FLASH CE ATS-INFRA mars-avril

 DÉCLARATION DE LA DIRECTION

Une fois n’est pas coutume c’est la direction qui a lu sa déclaration en début de séance du CE de mars, se plaignant ainsi de notre communication dans nos flashs CE prétextant être des salariés lambda du groupe Capgemini. Quelle drôle d’idée !

Imaginons que le Président Directeur Général du grand groupe français ait rencontré le président de la république. Qu’est-ce qui nous confirme que Paul Hermelin a rencontré Emmanuel Macron ? Rien ! Puisqu’en fait il fallait lire que Bernard Arnault a rencontré Xi Jinping président de la République de Chine. C’est donc dans un souci de clarté et d’efficacité que les personnes sont souvent nommées plutôt que désignées par la fonction qu’elles occupent. Certes, il existe des cas où l’identité des individus ne doit pas être divulguée. On pourra relever celui des personnes concernées par un souci au niveau des DP, ou bien d’informateurs anonymes,…etc. Mais nous sommes ici en réunion de CE dont le but est de partager et de communiquer l’actualité, l’avenir de l’entreprise et de ses salariés. En ces temps de transparence exacerbée nous ne saurions imaginer un directeur affublé d’une cagoule aussi, vous comprendrez bien monsieur XXXXXX que votre nom soit cité en lieu et place du pompeux matricule de « monsieur le directeur exécutif du Cloud Infrastructure Services ou Deputy CEO and Managing Director ». D’autre part, la direction interdit l’usage de la messagerie aux organisations syndicales et les moyens dont nous disposons pour communiquer se réduisent souvent à du tractage. Vous conviendrez aisément que l’espace se trouve bien réduit sur nos supports papier. Et pourtant, monsieur XXXXXX dites-nous si nous avons écorché ou mal orthographié votre nom. Si c’est le cas nous veillerons à corriger cette erreur. Si vous trouvez injuste que votre nom soit cité contrairement aux autres personnes présentes autour de cette table, c’est parce que nous sommes nombreux et pas naturellement connus des salariés. Et si nous sommes dans cette situation, c’est parce que vous, la direction, augmentez sciemment les périmètres des instances tout en réduisant les possibilités d’intervention. Alors, la CGT vous remercie d’assumer les contreparties liées à votre rôle.

◊ UNE LIGNE DE PLUS DANS VOTRE CV

La direction manie l’art de positiver des situations dramatiques. Et le CE d’avril pourrait se résumer avec cette phrase : « une ligne de plus dans votre CV ». Quelle que soit l’issue, la situation ou la finalité des décisions prises, le seul impact positif à retenir sera : « une ligne de plus dans votre CV ».

Tout est fait pour notre bien, alors pourquoi se plaindre ! Savoir se vendre, et surtout faire savoir sans savoir-faire. La classe ! Nos métiers évoluent et maintenant il faut être polyvalent. Le grand nuage arrive et ce ne sont pas nos petits métiers qui vont l’impressionner donc mesdames et messieurs à vos CV. Les contrats POEI (préparation opérationnelle à l’emploi – individuelle) ne sont pas épargnés. Les POEI apportent de la main d’œuvre payée et formée par la collectivité (pôle emploi), quel bonheur pour nos dirigeants avides d’économies. Mais, nous dit-on, il faut regarder l’intérêt des personnes sans emploi. Et oui il faut être magnanime, cela va leur donner :« une ligne de plus dans votre CV ». La phrase magique !

◊ AVANCEMENT DU PROJET LEAD

Pour présenter cette partie, la direction a fait appel à un proche de Paul Hermelin. Il représente la BU France, il connait bien Paulo et il doit mettre en place le LEAD qui apportera les performances opérationnelles et économiques, nous explique-t-il.

La réorganisation « LEAD »c’est le bébé de Paulo, afin d’avoir une seule entité en France , une seule gouvernance. Il fallait mettre tout le monde d’accord, et apparemment ça a marché vu que ceux qui n’étaient pas d’accord sont partis. Tout cela pour arriver à une approche commerciale unique enfin cohérente avec ses solutions intégrées. Un système qui permet de proposer au client un unique« package ». C’est vendeur ! On va finir par y croire tellement il est passionné. Bref, au mois de juillet de l’année dernière il y a eu des « Market Unit » verticales et horizontales, continue-t-il à expliquer… Et il poursuit en nous annonçant les premières retombées : « les patrons des entités se parlent enfin. » Nous sommes rassurés ! Donc nous apprenons que ces messieurs (car il n’y a pas beaucoup de femmes dans ces réunions) se rencontrent et enfin se causent une fois par semaine. Et ils font leurs courses avec le « Go to Market » ou le « qu’as-tu donc dans ton panier ? ». Puis nous apprenons que notre atout c’est : notre ancrage régional ! Pourtant dans les régions, les petits sites sont bien mal traités. Cherbourg ou Pau par exemple peuvent en témoigner … Avant de terminer son exposé, il reconnait qu’il reste encore des évolutions à faire. Et conclura en avouant que pour que cela fonctionne il ne faut pas que ça soit toujours le financier qui décide. Dans un système marchand ultralibéral ou la seule réussite est la réussite économique, on a du mal à s’imaginer comment le financier pourrait être mis de côté. À suivre ….

