Pourquoi la Journée Internationale de Lutte contre les Violences faites aux femmes, les enfants, les personnes LGBTQIA+, est-elle fondamentale ?
Il est plus qu’urgent de dénoncer les violences. C’est vital pour beaucoup de femmes, d’enfants et de personnes LGBTQIA+, dans le monde mais aussi en France !
Quels que soient les conflits internationaux, quels que soient les pays en guerre, quels que soient l’origine des massacres, les femmes en sont les premières victimes. Le discours politique qui utilise systématiquement l’utérus des femmes comme “moyen de réarmement d’un pays” ou comme “moyen d’asservissement d’un peuple”, est un discours sexiste et fascisant.
Aujourd’hui en pleine crise environnementale, le monde reprend ses vieilles pratiques oppressives sur les femmes. En Afghanistan, ce sont des esclaves, subissant les violences de la politique des Talibans. En Turquie, les femmes réclament plus de justice pour combattre les féminicides qui sont en nette augmentation.
En France, à travers le procès Mazan, la femme peut être traitée comme une esclave sexuelle , objet appartenant à une vision patriarcale de la société. Gisèle P. a subi l’horreur et affronte 51 de ses bourreaux, avec beaucoup de courage. Nous ne rentrerons pas sans les détails sordides de son histoire. Elle illustre le fait que la peur et la honte doivent changer de camp. Tous les matins des personnes l’applaudissent à l’entrée du tribunal pour la soutenir et certainement la rendre plus forte.
Son combat est le nôtre !
les excuses ne manquent pas, Mr Bedos avait bu, Mr Depardieu est connu pour cela et on l’aime bien comme ça… L’abbé Pierre était surveillé pour ça…
La violence est quotidienne. Les plus touchées par ces violences sexistes sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : femmes victimes de racisme, migrantes, sans papiers, femmes précarisées, en situation de handicap, femmes lesbiennes et bisexuelles, femmes transgenres, femmes en situation de prostitution ainsi que celles victimes de l’industrie porno criminelle.
En France, le harcèlement de rue est quasi permanent dans les grandes villes. Les viols et agressions sexuelles sont partout en augmentation.
Le corps de la femme est rabaissé à un objet sexuel en permanence. Tout contre–pouvoir ou réaction est détruit. Même les suites de #Metoo en France sont remises en cause.
La culture du viol fait partie du système.
Tout est fait pour protéger le patriarcat dominant. L’extrême droite, avec sa vision archaïque, binaire et sexiste gagne du terrain.
Tout est possible et les excuses ne manquent pas, Mr Bedos avait bu, Mr Depardieu est connu pour cela et on l’aime bien comme ça… L’abbé Pierre était surveillé pour ça… bref, combien de scandales faudra t‘il pour qu’une véritable politique de lutte contre les violences faites aux femmes soit enfin mise en place ?
En 2024, en France, nous en sommes là : découvrir que les violences faites aux femmes, aux enfants, aux personnes LGBTQIA, sont perpétrées par des hommes « ordinaires » ou des personnalités préférées des Français·es…
Pour rappel, quelques chiffres : (selon l’observatoire national des violences faites aux femmes. )
- le nombre de féminicides en France est de 1 tous les 3 jours.
- 1 femme sur trois a connu des violences sexistes ou sexuelles au travail.
- 97,3 % des agresseurs sont des hommes.
- 103 féminicides ont été commis par un conjoint.
- le nombre de femmes victimes de violences dans le couple est de 213 000 par an.
- les viols ou tentatives s’élèvent à 94 000 par an, dont 8 000 au travail.
- 85 % des personnes transgenre ont déjà subi un acte transphobe.
- 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille.
Rien n’est réellement mis en place pour assurer la protection des femmes, des enfants, des personnes LGBTQIA+ !
Sans politique publique à grands moyens, sans prévention et sans éducation, les hommes continueront de perpétrer des violences.
Enfin, dans notre entreprise, ce n’est pas mieux.
Il y a urgence à agir contre les Violences Sexistes et Sexuelles au Travail (VSST)
Alors que nous négocions un nouvel accord UES intitulé “Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes”, nous en sommes encore à débattre du terme “sexisme”. La direction se limite à ce terme et refuse d’aborder les VSST, soi-disant que ces expressions sont anxiogènes pour les personnes qui lisent l’accord. On part de loin, chez Capgemini !
De plus, lorsque les salaires des femmes sont en dessous des salaires des hommes, et que l’évolution de carrière diffère selon le genre, ces violences économiques s’ajoutent aux formes d’oppression et renforcent la domination.