FLASH CSE INFRA DÉCEMBRE 2021

EN PLEINE 5ÈME VAGUE DE COVID, POUR LA DIRECTION TOUT VA BIEN !

La direction présente un document qui reprend les mesures gouvernementales (non contraignantes pour les entreprises, nous fait remarquer la direction) et les communications internes de Capgemini (contraignantes pour les salarié·es, la hiérarchie décidant en dernier ressort des jours de retour sur site ou de télétravail).

La direction se décerne un satisfecit pour sa gestion de la crise sanitaire. Elle dit que le nombre de cas de covid est bien inférieur dans l’entreprise par rapport à l’ensemble de la société : 281 cas de covid sur Infra depuis le début de la pandémie, dont 117 en région parisienne, 43 cas supplémentaires sur les 3 derniers mois. Précisons qu’il s’agit du nombre de cas déclarés et remontés, qui est sûrement sous estimé par rapport à la réalité.

Et puis, au détour d’un complément d’information, on apprend qu’il y a eu 20 cas de plus sur les 3 dernières semaines : donc ça s’accélère…
La CGT demande à ce que le CSE ne soit pas informé du nombre de cas tous les 3 mois comme actuellement, mais beaucoup plus souvent, toutes les semaines par exemple, en pleine vague de covid. La direction, qui confirme qu’elle dispose de chiffres actualisés tous les jours, refuse de les communiquer au CSE.

La direction se réjouit que 90 % des salarié·es aient signé l’avenant télétravail sur Infra et que, sur les 57 sites sur 60 ouverts pour l’ensemble de Capgemini, le taux moyen d’occupation des sites sur la semaine 49 (début décembre) varie entre 15 % et 27 %, et est donc bien inférieur à la jauge de 50 % qu’elle a fixée.

Les élu·es CGT expliquent que le taux moyen d’occupation d’un site sur une semaine n’a pas grand sens, étant donné l’extrême disparité de la présence sur site selon le jour de la semaine et selon le moment de la journée.

Iels demandent que le CSE soit informé des pics de présence sur site, notamment les jours de la semaine où il y a le plus de monde, les mardis et jeudis par exemple. La direction, qui confirme qu’elle dispose de chiffres quotidiens sur chaque site, obtenus en faisant à 11h la différence entre le nombre d’entrées et le nombre de sorties, refuse de les communiquer au CSE.

Est-ce parce que la jauge de 50 % est dépassée sur beaucoup plus de sites que les 2 que la direction reconnaît, Vélizy en région parisienne et le B612 à Toulouse ?
Et quid des salarié·es Capgemini qui sont en clientèle ?

La direction n’a pas d’infos et explique qu’elle fait confiance à ses clients pour appliquer les protocoles sanitaires : no comment !
En réunion préparatoire, la CGT avait proposé l’adoption d’une motion qui « tape du poing sur la table », qui somme la direction de communiquer les infos en sa possession, afin que les représentant·es élu·es du personnel puissent réellement remplir leur rôle et leur mission, notamment par rapport à la préservation de la santé des salarié·es.

En séance, la CGT dénonce l’attitude de blocage de la direction qui est constitutive d’une entrave au bon fonctionnement du CSE et peut être sanctionnée par la justice. Le CSE Infra a adopté sur proposition du secrétaire CFDT, à une voix de majorité seulement, une motion « bisounours » selon l’expression d’un·e élu·e qui n’est pas à la CGT, une motion qui n’est clairement pas à la hauteur des enjeux.

LA DIRECTION N’A PAS LE DROIT DE NOUS OBLIGER À PRENDRE DES CONGÉS

La direction présente sa note de service « temps de travail et modalités de prises de congés » pour l’année 2022. Comme à son habitude, elle s’assoit sur le code du travail : ainsi elle s’octroie « l’initiative » d’imposer la prise de congés payés aux salarié·es.

La CGT dénonce les dispositions manifestement illégales contenues dans cette note de service et rappelle qu’en l’absence d’accord collectif de branche ou d’entreprise, la direction de Capgemini ne peut pas imposer aux salarié·es la prise de congés payés, notamment lors de la fermeture de sites clients.

Peut-être que cela a fait bouger les CSE. En tout cas, le CSEC puis le CSE Infra ont voté des motions demandant la suppression des passages « litigieux » dans la note de service. La direction s’en fout.

Et maintenant ? Les organisations syndicales majoritaires oseront-elles, pour une fois, attaquer en justice la direction de Capgemini ?
À suivre…

ACTIVITÉS SOCIALES ET CULTURELLES – ASC LE CASSE-TÊTE BUREAUCRATIQUE DES SUBVENTIONS

La majorité qui gère le CSE Infra veut changer les règles de subvention des activités sociales et culturelles. Ils se sont en effet aperçus qu’entre les multiples sous-plafonds et les tranches qu’ils ont fixés, beaucoup de salarié·es sont loin de pouvoir bénéficier de la totalité de l’enveloppe annuelle qui leur est attribuée.
Ils ont décidé d’introduire « la composition familiale » (célibataire/couple, nombre d’enfants). Mais comme c’est l’avis d’imposition qui fait foi, un certain nombre de cas seront toujours exclus, par exemple les couples non mariés ou non pacsés ou qui n’ont pas d’adresse commune, les enfants dont les parents, en famille recomposée ou non, n’ont pas la charge officielle, etc.

Dans le dernier flash CGT, nous expliquions, chiffres à l’appui, que la majorité CFDT-CFTC-FO… qui gère le CSE Infra n’en a rien à faire de l’économie sociale et solidaire et favorise systématiquement les multinationales. Nous en avons encore eu la démonstration.

Le CSE n’a aucun souci de subventionner les prestations de multinationales dans l’hébergement ou le transport qui refusent d’inscrire leur numéro de SIRET ou de TVA Intracommunautaire ou de RCS. Sans oublier que pour bénéficier d’une quelconque subvention, il faut autoriser le CSE à utiliser ses données personnelles, et comme c’est la multinationale ProwebCE qui gère entièrement le site du CSE…

Quant à toucher une subvention du CSE pour des services offerts par de petites structures, qui n’ont pas forcément beaucoup de moyens, cela peut vite devenir kafkaïen. Il faut souvent demander plusieurs fois une facture au fournisseur, le CSE jugeant qu’il manque telle ou telle information…Car, voyez-vous, la majorité CFDT-CFTC-FO… lutte contre la fraude.

Ainsi, en réunion préparatoire, un élu, non CGT, a expliqué qu’il avait renoncé à demander une subvention pour sa licence sportive, son (petit) club ayant fourni une attestation manuscrite, laquelle a été jugée non conforme par le CSE Infra.

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