FLASH CE ATS-INFRA – octobre 2018

◊ Comité d’Entreprise OU petit théâtre ? :

Le slogan ironique d’un film à l’affiche est : « il n’y a pas de grand pays sans grands patrons ». Mais il semblerait que le slogan de nos dirigeants capgeminiens soit plutôt : « il n’y a pas de grande entreprise sans bons élus ». Les « bon élus » ce sont ceux qui colportent la bonne parole de la direction. Les « mauvais élus » ce sont ceux qui refusent la fatalité. Ce sont ceux qui disent qu’une activité ou un site est viable tant qu’il n’est pas déficitaire, tant qu’il fait vivre des salariés et leur famille. Ce sont ceux qui interpellent sur l’actionnariat avec son dictat du retour sur la mise. Ce sont ceux qui dérangent avec des questions non édulcorées et qui osent donner leur vision de la situation avec de véritables revendications. Pour la petite histoire, en ce

jour de CE du 17 octobre, notre directeur paraissait froissé. Fermé comme une huître, on aurait dit qu’il boudait comme un enfant gâté ou puni, bien pire qu’un salarié à qui on aurait refusé une augmentation ou une prime pourtant justifiée ou qui aurait appris que son boulot partait dans un autre pays. Et les questions glissaient sur notre DG sans recevoir un peu de consistance, c’en fût trop ! Une suspension de séance fut demandée et certains « bons élus » inquiets allèrent quérir les causes de cette crise…De retour nous comprenons que l’objet de discorde venait d’une communication des « mauvais élus ». Une comm’ sur le CE de septembre, pas très gentille et peu flatteuse de notre DG. C’est vrai ce n’est pas la comm’ de FO ou de la CFDT ou … qui fâchera un jour notre direction. Allez, c’est pas grave, c’est fini, le CE a pu reprendre. Ouf ! On a eu peur !

◊ LA FUSION CAPGEMINI :

Le sujet important de cette réunion fut la fusion Sogeti France avec Capgemini TS. Les fusions ça fait partie de la vie des grands groupes, c’est comme cela que ça fonctionne pour payer moins d’impôts, pour s’enrichir rapidement , pour gagner plus de CICE, pour remercier les salariés trop vieux ou trop chers ou pour céder des parties de l’activité… Bref c’est le monde du CAC40, du capitalisme. Le directeur de projet veut nous rassurer car premièrement il n’y aura pas d’impact opérationnel, pour l’unique raison que ce n’est pas une fusion fonctionnelle mais une fusion juridique.

Ben voyons, nous ne pouvons pas dire que nous n’avons jamais entendu ce discours ! Deuxièment, rassurons-nous les communications sont prêtes en interne. Ouf ! Les ex-salariés Capgemini OS, passés Sogeti France et qui deviendront Capgemini TS vont être heureux de recevoir une belle communication répondant à leurs interrogations comme lors de la première fusion. Oui, mais le responsable du projet fait son mea culpa sur le chantier de la fusion précédente entre Capgemini OS et Sogeti France, car ils avaient selon lui, sous-estimé le chantier mais là ils vont faire mieux. Il rayonne dans son auto-persuasion, dans cette pensée magique qui va permettre que tout se déroule bien dans un monde parfait ! Elle est vraiment belle la vie du point de vue des décideurs de notre avenir, de ces faiseurs de bonheur contre notre volonté. Tout comme notre directeur général, ce responsable a de l’empathie et souhaite partager en toute transparence avec les élus, c’est vraiment agréable de le savoir. Alors ça va
changer quoi pour notre quotidien ? Pour les modifications majeures, ça sera le nom et le logo sur les fiches de paie. Et pour les outils ? Ça sera plus tard , vous n’écoutez pas ou vous le faites exprès ce n’est pas une fusion opérationnelle mais juridique, rien ne change à part le nom et le logo. Et pour la suite, on attendra l’année prochaine… 2019 est déjà chargée de grandes décisions ! À suivre …

◊ LE 147 OU LE NOUVEAU BÂTIMENT PARISIEN :

Le nom du nouveau bâtiment parisien, qui regroupera Issy les Moulineaux, St Cloud et Suresnes, est choisi « 147 » et sa mise en place est proche. En 2019, les 8500 salariés se retrouveront donc dans ce nouveau lieu avec 3500 places de disponibles. Le flex office ou flexdesk sera la règle. Rappelez-vous, la direction nous avait expliqué à la présentation de ce projet que « le télétravail tel qu’il était organisé aujourd’hui leur permettait d’optimiser l’utilisation des locaux. » Le télétravail n’était plus pour le bien être des salariés ou pour la planète ! Et le principe appliqué était très simple, nous disait-on : « les personnes qui ne font pas de télétravail gardent pour le moment un bureau dédié à leur nom » Donc pas de télétravail, tu as ton bureau !

