Vous avez peut être vu le document de la direction concernant le bilan des accords signés durant les 4 dernières années. Il s’agit, dans les faits, d’un classement des “bonnes” et “mauvaises” organisations syndicales du seul point de vue de la direction. Sans doute une manière de vous aider à bien voter !
En premier lieu, ce classement reflète une vision subjective, partielle et orientée de l’activité syndicale. En effet l’utilité d’un syndicat ne se résume pas au nombre d’accords (et avenants) qu’il signe (ou pas). Si la direction avait choisi le parti pris de classifier les organisations syndicales en fonction de la défense des salarié·es ou de la présence à leurs côtés pour les aider, le résultat aurait été tout autre !
Mais examinons le parti pris de la direction.
Un nombre artificiellement gonflé
Signer un accord oui mais pourquoi ?
Tout d’abord une précision : Négocier n’est pas signer !
D’un point de vue qualitatif, la CGT Capgemini met un point d’honneur à signer un accord uniquement s’il apporte un véritable progrès social pour les salarié·es et surtout s’il ne contient aucune régression, ce qui est désormais autorisé depuis la loi travail de 2017.
En ce qui concerne l’accord portant sur la participation et l’intéressement cela pourrait de prime abord être considéré comme favorable aux salarié·es, cependant :
- la participation relève d’une obligation légale d’une entreprise privée dès lors qu’elle réalise des bénéfices. Que l’accord soit signé ou pas, les salarié·es perçoivent la participation.
- Au final, seul l’intéressement relève de la négociation. Depuis des années l’intéressement chez Capgemini s’élève à une centaine d’euros BRUTS par an, soit environ 8€ BRUTS par mois. Cette somme est plafonnée de façon unilatérale par la direction à 5.5 % de la masse salariale (somme participation+intéressement). La CGT Capgemini tente depuis des années de faire pression pendant les négociations pour élever ce plafond, mais la direction nous répond invariablement que cela ne rentre pas dans le champ de la négociation. Circulez y a rien à voir !
- La CGT Capgemini préfère privilégier les augmentations de salaires plus pérennes et soumises à cotisations sociales, ce qui permet de financer la sécurité sociale, l’assurance chômage et bien sûr les caisses de retraite. Question de cohérence avec notre engagement à défendre le système de retraite. L”intéressement & la participation ne sont pas du salaire !
Vous comprendrez donc aisément pourquoi la CGT Capgemini n’a pas signé cet accord qui octroie généreusement 8€ BRUTS par mois aux salarié·es.
Néanmoins nous avons signé l’accord précédent car il a permis d’étendre le champ de ce dispositif à Capgemini ER&D et CIS Infra oubliés depuis presque 20 ans.
La direction mobilise pour ses intérêts
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- La mise en place du télétravail est désormais encadrée
- L’intéressement est élargi à toutes les filiales du groupe
- L’accord sur l’égalité professionnelle apporte des jours enfants malades enfin payés.
Des accords que la CGT a signé. Le reste, et en particulier l’accord sur les salaires, n’apporte rien et permet de cautionner un système qui ponctionne les bénéfices pour Blackrock, Amundi, le Crédit agricole et les dirigeants.
Pourquoi nous soutenir ?
On le voit donc, la direction use des moyens dont elle dispose pour organiser une élection qui lui permettra pendant 4 ans de faire décrocher nos salaires par rapport au coût de la vie, et réduire les dépenses d’ordre social en faisant valoir que les salarié·es sont content·es puisque les syndicats signent des accords.
Enfin, la CGT Capgemini est un syndicat démocratique qui soumet toutes ses décisions de signature ou non signature d’un accord d’entreprise ou d’un avenant à un vote de l’ensemble de ses syndiqué·es.
Pour conclure si vous voulez avoir votre mot à dire en ce qui concerne les accords Capgemini et faire progresser vos droits : rejoignez la CGT Capgemini !