Capgemini fait des économies sur nos conditions de travail
Le CRES organise des réunions d’information au sujet des fermetures de bâtiments à Toulouse.
Il implique la fermeture des sites suivants : AEROPARK, MESPLE et CLAUDE-MARIE PERROUD (représentant au total 1200 postes de travail) et le déménagement des salarié·es concerné·es vers les sites d’EISENHOWER, SYNAPSE (Blagnac) et TAKE OFF (Blagnac).
Ces réunions ont évidemment pour but de rassurer les salarié·es, expliquer que ce projet ne changera rien à notre quotidien et qu’il va permettre :
- de “promouvoir la collaboration et améliorer les synergies entre les équipes”
- “l’alignement sur les critères environnementaux (diminution supposée de la consommation énergétique)”
- “l’optimisation de la fréquentation moyenne des sites”
En résumé : réduction des coûts, dans la novlangue managériale.
Il s’agit donc de traduire par :
- Recasage des salarié·es façon “TETRIS”rendu inévitable : il va falloir caser 1200 postes au total.
- Un Greenwashing à peine déguisé puisque la direction abandonnerait le bâtiment AEROPARK, soi-disant vétuste, pour conserver le bâtiment SYNAPSE qui n’est pas moins vétuste, et qui est une vraie “passoire thermique”.
- Un entassement des salarié·es sur la base du taux d’occupation moyen et non pas des pics d’occupation, ce qui ne manquera pas de produire des saturations aux hasards du calendrier et de manière plus générale une densité/promiscuité peu compatible avec un environnement de travail paisible, ce qui sera générateur de plus de stress.
Les nombreuses contraintes projets sont en effet mal connues (vision partielle et peu qualitative).
La galère pour stationner à Blagnac
La question de l’impact sur les temps de déplacement conclut à un miraculeux : “zéro impact”(comprenez : temps moyen de transport identique pour l’ensemble des salarié·es) sur des critères pour le moins opaques.
Comment penser par exemple que de se déplacer de Saint-Martin vers des bâtiments situés entre les sites Airbus et l’aéroport, cela ne va rien changer ?
La question du stationnement est traitée elle aussi dans un flou artistique basé sur des hypothèses plus optimistes que réalistes. Aucune assurance n’est donnée sur la possibilité de stationner son véhicule.
En particulier à Blagnac le stationnement sur la zone aéroportuaire est déjà très problématique.
Au Take Off jusqu’à 650 personnes pour moins de 200 places de parking. Le tramway ne fonctionne plus. Comment fait-on pour se garer sur la zone ? La direction répond : “on prend la question et on verra plus tard, il faut aller vite !”
Sur Eisenhower la qualité de l’air et la ventilation sont très limites. Quelles conditions de travail et de respiration quand le bâtiment sera plein ? Rien sur la restauration non plus à la pause méridienne.
La fin du choix des jours de télétravail
Enfin et surtout, la direction commencé à le dire : “il faudra venir sur site le vendredi”.
Nos craintes se confirment : ce projet va entraîner la perte du choix des jours de télétravail que l’employeur va imposer pour répartir l’affluence et éviter la saturation des bâtiments.
La présentation du déménagement à été réalisée le 8 juillet. Seules les personnes bougeant on été invitées et pas les autres bien qu’elles soient forcément impactées.
Lors de cette présentation, les questions gênantes ont été bloquées dans le chat.
Nous trouvons que ce projet est trop brutal, par le nombre de postes de travail abandonnés et par les nouvelles contraintes qui conduiront à la dégradation des conditions de travail de nombreux·ses salarié·es.
L’annulation (ou le simple report) de la fermeture d’un site comme celui d’AEROPARK permettrait de limiter fortement les risques induits, par ces fermetures conjointes, sur les conditions de travail des salarié·es et permettrait de mieux considérer l’impact de ces fermetures programmées.