Cette journée d’action pour les droits des femmes est l’occasion de faire un focus sur la situation à Sogeti High Tech. La commission « Egalité Professionnelle » du Comité d’entreprise a étudié la situation de l’entreprise en matière d’égalité professionnelle.
Il conviendrait plutôt de parler d’ « inégalités professionnelles » tant le constat est sévère….
- Le taux de féminisation au sein de Sogeti High Tech (SHT) est inférieur à celui de l’UES Capgemini et en deçà des objectifs fixés par l’accord égalité professionnelle.
Le taux de féminisation de SHT est en moyenne entre 19 et 20 % sur ces dernières années alors qu’il en moyenne de 25 % sur tout l’UES Capgemini. Et encore, la surreprésentation des femmes dans les fonctions support attenue la réalité car dans le cœur de métier de SHT la moyenne tombe à 17 %.
Avec la centralisation des fonctions support au sein des CSP hors de SHT, ce chiffre va encore baisser. Et ca n’est pas la politique d’embauche qui va corriger ce retard : en 2015 16,6 % des embauches à SHT sont des femmes alors que le taux de féminisation dans les écoles d’ingénieur est de 28 %.
- Les femmes sont moins bien positionnées dans l’échelle sociale des métiers
Lorsque les femmes sont embauchées à SHT, elles sont dans l’ensemble moins bien payées et moins bien positionnées que les hommes dans la grille de la convention collective ainsi que dans les grades.
Raison invoquée « ’il est moins dans la nature des femmes de négocier que les hommes ». Chacun-e appréciera…
Ainsi, pour un rôle donné, les femmes, sur les filières Conseil, Testing et management de projet, sont positionnées en moyenne sur des coefficients inférieurs de la convention collective que les hommes.
- Les femmes ont des progressions de carrière plus lentes que celles des hommes
L’analyse des parcours des salariés au sein de SHT montre des anciennetés moyennes plus fortes pour les femmes au sein d’un même coefficient que pour les hommes, ce qui traduit des évolutions moins rapides.
- Les femmes sont moins bien payées que les hommes – la méthode de rattrapage des inégalités est obscure est insuffisante
Ca n’est, hélas, une surprise pour personne mais les chiffres le confirment : A métier, positionnement et ancienneté identiques, les femmes sont moins bien payées que les hommes. C’est particulièrement vrai pour les ETAMs et cela apparait même de manière flagrante dans les grades C à E.
La méthode employée et les indicateurs donnés par la direction de SHT sont particulièrement obscurs et insuffisants pour comprendre la politique de l’entreprise pour réduire ces inégalités (puisqu’elle n’a pas l’ambition de les supprimer).
Pour l’enveloppe dédiée à l’égalité professionnelle, comme pour celle des CED, le clientélisme reste la règle.
En résumé : il y a moins de femmes à SHT que dans le reste du groupe. Elles sont moins bien embauchées, moins bien positionnés dans les grilles, moins bien payées et ont des progressions de carrière plus lentes que les hommes. Malgré un tel bilan aucun moyen supplémentaire n’est donné à SHT malgré l’affichage de la direction. Ainsi, le CE a donné à l’unanimité un avis défavorable sur la politique sociale de l’entreprise.
Avec 6M€ les femmes seraient aussi bien payées que les hommes dans tout l’UES Capgemini. C’est ce que demande la CGT Capgemini.
Aussi, nous appelons à faire du 8 mars 2017 une journée d’actions et de grèves pour les droits des femmes.
Les femmes sont payées en moyenne un quart en moins que les hommes.
Donc chaque jour, elles travaillent gratuitement à partir de 15h40.
Nos revendications :
- 6 M€ pour supprimer les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes dans l’UES Capgemini.
- Le paiement des jours enfant malade.
- La possibilité pour les salariés femmes comme homme de refuser une mission éloignée lorsqu’ils ont des enfants mineurs.
- La baisse du temps de travail permettant la déconnexion et une meilleure articulation vie pro/vie privée.
- La mise en place d’une véritable politique de prévention au sein de notre société vis-à-vis des violences sexistes et sexuelles faites aux femmes.
Pour refuser le travail gratuit et exiger l’égalité professionnelle, si une journée de grève n’est pas possible pour vous, vous pouvez cesser le travail à 15h40, heure à laquelle les femmes ne sont plus payées.