Capgemini, ce champion de la récupération d’argent public, ne déclare pas correctement ses revenus. La direction a tenté de faire de l’évasion fiscale. C’est en effet ce que révèle un article du journal Libération paru le 1er avril dernier.
Non content d’être prise la main dans le sac, la direction a négocié avec l’État une remise des trois-quarts du redressement fiscal.
Ce n’est pas suffisant pour Cap qui ne veut rien payer.
Quand on sait tout l’argent public dont bénéficie le groupe…
Où est l’éthique ?
Un redressement pour tentative d’évasion fiscale
Le groupe a en effet tenté de pratiquer de l’évasion fiscale vers le Luxembourg mais a finalement été repris par le fisc.
Capgemini a fait l’objet d’un redressement initial de 17,3 millions d’euros.
Néanmoins, le groupe, de par son influence auprès des services de l’État, est monté au créneau et la facture a miraculeusement fondu de 13,4 millions pour s’établir à 3,9 millions d’euros.
Le groupe conteste ce redressement
L’article indique que, “Sollicité, le groupe Capgemini ne souhaite pas s’exprimer, se contentant d’assurer qu’il paie ses impôts en France et que les discussions continuent avec la direction générale des finances publiques (DGFIP).“
Le groupe va donc faire jouer toute son influence pour faire sauter ce qu’il reste du redressement.
Plutôt que de communiquer la direction pratique une fois de plus la politique de l’autruche .
Plutôt que de communiquer la direction pratique une fois de plus la politique de l’autruche .
Cela en dit long sur l’avidité du groupe : il enfreint les règles, se fait prendre, bénéficie d’une sérieuse ristourne mais cela ne suffit pas. Il ne veut rien payer du tout !
Imaginez un·e automobiliste pris·e en excès de vitesse, qui finalement a son amende réduite mais qui décide d’aller discuter avec les ministres pour faire tout annuler. Qui pourrait accepter cela ?
C’est pourtant ce que fait le groupe Capgemini.
Ce même groupe qui nous rabâche son “éthique” à longueur de communications et de e-learning.
Ce même groupe qui nous rabâche son “éthique” à longueur de communications et de e-learning.
Des comportements honteux qui décrédibilisent la direction
La CGT Capgemini dénonce ces agissements qui font honte à ceux qui les pratiquent.
Ce même groupe qui profite largement du système pourrait avoir au moins la dignité de déclarer correctement ses revenus sans chercher à pratiquer de l’évasion fiscale et payer ce qu’il doit sans sourciller.
Pour parler d’éthique, sans doute faut-il commencer par avoir soi-même un minimum de morale.
La direction de Capgemini ferait bien de passer et mettre en pratique, elle aussi, les e-learnings obligatoires qu’elle nous impose !
Cette même direction, qui refuse de rendre aux salarié·es la part qui leur revient de la richesse qu‘elles et ils produisent, a exactement le même comportement vis-à-vis de l’État.
Oui, il est temps que toute la lumière soit faite sur ces agissements… Et qu’il y soit mis un terme définitif !