Nous avons récemment été alertés sur une tendance inquiétante : une hausse des ruptures de période d’essai à l’initiative de l’employeur.
Période d’essai, un nouveau type de CDD de mission déguisé ?
La période d’essai doit, théoriquement, permettre de confirmer le choix des deux parties à travailler ensemble.
Coté employeur, la période d’essai est destinée à évaluer les compétences d’un·e salarié·e sur un poste donné, au regard de son expérience.
Or, en discutant avec les personnes concernées, on constate que Capgemini se trompe lors du casting, ou qu’elles sont utilisé·es comme des CDD de mission.
Nous avons ainsi constaté des cas où clairement Capgemini n’a pas pu évaluer les compétences de salarié·es qui se sont vu signifier leur fin de période d’essai (temps d’évaluation trop court, missions ne correspondant pas aux compétences des salarié·es embauché·es, rupture de période d’essai avant même d’avoir la possibilité de réaliser un travail effectif sur la mission).
Variable d’ajustement ?
En réalité tout cela semble surtout indiquer que Capgemini, en cette période de hausse des intermissions, se sert de la période d’essai pour diminuer la masse salariale de l’entreprise et maximiser les profits reversés aux actionnaires et au top management (comme cela a été fait cette année).
Pourtant Capgemini est toujours rentable, pas d’inquiétude là-dessus. Le souci est que derrière ces calculs financiers, il y a des vies… celles de salarié·es qui se retrouvent au chômage. Cette injustice est d’autant plus criante lorsque les victimes de cette politique sont des salarié·es en reconversion (POEI) qui retournent à la case chômage sans même avoir pu faire preuve de leurs compétences, alors que dans le même temps l’entreprise bénéficie d’argent public au titre de ces reconversions.
Si vous êtes ou avez été concerné·e par cette situation, si vous connaissez quelqu’un dans ce cas, contactez nous. Nous avons besoin de vos témoignages afin de mesurer l’ampleur du phénomène.