Le 29 juillet 2022, le groupe a publié ses résultats pour le premier semestre 2022 : ils sont bien meilleurs que ceux de 2021 qui était une année historique.
Tous les chiffres ci-dessous sont donnés par la direction (voir mail reçu sur nos boites Capgemini le 29 juillet dernier et communique de presse).
Une dynamique à 2 chiffres
Ça va être compliqué de nous expliquer que c’est la crise chez Capgemini.
Tous les indicateurs explosent ceux de l’an dernier à pareille époque.
Rappelons que les résultats étaient alors qualifiés d’exceptionnels :
- Chiffre d’affaires : 10,7 milliards d’euros au 1er semestre, en hausse de +22,7 %
- Marge opérationnelle : 1,3 milliard d’euros au 1er semestre, en hausse de +25 %
Au sujet de la marge opérationnelle la direction précise que : “Comme attendu, l’évolution favorable du mix des offres et des prix a compensé le retour de certains coûts d’exploitation, tels que les frais de déplacements, et ceux associés au développement des talents du Groupe.”.
Traduction : “on a augmenté nos prix pour compenser les frais de déplacements (fini le Covid) et les augmentations de salaires qu’on a dû donner à ceux qu’on a choisis.
Les résultats en France à l’image du reste du groupe
Le communiqué de presse précise que :
“La France (20 % du Groupe) enregistre une croissance de son chiffre d’affaires de +12,8 % à taux de change constants, avec une activité particulièrement soutenue dans le secteur de l’Industrie et celui des Biens de consommation et de la distribution. Le taux de marge opérationnelle poursuit son amélioration avec une hausse notable de 3,2 points par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 10,7 %.”
La zone “France” n’est donc pas en reste.
Mieux même, en terme de marge opérationnelle, les résultats sont meilleurs que ceux de la zone “reste de l’Europe” ou ceux de la zone “Asie-Pacifique et Amérique latine“.
Les difficultés de delivery rencontrées en Inde doivent impacter ces résultats sans que cela ne remette en cause la stratégie de fortes délocalisations du groupe.
Des objectifs encore revus à la hausse.
Comme l’an dernier, les résultats sont tellement énormes que le groupe revoit ses objectifs à la hausse :
“Compte tenu de la forte dynamique de la demande, le Groupe relève son objectif de croissance pour 2022 et vise :
une croissance à taux de change constants du chiffre d’affaires comprise entre +14 % et +15 %, au lieu de +8 % et +10 % auparavant.“
L’objectif concernant la marge opérationnelle reste inchangé (compris entre 12,9 % et 13,1 %).
Autant dire que les dirigeants se préparent à empocher un joli pactole en fin d’année…
Le message d’A. Ezzat
A. Ezzat a accompagné la publication de ces chiffres par ce commentaire :
“”Ces très bons résultats semestriels illustrent la pertinence de notre stratégie, de notre positionnement marché (…) Je suis extrêmement fier de toutes nos équipes et de notre succès collectif – merci. “
C’est donc, selon A. Ezzat, un succès collectif mais c’est quand même grâce à sa stratégie… et il va être largement récompensé pour cela comme l’année dernière.
Cela devrait lui donner le sourire…
Et nos augmentations de salaire ?
Pour nous les salarié·es par contre, rien n’est prévu.
Après les mesures unilatérales de la direction, si nous ne faisons rien, il faudra attendre l’année prochaine pour espérer avoir quelques miettes.
Par contre on va nous demander de faire encore davantage d’efforts, de compenser la contrib qui va augmenter, etc…
Cela promet une fin d’année épuisante…
Pour nous c’est toujours plus de contraintes et des augmentations aux rabais.
D’autant que l’inflation elle aussi prend un rythme historique.
La direction annonce fièrement que :
“Cette forte dynamique de croissance à deux chiffres se retrouve dans toutes nos régions et toutes nos activités“.On aimerait que cette dynamique de croissance atteigne nos augmentations de salaires… ça aussi ce serait historique !
Elle est plus que jamais d’actualité.