Nous avons appris par la presse, puis par un communiqué de P. Hermelin, l’OPA qualifiée d’amicale par Capgemini sur l’entreprise Altran pour un montant avoisinant les 5 Md€, dette comprise.
La dette colossale d’environ 1,4Md€ et le ratio d’endettement d’Altran de 77 % va permettre très certainement au groupe de faire de l’optimisation fiscale et comme pour toute dette portée au capital d’une entreprise, il sera très certainement demandé aux salariés de l’assumer, ce qui ne saurait être acceptable.
Nous comprenons mieux aussi la précipitation de la Direction des Affaires Sociales (DAS) de Capgemini à vouloir obtenir un avenant à l’accord définissant l’UES ou de négocier un accord d’intéressement, revenant sur des positions de principes qu’elle tenait jusque-là. Notons au passage, le tour de passe-passe opéré pour que l’épargne salariale ne coûte pas un euro de plus aux actionnaires par un jeu de vases communicants avec la participation.
L’enveloppe sera d’autant plus maigre qu’il faudra la partager avec 12 000 salariés supplémentaires !
Il ne s’agit pas de montrer du doigt les salariés d’Altran, que nous soutenons et qui subiront, tout comme nous, ce rachat, et qui en paieront très certainement les conséquences, mais de pointer la malhonnêteté des directions du groupe Capgemini et d’Altran. Ces derniers allant jusqu’à promouvoir l’épargne salariale Capgemini dans sa
propagande pour faire passer la pilule.
Et qu’en est-il des informations données à cette instance, par son président concernant l’intégration des salariés de l’entité de DEMS dans l’entité Capgemini TS ?
En effet, selon les communiqués, les métiers d’Altran sont les mêmes que ceux de DEMS. Quel sera l’impact économique et social de l’arrivée d’Altran dans l’UES ?
Si l’on en croit la communication de la direction d’Altran, tout cela est mûrement réfléchi depuis 2015 ! Nous ne pouvons croire qu’il n’y aura aucun impact et en particulier sur notre entité.
Enfin, il est légitime de s’interroger sur l’impact de cette intégration à la fin de l’année.
En particulier des conséquences sur la représentation du personnel avec des échéances contraintes par les ordonnances Macron et une augmentation conséquente des effectifs. Les périmètres définis par l’accord collectif sur l’organisation sociale semblent donc être largement remis en cause et doivent être revus au plus tôt !
Comme vous pouvez l’imaginer, la CGT Capgemini et la CGT Altran seront très vigilantes et mettront tout en œuvre pour que soient respectés les intérêts des salarié.e.s des deux entreprises.
Montreuil le 27 juin 2019