dans cette situation, c’est que la direction a mobilisé des ressources pour comptabiliser les jours de télétravail par salarié·e, alors qu’il lui aurait suffi de mettre un message lors de la déclaration : « Vous ne pouvez déclarer plus de X jours en télétravail par mois ».
Bien entendu, les régularisations se font toujours au bénéfice de la Direction, puisque celle-ci ne s’engage pas à verser les indemnités aux salarié·es qui auraient déclaré moins de jours de télétravail que prévu.