La direction du groupe Capgemini a communiqué, le 27 juillet 2016, sur ses résultats du premier semestre.
Une fois de plus ils sont exceptionnels, avec une augmentation significative des chiffres clés : Chiffre d’Affaires, Marge Opérationnelle, Résultat d’exploitation, trésorerie, etc…
A tel point que la direction relève ses « perspectives de marge opérationnelle pour l’année 2016 avec un objectif de 11,3 % à 11,5 %… (contre 11,1 % et 11,3 % auparavant). ».
Cette dernière information peut paraître anodine avec un réévaluation quasiment insignifiante de 0,2 %. Elle sera pourtant lourde de conséquences au quotidien pour les salarié·e·s du groupe Capgemini.
En effet, dans un contexte général de baisse des prix des prestations et dans un groupe qui n’a pas d’usine mais simplement des « talents », augmenter la marge revient à accentuer davantage la pression sur les salarié·e·s :
- Il va être demandé plus de productivité aux salarié·e·s (devoir faire plus avec moins) : donc faire plus d’heures non rémunérées, réduire certains effectifs, « rajeunir la pyramide des âges » en forçant le départ de salarié-e-s expérimenté-e-s, etc…
- Il va être demandé plus d’économies : donc moins de moyens, réduire encore davantage les coûts des fonctions support et transverses, et surtout, comme le craignent les salarié·e·s, une énième restriction sur les salaires..
Car s’il est un indicateur qui lui n’augmente pas, c’est bien celui des salaires du groupe. À l’exception notable de celui de son PDG qui a vu son salaire augmenter de 18 % en mai dernier.
Les résultats exceptionnels, dont se félicite tant la direction générale du groupe Capgemini, sont les fruits des efforts et du professionnalisme au quotidien des salarié·e·s du groupe.
Les salarié·e·s subissent et vont encore subir un peu plus cette stratégie financière du groupe, uniquement orientée vers ses actionnaires et destinée à rétribuer grassement ces derniers ainsi que les membres de la direction générale.
Les efforts sont pour les salarié·e·s, les bénéfices pour les actionnaires et les dirigeants.
La CGT Capgemini dénonce cette stratégie financière à court terme et propose une meilleure répartition de la richesse produite.
La CGT Capgemini donne rendez-vous à la rentrée pour préparer la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire sur les salaires) qui est un moment clé du dialogue social. Nous demanderons que les augmentations de salaires soient en phase avec celle de son directeur général et en phase avec la progression des résultats du groupe.