FLASH CSE INFRA DECEMBRE 2023

CGT : UN SIÉGE DE PLUS AU CSE INFRA

Les élections professionnelles de cet automne à Capgemini apporteront peu de changement au CSE Infra par rapport aux élections précédentes de 2019. La majorité autour de la CFDT sera peu ou prou reconduite. Elle va sûrement poursuivre sa politique de collaboration avec la direction au détriment des intérêts des salarié·es et continuer à dépenser le budget des Activités Sociales et Culturelles au profit des multinationales et au détriment du secteur de l’économie sociale et solidaire. Quant à la CGT, elle reste représentative et gagne même un·e élu·e titulaire. Vous aurez un appui de plus pour vous défendre, pour demander des comptes à la direction, pour lancer un droit d’alerte en cas de danger pour votre santé et votre sécurité.

« MERCI PATRON »

Pendant le 2e tour des élections professionnelles, se déroulait le dernier CSE de la mandature. En début de réunion, un élu FO a fait une longue et lyrique intervention pour féliciter les élu·es et la direction du travail accompli en commun au cours de ces 4 années : peut-être avait-il, lui, obtenu une grosse augmentation de salaire ! En fin de réunion, ce fut au tour du secrétaire CFDT du CSE de se fendre d’un remerciement appuyé à la direction, laquelle lui a rendu la pareille. Inutile de préciser que la CGT ne s’est pas associée à ces (auto)congratulations.

LA POLITIQUE ANTISOCIALE DE CAPGEMINI

Le CSE Infra est consulté en décembre 2023 sur la politique sociale de 2022. Dans la motion qu’elle a votée, la majorité du CSE ne porte même pas de jugement négatif sur la politique sociale menée par la direction. Pourtant, dans le rapport d’expertise, il y a de quoi se faire un avis.

Si 2022 a été une année faste pour le recrutement, près de 1200 arrivées de salarié·es en CDI, elle a été aussi une année historique pour les départs, plus de 1100 sorties de salarié·es, essentiellement des démissions. Le taux de démission est plus important pour les grades B et les salarié·es comptant quelques années d’expérience. Dans la cybersécurité, un « fleuron » d’Infra, le taux de démission s’envole même à 35 %.

Le rapport d’expertise conclut que ces démissions sont principalement dues à des raisons salariales : quelle surprise ! Il note aussi que le taux d’absentéisme pour maladie a nettement augmenté en 2022 par rapport à 2021. Cela touche plus particulièrement les femmes, les plus de 50 ans et les salarié·es de plus de 3 ans d’ancienneté : ne serait-ce pas là la traduction d’une dégradation de nos conditions de travail ?

Y A-T-IL UN PILOTE DANS L’AVION ?

En début d’année, la direction Capgemini Infra, dans la foulée des résultats « exceptionnels » de 2022, tablait sur une hausse de 7,1 % du chiffre d’affaires en 2023 et une hausse du taux de profitabilité jusqu’à atteindre les 2 chiffres. Si le 1er semestre, porté par 2 gros contrats signés en 2022, a connu une croissance confortable, avec une hausse de 5,8 % du chiffre d’affaires, les perspectives sur l’année s’annoncent moins reluisantes. La direction ne prévoit plus qu’une hausse du chiffre d’affaires d’environ 1,5 % et même, une petite baisse du taux de profitabilité.

La différence entre la hausse, prévue, de 7,1 % du chiffre d’affaires et la hausse réelle, de l’ordre de 1,5 %, est énorme : y-a-t-il un pilote dans l’avion ? Ah mais voilà, il y a eu un net ralentissement économique au 2e semestre, que la direction n’avait pas vu venir. Et l’atterrissage s’avère paraît-il compliqué pour Infra. Attachez vos ceintures : la direction va sûrement prétexter ces résultats moins bons que prévu pour restreindre encore plus les augmentations de salaires lors de la prochaine NAO.

HOLD-UP SUR LE BUDGET ASC 2024

Des élu·es CFDT se sont félicité·es d’avoir fait plein de dépenses sur les Activités Sociales et Culturelles (ASC), critiquant le CSE Appli, géré par la CFTC, qui a accumulé une énorme réserve. Si le rôle d’un CSE est de faire bénéficier les salarié·es du budget du CSE, il est aussi de gérer le budget, de maîtriser les dépenses. Or le bureau du CSE, CFDT, et son trésorier, ont laissé dériver les dépenses ASC en 2023. Pour combler ce déficit, ils ont décidé de ponctionner d’environ 400 ke le budget ASC de l’année prochaine. Or le budget 2024 sera géré par le nouveau CSE élu par les élections professionnelles de l’automne 2023 : cela ne s’apparente-t-il pas à un hold-up ?

Nous l’évoquions dans notre flash CGT CSE Infra d’octobre 2023, la majorité du CSE Infra a renouvelé pour un an et la bagatelle de 60k€ le contrat avec ProwebCE qui gère le site web du CSE Infra. Or ProwebCE est une filiale d’Edenred, une multinationale ultracapitaliste et ultra-rentable. Le secrétaire CFDT du CSE déclare que le prochain CSE n’ouvrira probablement pas les Activités Sociales et Culturelles pour les salarié·es avant mars ou avril 2024. Nous posons la question : pourquoi était-ce si urgent de remplir les poches d’Edenred ?

 

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Dessin humoristique d'Allan Barte : Titre : 'Ne pas abandonner les CSE de Capgemini au secteur marchand' Dessin d'un gros paquet d'argent donné à un prestataire qui se frotte les mains Cigare et sourire aux lèvres. "Occupez les comme vous voulez, ça m'est égal !"

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Publié le :
8 janvier 2024