On nous a parfois reproché de sortir du champ syndical, mais lorsque la direction elle même endosse le costume d’assistant RH pour le compte de la politique de recrutement du ministère des armées, nous pensons être légitimes à réagir et donner notre position.
Si on ouvre la porte aux recruteurs militaires, pourquoi pas à des groupes idéologiques, politiques ou autres ?
La CGT dénonce avec force la campagne orchestrée par le gouvernement, l’armée et Capgemini concernant la réserve militaire opérationnelle pour une opération de recrutement qui aura lieu chez Capgemini le 13 novembre.
Que le pays ait besoin d’une armée, nous en doutons fortement à la CGT (mais ce n’est pas le sujet principal de cette communication). Mais de là à recevoir l’armée dans notre boite, c’est inacceptable ! Si des collègues sont motivé·es sur cette question, iels peuvent sans problème se renseigner facilement auprès des différents sites de propagande gouvernementale.
Nous avons déjà les « petits chefs », nul besoin d’adjudants-chefs !
Capgemini ne doit pas se comporter en supplétif de l’armée française pour complaire encore plus à un gouvernement largement discrédité par les récents évènements politiques dans le pays, et à l’international.
Ce patriotisme malvenu fait l’objet d’une campagne diffusée par mail par MarComm, même si les cracks de la com’ capgeminienne n’ont pas oublié de choisir une femme noire.
Ouf ! ! l’égalité et la diversité sont bien sur la photo !
Si l’armée peine à recruter pour sa réserve opérationnelle, c’est bien son problème et pas celui des salarié·es de Capgemini.
Le patronat est bien trop mal placé pour donner des leçons de civisme.
L’Histoire a jugé sans conteste : le patronat, dans les moments de guerre les plus douloureux, a toujours choisi le camp du plus fort et jamais la Résistance ou le camp de la Paix.
Cette communication est tout sauf anodine : ce partenariat avec le Ministère de la Défense permet des avantages fiscaux !
Dans le même temps, Capgemini redore son blason après avoir perdu contrats et appels d’offres avec ledit ministère. Quelle ironie, n’est-ce pas ?
On dirait presque une comédie de bureau, mais en moins drôle.
Il est bien entendu que chacun·e a son entière liberté d’adhérer ou pas à cette campagne de recrutement de l’armée, cependant nous pensons qu’il ne relève pas du rôle de Capgemini de relayer cette campagne. Quelle sera la prochaine étape ? Si on ouvre la porte aux recruteurs militaires, pourquoi pas à des groupes idéologiques, politiques ou autres ?