Bienvenue à nos collègues d’Altran !
Avant d’être une ESN fournisseur de services, Capgemini c’est d’abord un groupe financier qui rachète, restructure, découpe ou démantèle d’autres sociétés. Ce qui conduit inévitablement à des changements pour les salarié.e.s qui intègrent Capgemini : comme la perte de certains avantages, un changement de lieu de travail, de statut et parfois même de métier !Et contrairement à ce que prétend la direction, ces restructurations vont aussi toucher les salarié.e.s de Capgemini : avec les réorganisations qui se succèdent il devient parfois difficile de connaître ne serait-ce que le nom de son entité ! Mais avec ces nouveaux collègues, nous pourrons partager nos expériences et surtout nous pourrons unir nos forces pour défendre nos droits et nos intérêts contre les attaques de la direction. Nos syndicats CGT de Capgemini et d’Altran ont d’ores et déjà mis leurs moyens à contribution pour travailler ensemble.
Le groupe traverse la crise sans trop de difficultés. Avec 856 millions d’euros de bénéfices nets, soit une hausse de 17 %, on peut dire que Capgemini se porte bien. Mais qu’en est-il du côté des salarié.e.s ?
De trop nombreux collègues embauchés au grade A, n’en bougent pas pendant des années avec pour conséquence aucune évolution de salaire ! Cela malgré l’acquisition de plus d’expérience et de plus de compétence. Le système des grades chez Capgemini – système que la CGT dénonce – permet à la direction bien des abus. Cela lui permet de maintenir les salaires au plus bas pour le plus grand bénéfice de ses actionnaires.
Pas de trêve pour les licenciements qui continuent de tomber. C’est encore plus inacceptable en cette période d’aggravation de la crise et de hausse de chômage, et c’est encore plus scandaleux quand le groupe affiche des bénéfices. Déguisée en Rupture Conventionnelle ou pas, c’est une perte d’emploi bel et bien imposée par la direction. Quand la RC est à l’initiative du manager et quand ce manager use de pressions sur le/la salarié.e dont il veut se débarrasser, arguant d’un « potentiel trop bas » ou d’un manque de « niaque » ce n’est pas autre chose qu’un licenciement et en pire ! La direction refuse de répondre à la CGT qui réclame les chiffres des RC à l’initiative de l’employeur. Car cet « accord » où le/la salarié.e n’a aucun moyen de pression quand c’est lui le demandeur et où la direction a tous les pouvoirs pour pousser le/la salarié.e à la porte, est bien une escroquerie !
Pour le mois de septembre les CDD non reconduits sont en forte augmentation. Selon la direction il s’agit essentiellement de jeunes apprentis ou stagiaires dont le contrat n’est pas transformé en CDI faute de mission pour eux. Faut-il donc qu’ils se retrouvent sans emploi alors que le chômage n’a jamais été aussi important ? Capgemini a largement les moyens financiers et structurels pour garder nos collègues même en l’absence de mission chez un client. D’abord il y a beaucoup à faire en interne, pour renforcer des projets qui manquent de bras. Et puis c’est l’occasion aussi de compléter sa formation et d’enrichir ses compétences.
Concernant les mesures pour faire face à l’épidémie de la COVID-19, la direction communique qu’elle met en place tout ce qu’il faut pour respecter les contraintes sanitaires. Mais attention, elle précise que cela ne doit pas s’imposer aux managers qui voudraient en décider autrement en refusant par exemple le télétravail même quand il est possible. Quant aux collègues qui sont en mission chez un client, qu’ils se débrouillent avec leur commercial ! En effet la direction ne fait rien pour s’assurer que les clients respectent bien toutes les règles sanitaires dans leurs sites.
Même en période de confinement et de généralisation du télétravail, l’employeur n’est pas dispensé de respecter son obligation de sécurité et de protection de la santé de ses salarié.e.s. Quand autant de salarié.e.s sont contraint.e.s de travailler chez eux/elles, il est certain que tou.te.s ne disposent pas des conditions optimales pour limiter les risques de TMS (troubles musculo-squelettiques) dûs à une mauvaise installation du poste de travail. La direction devrait donner les moyens à tou.te.s les salarié.e.s pour qu’ils/elles puissent s’équiper. Elle devrait aussi mettre en place les mesures nécessaires pour veiller à ce que des salarié.e.s ne soient pas en surcharge de travail ou en difficulté du fait de l’isolement. Et cela bien sûr y compris pour celles et ceux qui sont en mission pour des clients de Capgemini. Mais la direction ne fait rien dans ce sens, et en plus elle rechigne même à payer les indemnités de télétravail pourtant déjà prévues dans les accords !
Déménagement de Ambre vers Ivoire et inversement …
Capgemni revend Odigo à ses anciens propriétaires et il s’ensuit entre-autres conséquences, le projet de déménagement des services CSP. Les collègues de CSP vont donc revenir dans les locaux qu’ils occupaient précédemment. Selon la direction, comme il s’agit de locaux déjà utilisés, il n’y aurait aucun problème ni aucune inquiétude à avoir. Mais à la CGT nous pensons que les salarié.e.s concerné.e.s pourraient bien avoir un autre avis sur la question. Parmi les difficultés qu’ils risqueraient de rencontrer : le temps que cela prendra pour faire et défaire ses cartons, les dysfonctionnements divers et variés qui ne manqueront pas de se produire, existence ou non d’armoires, de salles de réunion et de tout ce qui est nécessaire pour travailler dans de bonnes conditions, etc. Nos collègues de CSP ont déjà dû faire face à des problèmes importants du fait d’une organisation de travail défaillante et délétère. Nous devons donc d’autant plus rester vigilants pour que cela ne se reproduise pas à l’occasion de ce déménagement.
Congés imposés = congés volés !
Comme il n’y a ni accord de branche, ni accord d’entreprise sur ce sujet, CAPGEMINI n’a pas la possibilité d’imposer des congés en fin d’année. Et c’est pareil pour les fermetures de sites clients !
Financièrement, le gain qui peut en résulter ira enrichir les gros actionnaires de Capgemini et ne servira ni à sauvegarder les emplois ni à mieux payer les salarié.e.s. Mais il y a aussi le chantage moral : « quoi ? tu oses garder tes congés pour les prendre quand ça t’arrange ? alors que c’est la crise ? ! ». Notre réponse : « ras le bol que ce soit toujours aux salarié.e.s de faire des sacrifices ! ».
C’est ensemble que nous pouvons défendre nos droits et nos conditions de travail et de salaire. Vos élus CGT sont là pour vous répondre et vous accompagner en cas de besoin. Ils ont aussi besoin de vos témoignages et de votre soutien. Aujourd’hui, notre force collective est plus nécessaire que jamais, et la participation de chacun.e d’entre-nous peut contribuer à la construire.