La direction a fait ses premières propositions dans le cadre de la négociations sur les salaires.
Une enveloppe de négociation de moins de 3 millions d’euros sur 240 millions de bénéfices réalisés en France en 2021 soit 1,25 % !
Quelle générosité pour nous récompenser de tous nos efforts !
Des propositions qui ne sont pas à la hauteur des résultats historiques
La direction reste sur ses mesures habituelles, à peine réévaluées par rapport à l’an dernier (année supposée de crise) :
- Pas d’augmentation collective mais de simples rattrapages pour celles et ceux qui n’ont pas été augmenté·es depuis 3 ans.
- Un réalignement des tickets restaurants avec Altran à 9,05 euros, qui plus est, en deux ans.
- Une enveloppe insuffisante pour l’égalité professionnelle supposée être utilisée pour supprimer les écarts de salaire entre les femmes et les hommes mais que la direction utilise pour “rattraper” les collègues sur le départ.
C’est tout pour la négociation. Le reste ce sont des mesures unilatérales.
Une politique salariale en trompe l’œil…
Les autres mesures n’entrent pas dans le champ de la négociation, ne sont pas pérennes , favorisent les plus hauts salaires et servent à mettre les salarié·es en concurrence :
- Primes (2 fois le budget de la négociation)
- Participation (10 fois le budget de la négociation), non soumis à cotisations.
Quant aux EDR (Entretiens De Restitution), c’est la preuve que les augmentations proposées ne sont pas au mérite : 1,67 % en moyenne pour Dems (ER&D), 2 % pour Infra alors qu’en moyenne sur le groupe c’est 3,5 %. Les salarié·es de Dems (ER&D) et infra seraient moins méritant·es que les autres ?
Non, ces valeurs sont liées au modèle économique du groupe Capgemini sur chaque entité.
Ce sont des choix de la direction et pourtant ce sont les salarié·es qui les payent !
… Insuffisante pour compenser l’inflation
Ces mesures ne récompensent pas les efforts des salarié·es et ne compensent pas non plus l’inflation qui augmente : 1,6 % en 2021 et 4,5 % en mars 2022. Sans parler de l’explosion des cours de l’énergie : carburant pour se rendre sur site et chauffage pour chauffer nos habitations en télétravail.
Nous perdons du pouvoir d’achat. Les 240 millions de bénéfices que nous avons réalisés peuvent largement compenser ces hausses. Mais la direction ne veut rien entendre. Méritons-nous d’être ainsi sanctionnés ?
Comment changer la donne ?
Si vous pensez être capable d’obtenir à coup sûr une augmentation individuelle, bravo !
Dans les autres cas, n’oubliez jamais que l’union fait la force, cela s’est toujours vérifié.
La direction joue sur « la peur d’être mal vu·es » des salarié·es qui n’osent pas participer à des actions collectives. Mais la peur n’est jamais bonne conseillère.
Et la direction a besoin de nous pour facturer. Elle part à la chasse de la moindre journée non facturée, considérée comme une perte de production. Elle a besoin de nous !
La direction fait tout pour nous individualiser et nous mettre en concurrence. C’est pour cela qu’elle met en place des outils tels que « Perform » (pour se faire noter par nos pairs) et tout un processus de performance « individuelle » dont on voit bien qu’il n’est pas lié au mérite.
Pour nous faire plier l’échine et nous empêcher de revendiquer des augmentations généreuses et une reconnaissance de notre travail que pourtant nous méritons. Tous les feux sont au vert pour obtenir une augmentation.
En moyenne chez Capgemini un·e salarié·e a fait gagner 87 500 euros par an à l’entreprise.
Il est normal d’être récompensé de nos efforts et de l’exprimer ensemble ! C’est surtout plus efficace.
Dans d’autres très grands groupes, où les négociations sur les salaires ont laissé des miettes aux salarié·es comme chez Capgemini, les salarié·es ont exprimé leur mécontentement et se sont mobilisé·es.
Grâce à cette action initiée par la CGT, les négociations ont été rouvertes le jour même avec les organisations syndicales.