◊ SOGETI… SOGETI… SOGETI France :
Depuis le 23 janvier c’est officiel nous sommes tous SOGETI France. C’est une fusion-absorption juridique, alors pas d’empressement ! Rien ne change…Enfin presque !
Le directeur général de Capgemini TS, devient le directeur juridique de Sogeti France (ATS-INFRA) Nous attendons les organigrammes qui risquent d’être abscons mais attention ce n’est que juridique, rien d’opérationnel. Eh oui, l’exercice se complique quand la direction veut modifier sans rien modifier. Rappelez-vous, le comité d’entreprise a été consulté sur cette fusion-absorption juridique et forcément nos questions étaient tournées essentiellement sur les conséquences pour les salariés. Donc pour simplifier et éviter toutes questions ou enquête ou expertise ou…La direction a répondu que le changement opérationnel prévu ne se fera en fait qu’à l’annonce de la restructuration du groupe, pour le moment rien ne change. Donc Sogeti est une seule entité mais à l’intérieur restent toujours les ex Cap OS, les ex Cap OSE, les ex BPO, les ex Corporate et chacun travaille comme avant dans sa « BU » (Business Unit) qui s’appelle Sogeti. Exemple : un salarié Sogeti (ex Cap OS) de Montbonnot travaillera sous les ordres d’un manager Sogeti (ex Sogeti) mais restera hiérarchiquement rattaché à son manager Sogeti (Ex Cap OS). Donc pour ne pas reconnaitre une modification opérationnelle, ils ont dû multiplier les managers ! C’est bien là que l’exercice arrive à sa limite car la logique n’est plus crédible. À la pression sur les salariés s’ajoute l’incompréhension …Que du bonheur !
◊ DÉCLARATION CGT :
Eh oui ! Une déclaration supplémentaire pour vous interpeller encore et encore sur les mêmes dérives. Une déclaration de plus pour vous demander à vous la direction d’appliquer le code éthique du groupe. Vous savez le fameux code avec les 7 valeurs du groupe permettant à l’humain d’être acteur. Celui qui permet de donner une bonne image du groupe à l’extérieur et permettrait accessoirement de rendre les salariés heureux. L’idéal serait que vous l’appliquiez en commençant par en respecter les principes pour qu’à l’intérieur nous puissions travailler dans des conditions convenables. Car plus nous multiplions les visites sur différents sites de notre entité et plus nous sommes affolés quand nous rencontrons des salariés maltraités suite à la mise en place de votre politique du profit. Car à part l’audace dont vous savez faire preuve pour arriver à vos fins, soit la rentabilité, les salariés cherchent toujours où se trouvent la confiance, le partage, l’honnêteté, la liberté, la simplicité ou le plaisir dans leur quotidien.
Prenons l’exemple de PAU, ce site a vu en 2 ans ses effectifs diminuer de plus d’un tiers. De 130 salariés, le voici réduit en janvier 2018 à 80 salariés. Dans cette pénurie de salariés, vous vous trouvez donc dans l’obligation de mutualiser les savoir-faire. Et le cas de Pau en frise l’absurdité. Pas besoin d’être expert, tout visiteur repart avec la même conclusion. En choisissant de grouper l’ensemble des équipes mutualisées dans un seul bureau de moins de 100m2, vous avez en plus détérioré l’environnement de travail. Aujourd’hui, une trentaine de salariés sont entassés dans un semblant d’Open Space non étudié pour. Et ceci sans cloison antibruit, sans espace correct de passage, sans étude au préalable, sans même demander l’avis des élus du CHSCT. Sans même vous préoccuper des aspirations de chacun, vous demandez qu’un admin système windows, se transforme dans un claquement de doigts en admin unix/ linux, ou qu’un expert en appli change de langage juste pour répondre à l’urgence des clients. Rien n’est fait dans le bon sens. A croire que tout est fait pour dégoûter. Cela frôle la maltraitance. Il est donc urgent de réagir car des salariés sont à la limite de craquer. Il y a plusieurs mois vous aviez défini PAU comme site secondaire qui fermera grâce à « l’érosion naturelle ». Cette érosion serait-elle insuffisante pour que maintenant vous souhaitiez accélérer le processus en utilisant des méthodes managériales SOGETI que nous dénonçons depuis des mois ?
◊ POLITIQUE SOCIALE :
Présentation par le cabinet Sextant du rapport 2016 avec une analyse du 1er semestre 2017. Le document présente les conséquences de la politique sociale appliquée en 2016. Tout d’abord la proportion de salariés notés 1 et 2 est plus forte chez ATS que chez INFRA. Ensuite les salariés de plus de 50 ans sont mal notés, ils ont moins de notes entre 1 et 2. Notre DRH revenu se justifie. Il essaye de nous démontrer qu’il est plus difficile d’avoir une « bonne note » pour un sénior car l’exigence n’est plus la même si on a l’expérience. Puisqu’après 45 ans la note performance n’est plus d’actualité, il faut regarder l’appréciation du potentiel L, H ou M (low, high ou medium) car selon le DRH, les séniors ne sont plus dans une perspective d’évolution. Tout est dit ! L’âge est donc un facteur différenciant.
