La crise sanitaire que nous traversons sert de prétexte au gouvernement et au patronat pour poursuivre leurs attaques contre les droits et les conquis des travailleurs et travailleuses qu’elles ou ils soient du public et du privé, retraités, jeunes ou privés d’emploi. Alors que celle-ci a mis en exergue le résultat néfaste des choix politiques des gouvernements successifs, Macron / Castex poursuivent le même cap, à la grande satisfaction du monde de la finance.
Ils poursuivent donc la fermeture de nos industries, de nos commerces, de nos services, remettent en cause les Fonctions Publiques avec toute une panoplie de lois, de décrets ou d’ordonnances, nous renvoyant au XIXe siècle. L’évolution sociale serait de ne plus avoir de droit du travail, de basculer de la solidarité vers la charité, alors que les dirigeants et dirigeantes d’entreprise et les actionnaires de ce pays continueraient de se gaver de richesses que nous créons par notre travail.
Ces politiques aggravent la précarité, la misère et menacent tous les secteurs d’activités qui structurent économiquement nos lieux de vies : Presse, Énergie, Métallurgie, Aéroportuaire, Commerce, Fonction Publique… Il s’agit là de plusieurs dizaines de milliers de licenciements annoncés.
Chez Capgemini/Altran nous ne serons pas épargné.e.s !
Et la logique est toujours la même. Après les services partagés, c’est au tour de l’infogérance. Demain à qui le tour ?
Chez Capgemini, c’est la délocalisation de l’activité de pilotage de Cherbourg vers Toulouse où le bassin d’emploi est déjà fortement touché par la soi-disante crise de l’aéronautique.
Il y a aussi Pessac, où le départ d’ISIM vient s’ajouter à celui de La Banque Postale…
Chez Altran, les salarié.e.s vont commencer à payer le rachat par Capgemini : la direction cherche à négocier un accord de performance collective (APC) qui permettra d’imposer des baisses de salaire.
Des clients qui, comme Capgemini et Altran, ont été financés par l’argent public (CICE, CIR, APLD, ….) profite de la situation pour organiser la régression sociale et la précarité.
Devons nous les laisser nous imposer de tels choix de société ?
Pour la CGT, le projet de société doit s’articuler entre conquis sociaux et nouveaux droits répondant aux enjeux d’aujourd’hui. Il faut augmenter les salaires, réduire le temps de travail, améliorer et financer les Services Publics (Santé, Hôpitaux, EHPAD, Éducation, Transports…), partir à la retraite à 60 ans ou avoir un droit à la retraite anticipée par la reconnaissance de la pénibilité au travail.