Et grâce à ce calcul et aux réorganisations du groupe, on réduit 8500 places à 3500. Aujourd’hui, la direction nous présente le resto de ce bâtiment de rêve. Au 8e étage, pour la direction, du bio, du végétarien, et même du végan. Et pour les gueux ça se passera dans les étages inférieurs ou dehors, avec des food trucks, avec de la restauration rapide, pizza, ou option crêpe recouverte de pâte à tartiner…de la malbouffe, avec ses calories et son sucre à gogo ! Mais pas d’inquiétude, des salles de relaxation, de sport seront à disposition ainsi qu’une zone dédiée à la médecine du travail. Docteurs et infirmiers seront à la disposition des salariés car seule la santé des salariés comptent. Il faut comprendre le concept du « 147 ». Le travail doit y être heureux, convivial et bienveillant. Tout sera fait pour que le salarié présent ne sorte pas , qu’il ait à disposition l’ensemble des services dont il a besoin, il ne manquera plus que l’hôtel … Alors heureux les salariés parisiens ?

◊ EMPLOIS :

Avec 10 % chez Infra, le taux de sous-traitance est le plus élevé. La direction
s’engage à analyser cette sous-traitance afin de la réduire au maximum, car elle n’a plus besoin de cette main d’œuvre trop chère. Il faudra peut-être passer par des embauches pour les plus qualifiés, nous dit-on. Un plan 2019 sera donc proposé. Décidemment 2019 sera l’année du renouveau pour le groupe en France !

Pourtant nous restons sur nos gardes car à écouter notre chère direction l’heure des économies s’accommode mal avec l’heure des embauches. Sur de nombreux contrats la sous-traitance est remplacée par le onshore ou le offshore. Et nous savons aussi par expérience que nos emplois sont menacés dés lors que la direction commence à vouloir faire un plan. Ce n’est malheureusement pas parce que notre directeur parle de transparence que nous sommes en confiance. La direction nous annonce l’embauche de 6 commerciaux mais nous n’en saurons pas plus. En terme de transparence on a connu mieux ! Ils nous annoncent aussi un plan spécifique pour la gestion des talents, vaste programme ! Un plan de plus pour 2019, que dire ?…Il serait peut-être temps de planifier une nouvelle politique salariale pour garder les jeunes et les séniors.

Les chiffres de la direction : 60 % des recrutements sont des jeunes. le taux de départs des jeunes est élevé chez ATS, selon la direction il est dû au marché et non à la politique salariale de l’entreprise… Ben forcément ! Ce n’est jamais de leur faute ! Chez Infra, le recrutement de jeunes est toujours très élevé et les démissions restent très fortes chez les moins de 2 ans d’ancienneté et les plus de 10 ans, et c’est encore la faute du marché ! L’analyse est désespérément simple avec notre direction. Toujours pour Infra, Capgemini OS plombe les chiffres de Sogeti France, comme quoi les fusions n’ont pas que du bon. Et le recours à la sous-traitance très élevé chez Infra n’arrange rien. À croire qu’il faut « charger la mule » pour justifier que rien ne va plus. À suivre…

Commissions du CE : Cela fait des mois que nous dénonçons le mauvais fonctionnement des commissions du CE. Ne nous inquiétons plus les élus majoritaires ont trouvé la solution. Fini les commissions où seuls les copains y sont placés, maintenant c’est tous les élus qui y sont conviés …Hahaha ! L’art de déplacer les responsabilités. Trop forts ces élus !

Info-Intox : Sogeti HT changerait aussi de nom… Capgemini XX… pourrait être un truc du genre DMES (Digital ManufacturingEngineering Service). On imagine bien que les communicants travaillent avec acharnement sur ce sujet ! Imaginez un truc comme Capgemini HT… Mais cela serait trop simple à se rappeler !

Outils : Réunion au sommet ! Nous apprenons que les cerveaux du groupe se sont réunis pour discuter des outils. Un « country board » pour un audit sur les outils du groupe et leurs dysfonctionnements. Il était temps ! Bravo et vive l’informatique qui libère les hommes des tâches ingrates…Entre My Connect, My Expenses, GTE , Odace, Clarity, TEWeb… Et les centres de services partagés –CSP– en France ou en Pologne, rien n’est fait pour aider les salariés. Au contraire au nom de l’autonomie, on se retrouve à tout faire, de la gestion de temps, de la gestion d’affaires, de la gestion de notes de frais, … La direction n’a peur de rien quand il s’agit de faire des économies…

TEWeb : Fini Gammaweb pour les astreintes et TEA. À partir du 15 novembre tous les salariés utiliseront un seul outil TEWeb.

Amex : Fini des cartes BNP ou autre… C’est l’uniformisation des outils donc tous les salariés en déplacement utiliseront la carte Amex pour leurs frais. Enfin, quand elle est acceptée par les commerces !

Handicap : le directeur de la mission handicap a un discours formaté. « On est bon mais pas assez… mais on est mieux que nos concurrents ! » nous dit-il. Oui avec 3 % au lieu de 6 % de taux légal de personnes en situation de handicap dans l’entreprise nous sommes bien loin du compte…

Transfert volontaire chez SPIE : Depuis juillet la trentaine de salariés choisis est toujours en attente d’une proposition de contrat de la part de SPIE !

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Publié le :
6 novembre 2018