À ce résultat s’ajoutent les taux de ruptures conventionnelles et des licenciements qui sont plus importants pour les salariés INFRA notés entre 4 et 5 en 2015 . La politique vise le rajeunissement. Bref, les mieux notés et augmentés sont : ceux qui en veulent, ceux qui le font savoir, ceux qui sont rares, ceux qui sont jeunes, ceux qui ne sont pas en Idf et ceux qui ne sont pas dans l’ouest ! Enfin, en 2017 la politique d’augmentation individuelle est plus sélective et moins élevée qu’en 2016, qu’est ce que ça va être pour 2018 ? Pour finir, en 2017, le taux de femmes chez INFRA est passé en dessous des 20 % , le taux de formation diminue, le taux de sous-traitance augmente et l’offshore avec l’Inde a doublé entre 2014 et 2016… 2018 ça va être le top !
◊ PARTENARIAT SUITE :
C’est signé ! Le partenariat avec SPIE ICS, c’est un partenariat commercial et opérationnel, mais qu’est mais qu’est mais qu’est-ce que c’est ? C’est du « business partagé », après le co-voiturage, voici le coco-mmercial ! Comme nous l’explique la direction, pour répondre aux appels d’offres clients, Capgemini fera appel au support sur site de SPIE et vice versa. Il ne faut pas tout confondre, ce n’est pas du transfert d’activité mais de l’activité complémentaire car Capgemini ne fera plus de support sur site ! Ça c’est pour le côté commercial. Pour l’opérationnel, c’est pour le bien du salarié qui n’a plus de travail car, précise notre directeur général, il se soucie de ses salariés, et pas des sous-traitants. Donc Spie s’engage à trouver des missions aux salariés de « end user service » sans travail , en intermission, mais il y en a-t-il ? Ah c’est pour le futur, au cas où on perdrait des contrats…Mais les salariés en intermission passeront-ils Spie ? Bien sûr que non, vous le faites exprès de ne rien comprendre ou quoi ? C’est pourtant simple, on ne fera plus le travail mais ce n’est pas du transfert d’activité et les salariés en « bench » auront des missions avec SPIE mais resteront SOGETI.
BRAVO et merci pour cette explication sans langue de bois ! Ben oui, pour pratiquer la langue de bois, il faut avoir des idées en bois.
Et avec Areva, maintenant Orano, comment cela va se passer ? Le DG nous annonce froidement que c’est toujours la même chose, il faut baisser les prix pour que le contrat devienne rentable donc il va falloir utiliser « le levier de la baisse des effectifs ». Dans ses propos « le politiquement correct » n’existe plus, nous sommes dans l’urgence ! Le GIE Synergie, qui gère le contrat Orano, Framatome et le carve out de TA, ne veut plus du « end user service » Capgemini considéré comme trop cher. L’appel d’offre se poursuit pour le HD et un 3e acteur externe imposé par le GIE risque de faire des étincelles, mais chut ! Pas un mot sur l’affaire ! La direction refuse d’en dire plus. Faut-il craindre une externalisation de certains services ? Nous devrions en savoir plus fin du premier trimestre…
Brèves
Chiffres de la direction : Les chiffres d’affaires des entités sont bons, mais le problème se situe sur le carnet de commandes de l’INFRA qui n’est pas assez rempli. Le rapprochement avec APPS se dessine de plus en plus. La réorganisation du groupe sera-t-elle annoncée au prochain CCE, le 13 février ? À suivre
Outils en erreur : Les nouveaux embauchés n’ont eu ni paye ni bulletin de salaire. Une avance leur a été versée en attendant le retour à la normale. L’absurdité des regroupements de la paye, dans un CSP (Centre de service paye) arrive à son apothéose quand les outils ne répondent plus…« MyConnect » a même été dénoncé en « Country board » ! Non non ce n’est pas une réunion de Cowboys, mais bien une réunion de tous les dirigeants des entités du groupe, alors imaginez le mécontentement !
Bisbille et rififi : Dans une déclaration, la représentante syndicale CFE-CGC ex-FO, répond en séance CE aux attaques du représentant syndical CFDT. Est-ce bien le lieu ? Le niveau du CE et des conquêtes sociales ne sont pas prêts d’évoluer avec ces querelles qui font bien rire la direction !
Info-Intox : Sogeti HT a été sauvé par le CICE. Et là on ne rigole pas car c’est le directeur de région ouest qui le dit.
Budget CE ASC : Ouf ! L’expert était présent et les élus ont pu exposer enfin un budget des activités sociales corrigé… Ensuite, chaque région a présenté son budget. Nous constatons une réelle différence selon les régions. La vie dans un CE se mesure à l’investissement de ses élus.
Groupe de travail : Nous apprenons qu’un groupe de travail au niveau de l’UES va se réunir pour rédiger les règlements intérieurs, et avoir des RIE dignes de ce nom. Et à quand la même démarche pour un référentiel métiers cohérent ?
Capgemini OSE : Pour l’histoire, quand les ex salariés Schneider ont intégré Capgemini OS, ils se sont retrouvés Capgemini OSE car il existait une différence de statut due à leur cotisation retraite. La part patronale était supérieure à celle appliquée dans le groupe. Aujourd’hui, cet avantage a été supprimé, à cette centaine de salariés d’une façon unilatérale, sans aucune compensation, ce qui permet à la direction d’intégrer les ex Cap OSE dans la nouvelle société Sogeti France. Vive l’harmonisation !
Calendar ou canular : Quel bonheur de retrouver sur les bureaux les calendriers de certains, élus avec ou sans étiquette, élus avec ou sans indépendance, girouettes qui tournent avec ou sans vent ! Et un de plus avec celui du SuperU, le choix va être difficile ! Là, c’est certain, les planning n’ont qu’à bien se tenir !