FLASH CSE ER&D – Janvier 2024

JOB DATING

Cette blague ! Pour sa première apparition au CSE, la directrice GBL Altran/ER&D  (à l’instar de la DRH du même périmètre), s’est adressée aux élues comme devant un jury d’embauche.
L’inversion des rôles était si remarquable que certaines OS se sont prises au jeu. MDR !

Avant cela, la déclaration liminaire de la CGT sur ce 25 janvier – journée contre le sexisme – a entraîné, une fois n’est pas coutume, une réaction d’adhésions quasi unanime.

Une adhésion qui s’acheva dès la remarque suivante qui portait sur la boulette de la direction (voir encart) à propos d’une enquête LGBT+ qui ne s’adressait qu’à un seul genre (Eh oui, le fossé reste malheureusement profond entreles paroles et les actes).

Comme pour se racheter la dirlo tint à préciser qu’elle était à l’origine des fameuses perles sur Talent, abordées dans notre déclaration, et qu’elle était bien placée pour savoir que tout n’est pas rose dans un monde d’homme où la pédagogie
permanente demeure indispensable

En résumé de cette présentation, c’est plus une success-story (initiée en Chine) qu’une biographie à la Zola que notre Cosette était venue dépeindre à l’audience. Pour la maestria avec laquelle fut menée cet exercice commerçant déjà bien rôdé, les élues, à défaut d’applaudissements, lui auraient presque attribué une petite augmentation de salaire.

Dommage, ce n’est pas dans l’air du temps puisque la dynamique de l’enveloppe égalité-pro va en s’amincissant tous les ans et démontre que chez ER&D, là où cette enveloppe est de très loin la plus faible, il y a moins de femmes rattrapées que d’hommes et en plus avec des montants inférieurs à ceux de leurs homologues. Pink washing ? Allez comprendre…

Quoiqu’il en soit, la venue des gouvernantes n’est généralement pas anodine, aussi quelques flous nous interrogent : La nouvelle organisation polycéphale dans notre GBL va-t-elle rester figée ?
Quels objectifs sur la feuille de route de notre nouvelle directrice ? Peut-être en saurons-nous un peu plus au mois de mars pour un autre passage programmé.

Cela dit, il y a une priorité affichée et elle est devenue récurrente : il faut que Capgemini torde le coup à cette ennemie bien ciblée qui sévit depuis trop longtemps dans notre belle société. Elle s’appelle l’attrition. Vous savez
ce sont tous ces départs de l’entreprise, ce turnover problématique, jadis assumé, qui aujourd’hui tourne au fiasco

Pour rappel : Capgemini a toujours privilégié le jeunisme dans l’entreprise parce que les jeunes sont aguerries aux nouvelles technologies, qu’elles n’ont pas encore de contraintes familiales ou qu’elles
ne sont pas encore tributaires d’investissements immobiliers. Pourtant, cette catégorie semble aujourd’hui nous fuir et, même si 50 % des alternantes hommes ou femmes sont embauchées au final, les RH
n’arrivent pas à compenser le déficit sur les ruptures de périodes d’essais et les démissions (attrition subie).

Alors pourquoi une telle attrition (26 % en 2023) ? Les élues s’époumonent à l’expliquer, les sondages réguliers de Speakon le confirment, même l’enquête du cabinet Stimulus n’avait pu le dissimuler : la 1ère raison des
départs chez Capgemini, c’est les salaires !

La réponse d’en haut est toujours la même : La reconnaissance ça ne passe pas que par la rémunération et pour le démontrer elles comptent très fort sur leur outil GetSuccess et adieu-vat ! Nous endiguerons le problème. Avec
ça, le risque c’est plutôt de juguler la motivation.

ETERNELLES PIGEONNES

Auparavant les résultats étaient moins bons que pour le reste du groupe et la direction disait que pour ça nous ne pouvions pas prétendre aux mêmes gratifications.
Aujourd’hui, après les excellents résultats ER&D il faut se contenter de rester alignées sur le groupe et puis bon, désolée mais, l’ingénierie ça paye pas ! La messe est dite, ER&D est appelée à demeurer le Low-cost de Capgemini. Mais bon sang, pourquoi les salariées quittent-elles la boite ?

La direction explique : « Notre projet c’est aussi de donner des meilleurs salaires, y’a pas de question là-dessus » … bla-bla… « Un bel effort a été fait l’année dernière et notamment pour les salaires les plus bas » …bla-bla… Bref,
on nous endort parce que derrière ces bons vœux, même l’année passée y’a eu enfumage et pour cette année ça s’annonce pire. C’en est désolant de voir un tel entêtement pour une idéologie du capital qui ne profite
toujours qu’aux mêmes. Jugez vous-même : Pour 2023 le chiffre d’affaires a grimpé de 10 %, la profitabilité (GOP) est montée de 10 à 14 %, on recrute à tour de bras, c’est l’euphorie sur les chiffres de la productivité, les actionnaires se gavent comme des truies mais pour les salariées c’est peanuts ! Même pas l’inflation ! Chez Cap quand on regarde sa paye, soit on stagne soit on s’affaiblit ! Et on nous dit qu’heureusement y’a GetSuccess ^^

R&I

Bilan : il y a eu près de 39000 heures d’intermission sur l’année (3127h / mois) Pas de panique ! 90 % de ces heures sont couvertes par le CIR (Crédit Impôts Recherche) Merci la politique de Macron et merci la contribuable qui
finance l’intercontrat chez Capgemini.
Pour autant, ER&D considère que la salariée en R&I est non facturée et donc, en mal de contrat. Comprenez que même si on vous présente la R&I comme une voie enrichissante, que même si vous produisez un excellent travail au sein du projet R&I, l’épée de Damoclès reste suspendue au-dessus de votre tête et vous devrez sortir au plus vite de cette voie de garage pour être refacturée à un client.

 

SANS L’INCLUSION, IL Y A EXCLUSION

A la lecture de ce flash, vous avez peut-être été surprise ou dérangée par l’utilisation du féminin. C’est une inversion volontaire de notre part afin de réveiller les consciences, bousculer les mentalités et gagner
l’égalité entre les femmes et les hommes.

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Publié le :
6 février 2024