Quand l’extrême droite avance, les droits des femmes reculent !

Qu’entend t’on par « extrême droite » ? 

L’extrême droite est traditionnellement définie comme un ensemble de partis politiques, d’organisations et de médias portant un agenda politique axé autour du rejet de l’immigration, voire d’une xénophobie assumée ; d’un projet autoritaire en matière de politique intérieure, et d’une rhétorique anti-système hostile aux partis traditionnels.
Il faut également y ajouter un anti-féminisme profond et un agenda « antigenre », opposé aux droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, et visant à maintenir les normes genrées et patriarcales.

a group of people holding up signs in the airQuand l’extrême droite avance, les droits des femmes reculent !

Ces dernières années, l’Union européenne a connu, tout comme le reste du monde, des mobilisations féministes historiques qui ont changé les aspirations sociales des Européen·nes.
Dans tous les pays, des voix s’élèvent, des citoyen·nes se rassemblent et se mobilisent pour des sociétés égalitaires et débarrassées des violences sexistes et sexuelles. 
Ces révolutions suscitent et/ou se heurtent à l’action des camps les plus conservateurs qui ont pour projet de maintenir le statu quo patriarcal et de « remettre les femmes à leur place » ; un phénomène communément appelé le « backlash » (« retour de bâton »), à travers lequel des mouvements réactionnaires déploient partout en Europe des stratégies pour saper les progrès en matière d’égalité de genre et faire reculer des droits obtenus de haute lutte.
C’est dans ce contexte de « backlash » que l’extrême droite gagne du terrain, en Europe et dans le monde. 
Les partis d’extrême droite instrumentalisent autant qu’ils nourrissent les mouvements réactionnaires et masculinistes, dont les deux principaux boucs émissaires sont le féminisme, qui serait responsable d’une prétendue « dévirilisation » des hommes ; et l’immigration, qui conduirait selon eux à une « désoccidentalisation » de l’Europe.
Du discours d’extrême droite, on ignore souvent un de ses traits idéologiques fondamentaux : son sexisme. 
Le moindre des paradoxes n’est pas, de constater l’existence d’un engagement féminin dans les rangs de l’extrême droite, voire d’un « féminisme d’extrême droite », glorifiant la femme dans son rôle d’épouse et plus encore de mère, l’assujettissant à l’impératif de la transmission du patrimoine biologique et culturel. 
C’est dire que l’extrême droite est une menace pour les femmes, leurs acquis et leurs droits, dont les actions des commandos anti-IVG, en sont l’illustration spectaculaire. 

Photo d'un drapeau antifascisteL’extrême droite c’est le réarmement démographique mais en pire !

La CGT considère que l’émancipation des femmes passe par leur égal accès au travail salarié. 
C’est dans une perspective d’émancipation et de progrès social pour toutes et tous que la CGT combat les inégalités de genre, les idées et comportements sexistes, les stéréotypes culturels qui tendent à justifier et perpétuer les inégalités entre les femmes et les hommes. 
La CGT agit pour la liberté pleine et entière des femmes, au travail et dans la société.
Ce n’est pas parce que le rn est dirigé par une femme que ce parti est en faveur des droits des femmes, en tout cas ses actes le contredisent. 
À l’international, il affiche sa proximité avec des dirigeants aux politiques discriminatoires et ultra réactionnaires comme Donald Trump, Viktor Orban, ou Vladimir Poutine.
Dans l’histoire récente ou aujourd’hui dans d’autres pays, lorsque l’extrême droite et les partis alliés du rassemblement national sont au pouvoir, les femmes paient un lourd tribut. 
En 2017, avec le soutien de Vladimir Poutine, la Russie a décriminalisé une grande partie des violences domestiques. 
Le danger de voir un jour une telle politique en France est réel et nos droits sont fragiles.
Le projet de l’extrême droite s’appuie sur la différence sexuelle « naturelle » qui différencie les femmes et les hommes pour mieux les assigner à leurs rôles sociaux spécifiques, renvoyant les femmes à la maison et surtout à leur rôle de mère. 
Leurs propositions entérinent l’ordre patriarcal, un système où l’homme domine la cellule familiale et centralise tous les pouvoirs.
La volonté de contrôle de la vie des femmes s’étend jusqu’au droits des femmes à disposer de leur corps. 
L’extrême droite s’attaque au droit à l’avortement ou l’accès à la contraception. 
Les mesures pour la santé des femmes s’inscrivent uniquement dans une perspective nataliste. 
De plus, l’extrême droite instrumentalise les violences faites aux femmes, pour diffuser son message anti immigration.
Comme si les violences faites aux femmes étaient liées à une culture, à un pays, à une religion ou une classe sociale.
Considérer qu’un violeur ne peut être qu’un étranger alimente la culture du viol. 
C’est au sein de l’espace privé que se produisent en majorité les violences faites aux femmes.
Photo d'un drapeau antifasciste

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Publié le :
19 novembre 2024

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