Flash CSE Capgemini INFRA mai 2020

 Un CSE pour rien : un de plus…

Suite à la demande unanime des élu.e.s lors de la dernière réunion, la direction avait convoqué un nouveau CSE Infra exceptionnel sur le chômage partiel nommé officiellement activité parti elle. Il s’agit du second, sur le même sujet, après celui du 14 avril.

 Vous saurez tout, tout, tout sur le chômage partiel ?

La direction s’est une fois de plus bien moquée des élu.e.s du CSE. En effet, les représentants de la direction ne sont pas autorisés à divulguer des informations comme la liste des projets impactés, la liste nominale des salarié.e.s Infra concerné.e.s, le montant de l’aide publique reçue en mars et en avril au titre du chômage partiel, le coût pour l’entreprise (sûrement très faible) si elle maintenait 100 % du salaire, etc. Les seules données lâchées par la direction sont le nombre de salarié.e.s mis.e.s en activité parti elle sur Infra en avril (455, c’est nettement plus qu’en mars) et la durée moyenne (10,9 jours).

 Consultation sur le chômage partiel, ou pas ?

Le seul moyen pour pouvoir obtenir toutes ces données chiffrées, c’est une consultation du CSE. Durant la réunion précédente, à notre initiative, l’ensemble des élu.e.s avait fait une déclaration en ce sens. Depuis, la direction a fait savoir son refus. Il semble que les élu.e.s d’autres syndicats ont retourné leur veste, sûrement pour ne pas déplaire à la direction. Le vote aurait pu être un test. Opportunément, la direction n’avait pas prévu pour cette réunion du CSE Infra le système de vote à distance qu’elle avait mis en œuvre à la réunion du CSE central de la semaine dernière. Nous avons dénoncé cette entrave au bon fonctionnement du CSE. Rdv à la prochaine réunion le 19 mai.

 « Le moindre k€ compte » ? Ça dépend pour qui.

La direction a essayé de nous faire pleurer sur la situation financière « délicate » de l’entreprise : « Le moindre k€ compte »,a-t-elle martialement déclaré.
C’est vrai quand il s’agit de percevoir encore plus de subventions publiques, à travers le chômage partiel. C’est encore vrai quand la direction fait du chantage aux salarié.e.s qu’elle a mis en chômage partiel : pour toucher 100 % de notre salaire, il faut impérativement faire 5 jours par mois de formation (pris dans les jours de chômage partiel) et prendre 3 jours de congés payés par mois, d’avril à juin.
Mais c’est faux quand la direction prend en charge la prestation externe de prises de notes pour les CSE exceptionnels : plusieurs k€ par réunion. C’est encore plus faux (faux) quand il s’agit de gaver encore plus le pdg Paul Hermelin en lui payant une retraite chapeau de 901 k€ annuels : il n’est pourtant pas sous le seuil de pauvreté puisqu’il a touché une rémunération de 2,76 millions € en 2019.

 « Les salarié.e.s ont un problème de perception »

Si « le moindre k€ compte », que dire alors des 230 millions € de dividendes qui seront versés aux actionnaires dans quelques jours. La direction a une « explicati on » : c’est un dû, c’est en rapport aux très bons résultats de 2019. Et voyez-vous, si des salarié.e.s ne le comprennent pas, c’est qu’ils mélangent tout, la situation de
l’année dernière et la situation actuelle. Bref, quand l’entreprise gagne de l’argent, et beaucoup d’argent, grâce au travail de ses salarié.e.s, la direction le dilapide. Ensuite elle vient se plaindre auprès des salarié.e.s que l’entreprise n’a plus d’argent : et après ils nous donnent des leçons de bonne gestion.

 Des erreurs de com des managers locaux ?

Des élu.e.s, dont ceux de la CGT, ont fait état de nombreux problèmes remontés par les salarié.e.s en chômage partiel. Il s’agit le plus souvent, il faut appeler les choses par leur nom, de pratiques illégales de la part de l’entreprise : des managers cherchent à faire (télé)travailler des salarié.e.s qu’ils ont mis au chômage partiel ou qui sont en garde d’enfants, envoient des injonctions à des salarié.e.s pour prendre des jours de congés payés, etc..
La direction met cela sur le compte de « loupés » dans la communication de managers locaux. Sauf que les managers locaux suivent les directives de la direction. D’ailleurs, le DG de CIS se vante de faire un call hebdomadaire avec 150 managers locaux : où se situe le problème ?
Pour faire valoir vos droits, n’hésitez pas à contacter vos représentant.e.s CGT.

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Publié le :
29 mai 2020
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