LA TECTONIQUE DE LA PLAQUE TOULOUSAINE VA ENCORE BOUGER
Au 1er janvier 2023, 186 salarié·es de l’agglomération Toulousaine ont été transféré·es de Altran vers Infra, après avoir fait un bref passage par le périmètre Appli.
La direction veut maintenant changer leur site de rattachement, qui est actuellement le site Altran du Takeoff.
Pour 35 d’entre ielles, qui travaillent sur le site toulousain de Eisenhower, le site de rattachement sera Eisenhower. Pour 9 d’entre ielles, qui travaillent sur le site toulousain de Mesplé, le site de rattachement sera Mesplé. Plutôt logique jusque là. Après, cela se complique.
Pour 76 d’entre ielles qui travaillent actuellement sur les sites toulousains de Aéropole, Marie-Perroud ou chez des clients, leur lieu de travail ne changera pas mais leur site de rattachement deviendra… Eisenhower.
Pour 66 d’entre ielles qui travaillent actuellement au Takeoff, ielles changeront et de lieu de travail et de lieu de rattachement : 17 salarié·es, travaillant dans la cybersécurité, déménageront à Eisenhower, qui deviendra leur nouveau site de rattachement ; 49 salarié·es, travaillant sur des projets, déménageront à Mesplé, qui deviendra leur nouveau site de rattachement.
Et pour couronner le tout, le site de Mesplé passera en flex-office.
Vous n’avez pas tout compris ? Nous non plus. Comme dit le proverbe, « quand c’est flou, il y a un loup ».
La CGT avait donc demandé dès la réunion préparatoire que le CSE Infra commande une expertise pour avoir des éclaircissements sur les raisons de cette nouvelle forme de bonneteau.
Le représentant CFDT avait alors exprimé son désaccord, considérant qu’un groupe de travail du CSE travaillant en bonne intelligence avec la direction pouvait suffire.
Sans surprise, le dialogue social avec la direction tourne court : en séance, les élu·es posent de nombreuses questions et la direction n’a pas les réponses. Finalement la proposition de la CGT de procéder à une expertise est adoptée à l’unanimité par le CSE : à suivre.
Ce qui est certain, c’est que les conditions de travail des salarié·es concerné·es seront modifiées. Au Takeoff, les collègues bénéficient de services, proposés par le bailleur, qui ne se retrouvent pas à Mesplé ou à Eisenhower, comme par exemple le café gratuit.
Les temps de déplacement risquent d’être rallongés notablement, le Takeoff étant distant de 10 à 12km de Mesplé ou de Eisenhower.
Surtout, l’ensemble des 310 salarié·es de Mesplé subiront le flex-office, avec par exemple pour une équipe, la mauvaise surprise d’avoir un poste de travail pour 3 salarié·es…
EFFECTIFS INFRA : « LA STABILISATION DE LA BAISSE » (SIC)
La direction fait preuve d’imagination pour présenter l’évolution des effectifs Infra depuis le début de l’année. Nous avons d’abord eu droit à un « cela avance », puis à un « cela se stabilise », et maintenant à un « la baisse est stabilisée »…
Pourtant les chiffres sont têtus. Mois après mois, le nombre de salarié·es Infra diminue.
Hors mutations internes au sein du groupe, cela en fait 180 en moins depuis le début de l’année. Il y a 2 mois, lors de la présentation des orientations stratégiques sur Infra, la direction nous annonçait fièrement un plan de recrutement de 1300 salarié·es pour 2023. La réalité, c’est que Capgemini a du mal à recruter : depuis le début de l’année, il y a eu en tout 342 salarié·es recruté·es. Et surtout, Capgemini a bien du mal à conserver ses « talents », comme ils nous appellent : depuis le début de d’année, il y a eu au moins 362 départs à l’initiative du ou de la salarié·e.
La principale raison est bien connue : le salaire !
En fait, la direction n’en a pas grand-chose à faire de la baisse des effectifs en France. Gageons d’ailleurs que les effectifs offshore ont augmenté.
Les principales préoccupations de la direction, ce sont le chiffre d’affaires et la profitabilité, et là, pas d’inquiétude à avoir, cela progresse
A TOULOUSE C’EST LA FÊTE CHEZ INFRA…ENFIN PAS POUR TOUT LE MONDE
Une soirée CIS Managed Services Toulouse a eu lieu jeudi 22 juin au stade Ernest Wallon pour célébrer le titre de champion de France de l’équipe de rugby de Toulouse. Cette soirée concernait tou·te·s les salarié·es toulousain·es CIS Managed Services comme indiqué dans le mail envoyé plus tôt.
Toutes et tous … Non, car lors de nos visites nous avons appris que les salarié·es Infra du site de Mesplé à Toulouse n’avaient pas été convié·es à la fête.
Nous avons voulu en savoir plus et à l’oral la direction nous a d’abord affirmé que l’invitation n’avait pas été envoyée à tout le monde par peur de manquer de place.
Puis par écrit voilà ce que la direction nous a répondu :« Après nous être concertés avec le management des équipes 3×8, il n’était pas possible au regard de leurs horaires de travail de tous les convier à cette soirée sur Toulouse. De ce fait, un événement dédié pour ces équipes est en cours de préparation et leur management va revenir vers elles. »
Il faut bien savoir que malgré les 3/8 beaucoup de salarié·es auraient pu assister à cet évènement et puis tous le monde sur Mesplé ne travaille pas sur des horaires en 3/8, beaucoup ont aussi des horaires de bureau.
La direction considère donc les salarié·es de Mesplé comme des salarié·es de seconde zone.
Cette discrimination n’est absolument pas normale au regard des valeurs prétenduement défendues par le groupe.
Enfin si un autre évènement dédié est en préparation, le problème est le même par rapport aux 3/8.
C’est la fête…