SUITE ET FIN ?
Ou la nouvelle version des mesurettes
En fait si les organisations syndicales sont conviées à la négociation c’est juste parce que c’est obligatoire. La direction ne veut rien négocier et nous explique qu’il n’y aura pas d’augmentation.
Après avoir passé deux réunions à essayer de nous faire avaler sa “tendance baissière” et le “tassement”, devant la réalité des chiffres qu’elle a elle-même publiés. La direction a utilisé cette ultime réunion pour expliquer que les bons résultats sont le fruit de sa super gestion, ses mécanismes financiers, son peu d’embauche, ses embauches au moins cher et surtout à l’absence d’augmentation de salaires.
Son dernier argument : ATOS. « Pensez aux hommes et aux femmes qui travaillent chez Atos ! c’est pire que nous ! » « Les pauvres salariés·es » nous dit la direction. On est en pleine caricature !
Plus value en France, en 2022 :
2 113 071 524 (plus de 2 milliards) divisé par 27 716 salarié·es, soit environ 76 000 euros de quoi financer des augmentations pour compenser l’inflation…
Lorsqu’il s’agit d’augmenter les dividendes des actionnaires, la direction n’hésite pas.
Nos salaires eux diminuent inexorablement rongés par l’inflation.
Pourtant nos fonctions et notre charge de travail n’ont pas baissés !
En l’absence d’augmentations générales, la courbe des salaires s’infléchira encore plus l’an prochain puisque l’inflation 2023 a été chiffrée par l’INSEE à 4,9 %.
Et pour nous remercier de nos efforts, que propose la direction ?
- Nouveauté : Une augmentation… de 45 centimes des tickets restaurant (dont 40 % payés par chaque salarié·e donc 27 centimes en vrai) ! Mesure qui remplace la proposition initiale d’augmenter “les salaires entre 35K€ & 70K€ non augmentés depuis 3 ans”.
Des augmentations sous forme de TR fallait quand même l’oser !
- Maintien de la mesurette n°1 SAT < 35K€ de 2 % à 4 % d’augmentation en fonction de l’ancienneté.
Cela concerne à peine 2 670 salariés·es sur 32 000.
RIEN N’A ÉTÉ NÉGOCIÉ !
La CGT et toutes les Organisations Syndicales ont déclaré qu’elles ne signeront pas cet accord NAO en l’état. Mais quel syndicat digne de ce nom osera signer un tel accord ? Avec quels arguments ? Les négociations se font sur la base d’un rapport de force.
A la CGT nous ne baissons pas les bras et nous enjoignons les autres Organisations Syndicales à respecter leur engagement et à ne pas signer, ne pas clore le chapitre, afin d’obliger la direction à retourner à la table des négociations.
Nous avons tout intérêt de nous mobiliser pour les salaires et pour des augmentations générales de 2 800 €*.
(*augmentation du salaire median du groupe en France pour compenser l’inflation)