◊ DES SOUS Y’EN A MAIS PAS POUR NOUS !

En pleine période de négociation sur les salaires, nous apprenons que Paulo donne un million d’euros pour Notre Dame de Paris ! Sans même nous demander notre avis nous allons contribuer à la reconstruction de NDP et Paulo va récupérer les honneurs. Alors qu’est-ce qu’on dit ? Merci Paulo !

Mais nous, nous voulons du salaire et la négociation sur nos augmentations semble mal se passer. Encore une farce de dialogue social à la mode Capgemini, Medef et Macronie. Et dans le même temps, Paul Hermelin a vendu 30 000 actions à 107,89 euros, soit 3 236 700 euros. En appliquant la flat tax de 30 %, et en rapportant au salaire net mensuel d’un salarié Capgemini (= 40 885 euros bruts annuels, soit environ 2453 euros nets), notre PDG a touché en 1 fois l’équivalent de 923 mois de salaire net moyen, ou encore 77 ans de salaire net moyen. Paul Hermelin détient toujours 0,2 % des actions, soit environ 36 millions d’euros (= 856 ans de salaire net moyen). C’est excessivement énervant, non ? ! Surtout quand on entend parler de la politique de la jalousie plutôt que de comprendre nos réelles revendications.

BREVES 

Les chiffres de la direction :

Les chiffres sont bons. Cependant le vilain petit canard reste l’INFRA, comme d’hab’ ! Concernant les effectifs : 3206 salarié-e-s chez ATS et 4992 salarié-e-s chez INFRA dont 17 % de femmes, c’est le taux le plus bas du groupe Capge-mini. Pour ATS, le renouvèlement des effectifs fonctionne, le turn-over est stable et le plan de recrutement est à 40 %. Ce qui ne semble pas être le cas pour INFRA, où les sorties depuis le début d’année sont presque 4 fois plus élevées que les entrées. Pourtant notre DRH semble satisfaite de son plan de recrutement !

ASC-Activités sociales et culturelles :

Bonne nouvelle, les ASC ne s’arrêteront plus en mai ! Après avoir changé plusieurs fois les règles d’attribution selon un budget à court terme, les élus majoritaires ont enfin convenu qu’il fallait un budget sur l’année et reprennent celui de 2018 avec les mêmes tranches et les mêmes pourcentages de subvention ! Comme quoi nos remarques depuis plusieurs mois étaient pertinentes. Donc n’ayant toujours pas la date des prochaines élections, les ASC iront jusqu’à la fin de la mandature….

Info-Intox :

Sur certains sites des managers demandent aux salariés de venir à l’agence pour faire du e-learning. Serait ce un nouveau concept : le e-learning en présentiel ?

Déménagement 147 :

Les déménagements ont commencé vers le bat 147 sur Issy les Moulineaux. Le flex office est de rigueur. Soyez prêts ! Surtout à partager votre bureau . Et n’arrivez pas trop tard si vous voulez une place assise. Après ça sera debout en terrasse… Soyons modernes !

Cherbourg :

« Ce n’est pas un bassin d’emploi à développer » selon notre direction. Donc rien ne sera fait pour développer ce site, qui se vide à grands pas ! Les élus du CE s’inquiètent… Mieux vaut très tard que jamais !

Outil PULSE :

Youpi la direction investit dans un outil. Mais malheureusement, pas pour nous aider dans notre quotidien…PULSE est donc un logiciel d’enquête de satisfaction, obéissant à des algorithmes permettant de nous sonder de façon intelligente, ou plus simplement « un benchmarking sur mesure ». Enfin ça correspond au bouton vert orange rouge de la sncf, ou des toilettes des autoroutes, les smileys comme chez cdiscount ou après avoir acheté chez amazon ou autres. C’est beau le numérique au service de l’humain ! Nous recevrons 5 à 10 questions par mois pour noter notre entreprise. Et si le taux de réponses est trop bas, les managers nous relanceront. Les RRH auront accès ainsi que le responsable de l’entité aux resultats. Sur les diapos qu’on nous montre, il y a des mots comme reconnaissance, récompense, ça a l’air cool et ça intéresse TOUS LES ELUS contrairement à des sujets bien plus importants pour les salariés…

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Publié le :
30 avril 2019