Pass Sanitaire autoritaire : La cible à combattre doit être le virus, pas les salarié·es.

Depuis le 12 juillet, l’allocution et les annonces brutales du président de la République sur le pass sanitaire divisent et opposent la société française, alors que nous sommes confrontés à une accélération de ce qu’il convient d’appeler une 4ème vague de l’épidémie COVID.

Des mesures qui vont fortement impacter le monde du travail

Au prétexte de la crise sanitaire, le Président Macron amplifie ses attaques contre les libertés individuelles et oppose les citoyens les uns aux autres. Les mesures qu’il entend mettre en œuvre soulèvent de lourdes questions sur ces libertés individuelles. Ces mesures discriminatoires rappellent les régimes de ségrégation puisque des lieux publics et privés seront interdits à des citoyen·es alors que qu’elles·ils sont “libres et égaux en droit”. 
Ces mesures remettent également en cause le principe du secret médical. 
Par exemple, l’employeur n’a, à ce jour, pas le droit de demander aux salarié.es s’ils sont vaccinés. Il semble que très prochainement ce soit le cas  Et en cas de réponse négative, faudra-t-il se justifier en dévoilant des informations sur sa santé ?
Les employeurs vont-ils se transformer en auxiliaires de police en faisant jouer le chantage à l’emploi pour « inciter » à la vaccination ? Seront-ils le “bras armé” de macron en suspendant les contrats de travail des salarié·es qui n’auront pas leur pass ?
Et ce ne sont là que quelques exemples dans le champs de l’entreprise, les mêmes interrogations se posent au niveau des lieux recevant du public, bars et restaurants, activités de loisirs, foires et salons professionnels, transports de longue distance, grands magasins et centres commerciaux en dehors des ceux vendant des « biens de première nécessité..
Pourtant bien des sujets, tout aussi urgents à traiter, n’ont pas été abordés :

Des mesures qui remettent en cause le pacte social et républicain

L’objectif est clair puisque le président l’a lui-même affirmé au cours de son allocution : faire passer sa « réforme » des retraites le plus vite possible malgré le rejet du monde du travail.
Il veut déjà imposer une réforme de l’assurance chômage, injuste et invalidée par le Conseil d’Etat, qui va punir des salarié·es privé·es d’emploi en les stigmatisant et en les faisant passer pour des profiteu·r·ses alors qu’elles et ils sont tout simplement victimes des crises actuelles.
Ainsi, comme tout au long de cette crise, au prétexte de la pandémie de Covid, le président met en place des mesures servant les intérêts des plus riches au détriment du reste de la population ce qui attise les colères.
La CGT alerte sur la récupération de toute cette colère par l’extrême droite.
Ces mesures seront lourdes de conséquences sur notre pacte social et républicain.
Pourtant les débats sont réduits pour ne pas dire absents, le pouvoir législatif servant à enregistrer les décisions du monarque présidentiel, affaiblissant encore une fois notre démocratie.

Quelles conséquences dans le groupe Capgemini ?

A la CGT, nous sommes pleinement mobilisé-es sur la défense des intérêts des salarié-es et notre opposition est totale concernant les sanctions envisagées.
Ainsi, nous avons déjà interpellé la direction sur ce qu’elle envisage de faire en ce qui concerne des salarié·es qui seraient en mission dans les locaux d’un client pour lequel le pass sanitaire serait obligatoire ou bien dans le cadre de déplacement en cross staffing.
Sa réponse se fait malheureusement attendre, comme toujours…
En attendant nous restons vigilant·es et attentif·ve·s aux situations qui pourraient se produire au sein du groupe Capgemini.
Nous combattrons toute sanction qui s’abattrait sur un·e collègue dans cette situation.
N’hésitez pas à nous faire part de toute situation rencontrée afin d’être réactif.

D’ores et déjà, la situation confirme la nécessité de préparer une puissante journée de mobilisation et de grève le 5 octobre : Pour l’emploi, les salaires, la sécurité sociale, la santé des travailleur·euse·s.

2 réactions

  1. Une analyse digne des plus grands ouin-ouin des réseaux sociaux, je ne sais si je dois vous féliciter de coller à la ligne éditoriale du pékin moyen, ou pleurer de voir les organisations sensées nous représenter gangrénées par ces discours à côté de la plaque.

    Premièrement désigner Macron comme l’ennemi public numéro un, vilain attenteur à nos libertés, vous fait perdre votre premier point de crédibilité. Lui ou un autre, ce serait pareil, à la différence près qu’on aurait peut-être eu le droit à une obligation vaccinale à la place. Que ce soit le pass ou l’obligation, c’est une décision vers laquelle tendent la majorité de nos confrères européens, il ne me semble pas que Macron soit en mesure de prendre les décisions pour l’Europe entière pourtant. Si vous souhaitez trouver les vrais acteurs de la division du peuple, allez chercher du côté de ceux qui se sont fait une profession de désinformer depuis plus d’un an, aux seuls fins de se faire une petite notoriété et beaucoup de beurre sur le dos des crédules, ainsi que du côté des journalistes, traitant le débat scientifique comme on traiterait un débat d’opinion. Ce sont eux les premiers à avoir amorcé le clivage que l’on retrouve aujourd’hui, les bourdes du gouvernement n’étant qu’une preuve de leur incompétence, et ayant été instrumentalisée afin de servir le discours alternatif.

    Il serait d’ailleurs intéressant que vous vérifiez vos informations avant de les publier, des dispositions sur l’obligation vaccinale en milieu professionnel existant déjà dans le code de la santé publique. La vaccination pouvant être considérée comme une condition d’aptitude. L’employeur est donc en droit de demander les certificats de vaccination obligatoire. Une disposition qui date quand même de la fin des années 90, il serait temps de vous mettre à jour.

    En ce qui concerne les libertés, vous considérez la liberté comme absolue, hors, vivant en société, cette dernière est automatiquement limitée par les libertés de nos concitoyens. Tout l’enjeu du contrat social étant de définir le cadre dans lequel les libertés de tous seraient maximisées en en restreignant certaines autres. Ici on se retrouve avec une restriction de liberté, temporaire, qui s’inscrit dans la lutte contre une pandémie mondiale. Toutes les mesures, bien plus restrictives depuis plus d’un an, pourraient être évitée, ou en tout cas minimisées, par cette restriction minime. La liberté de laisser circuler le virus étant hors de propos, étant donné les conséquences catastrophiques que cela pourrait avoir, tant au niveau social, économique ou sanitaire, les exemples ayant adopté cette stratégie et se retrouvant confrontés à bien plus de difficultés aujourd’hui ne manquant pas. Il est donc intéressant, plutôt que de chouiner sur cette petite restriction, de la mettre en parallèle avec les risques encourus, ainsi que les autres mesures bien plus coercitives qui deviendraient alors nécessaires.

    Enfin, il ne faut pas tout mélanger. Les réformes macronniennes des retraites ou de l’assurance chômage sont en effet discutables. Mais l’opposition par principe qui transparait de votre texte au prétexte que sa ligne politique sur ces sujets ne vous revient pas n’est pas une preuve de vue éclairée de la crise actuelle.

  2. la CGT ne s’honore pas en rejoignant une fois encore le camp des opposants à tout, et surtout l’ordre républicain. Les antivax devront un jour rendre des comptes sur le cout humain et financier de leur attitude protestataire.

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